L’environnement social et humain dans lequel on veut implanter l’IA

Note du compilateurG.P.T.

 

Face à l’avalanche d’articles concernant l’IA en vu de la faire accepter par le peuple en tant que réalité incontournable, à aucun moment il a été pris en considération l’aspect sociologique de cette entité ni la réalité de la société dans laquelle l’IA devrait s’inscrire. Or, toutes les justifications visant l’introduction de l’IA omettent d’étudier la société dans laquelle elle se produira.

L’IA est devenue si omniprésente qu’elle a envahi presque tous les recoins de la société et les conséquences de son introduction intempestive dans nos vies nous laisse carrément pantois car nous n’avons jamais été préparé quant à ses implications. Comme ce sont surtout la grand industrie, la finance, les gouvernements et les opportunistes de tout calibre qui ont mis leurs intérêts propres en avant, ce sont eux qui sont aux commandes et jamais sous aucun prétexte ils les relâcheront même en sachant qu’ils mettraient en danger le développement même de l’humanité et la santé de la planète.

Au final, le prix a payé pour l’IA est si lourd que tout l’argent du monde ne suffirait pas pour combler et réparer les dégâts prévisibles compte tenu de l’état d’esprit de nos dirigeants et l’état de la société comme décrite ci-dessous...

 

Lisons entre les lignes de cette compilation pour comprendre le fond du problème...

G.P.T. Pully, le 01 juillet 2023

dirigaents

 

Sommaire :

 


 

Le Courrier du 30.06.2023

 

La santé, reflet de la diversité

 

AGORA

 

Suisse - L’antienne libérale selon laquelle la santé est du ressort de chaque individu n’est d’aucune utilité pour l’appréhender sous un angle social, du fait que le milieu joue un rôle déterminant sur la santé globale d’une population. Une étude de l’Académie suisse des sciences naturelles publiée en 2019 démontre le lien entre la biodiversité et la santé. Eclairage.

 

Sante

 

FLAVIAN PICHONNAT*

 

La biodiversité, gage de santé ?

Le contact avec la nature permet le maintien en bonne santé. Ceci est confirmé par une analyse d’études scientifiques publiée par l’Académie des sciences naturelles (SCNAT) sous forme de fiche d’information. Le conclusion: le potentiel préventif et thérapeutique considérable de la biodiversité est actuellement largement inexploité.

 

Un environnement naturel ou semi-naturel produit à bien des égards un effet positif sur la santé humaine. Cela signifie qu’un environnement naturel peut également contribuer à relever des défis de santé publique.

La relation entre l’état de l’environnement naturel et celui des êtres humains est connue depuis belle lurette. Héraclite, un des principaux philosophes présocratiques, disait: «La santé de l’homme est le reflet de celle de la Terre». En ce sens, l’érosion du vivant par les processus industriels ne fait qu’aggraver la situation sanitaire mondiale. De fait, si on envisage la nature comme le corps étendu de l’être humain, la pollution du premier se reflète dans les nouvelles maladies du second. Les instances politiques et scientifiques prétendent davantage parvenir, par de nouveaux moyens techniques, à diagnostiquer nos différentes maladies. Quel soulagement... Mais ne serait-il pas plus important de s’attaquer au problème à la racine? Mieux vaut prévenir que guérir.

Pour se référer à l’état de santé de la population suisse, qui de moins soupçonnable d’intégrisme vert que l’Office fédéral de la santé publique (OFSP)? L’instance recense les cinq maladies non transmissibles (appelées affections non contagieuses) les plus répandues: le cancer, les maladies cardiovasculaires, les affections chroniques des voies respiratoires, le diabète et les maladies musculosquelettiques. Ces maladies ne sont en rien anodines vu qu’elles représentent les premières causes de décès sur notre territoire. En 2021, les trois principales causes de décès ont été les maladies cardiovasculaires (27,6%), puis le cancer (23,7%) et finalement, seule maladie infectieuse sur le podium, le Covid-19 (8,4%) (1).

Or, ces maladies sont justement aussi référées comme étant des maladies de civilisation, c’est-à-dire qu’elles sont le résultat de notre mode de vie industrialisé. Bien évidemment, elles ne sont pas l’apanage de la Suisse. Elles touchent l’entièreté du globe, ce qui fait constater à l’Organisation mondiale de la Santé qu’en 2022, 74% des décès dans le monde résultent de maladies non transmissibles (2). Mais qu’en est-il des maladies infectieuses qui, elles aussi, sont liées à nos modes de vie industrialisée ?

De fait, la tendance capitaliste à étendre la déforestation dans des réservoirs de pathogènes, comme les forêts tropicales, ouvre la porte à la propagation de nouveaux virus (3). Un cas emblématique et contemporain est la maladie infectieuse du Covid-19. Cette perte en biodiversité accentue le risque de maladies zoonotiques, maladies infectieuses qui se transmettent de l’animal aux êtres humains. En effet, la pandémie du Covid-19 est la 6e pandémie mondiale depuis la pandémie grippale de 1918. Mais ce n’est probablement pas la dernière, car entre 631'000 et 827'000 virus, actuellement présents dans les mammifères et les oiseaux, pourraient infecter les êtres humains (4). Bienvenue à «l’ère des pandémies».

Le processus d’industrialisation, avec ses différentes pollutions de l’air, des eaux et des sols, met à mal la santé humaine. La perte du vivant est une dégradation environnementale parmi les autres pollutions. Les procédés industriels nécessitent un accaparement grandissant de matières premières, sans se préoccuper du fait qu’il tend à uniformiser notre milieu, c’est-à-dire à avoir des lieux sans vie et donc similaires. En fait, ils font table rase des vivants dans leur diversité par leur destruction directe ou indirecte (destruction des habitats) lors des phases d’extraction, de production puis de consommation. Or, la santé humaine dépend grandement de l’état du milieu dans lequel les personnes vivent.

D’ailleurs, l’Académie suisse des sciences naturelles écrit que des environnements riches en microbes tels que les fermes sont bénéfiques contre les maladies inflammatoires et auto-immunes (5). Le mode de vie imposé par le besoin grandissant de profits des industriels avec la complicité des États – résumé par le fameux métro, boulot, dodo – fait que les individus ne sont plus exposés à des milieux riches en vivants, avec tous les apports qui en découlent. La part grandissante du travail mort (les machines) remplaçant le travail vivant (qu’il soit humain ou non-humain) induit inexorablement une perte du vivant alors qu’il a été prouvé que la biodiversité, c’est bon pour la santé. (6)

En somme, l’homogénéisation de nos milieux par la production industrielle mène à plusieurs processus :

1) une santé plus fragile,

2) une augmentation de la pression sur les écosystèmes encore protégés qui multiplie l’apparition et la propagation à l’humain de nouvelles maladies,

3) la disparition d’espèces (végétales et animales) qui appauvrit les différentes pharmacopées avec la disparition de sociétés traditionnelles qui entretiennent ces traitements.

Finalement, refuser les milieux délétères façonnés par l’industrie est donc une condition sine qua non pour bénéficier d’une santé pleine et entière.

 

notes de bas de page

1. Office fédéral de la statistique, «5957 décès dus au Covid-19 en 2021 en Suisse», 2023.

2. Organisation mondiale de la Santé, «Maladies non transmissibles», 16 septembre 2022.

3. Andreas Malm, La chauve-souris et le capital. Stratégie pour l’urgence chronique, La Fabrique éd., 2020.

4. La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, «Echapper à l’ère des pandémies», 2020.

5. Académie suisse des sciences naturelles, «La biodiversité, gage de santé ?», Swiss Academies Factsheet 14 (3), 2019.

6. La biodiversité – bon pour la santé : rts.ch/info/sciences-tech/environnement/

 


 

Le Courrier, La Liberté, Science Mag, NETCOST - juillet 2023

 

ChatGPT brouille les pistes

Technologies

 

ChatGPT a un talent particulier pour générer de manière convaincante de fausses informations, selon une étude de l’Université de Zurich (UZH). Les participants ont eu davantage de peine à repérer les fake news dans des tweets produits par l’agent conversationnel que dans ceux rédigés par des humains.

 

NETCOST

Le boom de l’Intelligence Artificielle a atteint nos vies avec l’arrivée de ChatGPT, un chatbot conversationnel développé par OpenAI qui possède désormais sa propre application mobile. Grâce à ChatGPT-4, la version la plus récente de ce modèle de langage naturel, vous pouvez rédiger des e-mails, créer des listes de lecture Spotify automatiquement et même écrire des publications pour les réseaux sociaux. Concernant cette dernière utilisation, une étude inquiétante vient de révéler que les tweets créés avec une IA peuvent être plus persuasifs que ceux écrits par de vraies personnes.

Par ailleurs, les tweets écrits par ChatGPT-3 ont été jugés plus compréhensibles. Il s’agit donc d’un "instrument à double tranchant", écrivent les auteurs dans la revue "Science Advances", selon une étude de l’Université de Zurich (UZH). Les participants ont eu davantage de peine à repérer les fake news dans des tweets produits par l’agent conversationnel que dans ceux rédigés par des humains.

Par ailleurs, les textes réalisés par le logiciel ont été jugés plus compréhensibles. Il s’agit donc d’un «instrument à double tranchant», écrivent les auteurs dans la revue Science Advances. Giovanni Spitale et Federico Germani, post-doctorants à l’Institut d’éthique biomédicale et d’histoire de la médecine de l’UZH, ont soumis des tweets écrits soit par l’intelligence artificielle soit par des humains à 697 personnes. Les thèmes choisis allaient du coronavirus au changement climatique, en passant par le cancer.

ATS

 

«Les tweets écrits par ChatGPT sont indiscernables de ceux rédigés par un humain»

 

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SWI swissinfo.ch   27 avril 2023

 

La machine et la morale

 

Les technologies numériques et connectées ouvrent d’immenses horizons à l’économie et à la société, mais posent aussi des problèmes éthiques – à l’instar de la reconnaissance faciale et des fameux chatbots comme ChatGPT. La Suisse, un des pays les plus avancés dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), est mise au défi.

 

morale

 

 

Christian Raaflaub, Journaliste radio, TV et web.

 

Emplois perdus à cause de l’automatisation, protection des données, reconnaissance faciale, vidéos truquées, et utilisation abusive des technologies de l’IA de de la robotique: la numérisation a apporté un nombre sans précédent de nouveaux défis éthiques. Exemple le plus récent: le robot conversationnel ChatGPT, basé sur l’IA, qui inquiète différents secteurs. Depuis son lancement à la fin de l’automne 2022, il est sur toutes les lèvres. Et il soulève clairement des questions éthiques.

On a peine à simplement imaginer tout ce qui pourrait arriver si l’IA tombait entre de mauvaises mains. Ainsi, les nations du monde n’arrivent pas à s’entendre sur la nécessité de règles strictes pour les robots tueurs. Les discussions menées aux Nations unies à Genève n’ont toujours pas abouti. Il est vrai que pour l’instant, il n’existe pas encore de telles armes pleinement autonomes. Mais selon celles et ceux qui militent contre, les dépenses massives engagées dans ce domaine et les progrès rapides de l’IA et d’autres technologies-clé laissent prévoir qu’elles pourraient être engagées au combat d’ici quelques années.

La Suisse est un des pays les plus avancés dans le développement de l’IA. Par intelligence artificielle, on entend un logiciel qui apprend à penser et à décider comme un humain. Le processus d’apprentissage est basé sur le traitement de grandes quantités de données. De nombreuses start-ups en Suisse développent de tels systèmes d’apprentissage - sous forme de robots, d’applications ou d’assistants numériques – censés nous faciliter la vie grâce aux mégadonnées (Big Data). Ces entreprises sont constamment confrontées à des questions éthiques. Question sous-jacente: elles veulent avant tout vendre leurs technologies, alors où la ligne rouge se situe-t-elle ?

Le problème devient particulièrement évident à l’interface entre recherche et application concrète. Par exemple, les universités suisses participent entre autres à des projets financés par l’armée américaine. Cela va des caméras de surveillance aérienne aux drones de reconnaissance autonomes.

 

La Suisse se place

 

La Suisse entend être pionnière en matière de normes éthiques en rapport avec l’IA. Mais par où la Suisse peut-elle commencer dans sa tentative d’assumer le rôle le chef de file qu’elle souhaite avoir? Grâce à son statut de pays neutre doté d’un secteur de recherche fort, la Suisse a le potentiel de défier les approches dominantes de la Chine et des États-Unis et de devenir un troisième pôle de recherche en IA. Un pôle qui «n’est pas organisé comme un groupe ou une entreprise d’État», explique Philipp Wilhelm, le maire de Davos.

La ville située des Alpes grisonnes tente de devenir un centre neutre pour le développement de technologies basées sur l’IA qui soient responsables, inclusives et démocratiques. Le Swiss Digital Trust Label, qui doit renforcer la confiance des utilisateurs dans les nouvelles technologies, constitue un autre essai. L’idée est de fournir plus d’informations sur les services numériques, de créer la transparence et de garantir le respect des valeurs éthiques. «Le label doit contribuer à ce qu’un comportement éthique et responsable devienne également un avantage concurrentiel pour les entreprises», explique Niniane Paeffgen, directrice de la Swiss Digital Initiative, à l’origine du Swiss Digital Trust Label.

 

Règles, limites et des définitions claires

 

Il existe un large consensus sur le fait qu’il faut des règles et des définitions claires sur là où l’on doit placer les limites éthiques. Le Conseil fédéral a créé un groupe de travail «Intelligence Artificielle» et, à fin novembre 2020, il a adopté des lignes directrices pour l’administration fédérale. «Il est important que la Suisse exploite les potentiels que recèlent les nouvelles possibilités offertes par l’intelligence artificielle», peut-on lire dans le rapportLien externe du groupe de travail au gouvernement. «Pour ce faire, il convient de créer un cadre optimal lui permettant de s’établir et de s’imposer comme l’un des pays de tête dans le domaine de l’innovation en matière de recherche, de développement et d’application de l’IA. Dans le même temps, nous devons répondre aux risques liés à la mise en œuvre de l’IA et prendre les mesures nécessaires en temps utile».

«Intelligence artificielle»   :   adoption des lignes directrices pour l’administration fédérale

 

À chacun sa morale

 

Beaucoup souhaitent une norme mondiale contraignante. Un groupe d’expertes et d’experts de la Commission européenne a présenté à fin 2018 des «Lignes directrices en matière d’éthique pour une IA digne de confiance». Et le Parlement européen s’est mis d’accord en juin dernier sur une première version de ce que l’on appelle l’AI Act (loi sur l’IA). En fait, il existe déjà de nombreux documents et prises de position de ce type un peu partout. Mais aucun ne dit la même chose. Le Health Ethics and Policy Lab de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) a mené une analyse systématique de tous les textes jugés pertinents: sur 84 documents recensés, il n’a pas trouvé un seul principe éthique commun. Au vu des différences entre les valeurs d’un pays à l’autre, il est hautement improbable que l’on arrive à une réglementation de l’IA valable dans le monde entier. Cependant, on retrouve certaines valeurs fondamentales dans plus de la moitié des déclarations recensées: transparence, justice et équité, prévention des dommages, responsabilité, protection des données et sphère privée.

À l’EPFZ, un nouveau centre de l’IA veut se concentrer au moins sur les valeurs morales européennes. Toute la recherche sur l’IA menée à l’école doit y être regroupée. Il s’agit de placer l’homme au centre des réflexions comme l’explique dans une interview Alexander Ilic, directeur du nouveau centre. «La personne qui conçoit quelque chose de nouveau porte également une certaine responsabilité. C’est pourquoi il est important pour nous de contribuer à façonner ce dialogue et de laisser nos valeurs européennes s’exprimer dans le développement des applications de l’IA», dit Alexander Ilic.

L’argument principal pour l’utilisation de l’intelligence artificielle est probablement qu’elle peut nous simplifier la vie, et nous décharger de tâches fastidieuses, comme peut le faire ChatGPT . Surtout avec des systèmes qui nous aident à gagner du temps. Dans le meilleur des cas, l’IA peut même sauver des vies humaines, par exemple en combinaison avec un drone de sauvetage, capable de travailler dans les endroits les plus difficiles d’accès. En outre, l’IA pourrait aussi contribuer à réduire les émissions globales de gaz à effet de serre. Le think tank du Parlement européen estime le potentiel de réduction entre 1,5 et 4% d’ici 2030. Ce qui correspondrait en gros au total des émissions du trafic aérien.

«Transformer les systèmes pose de nombreux défis dans les domaines de l’approvisionnement en énergie, de l’alimentation, du logement et des transports», écrit le groupe de travail IA de la Confédération. Pour lui, l’intelligence artificielle est «une technologie centrale pour répondre à ces défis». Avec la pandémie de coronavirus, de nombreux services sont passés au numérique presque du jour au lendemain. Cela a donné un véritable coup de fouet à l’IA au quotidien. Par exemple, avec l’engagement de robots pour désinfecter les surfaces dans des bâtiments publics comme les écoles et les hôpitaux.

 

La crainte pour les emplois

 

De nombreuses personnes n’en sont pas moins critiques envers l’IA. Pour le regretté astrophysicien Stephen Hawking, l’intelligence artificielle était «soit la meilleure, soit la pire chose qui puisse jamais arriver à l’humanité». L’IA et les robots pourraient menacer non seulement les emplois, mais les humains eux-mêmes, craignent ceux qui dénoncent les «robots-tueurs».

 

robot tueur

 

Dans la société aussi, le scepticisme monte. L’industrie est déjà en pleine révolution: le Big Data, l’intelligence artificielle, l’internet des objets, les imprimantes 3D modifient les exigences imposées aux travailleurs. Les tâches simples sont de plus en plus confiées à des machines. On s’attend donc à ce que l’utilisation de l’IA dans les entreprises conduise rapidement à une rationalisation drastique des tâches. Les recherches montrent que plus de la moitié des travaux actuellement effectués par l’homme pourraient l’être plus rapidement et plus efficacement par des systèmes automatisés. L’importance croissante des robots dans le monde du travail, en particulier dans l’industrie et les services, entraînera une hausse du chômage et par conséquent une baisse des recettes fiscales et des revenus de la sécurité sociale partout dans le monde. Selon Xavier Oberson, la taxe sur le travail effectué par les robots pourrait permettre de compenser ces effets négatifs. Le chercheur suisse Xavier Oberson propose donc de taxer les robots quand ils accomplissent un travail traditionnellement dévolu à l’homme. Selon lui, les revenus de cet impôt sur les robots devraient être affectés à la sécurité sociale et à la formation des chômeurs.

 

Et les consommateurs ?

 

Où se situent-ils dans ce vaste débat? Il semble qu’ils se montrent le plus souvent sceptiques à l’égard des applications de l’IA. Selon des études, leur premier souci n’est toutefois pas la capacité de l’IA à contrôler, voire éliminer l’humanité, mais plutôt la sécurité de leurs propres données. Les producteurs sont donc de plus en plus sous pression pour rendre leur technologie transparente pour les utilisateurs. L’expert Alexander Ilic cite un exemple tiré des objectifs de son centre de l’IA: «Nous voulons montrer, en dialogue avec le public, ce que l’IA peut réellement accomplir. Il existe de nombreux exemples concrets. Notamment ce qui se passe dans le domaine de la médecine et de la santé numérique. Cela concerne tout le monde, est facile à comprendre et apporte de nombreux changements positifs.» Mais on peut aussi montrer que l’intelligence artificielle sensée soutenir les gens, peut aussi les remplacer.

 

Lire plus :

 

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ARTE le 4 mai 2023

 

Intelligence artificielle - Quand les émotions s’en mêlent

 

emotions

 

Documentaire de Rebecca Snow (Canada, 2021, 52mn)

 

Avec les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle, la frontière entre l’homme et la machine ne cesse apparemment de s’estomper. Mais si la recherche planche pour construire le meilleur des mondes grâce à cette technologie, son exponentielle puissance pourrait bien engendrer le pire. Une plongée sidérante dans les méandres de l’intelligence artificielle.

Dans un marché concurrentiel, dont les enjeux se chiffrent en milliards de dollars, les algorithmes évaluent aujourd’hui nos besoins et désirs. L’homme a déjà "perdu" le monopole des émotions et de la créativité : quelque 10 millions d’utilisateurs ont ainsi adopté Replika, l’ami(e) fidèle virtuel(le) "qui se soucie de vous", tandis qu’à Vienne la Symphonie n°10 de Beethoven, inachevée, vient d’être complétée par l’IA. Le mouvement ou la manipulation d’un objet reste toutefois plus difficile à reproduire.

À Atlanta, le laboratoire de robotique de Georgia Tech cherche à résoudre les affres de la vie quotidienne et à répondre, par exemple, aux pénuries de personnel en faisant travailler ensemble hommes et robots. Croisant les cellules souches d’une grenouille avec le "cerveau" d’un algorithme, les chercheurs de l’université Tufts, eux, ont créé un nouveau type de robot biologique, appelé xenobot, qui pourrait demain extraire les microplastiques des océans ou traiter les tumeurs par médicaments de manière ciblée.

 

Dérives et règles éthiques

 

Au fil d’une enquête internationale, ce large panorama des recherches en cours montre comment l’intelligence artificielle envahit des domaines dont l’homme pensait conserver jusque-là l’exclusivité. Offrant des perspectives en matière de prédiction, à usage commercial ou encore policier, cette technologie intègre malgré tout aussi nos préjugés. Comment se prémunir de ces dérives et définir des règles éthiques? Jusqu’où faut-il autoriser la science à réduire le fossé entre homme et machine ?

Un captivant tour d’horizon de l’IA et des débats qu’elle suscite.

 

ARTE diffusion  -  Quand les émotions s’en mêlent - ©arte

 

confiance

 

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Lire et écouter plus :

 

Et si l’IA était la plus grosse menace à son propre bon fonctionnement? On parle là de reward hacking, et même de wireheading, qui correspond à une IA qui parviendrait à court-circuiter son circuit de la récompense. Au fur et à mesure, qu’on approfondit cette question, elle semble incroyablement difficile, voire même peut être tout à fait insoluble !

 

L’intelligence artificielle  -  exemples de dilemmes éthiques

La moralité   -   de l’intelligence artificielle

IA, éthique, responsabilités  -  libertés, morale et lois

Intelligence Artificielle 4.0  -  hackera sa morale !!

Quand l’IA se programmera  -  par elle-même

 

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GPT

 

compilation par Georges Tafelmacher (G.P.T.)

dans son site : Ché Tafel - TAFELMACHER-GEORGES.COM

 

-   modèle form 1   -
DATE DE CRÉATION : 28.08.2023   -   DERNIÈRE MODIFICATION : 01.07.2023
par: Georges Tafelmacher    Copyleft © 2023   TAFELMACHER-GEORGES.COM
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