Les Dangers de l’IA

 

danger

 

Note du compilateurG.P.T.

Voici des exemples typiques de la manière dont l’IA se substituera à l’humain pour l’améliorer sous le fallacieux prétexte de faire de lui une meilleure personne et de lui "faciliter" la vie. Mais en lisant entre les lignes, on s’apercevra que derrière cette nouveauté, il y a effectivement la notion de «l’amélioration des capacités sur le plan relationnel ou celui de la santé mentale» de cette humanité défaillante. Soit un nouvel exemple d’une tentative d’eugénisme, une de plus mais cette fois-ci, virtuelle...

D’ailleurs, malgré le fait que «cette application pourrait offrir une plus-value» et même si les programmateurs précisent qu’ils ont mis en place des mesures pour prévenir les mauvaises intentions en faisant très attention, il ne reste pas moins que cette technologie sera employée avec des intentions autres quelques soient les précautions prises et cela dès que l’application sera mise sur le marché car cette technologie pourrait être utilisée comme un outil de surveillance des individus et de leur contrôle... entre autre...

Les phrases soulignées indiquent où cela fait problème, toujours sans le dire...

 

 

Sommaire :

  1. L’ordinateur   -   aussi intelligent que le cerveau ?
  2. Père fondateur   -   de l’IA regrette son travail
  3. Faire confiance   -   à l’économie de la confiance !
  4. Le smartphone   -   est un mouchard de poche
  5. Dossier IA   :   Le grand Soir
  6. Lire et écouter   -   plusieurs pages instructives

 


 

Le Temps du vendredi 26 mai 2023

 

«À l’avenir, l’intelligence artificielle pourra imiter notre cerveau»

 

Dangers

 

Technologie

 

Demis Hassabis, Directeur de DeepMind, appartenant à Google, la star de l’IA, est une «rock star» de l’intelligence artificielle et a reçu de Martin Vetterli lui-même, président de l’EPFL, un doctorat honoris causa. Peu connu du grand public, ce dernier est en effet l’une des stars mondiales de l’intelligence artificielle (IA). L’Anglais de 46 ans a notamment fondé la société DeepMind, dont il est le directeur, l’une des principales sociétés de recherche en IA du monde. Il est aussi le fondateur et le directeur d’Isomorphic Labs, une société de biologie numérique effectuant des recherches sur les médicaments, qui vient d’ouvrir une antenne à l’EPFL. Ces deux firmes appartiennent au géant américain Alphabet, la maison mère de Google. Il était de passage vendredi à l’EPFL pour parler d’une intelligence artificielle générale qui est à portée de main.

 

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L’ordinateur aussi intelligent que le cerveau ?

 

Dangers

 

Bientôt une réalité, selon DeepMind

 

Il faut «des expériences contrôlées très prudentes»

 

Demis Hassabis, DG de DeepMind, assure que l’intelligence artificielle ne serait pas loin de dépasser les capacités du cerveau humain. Une telle technologie pourrait être dévoilée dans les prochaines années.

 

«L’intelligence artificielle générale», ou AGI. Ce terme ne vous est peut-être pas familier au premier abord, mais d’ici quelques années, de nombreux chercheurs parient que nous côtoierons la technologie qu’il désigne. L’AGI se rapporte à la capacité d’une intelligence artificielle à analyser, comprendre, et ressentir les émotions comme un humain. La technologie viendrait donc supplanter les compétences du cerveau. Un véritable tournant dans le domaine qui bouleverserait encore davantage nos sociétés.

 

 Des progrès immenses en quelques mois

 

Actuellement, OpenAI, Google, Meta et de nombreuses entreprises du secteur développent des intelligences artificielles basées sur des modèles encore basiques (Transformer pour les Grands modèles de langage ou LLM). Dans le cas de GPT, l’IA ne traite que quelques types de données (texte ou photographie prochainement avec GPT-4). L’AGI serait capable de raisonner de manière autonome et créative, tout en s’alimentant toute seule.

 

  Demis Hassabis, directeur général de DeepMind, la filiale IA de Google, estime que l’intelligence artificielle générale n’est qu’à quelques années de voir le jour. Une prédiction qu’il a confiée en marge du festival Future of Everything au Wall Street Journal le 2 mai 2023. «Les progrès réalisés ces dernières années ont été assez incroyables. Je ne vois aucune raison pour que ces progrès ralentissent. Je pense même qu’ils pourraient s’accélérer. Je pense donc que nous ne sommes plus qu’à quelques années, voire à une décennie [de l’AGI]», a assuré Hassabis.

 

 Il faut avancer prudemment dans l’IA

 

Même si l’ensemble de la communauté scientifique n’est pas raccord sur la définition exacte des capacités d’une intelligence artificielle générale, Hassabis pense que l’IA générale sera une réalité dans de nombreux aspects de notre vie. «Nous aurons des systèmes très capables et très généraux dans les prochaines années. La prochaine génération d’assistants basée sur ces types d’algorithmes d’IA constituera un changement complet», assure-t-il.

 

Toutefois, le CEO de DeepMind rappelle l’importance d’avancer prudemment sur cette technologie. Il préconise une approche collective entre chercheurs, universitaires et gouvernements, le tout en «utilisant la méthode scientifique, c’est-à-dire en essayant de réaliser des expériences contrôlées très prudentes pour comprendre ce que fait le système sous-jacent.»

Geoffrey Hinton, spécialiste de l’intelligence artificielle et pionnier des réseaux neuronaux a d’ailleurs annoncé quitter Google pour pouvoir s’exprimer plus librement sur les dangers potentiels de l’IA. Comme de nombreux experts du milieu, Hinton redoute l’arrivée de l’AGI. Il prône l’auto-régulation du secteur comme seule solution efficace réellement.

De son côté, Hassabis assure travailler en interne chez Google à l’intégration de l’intelligence artificielle et des dernières avancées en la matière au sein des produits et services de l’entreprise.

 

Demis Hassabis   Directeur de DeepMind

 

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Numerama 02 mai 2023 à 12h07  Mise à jour du 5 mai

 

Un des pères fondateurs de l’IA quitte Google et regrette son travail

 

Tech - Intelligence artificielle

 

Dangers

 

«Le parrain» de l’IA

 

Geoffrey Hinton, ingénieur pendant plus de 10 ans chez Google, vient de quitter son poste. Il souhaite aujourd’hui pouvoir critiquer plus librement les dérives de la course à l’IA. Depuis l’annonce du départ de Geoffrey Hinton, de nombreuses voix, notamment en interne, s’élèvent pour souligner le potentiel opportunisme de l’ex-cadre de Google ; qui n’aurait jamais manifesté ces inquiétudes avant de partir à la retraite.

 

La course à l’IA pourrait-elle un jour dérailler? Depuis plusieurs mois, les géants de la tech tentent d’implémenter l’intelligence artificielle dans tous leurs produits. Une bataille féroce qui pousse les entreprises à sortir de nouvelles technologies encore expérimentales, afin d’arriver avant leurs concurrents. En mars, une lettre ouverte publiée sur le site de Future of Life, aujourd’hui signée par plus de 27'000 personnes, appelait à une pause de six mois dans le développement des modèles d’intelligence artificielle. Aujourd’hui, Geoffrey Hinton, un des pionniers de l’IA, fait part de ses craintes au sujet de la croissance exponentielle des capacités de ces nouvelles technologies. Geoffrey Hinton s’est confié longuement au fil d’une interview publiée le 1er mai dans les colonnes du New York Times.

 

Geoffrey Hinton quitte Google

 

Lauréat du Turing Award en 2019, une distinction équivalente au Nobel dans l’informatique, Geoffrey Hinton a longtemps travaillé sur les réseaux neuronaux composant les bases de l’IA, ce qui a permis à de nombreux modèles d’exister, notamment ceux d’OpenAI. Salarié de Google pendant plus de 10 ans, le chercheur a annoncé quitter son poste pour pouvoir s’exprimer plus librement. Il dit aujourd’hui regretter une partie de son travail. «Je me console avec l’excuse habituelle : si je ne l’avais pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait», assure-t-il.

Geoffrey Hinton craint notamment l’utilisation de l’IA par des acteurs malveillants. Le perfectionnement des systèmes ces dernières années lui fait craindre un remplacement progressif de l’humain par la machine. L’ingénieur dit avoir pris conscience des dérives potentielles de l’IA l’année dernière, alors qu’OpenAI déployait des modèles utilisant des quantités de données astronomiques. À certains égards, Hilton pense même que l’IA peut éclipser l’intelligence humaine. «Peut-être que ce qui se passe dans ces systèmes est en fait bien meilleur que ce qui se passe dans le cerveau», s’inquiète celui que l’on surnomme «le parrain de l’IA».

Plus qu’une dérive des géants du secteur, l’ingénieur redoute que l’internet de demain ne soit envahi de faux contenus générés artificiellement (photographies, vidéos, articles...).

 

Des IA plus intelligentes que les humains ?

 

Plus classiquement, Hinton s’attend également, comme le soulignent de nombreux experts, à un impact néfaste et durable sur l’emploi. Même si les IA «éliminent les tâches fastidieuses», il se peut qu’elles «enlèvent plus que cela», redoute-t-il, en évoquant les suppressions de postes à venir. Enfin, l’ex Googler, redoute à terme que l’intelligence artificielle devienne une réelle menace pour l’humanité. La capacité de certains services à apprendre du code, le générer et l’exécuter ensuite l’effraie.

«L’idée que ces machines puissent devenir plus intelligentes que les humains, quelques personnes y ont cru. Mais la plupart des gens pensaient que c’était une erreur. Personnellement, je pensais que c’était loin d’être le cas. Je pensais que c’était dans 30 à 50 ans, voire plus. Évidemment, je ne le pense plus», analyse Geoffrey Hinton. Pour éviter une telle dérive, il mise sur le collectif et espère que les chercheurs du monde entier réussiront à collaborer afin de développer un système capable de contrôler et de réguler l’IA.

 

Aujourd’hui, une grande partie d’Internet dépend de son audience. Grâce à un bon référencement (une bonne position dans les résultats de recherche de Google ou Bing), un site augmente ses chances d’accueillir des visiteurs. Dans l’hypothèse où les IA deviennent capables de répondre à toutes les questions, y compris en synthétisant les contenus de plusieurs sites, alors plus personne n’ouvrira les sites. C’est ce qui pourrait provoquer l’effondrement de tout un écosystème.

 

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Note du compilateurG.P.T.

L’intelligence artificielle a déjà colonisé de nombreux pans de notre quotidien. De nombreux gestes, comme déverrouiller son smartphone par reconnaissance faciale, utiliser un service de traduction automatique ou encore se repérer grâce à une application de navigation, utilisent l’IA. Mais la robotisation croissante aura un impact certain sur les places de travail. Selon un rapport de McKinsey, en Suisse, 30 à 40% des emplois pourraient disparaître à cause de l’intelligence artificielle.

Ce n’est pourtant pas la première révolution qui menace nos emplois. Au 18e siècle, l’invention de la machine à vapeur par Watt avait créé les pires craintes. «Chaque fois qu’il y a un progrès technique ou technologique les hommes craignent que tout changera», rappelle Pascal Boniface et tout deviendra hors de leur contrôle. Et de conclure : «La différence avec l’intelligence artificielle, c’est la rapidité et l’ampleur des nouveautés, parce que tous les secteurs du travail sont concernés. Aussi bien les journalistes que les avocats, les médecins, les interprètes ou les chauffeurs de taxi...», ou même les artistes et toute la population finalement.

Donc il faut être très, mais très vigilants tout en sachant qu’aucun règlement ne nous protégera de ses mauvais usages car celui-ci ne pourra jamais couvrir toutes les possibilités qu’offre l’IA et il sera facilement contournable par finalement n’importe qui un tant soit peu doué dans le maniement de ce moyen électronique.     (note de G.P.T.)

 

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24heures du samedi juin 2023

 

Cybercroissance

 

Peut-on vraiment faire confiance à l’économie de la confiance ?

evolution IA

Après l’inauguration en grande pompe du Campus Unlimitrust à Prilly, des universitaires doutent de l’efficacité d’une telle initiative.

 

  Alain Détraz

 

L’enthousiasme était de la partie, il y a quelques jours, au moment d’inaugurer le Campus Unlimitrust à Prilly. Lancé par l’entreprise vaudoise Sicpa, ce «premier centre d’excellence au monde dédié à l’économie de la confiance» était applaudi tant par les instances économiques que par les autorités, de l’échelon communal jusqu’au Conseil fédéral. C’est que la multiplication des actes de piratage informatique souligne la vulnérabilité de l’industrie numérique. Les talents réunis sur le site de Prilly permettront-ils l’émergence de solutions? On navigue entre espoirs et doutes.

 

Associé à celui de Genève, le Canton de Vaud avait mis en place une communauté lémanique réunissant les secteurs privé et public actifs dans la sécurité informatique, sous le nom de Trust Valley. «Trust»: ce terme anglais signifiant la confiance était apparu auparavant à l’EPFL, qui a fondé le Center for Digital Trust. Du côté de Genève est née également Swiss Digital Initiative, qui compte ériger des standards éthiques dans le domaine numérique. Ce mouvement se fait à l’échelle globale et Vaud a placé le Campus Unlimitrust dans sa liste des huit pôles d’innovation.

Mais cet élan pourra-t-il produire un monde informatisé débarrassé de tout risque? La vision est trop belle pour être vraie aux yeux de certains. Parmi eux, la spécialiste en cybersécurité de l’Université de Lausanne, Solange Ghernaouti, met en doute cette tendance depuis des années. Elle est connue pour cette position et ne faisait d’ailleurs pas partie des invités à l’inauguration du campus de Prilly.

 

Vulnérable dès la conception

 

Pour cette professeure, le problème se situe à la conception même des produits numériques. «Ce qui est problématique, c’est de développer un sentiment de confiance pour masquer le fait que les produits numériques commercialisés sont vulnérables, qu’il n’y a pas de conception sécurisée. Le coût de l’insécurité est en fait celui des mesures destinées à combler un défaut initial de sécurité, finalement supporté par les utilisateurs.» dit Solange Ghernaouti. Dans ce contexte, l’universitaire voit d’un œil critique le développement de cette notion de confiance.

«L’origine du mot «confiance» vient de «foi» et de «confier». Suffit-il de croire être en confiance pour être en sécurité? Penser être en sécurité alors que ce n’est pas le cas est plus dommageable que d’agir en toute connaissance des risques encourus.» Dans un monde de plus en plus interconnecté et dépendant au numérique, «l’approche qui consiste à soutenir une démarche pour continuer à vendre des casseroles percées, tout en proposant des solutions pour les boucher, n’est peut-être pas la meilleure pour répondre aux enjeux civilisationnels auxquels nous sommes confrontés», craint Solange Ghernaouti.

 

Responsabiliser les entreprises

 

Alors que des données des douanes et de la police fédérale se promènent sur le darknet après la cyberattaque de Xplain, la question de la sécurité se pose plus que jamais. La Confédération a confié à des géants américains et chinois (dont Microsoft, Amazon et Alibaba) des services de Cloud public sans que cela ne soulève les foules. «La Suisse a déjà perdu la bataille numérique du fait de sa dépendance croissante envers des fournisseurs étrangers, qui possèdent les infrastructures et les données nécessaires au développement économique, à la cybersécurité et à l’intelligence artificielle», déplore Solange Ghernaouti.

Au final, la spécialiste estime que le salut réside dans une prise de conscience, ainsi qu’une responsabilisation des dirigeants politiques et économiques, afin que l’utilisateur final ne soit pas le seul à payer le prix de sa vulnérabilité.

À l’Université de Genève, le professeur en systèmes d’information Jean-Henry Morin se demande aussi «s’il est correct ou souhaitable de parler d’économie de la confiance». «Il est temps d’envisager ces questions sous l’angle des principes fondamentaux de nos sociétés numériques, dit-il. En particulier sur l’enjeu de la responsabilité numérique, dont celle des entreprises est l’une des dimensions fondamentales.»

 

confiance IA

 

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24heures du lundi 12 juin 2023

 

Le smartphone est un mouchard de poche

 

Peut-on se parer d’une cape d’invisibilité ?

 

espion IA

 

Démonstration : En utilisant son téléphone intelligent, on partage heure après heure une foule de données personnelles qui peuvent ensuite être utilisées à des fins commerciales. Notre test...

 

Précaution : Peut-on se parer d’une cape d’invisibilité pour éviter de transmettre nos données personnelles? Quels paramètres vérifier pour limiter l’espionnage de nos activités? Conseils d’experts.

 

Légende urbaine : Beaucoup d’utilisateurs en sont persuadés: Facebook, Instagram et d’autres réseaux sociaux nous écoutent via notre téléphone. «Il subsiste un doute !» pensent certains spécialistes.

 

Mon smartphone m’écoute-t-il ?

 

Les utilisateurs ont parfois l’impression que leur smartphone les écoute pour leur suggérer ensuite des produits qu’ils viennent d’évoquer à l’oral. «Ce n’est sans doute pas le cas, affirme Paul-Olivier Dehaye. Ce qui se passe en revanche, c’est que les profils des uns et des autres se contaminent, si on peut dire. Les recherches des personnes avec qui j’interagis peuvent par porosité – via les serveurs par lesquels toutes les données des utilisateurs transitent – influencer les pubs que je vais voir.»

 

«L’idée que notre smartphone nous écoute est une sorte de légende urbaine, ajoute Stéphane Koch. Le volume de données à enregistrer pour consigner tout ce qui est dit serait trop volumineux. En revanche, les applications ont la capacité technique d’écouter vos conversations si elles disposent des autorisations nécessaires. Il n’existe aucune preuve concrète, à l’heure actuelle, qu’elles le font pour cibler les publicités.»

Peut-on, comme Harry Potter, revêtir une cape d’invisibilité pour éviter la transmission de ses données personnelles? «Il est à mon sens illusoire d’imaginer que l’on puisse à la fois utiliser son smartphone et les outils numériques sans être tracé», répond Stéphane Koch, spécialiste des questions numériques et vice-président d’ImmuniWeb.

On peut néanmoins prendre quelques précautions. «Dans les paramètres qui concernent son smartphone, on peut déjà limiter le volume d’informations partagées, indique Stéphane Koch. Puis il faut s’intéresser aux permissions accordées à chaque app installée: accès au micro, à l’appareil photo, aux photos, au carnet d’adresses, à la géolocalisation.» Plus d’un tiers des applications utilisent cette dernière donnée qui, à elle seule, permet d’identifier le lieu de vie et de travail de l’utilisateur, ses habitudes de fréquentation, son type de mobilité, etc.

 

Outils utiles

 

«On peut aussi limiter le suivi publicitaire dans les paramètres de confidentialité de son smartphone et arrêter les applications en tâche de fond qui continuent de récolter et de transmettre des informations qui nous concernent.»

Stéphane Koch recommande aussi des outils pour se protéger. L’app DuckDuckGo, le navigateur Brave sont respectueux des données personnelles des utilisateurs. D’autres outils à ajouter à son navigateur ou smartphone, tels que Ghostery ou Privacy Badger, permettent aussi de réduire le traçage publicitaire.

Le site web «Have I Been Pwned» offre la possibilité aux utilisateurs de vérifier si leur adresse e-mail, leurs mots de passe ou leur numéro de téléphone ont été compromis lors d’un vol de données. On peut en outre obtenir une copie de ses données des différentes plateformes en ligne. Le site justgetmydata.com explique comment le faire.

 

Un monde complexe

 

«Meta (ndlr: maison mère de Facebook et Instagram) met à disposition un outil qui permet de supprimer les informations de contact nous concernant que nos amis ont partagées avec Facebook ou Instagram. On peut aussi consulter Google My Activity pour gérer les informations que Google collecte.»

Mais Stéphane Koch tient aussi à souligner que les algorithmes n’agissent pas contre nous. «Ils sont conçus pour nous fournir des informations qui nous intéressent! Si nous ne voulons pas nous faire enfermer dans une bulle algorithmique, c’est à nous de diversifier nos intérêts. Il y va de la responsabilité individuelle de chacun de faire l’effort de comprendre le monde toujours plus complexe qui nous entoure.»

 

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Précautions

 

Mouchards de poche

 

Une journée passée au crible des algorithmes

 

crible IA

 

En utilisant son smartphone, on partage une foule de données personnelles qui peuvent ensuite être utilisées à des fins commerciales. On ne peut l’éviter !

 

Textes : Catherine Cochard

 

Acheter un titre de transport, payer ses courses ou se distraire : le smartphone s’immisce chaque jour un peu plus dans nos existences. Au risque de perdre le fil des données personnelles que nous transmettons à des sociétés tierces très intéressées à commercialiser nos habitudes et centres d’intérêt.

Sans faire la liste exhaustive des données que nous partageons quotidiennement, nous avons imaginé une journée type et quelques interactions numériques classiques. Paul-Olivier Dehaye, expert en protection des données personnelles à l’origine du scandale Facebook-Cambridge Analytica, commente ces petits gestes qui n’ont souvent l’air de rien mais qui transmettent pourtant déjà une foule d’informations. Puis Stéphane Koch, spécialiste des questions numériques et vice-président d’ImmuniWeb, une société active dans la sécurité des applications, explique qu’il est très difficle de protéger sa vie privée.

 

  6h30 Réveil du smartphone

 

Mon téléphone me tire de mon sommeil, je quitte le mode avion. «Les gens ont l’impression que lorsqu’ils éteignent ainsi leur portable, il ne collecte plus de données, commente Paul-Olivier Dehaye. Or, même en mode avion, de nombreux senseurs - les capteurs d’orientation, par exemple - continuent de fonctionner et d’écouter les routeurs wi-fi à proximité. À partir de ces données et par triangulation, on peut par exemple déterminer la géolocalisation du téléphone. Lorsqu’on sort du mode avion au réveil, les infos collectées durant la nuit sont envoyées à Google.» Toutes ces données permettent d’étoffer les profils des utilisateurs.

Plus le profilage est fin, plus les algorithmes peuvent faire des hypothèses quant aux caractéristiques sociodémographiques des individus, pour mieux les cibler ensuite.

 

  8h Train-train quotidien

 

Je quitte la maison pour me rendre à la gare. Je lance l’app CFF et indique que c’est ici et maintenant que commence mon voyage. «La géolocalisation permet de cibler dans la continuité l’utilisateur et d’élaborer une vue transversale de ses comportements, de les lier dans différents contextes, détaille Paul-Olivier Dehaye. Ainsi, si une personne n’utilise pas l’app CFF durant les vacances scolaires, l’algorithme va en déduire qu’elle a des enfants.» Sur son site, la régie fédérale indique que «l’application est l’une des plus installées et des plus utilisées de Suisse» et qu’en plaçant à cet endroit des publicités, «vous atteignez vos clients de manière ciblée». Les critères de ciblage étant notamment le lieu, l’heure, la date, le jour de départ et/ou d’arrivée, la classe choisie, l’âge, le domicile, le sexe et la géolocalisation en coordonnées GPS de ses «8,2 millions d’utilisatrices et utilisateurs de smartphones» couplés, par exemple, à un ciblage météo (il faisait beau, mauvais, chaud)

 

  10h Une table pour quatre

 

Le site du restaurant où je souhaite déjeuner à midi me dirige vers une plateforme de réservation. «Des centaines de traceurs sont actifs sur ces sites et vont contribuer à constituer et affiner mon profil d’utilisateur, développe Paul-Olivier Dehaye.

Ces données ne servent du reste pas qu’à Google, puisqu’elles sont partagées généralement à des fins de marketing pour des tiers.» Comme Spotify, Facebook ou Instagram.

 

  14h Remplir le frigo

 

En vitesse, avant de recommencer le travail, je fais mes courses sur une app de livraison à domicile. «Les informations contenues dans le panier peuvent elles-mêmes être monétisées», commente Paul-Olivier Dehaye. À l’exemple notamment de Coop, qui indique, sur son site à l’attention des annonceurs, utiliser «une combinaison de données de comportements de consommation et d’achat, de données sociodémographiques et de données comportementales recueillies dans nos magasins en ligne et par nos services numériques». Comme il existe une catégorie «homme 18-30 ans» ou «famille 6-12 ans», il existe un groupe «acheteur de bières».

 

  18h Retour à la case départ

 

Je quitte le bureau. Je consulte Google Maps pour connaître l’itinéraire à emprunter pour me rendre chez un ami qui m’invite pour l’apéro. «Si les intentions de voyage et leur planification commencent quasi toujours dans Google Maps, il n’est pour l’heure pas encore possible d’y acheter son titre de transport, relève Paul-Olivier Dehaye. Mais d’ici peu, Google pourrait proposer d’acheter son billet sur son interface. Puis ponctionner une partie des revenus avant de redistribuer le reste à la société de transports publics.»

En attendant, Google récolte une masse importante d’informations qui lui permet d’affiner le profilage de ses utilisateurs et l’adéquation des services proposés.

 

Note du compilateurG.P.T.

C’est en lisant entre les lignes que l’on s’aperçoit de la véritable nature de ces smartphones bourrés d’algorithmes. En effet, sans le dire ouvertement, on sent poindre le problème de base, c’est-à-dire, primo, la complexification des procédures alors qu’elles étaient sensées nous "faciliter" la vie; secundo, c’est le profil que l’on laisse par nos navigations dans la virtualité qui déterminera nos choix car le résultat d’un "search" donnera toujours ce que l’IA déduira du profil qu’elle aurait fait de votre personne; et, tertio, on oublie qu’une vie facilitée mène toujours à la paresse...!!

 

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Le grand Soir : Dossier IA

 

Révolution de l’IA : l’éternel retour des origines ?

 

Christophe TRONTIN

Grand Soir

 

Chat GPT a déclenché une sorte de panique dans les médias... soudain les journalistes faiseurs d’opinion prennent conscience qu’ils risquent de disparaître en tant que classe. Alors évidemment, après avoir beaucoup dédramatisé, ils en parlent, et sur le ton de l’indignation panique.

 

Lire plus : «...de tout temps la mécanisation, le progrès technique, ont fait peur... ça a détruit des emplois, puis ça en a créé d’autres...»

 

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De l’intelligence artificielle

Grand Soir

 

Adil GOUMMA

 

Au moment où je rédige cet article, je ne fais rien de spécial : un appareil doté de l’option génération automatique du texte pourrait me remplacer. Il suffit de lui fournir les données qu’elles soient chiffres ou idées ou axes à développer. L’intelligence artificielle est allée trop loin !

 

Lire plus : ...Il serait vraiment anodin de rappeler les domaines dans lesquels l’IA est utilisée depuis les années 1950...

 

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Le grand prétexte qui doit nous conduire vers la dystopie

 

Diana JOHNSTONE

Grand Soir

 

Dans leur traité du Forum Économique Mondial, «Covid-19 : The Great Reset», les économistes Klaus Schwab and Thierry Malleret nous font entendre la voix de ce que serait la gouvernance mondiale.

 

Lire plus : ...les auteurs associent la pandémie à leur propositions futuristes de façon à provoquer un concert de hauts cris d’illuminations soudaines dans un climat de confusion et de méfiance...

 

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Grand Soir

Objectifs infâmes

 

Dmitry ORLOV

 

Supposons que vous soyez l’un des génies maléfiques qui dirigent l’économie mondiale. Bien sûr, vous voudriez continuer à la gérer de manière stable, sûre et rentable malgré les problèmes qui pourraient surgir de temps en temps.

 

Lire plus : ...Vous voudriez résoudre ces problèmes rapidement et efficacement sans attirer l’attention sur vous et vos mauvaises habitudes...

 

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Le gouvernement «active à distance» les appareils connectés

Grand Soir

 

Contre Attaque

 

Le gouvernement français veut pouvoir «activer à distance» nos appareils connectés pour nous surveiller. Dans le roman «1984» de George Orwell, qui décrit une dystopie totalitaire avec une surveillance absolue de la population, les habitants doivent avoir un «télécran» dans leur domicile.

 

Lire plus : ...Il s’agit à la fois d’une télévision qui diffuse en continu la propagande du gouvernement et d’une caméra de surveillance. La seule différence de nos jours étant que l’écran n’est plus accroché au mur mais dans sa poche...!

 

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La prochaine révolution passera par l’IA

 

Jimmy DALLEEDOO

 

Grand Soir

La prochaine révolution de la production sociale passera par l’intelligence artificielle : sommes-nous prêts ?

À mesure que se développent le mode de production capitaliste et, avec lui, le volume de valeur et la durée du capital fixe investi, on voit la vie de l’industrie et du capital industriel se développer également dans chaque affaire particulière jusqu’à se prolonger de longues années, disons en moyenne dix ans.

 

Lire plus : ...Mais si d’une part cette vie est prolongée par le développement du capital fixe, elle est abrégée, d’autre part, par le bouleversement constant des moyens de production qui s’intensifie constamment, lui aussi, avec le développement du mode de production capitaliste...

 

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Les mauvais côtés de l’IA ?

 

LE TEMPS

 

Grand Soir
Dessin original d’Helen McGeachy
© Helen McGeachy pour Le Temps

Oui, et ils sont aussi nombreux. L’IA peut être facilement utilisée pour faire du mal. Certains créent de fausses images, qui semblent pourtant terriblement réelles, pour diffuser des mensonges. L’IA est employée par des pirates informatiques pour créer des attaques plus efficaces. On voit aussi que des entreprises ou des administrations se basent sur l’IA pour dire quelles personnes ont droit à un crédit bancaire ou à des prestations sociales.

 

Il arrive que l’IA se base sur des données en partie fausses, ou qu’elle soit mal conçue et discrimine certains individus. En plus, les ingénieurs qui créent des systèmes d’IA ne comprennent parfois pas comment ces systèmes prennent des décisions, ils ne parviennent pas à les expliquer. Cela pose de gros problèmes.

 

Lire plus :   L’IA expliquée...

 

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Les robots sortent du placard

 

Liliane HELD-KHAWAM - 24 janvier 2015

 

Grand Soir

 

Délocalisations? Compétitivité? Salaires à bas coûts? Cette guerre que livrent les financiers aux coûts de production ne va certainement pas cesser de sitôt. Les robots sont prêts à faire leur coming-out.

La robotisation industrielle est évidemment la plus connue. Sa croissance est continuelle et pas près d’infléchir. Prenons l’exemple de la Chine qui offre des salaires à bas coûts. En 2013, elle est devenue la plus grosse acquéreuse de robot avec une part de marché de 20%. Le 70% de la vente se fait au Japon, Chine, États-Unis, Corée et Allemagne. Le marché de la vente de robots a régulièrement crû de 9.5% par an (CAGR). Les principaux secteurs gourmands en robotique et automation sont : l’industrie de l’automobile largement en tête, puis celle de l’électricité et de l’électronique...

 

Lire plus : ...Les marchés prospectifs restent gigantesques tant aux plans géographiques que sectoriels. Un grand nombre de pays de la planète ont du "retard" en termes d’équipement...

 

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Avènement des drones : Pour le pire et pour le meilleur

 

Chems Eddine CHITOUR - 20 décembre 2013

 

Drones

 

Les drones, avions sans pilote sont une arme redoutable. «Pour moi, le robot est notre réponse à l’attentat-suicide.» a dit Bart Everett, Directeur de la robotique au Centre des systèmes de guerre navale et spatiale de San Diego qui a pour ambition personnelle de créer «un robot de type androïde capable d’accompagner un soldat et de se charger de beaucoup de tâches qui incombent aujourd’hui aux hommes»...

D’ne technologie remarquable de prouesses, les drones sont utilisés pour semer la mort à distance en appuyant sur un joystick et connaissent depuis quelque temps, un emploi constant. Les drones («faux bourdon» en anglais: UAV, Unmanned Aerial Vehicle) sont des aérodynes télécommandés qui emportent une charge utile, destinée à des missions de surveillance, de renseignement, de combat, de bombardement ou de transport. Leur nombre et leur rôle vont croissant, complétant ou remplaçant les avions pilotés qui ont vu leur nombre décroître depuis les années 1980 suite à l’explosion des coûts des appareils modernes et plus performants. En janvier 2010, l’inventaire est de 6'819 drones de tout type, dont environ 200 appareils à haute altitude HALE (Predator, Reaper, Global Hawk...), et les états-majors réclament 800 drones à haute altitude pour l’avenir.

 

Lire plus ...Un article du journal Le Monde raconte un cas de conscience d’un militaire américain qui, du fin fond d’une salle climatisée de l’Amérique profonde, a décidé de voler la vie d’un enfant à 10'000 km de là en le ciblant "grâce" à un drone prédateur...

 

Commentaire de Rotberg

 

Drôle de nom pour cette machine à tuer. Loin dans mes souvenirs, cette arme me ferait plutôt penser aux "V1" de la dernière grande guerre, elle en a plus ou moins la forme, la dimension et le rôle "Vergeltungswaffe" – l’arme de la vengeance donc le nom. Pareillement, elle agit dans l’ombre et dans le secret frappe furtivement et indistinctement civils innocents et sûrement même des combattants: c’est l’arme même des lâches.

On peut aussi y voir, pour tous les peuples pétris de foi divine quels qu’ils soient, la représentation symbolique ultime d’un Dieu justicier qui, armé de ses légions de Drônes, fait son retour apocalyptique sur cette terre et justifiant ainsi ce combat contre ce qu’ils appellent "l’axe du mal"...

 

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