Quel futur l’IA nous réserve-t-elle ?

 

ordinateur quantique

 

Les scientifiques et autres concepteurs de l’IA nous promettent un avenir glorieux grâce à celle-ci. Mais ils oublient – ou ne veulent pas savoir – que derrière l’IA, il y a la nature humaine.

Or, nous connaissons tous de quoi la nature humaine est faite et de quoi elle est capable. Donc l’introduction quasi forcenée de l’IA dans le contexte actuel de l’état mental des hommes peut laisser prévoir la pire des calamités si cette introduction se fait sans contrepartie, soit un changement radical de l’attitude fondamentalement dominatrice, égoïste et opportuniste de l’homme et d’une compréhension de ses intentions cachées et ses motivations psychologiques profondes.

Le problème est que ces scientifiques partent de l’idée que le développement intense des moyens de mise-en-œuvre de l’IA par le truchement des super-ordinateurs quantiques ou autres permettrait «l’amélioration» de l’homme et même la résolution de tous les désastres que les hommes font subir à notre Terre.

Mais la vérité est que il faut que les hommes puissent comprendre et changer leur nature humaine avant de compter sur l’IA gonflée par les nouveaux ordinateurs quantiques car sinon, elle sera utilisée contre l’humanité et non en sa faveur. Ayant omis cela, nous courrons en effet vers des situations tellement dangereuses que même le film «Terminator» était loin du compte...

Il est encore temps de se réveiller et d’exiger un juste retour de la conscientisation, du questionnement salutaire et de la restreinte obligatoire...GPT

Note du compilateur   G.P.T.

Les phrases soulignées indiquent où cela fait problème, toujours sans le dire...

 

 

 

Sommaire :

 


 

24heures du samedi 23 octobre 2023

 

Physique

 

Genève va devenir un pôle de la technologie quantique

 

quantique

 

Le lancement vendredi au CERN de l’Open Quantum Institute permettra l’accès aux ordinateurs quantiques pour des projets utiles à la planète. Une première mondiale.

 

Virginie Lenk

 

Les ordinateurs quantiques seront-ils la solution pour lutter contre les résistances aux antibiotiques? Pourront-ils débusquer les meilleurs matériaux pour capturer le carbone, ou encore distribuer avec un minimum de perte des vaccins à l’échelle mondiale? Produire des engrais moins chers, des batteries plus durables et des panneaux solaires plus efficaces? Ce sont autant de promesses qui sont en passe de se réaliser.

À la fin de la décennie, prédisent les spécialistes de ce domaine, les ordinateurs quantiques devraient être suffisamment matures pour être déployés dans le monde réel. Et le potentiel est énorme. Dans cette quête du graal, la Suisse est désormais bien placée pour jouer un rôle clé. Celui de mettre à disposition cette technologie pour contribuer à l’éradication de la pauvreté, à la protection de la planète et au développement de la paix et de la prospérité. Vendredi, l’Anticipateur de Genève pour la science et la diplomatie (GESDA) a lancé son Open Quantum Institute (OQI) en collaboration avec le CERN et l’UBS, en présence du conseiller fédéral Ignazio Cassis.

«Le monde a besoin d’une diplomatie scientifique proactive. Avec l’Open Quantum Institute, nous avons la première proposition concrète sur la manière dont la gouvernance internationale peut se préparer aux défis du 21e siècle. Je suis convaincu que la Suisse doit oser s’engager dans cette voie.», a déclaré le ministre des Affaires étrangères. «Aujourd’hui, nous démontrons que nous sommes un groupe de réflexion capable de mener de grandes actions», a ajouté le président du GESDA, Peter Brabeck-Letmathe.

Le partenariat avec le CERN, qui s’est doté de son propre programme en technologies quantiques, la Quantum Technology Initiative (QTI), est essentiel. L’OQI fera partie dès le 1er mars 2024 du programme d’activités du CERN, pour une phase pilote de trois ans. Les parties ne précisent pas le nombre d’emplois en jeu mais l’UBS s’est engagée à mettre à disposition du projet jusqu’à deux millions de francs par an. Le centre se veut une plateforme de collaboration entre les meilleurs experts de la planète.

 

Plus exacte, plus rapide

«L’avantage de l’informatique quantique est de résoudre des problèmes complexes avec une meilleure exactitude, plus rapidement et/ou avec moins de ressources», explique la physicienne Dr Catherine Lefebvre, conseillère pour l’OQI au GESDA, et active dans la start-up française d’informatique quantique Pasqal. C’est dans le domaine de la simulation de processus chimiques ou de matériaux que les performances face à un ordinateur traditionnel sont le plus prometteuses. L’ordinateur quantique permet d’encoder et de traiter simultanément un nombre énorme d’informations. «C’est comme si au lieu de lire un livre page par page, on avait accès à toute l’information d’un coup.»

Prenons l’exemple des antibiotiques. Comme ils sont utilisés à large spectre, une forte résistance s’est installée au fil des années, qui rend ces substances inefficaces. «L’ordinateur quantique permettrait d’améliorer les modèles d’intelligence artificielle – le fameux machine learning – utilisés aujourd’hui pour prédire les schémas de résistance et le design de nouveaux médicaments, avec une meilleure exactitude et efficacité. On pourrait ainsi explorer de nouvelles pistes dans la découverte de nouveaux antibiotiques beaucoup plus ciblés.»

 

Lutte contre la pollution

L’informatique quantique pourrait aussi accélérer des projets de réduction du carbone dans l’atmosphère. «On cherche à mieux comprendre les réactions chimiques de catalyse à la surface du matériau qui fixe le dioxyde de carbone (CO2), brise les liens moléculaires et le transforme en d’autres molécules moins néfastes pour l’environnement. Cette chimie est mal connue pour l’instant, et les simulations quantiques pourraient aider à modéliser plus exactement ces mécanismes.» Ce même type d’applications quantiques pourrait aussi être transféré sur le plastique, par exemple, et ouvrirait la voie à un meilleur taux de recyclage.

On pourrait également améliorer les chaînes logistiques de distribution de nourriture, de vaccins en cas de pandémie, ou encore la production d’aliments plus nutritifs localement tout en minimisant l’impact environnemental. «Ce sont des problèmes d’optimisation qui sont très complexes et où une solution quantique permettrait d’explorer de façon plus efficace ces calculs tout en y intégrant des facteurs supplémentaires, tels que sociétaux, environnementaux et économiques.»

 

Encore en maturation

Les ordinateurs quantiques sont pour l’heure encore fragiles, extrêmement coûteux et difficiles à construire. «Pour qu’ils soient réellement efficaces, il faut produire davantage de qubits, l’unité des ordinateurs quantiques, ce qui est encore techniquement difficile», explique Catherine Lefebvre. Jusqu’à présent, leur développement s’est concentré dans une poignée de pays et de grandes sociétés multinationales comme IBM et Google et quelques start-up en croissance rapide. États-Unis, Europe, Chine, tous se placent dans la course. Selon des estimations, les gouvernements et les entreprises vont investir plus de 16 milliards de dollars d’ici à la fin de 2027 dans le quantique.

Face à l’attrait commercial de ce nouveau paradigme, l’Open Quantum Institute va s’adresser au plus grand nombre de chercheurs et développeurs partout sur la planète qui pourront accéder à l’informatique quantique, lorsqu’elle aura atteint sa pleine maturité. «Nous travaillons à un accès global sécurisé via le cloud», précise Catherine Lefebvre. L’OQI permettra de résoudre des enjeux climatiques, de ressources alimentaires ou encore de santé mondiaux, tels que le conçoivent les objectifs de développement durable de l’ONU. Un projet taillé sur mesure pour Genève, pôle de recherches et haut lieu des organisations internationales.

 

Liens

 

Le CERN s’allie à de grands noms de la recherche et de l’industrie pour la création d’un Institut ouvert de technologie quantique

Tout le monde veut   des technologies quantiques

L’ordinateur quantique constitue aujourd’hui un   risque pour la cyber-sécurité

Pourquoi l’informatique quantique est   encore plus dangereuse que l’IA ?

OpenAI révèle la future IA qui va  tout changer dans nos vies

 


 

24heures du mercredi 1er novembre 2023

 

Réflexions

 

L’impact de l’IA sur le monde du travail

 

quantique

 

Steen Boschetti

 

Vous ne vous en doutez peut-être pas encore, mais une révolution est actuellement en marche. Un changement si majeur que votre emploi va peut-être disparaître ces prochaines années. Il s’agit de l’avènement de l’intelligence artificielle. ChatGPT en est l’emblème le plus connu, utilisant pourtant une technologie encore balbutiante. Pour certains observateurs, cela reste un gadget, un outil amusant et quelque peu bluffant.

Pourtant, ce type d’outils risque de transformer radicalement notre monde du travail. Un bouleversement majeur tout aussi important et impactant que la révolution industrielle. Mais cette fois, c’est le secteur tertiaire qui devrait être principalement touché par cette révolution numérique.

Selon une étude du Forum économique mondial de Davos, un emploi sur quatre devrait être touché d’ici à 2027, c’est-à-dire demain. Quelques grandes entreprises internationales comme IBM ou British Telecom ont déjà annoncé leur souhait de remplacer certaines professions par l’intelligence artificielle. La banque Morgan Stanley teste actuellement un chatbot pour remplacer ses conseillers financiers. La version 4 de ChatGPT a été soumise à l’examen pour l’obtention du brevet d’avocat américain. Elle s’est classée parmi les 10% des meilleurs candidats. L’Université de Pennsylvanie a analysé l’effet de ces nouvelles technologies sur plus d’un millier de métiers. Certains sont clairement menacés à court terme, comme les comptables, les mathématiciens, les interprètes, les journalistes ou les greffiers. D’autres, comme les athlètes, les cuisiniers ou encore les métiers du bâtiment, n’ont, au contraire, rien à craindre... (NDLR - jusqu’à quand ?)

L’intelligence artificielle n’est pas pour autant un danger* et devrait fortement augmenter notre productivité, bénéficier, entre autres, à la recherche et à la médecine.*

Ces avancées technologiques, qu’on le souhaite ou non, seront adoptées par le monde économique. Combattre ces outils serait inefficace et surtout handicaperait la compétitivité de notre pays. L’une des forces d’une économie est sa capacité d’adaptation, sa résilience. Certains métiers devraient en effet disparaître, mais d’autres vont inexorablement apparaître.

L’anticipation sera la clé du succès. L’économie doit se préparer à l’arrivée des nouvelles technologies, mais les mondes académique et politique doivent accompagner activement ce mouvement.

Il faut adapter les formations aux nouvelles réalités et aux nouveaux métiers, encourager et faciliter les changements de voie professionnelle lorsque ce sera nécessaire, maintenir un haut degré de connaissances sur les évolutions numériques, favoriser et investir massivement dans l’innovation pour que la Suisse soit l’une des actrices de ce changement. Pour résumer, il faut se préparer aujourd’hui au monde de demain. (NDLR - selon sa vision et ses préjugés à lui et son milieu...)

 

*(NDRL - L’IA est un danger car elle est entre les mains d’individus dont les intentions sont économiques et qui cherchent un contrôle sur la société. Même avec la meilleure des lois, il n’y a aucune garantie qu’elle ne sera pas utilisée pour des objectifs mettant la société en danger. D’ailleurs, étant donné le pouvoir de ces gens, ils seront toujours capables de tourner ces lois à leur avantage et les faire aller dans le sens qu’ils veulent...)

  

*   *   *   *

  

Commentaires de lecteurs/lectrices

 

On vient de nous imposer le ChatGPT soi-disant à notre service mais il est augmenté de tricheurs et de escrocs de la chose écrite. Fin de la subversion, de l’agitation, de la provocation, de la réflexion, de la transgression, de la discussion, de la contradiction, de la révolution, de la perturbation. Fin de l’intelligence humaine.

M-C. D-F., Châtel-Saint-Denis

 

Société

 

Un monde de plus en plus compliqué

 

Notre société devient un peu schizophrène. On veut élargir les autoroutes, mais interdire les voitures dans les villes. Donc des autoroutes pour aller de nulle part à nulle part.

Au nom de la "nécessaire (?) croissance", on demande aux offices de promotion économique de faire venir des entreprises nouvelles. Mais on n’a pas assez de main-d’œuvres qualifiées locales, donc on "importe» des travailleurs qu’on ne sait pas où loger, ni comment transporter. On veut diminuer la durée de la séance de physio, donc souvent les multiplier, donc augmenter la part de "temps mort" et de charges administratives, alors que le but est de faire des économies. Les autres exemples ne manquent pas, par exemple l’IA.

Oh que le monde est compliqué !

B. G., Morges

  

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Un futur boulversé

 

quantique

 

OpenAI prédit l’émergence d’une future IA capable de bouleverser nos vies. ChatGPT n’est que le balbutiement du véritable potentiel de l’intelligence artificielle.

L’IAG est une intelligence artificielle en mesure de réaliser ou d’apprendre presque toutes les tâches cognitives propres aux humains ou à certains animaux. Certains spécialistes parlent de l’IAG comme une IA de niveau humain. Chez OpenAI, on pense à un système capable de dépasser l’humain. À peine un an après son lancement, le chatbot d’OpenAI est désormais incontournable. L’OpenAI est un système qui sera capable de dépasser l’humain. Des spécialistes doutent de la faisabilité de l’IAG. Cependant certains estiment qu’une future IA serait capable de bouleverser nos vies et pourrait être réalisable d’ici une vingtaine d’années.

Les ordinateurs quantiques pourront être détournée de son usage principal à des fins malveillantes. La sécurité informatique est particulièrement concernée par ce risque. En effet, ce qui est aujourd’hui mis en place, prend en compte la puissance actuelle des ordinateurs mais ne sera plus suffisant demain face à celle des ordinateurs quantiques. Ainsi, tout actif à long cycle de vie dans les domaines de l’embarqué comme les infrastructures critiques, le contrôle/commande industriel, l’électronique aérospatiale et militaire, les télécommunications, les infrastructures de transport et les voitures connectées seront menacés. Si des hackeurs parviennent à détourner un ordinateur quantique pour en prendre le contrôle, peu de choses pourraient leur résister : les mots de passe ou tout autre moyen de protection actuel ne serait alors suffisamment résistant face à la puissance de calcul d’un ordinateur quantique. Seules de grandes instances comme les banques ou les institutions financières pourraient se préparer à ce type de scénario.

 

Des risques existent néanmoins. La puissance de calcul de ces machines quantiques imposantes pourrait menacer la cryptographie moderne. Cela a de profondes répercussions pour la stabilité financière et la confidentialité. Actuellement, la cryptographie repose sur trois principaux types d’algorithmes : les clés symétriques, les clés asymétriques (aussi appelées clés publiques) et les fonctions de hachage. S’agissant des clés symétriques, la même clé est utilisée pour chiffrer et décrypter un message. La cryptographie asymétrique utilise une paire de clés liées entre elles (une privée et l’autre publique). Un message chiffré par une clé peut être décrypté uniquement par l’autre clé de la paire. Ces algorithmes sont largement utilisés pour l’authentification numérique, les signatures numériques et la sécurité des données. Les fonctions de hachage transforment des entrées numériques en un ensemble unique d’octets de taille fixe. Elles servent à stocker les mots de passe de manière sécurisée et font office de support pour les identités numériques.

Pour l’essentiel, ces algorithmes de chiffrement sont parvenus à sauvegarder des données. Même les supercalculateurs numériques et les techniques de crypto-analyse es plus perfectionnés d’aujourd’hui ne peuvent pas les déchiffrer suffisamment vite. En revanche, les ordinateurs quantiques pourront résoudre des problèmes mathématiques ardus bien plus rapidement que les supercalculateurs numériques. De fait, la cryptographie asymétrique deviendra obsolète et les autres clés et hachages cryptographiques seront inadaptés. En théorie, un ordinateur quantique qui tourne à plein régime pourrait déchiffrer une clé asymétrique en quelques minutes. Les clés publiques sont particulièrement vulnérables, car elles reposent pour la plupart sur le problème de la factorisation : les ordinateurs numériques peinent à retrouver deux nombres premiers à partir de leur produit. Les ordinateurs quantiques peuvent quant à eux le faire facilement.

Plus rapides que n’importe lequel de nos ordinateurs actuels, les machines quantiques pourraient facilement "casser" les clés de chiffrement censées assurer la confidentialité de nos échanges. Même si elles ne seront disponibles que dans une quinzaine d’années, elles représentent un réel danger. Des experts tirent la sonnette d’alarme : un standard cryptographie post-quantique doit être développé dès maintenant. Plusieurs fois, des scientifiques nous ont averti des dangers que représentent les ordinateurs quantiques. Demain, la situation risque d’être encore plus anxiogène avec l’avènement de l’informatique quantique. Ces machines pourraient deviner une clé de cryptage en quelques heures !

 

«L’avènement des ordinateurs quantiques présente un risque rétroactif : les informations qui sont transmises aujourd’hui de manière sécurisée peuvent être récupérées par des personnes malveillantes (ou des États, NDLR) dès aujourd’hui afin d’être déchiffrées et révélées plus tard, une fois que les machines quantiques seront disponibles à plus grande échelle. «L’informatique quantique est encore plus dangereuse que l’intelligence artificielle», estiment Vivek Wadhwa, professeur d’ingénierie à l’Université Duke, entrepreneur et chroniqueur du Washington Post et de TechCrunch, et Mauritz Kop, chercheur en informatique quantique de l’Université de Stanford.

  

*   *   *   *

  

L’informatique quantique, un démon tout aussi destructeur que l’IA

 

Selon les deux experts, la technologie d’intelligence artificielle actuelle est aussi consciente d’elle-même qu’un trombone. Les ordinateurs acquièrant une intelligence atteignant les capacités intellectuelles humaines, le monde fait déjà face à un démon différent mais tout aussi nuisible et destructeur que l’IA.

Selon ceux-ci, l’IA actuelle n’est qu’un système inintelligent. Cette IA permet juste d’automatiser des prises de décisions via des algorithmes qui consomment en outre des volumes importants de données. Les experts soulignent que cette IA est devenue pour l’humanité en raison de son utilisation par les gouvernements et le monde industriel pour surveiller les espaces publics et les réseaux sociaux, pour créer des deepfakes et concevoir des armes létales autonomes, un danger.

Par ailleurs, l’absence de réglementation concernant l’IA aggrave ce risque. En effet, de grandes entreprises technologiques telles que le Google et Meta agissent maintenant en tant que juge et jury de toutes les affaires concernant l’intelligence artificielle. Et ces conglomérats technologiques irresponsables n’hésitent pas à taire les voix dissidentes, même dans leurs propres rangs, indiquent Wadhwa et Kop mettant en garde contre les risques d’un usage non réglementé de l’IA.

Cependant, l’informatique quantique est une technologie émergente, encore plus puissante, susceptible de constituer un danger encore plus important surtout si elle est combinée avec l’IA, avertissent Vivek Wadhwa et Maurtiz Kop. Ces derniers font remarquer qu’il est urgent d’appréhender l’impact potentiel de la technologie d’informatique quantique, de la réglementer et d’éviter que des acteurs malveillants ne commencent à l’utiliser.

Les départements de défense et autres projets gouvernementaux envisagent déjà l’utilisation de l’informatique quantique en raison de sa puissance technologique et de ses champs d’application révolutionnaires.

 

«Presque tous les messages personnels ou financiers cryptés envoyés et stockés aujourd’hui pourraient être déchiffrés rétroactivement par un puissant ordinateur quantique . La plupart des établissements financiers et des régulateurs ne sont pas encore conscients de ces nouveaux risques.» – Extrait de l’avis du Ministère de l’économie et de l’innovation du Québec.

 

Les raisons pour lesquelles l’informatique quantique est une technologie dangereuse

 

Bien que l‘informatique quantique en soit encore à un stade essentiellement expérimental, son intégration dans notre société pourrait (va) radicalement changer notre mode de vie.

Essentiellement, les ordinateurs quantiques peuvent traiter plusieurs séquences provenant de systèmes d’exploitation numériques normaux en un seul instant. En fait, ils pourraient potentiellement permettre d’améliorer les prévisions climatiques. Mais aussi, de faciliter l’analyse financière, de planifier la logistique, de faire de la recherche spatiale. Ce sont certainement tous des avantages qui découlent de leur utilisation. Mais ce qui est à craindre, c’est la rapidité avec laquelle un ordinateur quantique pourrait déchiffrer les cryptages les plus difficiles.

Quelques acteurs risquent fort de les utiliser à mauvais escient. Par exemple pour compromettre les données bancaires, les échanges privés et les mots de passe de chaque ordinateur.

Les plus grands risques résident dans la capacité de la machine à se décider de manière autonome. Des failles dans le code informatique peuvent conduire à des résultats inattendus et souvent dommageables. Pour le moment, nous ne devrions pas avoir trop de craintes, car, encore une fois, l’informatique quantique n’en est qu’à ses débuts. Toutefois, si nous ne prenons pas l’initiative d’imposer des réglementations sur la manière dont elle est utilisée, la société pourra se retrouver dans une situation dangereuse.

 

«L’informatique quantique est encore plus dangereuse que l’intelligence artificielle»

Vivek Wadhwa, professeur d’ingénierie à l’Université Duke

 

Liens

 

«Understanding the impacts and unintended consequences of policies»   par Evan Peet

«L’informatique quantique est encore plus dangereuse que l’intelligence artificielle»   par Arnaud Lefebvre (23/08/2022)

Les ordinateurs quantiques peuvent   menacer la sécurité informatique par Marc Zaffagni, Journaliste - décembre 2018

 


 

PME Management & Mercato le 02.11.2023 - 10:22

 

Le RV du digital

 

Faut-il avoir peur des deepfakes ?

 

deepfake

 

Les photos ou vidéos truquées inondent internet. À l’heure des images générées par l’intelligence artificielle, la norme JPEG Trust va apparaître en 2024, permettant de tracer les images. Comment vivre avec les deepfakes ?

 

Par Tiphaine Bühler

 

On a tous en tête la vidéo du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, exhortant la population à rendre les armes. Un deepfake, ou hyper-trucage, qui a fait le tour du globe. Le monde économique est aussi touché par le phénomène. Faut-il s’en inquiéter? Doit-on éviter de publier sa photo sur le site de l’entreprise ou sur les réseaux sociaux, de peur qu’elle ne soit détournée ?

 

Démocratisation des outils

«La problématique des images truquées n’est pas nouvelle. Ce qui a changé, c’est la démocratisation des outils de trucage. Ne pas publier son portrait sur le site de l’entreprise, alors que cela peut avoir un impact positif, n’empêchera pas les abus. On peut vous prendre en photo lors d’un événement professionnel ou trouver une photo ailleurs. Personnellement, je ne suis pas inquiet de donner mon image», note Touradj Ebrahimi, directeur du Groupe de traitement du signal multimédia à l’EPFL

Personnalité scientifique, le professeur a reçu l’an dernier la médaille SMPTE, l’équivalent du Prix Nobel des professionnels des technologies de l’image. Aujourd’hui, on parle moins de deepfake mais plus d’image générée par l’IA ou Generative AI. Ainsi, en peu de temps et avec peu de moyens, on peut créer une vidéo contrefaite. Mais l’intérêt de ces images trafiquées n’est pas toujours l’escroquerie.

«Près de 80% des images modifiées le sont pour des raisons positives, pour gagner en contraste, amener de la compréhension ou créer une interface personnalisée entre machine et humain, à des fins de formation ou tout simplement dans un cadre ludique. Les 20% restants concernent des fraudes à l’assurance, des manipulations politiques, de fausses authentifications, des certificats truqués ou des tromperies visant à nuire à une personne ou à un groupe.», énumère l’expert

Le Wall Street Journal relayait déjà en 2019 une information concernant le CFO d’une entreprise allemande abusé par un deepfake audio reproduisant la voix du CEO lui demandant de faire un versement. En Suisse, les cas concernent plutôt des fraudes à l’assurance montrant des machines ou des stocks détruits.

 

deepfake

 

Faut-il signaler le trucage ?

«Le principal problème est qu’aujourd’hui presque toutes les photos sont modifiées automatiquement par l’IA. Raison pour laquelle la norme JPEG Trust va encoder les images en détaillant ce qui a été modifié (couleur, taille, ajout...). On pourra ainsi tracer l’historique des modifications d’une image», résume Touradj Ebrahimi, à l’origine de cette norme internationale qui se déploiera dès juillet 2024. Une piste intéressante pour le copyright et les droits d’auteur des professionnels de l’image. La start-up Bria travaille avec Getty Images dans ce sens. La norme JPEG AI sera également disponible dès 2024. Une technologie utile pour les images analysées par des machines et compressées afin de prendre moins de place dans un téléphone, par exemple.

On le voit, on ne peut plus simplement dire qu’une photo est vraie ou fausse, cela n’a plus de sens. En revanche, connaître sa provenance et les modifications apportées vous donnera, en tant qu’utilisateur, la possibilité d’agir, écartant cette donnée ou la validant. À noter que si retravailler une image est autorisé, on ne peut pas tout faire. La législation suisse règle principalement le problème par la protection de la sphère privée et de la personnalité.

 

Comment repérer un deepfake ?

Une majorité des images truquées ne visent pas un but malveillant. Difficile toutefois d’ignorer les contenus contrefaits à des fins d’humiliation et d’extorsion. La start-up Sensity estimait en 2020 que plus de 100'000 photos de femmes avaient été détournées pour en faire des images à caractère sexuel.

 

deepfake

 

Le premier réflexe

Vérifiez la source, l’URL et si la vidéo a été reprise ailleurs. Des outils tels que Fake Off de 20 Minutes ou Fake Check Explorer de Google existent. Repérez aussi quel est le groupe cible en observant les publicités accompagnant la vidéo. «Il est juste de confronter les sources. Malheureusement, avec la rapidité des réseaux sociaux, ce système est de moins en moins performant», signale Touradj Ebrahimi.

 

Œil de lynx

Les outils pour traquer les deepfakes deviennent rapidement obsolètes. Cependant, on peut regarder l’expression du visage et repérer des mouvements de lèvres non naturels. Le teint inégal ou un visage "synthétique" sont aussi des repères. Observez également les transitions inhabituelles entre visages frontaux (souvent fake) et autres angles.

 

deepfake

 

Oui mais...

On voit bien au travers de ces recommandations que seuls quelques aguerris pourront les suivre. Quant au commun des mortel, cela demande un tel apprentissage que la plupart des gens ne saurait les appliquer et ainsi se protéger...

 

Liens

 

Touradj Ebrahimi, le lauréat de la médaille SMPTE 2022 insiste sur l’importance capitale de l’éthique dans la recherche en général et dans son domaine en particulier.

 

«Les images actuelles sont destinées aux humains et... aux machines»

 

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24heures d’octobre 2023

Santé

 

Les écrans, une menace pour l’attention des enfants

 

enfant devant ecran

 

Entre les smartphones, montres connectées, télévisions ou encore les ordinateurs, nous sommes sans cesse confrontés aux écrans. De quoi altérer l’attention des enfants.

 

«L’attention des enfants qui possèdent un smartphone, et parfois aussi une montre connectée, est mise à rude épreuve. Ces écrans capturent continuellement l’attention et forcent la distractibilité.», alerte Nader Perroud, médecin adjoint et responsable de l’unité du trouble de la régulation émotionnelle des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Dès lors, il est plus difficile de se concentrer sur une tâche, car l’attention va aller prioritairement sur le smartphone, qui offre une plus grande récompense émotionnelle (découvrir un message, une photo) que d’écouter en cours.

Des études ont d’ailleurs montré un lien entre exposition aux écrans (smartphones, tablettes, etc.) et des troubles de l’attention chez les jeunes enfants. De plus, les écrans impactent le développement du cerveau de l’enfant. Les difficultés attentionnelles peuvent alors persister une fois adulte, indépendamment de l’utilisation de smartphones.

 

«C’est un vrai enjeu de santé publique.»

Si tout de fois on commence à prendre conscience du problème et certaines écoles interdisent les téléphones ou les smartwatches en classe, les parents ont souvent de grandes difficultés à prendre des mesures pour limiter l’exposition de leur enfant aux écrans, et cela malgré les recommandations de toute part notamment celles de ne pas laisser un smartphone dans la chambre d’un enfant la nuit à n’importe quel âge ou de limiter l’usage ou même de couper le WiFi ou de discuter avec eux. Car les enfants trouveront toujours les parades les permettant d’être connectés malgré tout. Les écrans étant omniprésents et carrément nécessaires à la vie quotidienne, le risque que l’enfant prenne l’habitude de l’utiliser – ce qui devient alors très difficile à arrêter – est fatalement avérée...

 

Temps d’écran, contrôle parental, surveillance du smartphone de son enfant

En effet, ces différents moyens ont leurs limites. Malgré accompagnement de son enfant dans le monde numérique et le recours au dialogue en présentiel, la Toile présente des dangers avérés. Le partage de sa vie privée et de ses données personnelles en ligne (adresse postale, numéro de téléphone) et les paramètres de confidentialité même les plus restrictifs, soit tout contenu partagé sur internet (photos, vidéos, messages), y restent pour toujours et sont utilisés à des fins abusives. Le fait reste que les enfants sont livrés à eux-mêmes sur internet.

 

Les jeunes, fascinés et fragiles face au numérique

La socialisation, la construction identitaire, le bien-être, les possibilités d’apprentissage doivent s’effectuer dans le cadre de la vie réelle, matérielle et vécue et par la littérature et non par le truchement de l’internet et les médias numériques. Un nombre croissant d’études démontrent qu’améliorer les relations sociales en partageant une part de son intimité, en exprimer son affection et en organiser rencontres et activités dans le cadre de la vie réelle, matérielle et immédiate est plus efficace que le temps passé en ligne qui peut, à la longue, devenir trop artificielle et virtuelle.

 

La Toile, un univers à risques

Sur la Toile, personne n’est à l’abri de tomber sur des images violentes ou choquantes (pornographie, mutilation, etc) sans les chercher activement. Les jeunes, en particulier, sont exposés face aux pratiques de "sextorsion" et de "cybergrooming". Via les réseaux sociaux ou les jeux en ligne, des personnes malveillantes tentent de gagner la confiance de leurs jeunes victimes pour les faire chanter ou abuser sexuellement d’elles. Le cyberharcèlement est une autre dérive souvent observé car l’Internet est aussi le lieu d’incitation à des pratiques dangereuses (anorexie, scarification, incitation à la haine) ou de familiarisation à des produits illicites pour les mineurs par le biais de publicité indirecte ou de placement de produits. Quant aux jeux gratuits (free-to-play) dans lesquels on donne, à un moment donné, la possibilité aux joueurs de payer pour pouvoir avancer dans le jeu ou gagner des vies, ils sont l’antichambre des jeux d’argent, selon les spécialistes.

 

defi

 

La peur de l’excès

L’offre élargie du numérique entraîne un usage excessif chez les jeunes. Le Dr Joan-Carles Suris, pédiatre à l’Hôpital de l’enfance à Lausanne et chef du GRSA à Unisanté, déclare: «Le temps d’écran a augmenté avec les années et on espère que l’usage excessif restera stable et demeurera minoritaire.» (NDRL : pour le moment cela semble être le cas mais après ?). Selon le spécialiste, la limite des deux heures par jour, recommandée il y a vingt ans par l’Académie américaine de pédiatrie, est devenue obsolète avec l’arrivée du smartphone, dont l’âge moyen de possession est de 10 ans. Il est difficile d’établir une norme tant les activités peuvent être diverses, poursuit-il: «C’est moins le temps que passent les adolescents sur les médias numériques que le contenu qui importe.» Durant le semi-confinement, la consommation d’écran a augmenté chez tout le monde de manière circonstancielle. «Les jeunes n’ont pas éprouvé de bonheur extrême à cela, mais plutôt une lassitude», relève la Dre Yara Barrense-Dias. «La plupart d’entre eux se mettent devant les écrans par ennui, faute de mieux. C’est pourquoi il est important de proposer des alternatives, ce qui est possible même pour les familles les moins favorisées», insiste le Dr Suris. Or ces "alternatives" ont de la peine à exister face à l’avalanche numérique...

 

L’influence des écrans

Manque de sommeil, impact sur la santé mentale, le poids, l’activité physique, baisse des résultats scolaires sont des effets négatifs potentiels de l’utilisation excessive des écrans, d’après la littérature scientifique. Il y a un déséquilibre béant entre le temps en ligne et le temps hors ligne. Un enfant qui s’isole, mange seul devant son smartphone, dort mal, s’endort en classe, se montre agressif, agité ou déprimé et ses résultats scolaires sont à la baisse est inquiétant. «Ces signes doivent préoccuper n’importe quel parent. Il est important d’aborder le sujet des écrans avec son enfant, mais ce n’est souvent pas la seule cause», indique le Dr Joan-Carles Suris. Gardons également à l’esprit la double injonction qui pèse sur les jeunes: «D’un côté on leur demande de restreindre leur usage des médias numériques, de l’autre l’école encourage leur utilisation par le biais d’une éducation numérique conformément au Plan d’études romand», explique la Dre Yara Barrense-Dias. Dans cette société si paradoxale à l’égard du numérique, il est de plus en plus difficile d’accompagner les plus jeunes dans ce monde à l’envers.

 

defi

 

«L’attention des enfants qui possèdent un smartphone et aussi une montre connectée, est mise à rude épreuve.»

Nader Perroud, responsable de l’unité du trouble de la régulation émotionnelle de l’HUG

  

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24heures du vendredi 3 novembre 2023

 

Phénomène inquiétant

 

Le jeu de la virgule, encore un défi TikTok qui peut très mal tourner

 

TikTok defi

 

Une poussée sur l’arrière de la tête d’un pote, une nuque qui se tord et hop, une vidéo sur les réseaux. Ce "challenge" risqué a gagné des préaux vaudois.

 

Joëlle Fabre

 

Si, comme 81% des 12-13 ans du pays, votre enfant a un compte TikTok, il y a fort à parier qu’il connaît "le jeu de la virgule". Devenu viral depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux, c’est le nouveau défi en vogue qui fait trembler les adultes. Et pour cause. Après le jeu du foulard qui consiste à s’auto-asphyxier, après le jeu de la cicatrice qui incite les ados à se pincer la joue au sang ou encore le jeu du "sommeil indien" qui les encourage à hyperventiler pour se mettre en apnée, pouce dans la bouche, jusqu’à l’évanouissement, le challenge de la virgule combine allégrement brutalité physique et psychologique.

 

De quoi on parle ?

Inspiré par un geste technique du football dont Neymar détient la palme, le jeu de la virgule consiste à saisir, par surprise, la base de l’arrière-tête d’un camarade pour la faire pivoter brusquement dans deux directions opposées, au risque de provoquer de graves lésions aux cervicales. Une action dûment filmée et aussitôt postée sur TikTok par son auteur, histoire d’humilier la victime. Cette pratique, qui a déjà envoyé de nombreux gosses aux urgences en France, inquiète désormais aussi en Suisse. Face à la recrudescence de ces jeux dangereux et pratiques violentes popularisés par TikTok, Instagram, Snapchat et autres plateformes de partage de vidéos en ligne, le Département genevois de l’instruction publique a écrit aux parents il y a une dizaine de jours, les invitant à en discuter avec leurs enfants. Le Service santé de l’enfance a également alerté les écoles primaires genevoises sur ces conduites à risques.

 

defi

 

Clip de prévention

Dans le canton de Vaud, c’est la police cantonale qui a dégainé la première, via une vidéo bien sentie de François Nanchen, alias eCop.Francois, dont la mission est de faire de la prévention auprès des 13-16 ans sur les réseaux sociaux. Un clip également partagé avec les directions d’établissements scolaires. Au lendemain des vacances d’automne, difficile pour le Département vaudois de l’enseignement et de la formation professionnelle (DEF), de prendre l’exacte mesure du phénomène "virgule". Mardi, seuls deux cas lui avaient été signalés. Cependant, indique le porte-parole Julien Schekter, ces pratiques ne sont jamais prises à la légère: «Il y a donc eu, cette fois-ci comme pour d’autres "jeux" ou "challenge", des contacts entre la Direction générale de l’école obligatoire et l’Unité de promotion de la santé et de prévention en milieu scolaire. Une information a été donnée en conférence plénière de l’ensemble des directions le 5 octobre dernier.»

 

Risque d’incitation

À ce stade, il n’y a pas eu d’opération plus large dans le Canton de Vaud: «La prévention et l’information généralisées auprès des jeunes doivent être pensées au regard du risque de faire connaître davantage encore la pratique d’un jeu dangereux. Le risque d’incitation est à prendre au sérieux», explique Julien Schekter. Un document-cadre a été établi en 2019 déjà par le DFJC de l’époque et le Département de la santé pour tous les professionnels de l’école, listant les conduites à tenir face aux pratiques des "jeux dangereux". Un vade-mecum que les établissements connaissent et qui leur permet de gérer localement ce genre de situations.

C’est ainsi que certains collèges, comme celui de l’Élysée à Lausanne ou celui d’Aigle, viennent d’écrire aux parents pour les prévenir des dangers de plusieurs jeux apparus dans les cours de récréation et en dehors du périmètre scolaire, les appelant à la vigilance et au dialogue avec leur enfant. Des mises en garde utiles, si l’on en croit cette maman du Chablais qui a interrogé sa fille sur le "buzz" de la virgule: «Elle m’a dit qu’en effet c’est très en vogue dans son école, elle en a d’ailleurs été plusieurs fois victime. Mais pour elle, c’est tellement anodin qu’elle n’avait pas jugé utile de nous en parler - alors qu’elle est consciente des risques !» C’est dire à quel point ce type de violence est banalisé par cette génération.

L’adolescente lui a avoué dans la foulée avoir aussi testé le défi du "sommeil indien" : «Elle raconte avoir perdu connaissance quelques instants et avoir recouvré ses esprits assez rapidement. Elle a appris ensuite que cela pouvait causer des dommages importants au cerveau si l’expérience était répétée plusieurs fois.»

Dont acte.

 

defis

 


 

 

Le plus que l’on avance dans cette artificialité soi-disante "intelligente", le plus que l’on est frappé par son discours paradoxale.

D’un côté on vante ses avantages impératives et quasi incontournables et le progrès incommensurable apporté et de l’autre, on se rend compte qu’il y a un danger sous-jacente qui malgré toutes les précautions prises et les réglementations l’entourant, risque de produire des effets sur les hommes et sa société qui dépasseront nos capacités d’adaptation et d’encaissement. Il y a là une dichotomie saisissant dont il ne faut pas passer à côté au risque de tomber dans le piège de l’acceptation dithyrambique et la sidération que cela produit sur nos neurons impressionnés.

Nous devons pouvoir analyser objectivement tous les articles pondus sur l’IA pour pouvoir relativiser le véritable apport de cette technologie qui commence à dépasser notre entendement au risque de faire de nous les nouveaux esclaves du futur à la manière du "Brave New World" d’Aldous Huxley *.

Il est encore temps de se réveiller et d’exiger un juste retour de la conscientisation, du questionnement salutaire et de la restreinte obligatoire...GPT

Note du compilateur   G.P.T.

Les phrases soulignées indiquent où cela fait problème, toujours sans le dire...

 

 

PME Magazine de Décembre 2023

 

L’intelligence collective et artificielle

 

L’IA, une menace pour notre avenir

 

futur pre-defini

 

L’exploration des futurs consiste à mobiliser l’intelligence collective et artificielle (IA) pour établir des prospectives prédéfinies et cela en quelques heures de travail seulement pour identifier des futurs possibles en utilisant une combinaison de plusieurs intelligences et grâce à l’usage d’outils proposés par l’IA.

En effet, ChatGPT, BARD, etc. offrent des possibilités immenses pour accélérer la découverte de signaux du changement, pour imaginer leur évolution en tendances émergentes, pour décrire des scénarios prédéfinis ou encore pour synthétiser des séances préconçues et leurs nombreuses itérations.

 

Prompt Future Thinking

En combinant le Design Thinking, le Future Thinking et l’IA, on pourra orienter les techniques modernes de la créativité humaine et de l’IA dans le champ spécifique de la prospective d’une manière astucieux et très efficace. C’est une méthodologie efficace, bluffant et étonnant car les propositions sont impressionnantes et produit un véritable effet «wow!» (sidération). En quelques heures, on peut donner corps à des propositions pour des futurs possibles mais orientées selon les idéologie prédominantes. L’augmentation offerte par l’IA donne des capacités d’itérations multiples, car elle permet de produire des résultats originaux rapidement: parfois, quelques secondes suffisent là où il fallait des heures, voire des jours de travail. Cette combinaison «intelligence collective et artificielle» est le cœur de cette approche. La prospective peut alors être appréhendée par le plus grand nombre en les convainquant que le «futur» nous intéresse tous car, selonn eux, c’est là que nous allons passer le reste de notre vie !

 

Moins de nouveaux postes créés

Mais attention, parallèlement à ce futur imaginé, les entreprises prévoient de créer beaucoup moins de nouveaux postes. Alors qu’on compte jusqu’à présent environ 100'000 nouveaux emplois créés, ce n’’est qu’un sixième du nombre de postes imaginés par l’introduction des nouvelles technologies. En réalité, c’est dans ce secteur technologique que l’on prévoit le plus de suppressions d’emplois. On parle de 23'000 postes, y compris les 3900 postes supprimés à cause de l’IA. Dans ce domaine, l’intelligence artificielle semble remplacer les emplois plus rapidement qu’elle ne crée de nouveaux métiers.

Dans le secteur technologique, les entreprises Meta (maison mère de Facebook) et Alphabet ont par exemple licencié de nombreuses personnes. Chez Meta, 21'000 collaborateurs ont déjà dû quitter leur poste depuis novembre 2022, soit environ un quart des employés. Alphabet prévoit de licencier 12'000 personnes cette année, ce qui correspond à environ 6% des effectifs.

 

Le cours des actions augmente

La diminution du nombre d’emplois ne semble toutefois pas avoir d’effet négatif sur les marchés boursiers. Au contraire: les actions de Meta et d’Alphabet ont fortement gagné en valeur cette année. Meta a doublé sa valeur et Alphabet a progressé d’environ 40%. L’idée sous-jacente : les deux entreprises investissent beaucoup dans l’IA et ont réduit leurs coûts en supprimant des postes. Elles ont ainsi tendance à augmenter leurs bénéfices. Moins d’employés, plus d’IA, un cours de l’action plus élevé: la tendance du remplacement des hommes par l’IA devrait se poursuivre. La réduction a d’abord lieu dans le secteur technologique, puis elle pourrait s’étendre à d’autres branches. La tendance est positive pour les actionnaires, mais mauvaise pour le marché du travail.

L’ironie de la situation est que pour les travailleurs aussi, intégrer dans leur portefeuille quelques actions d’entreprises technologiques comme Meta et Alphabet ou d’entreprises actives dans l’intelligence artificielle pourrait se révéler une stratégie de couverture judicieuse. Mais attention: nombre d’entre elles sont actuellement très fortement valorisées et donc, renforcera la bulle speculative et risque de les mettre sur la paille sans roue de secours, ni bouée de sauvetage...

 

L’intelligence artificielle menace un emploi sur cinq

Des études montrent même que ce sont justement les personnes les mieux payées, qui pourraient en principe se le permettre, qui ont tendance à travailler plus qu’il y a vingt ans. D’un point de vue économique, c’est tout à fait logique, car leur coût d’opportunité ou leur manque à gagner est plus important en raison de leur salaire horaire plus élevé. En outre, pour de nombreuses personnes, le travail a toujours une grande valeur en soi, il n’est pas seulement un moyen de vivre. Il est source de sens et d’épanouissement.

Une autre question liée au progrès technologique est le temps libre involontaire, c’est-à-dire le fait que des personnes soient remplacées par des machines et se retrouvent au chômage. Avec les améliorations fulgurantes dans le domaine de l’intelligence artificielle, cette question est redevenue pertinente. La banque américaine Goldman Sachs estime que la généralisation de l’intelligence artificielle générative comme Chat GTP pourrait entraîner la suppression de près d’un cinquième du travail effectué par les humains dans le monde, soit l’équivalent de 300 millions de postes à temps plein.

 

Le changement technologique ne crée pas automatiquement de nouveaux métiers

L’histoire montre que les grandes inventions ont mis les gens au chômage et que l’économie et les entreprises se sont rapidement adaptées sans que les ouvriers ont pu suivre cette évolution. Lorsque Henry Ford a introduit la chaîne de montage et que de nombreux ouvriers ont perdu leur emploi en raison des processus automatisés, le taux de chômage n’a augmenté que de peu. En effet, grâce au travail à la chaîne, les voitures sont devenues moins chères et il y a eu beaucoup plus de demandes de voitures, dont la production a nécessité une quantité de nouveaux travailleurs non-spécialisés qui sont devenus enchaînés aux chaînes de montage et cela à très bas salaire. Seuls les techniciens et les concepteurs des chaînes ont pu trouver leur avantage.

Certes, le potentiel de disruption de l’IA est énorme, car il concerne l’ensemble du secteur des services, où la plupart des gens gagnent désormais leur vie. En Suisse aussi, plus de 75% de la population active travaille dans le secteur tertiaire. En outre, le développement de l’IA est si rapide que la capacité d’adaptation de l’homme pourrait être dépassée.

 

«De toute façon, trop de temps libre et d’oisiveté n’est pas souhaitable du point de vue de la santé, la preuve, la dépression des femmes au foyer devenues riches et privées de leurs obligations.»

 

John Maynard Keynes, économiste américain il y a quatre-vingt-dix ans

 


 

Quant au quantique...

 

quantique

  


 

  

Liens

  

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Les PME anticipent le futur et préparent l’avenir  -  voici comment s’y prennent-elles  - PME Magazine du 04.12.2023

La technologie détruit des emplois  -  et remplace les collaborateurs  -  le journal du PME Magazine du 14.06.2023

* Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley  -  Un monde sous conditionnement  -  pour une civilisation «zéro défaut»

robots humains

  


 

page compilée par  G.P.T.   -   novembre 2023

  

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