Un Squatt à Pully !

Depuis une année, des squatters occupent l'ancien hôtel-restaurant de l'Oasis à Pully. Depuis une année, ces jeunes font revivre un endroit abandonné, en organisant un lieu de vie et de culture.

Pourtant, la Coop, nouveau propriétaire, ainsi que la Municipalité veulent jeter tout le monde à la rue et projettent de remplacer le bâtiment par un parking de 25 places. Ces places bétonnées viendront s'ajouter aux 800 autres qui existent au centre.

Après une première opposition d'un Collectif d'habitants et d'usagers de l'ancien hôtel-restaurant de l'Oasis, levée sans autre par la municipalité, le Collectif a décidé de faire recours au tribunal cantonal pour s'opposer à cette destruction annoncée.

Face à cette privatisation galopante de l'espace public, face à la "ghettoïsation" de Pully en banlieue résidentielle, mais réservée, face à cette atteinte à la qualité de la vie et de l'air par la création d'un nouveau lieu de fixation pour les autos, face au déni des autorités de reconnaître des formes de propositions culturelles, gratuites, communautaires et libres,

le Collectif d'Action pour le Développement Durable au Centre de PULLY et le Collectif des Habitants et des Usagers de l'Oasis de Pully appellent la population à protester et affirme :

O U I   à un  OASIS   à  Pully !

Eds. Responsables :
Collectif des Habitants et des Usagers de l'Oasis
Collectif "CADDCP" -   -   -   -   -   -   -  , -   -   -   -   -   -   -  , -   -   -   -   -   - site web : OASIS-PULLY

Un parking alibi pour déloger un Squat

Avec des parkings couverts totalisant près de 850 places au centre de la ville pour une population de 17'000 habitants, on pourrait croire cette localité plutôt bien pourvue. Pourtant, la Coop veut rajouter une vingtaine de places supplémentaires à côté de son magasin. Elle les revendique même au nom de la propriété privée et de la liberté d'entreprendre, en évoquant l'urgence et la nécessité.

Urgence et nécessité, vraiment ?

En décembre 2000, la Coop rachète l'ancien hôtel-restaurant Oasis. Pendant presque un an, le bâtiment est laissé à l'abandon complet. Rien ne bouge, calme plat car une transformation est envisagée et un plan d'affectation est à l'étude. Jusqu'à un jour en septembre 2001 où une dizaine de squatters décident d'occuper l'endroit. Dès ce moment, la Coop se ravise :  elle met à l'enquête un plan pour un agrandissement provisoire de son parking en surface que la commune avalise malgré des oppositions. La Coop et les autorités, tout en restant complètement sourde aux propositions d'offres de "culture alternative" des occupants de l'Oasis à Pully, savent d'autant mieux que pour faire ce parking ouvert provisoire, elles doivent prévoir de détruire l'Oasis. Eh oui !, selon des sources bien informées, on voudrait construire un parking pour mieux le détruire lorsque la Coop pourra agrandir son magasin. Encore faut il pour ce faire qu'un plan de quartier soit avalisé par le conseil communal et qu'il ne soit pas attaqué par référendum.

Pourtant aucun élément objectif - de type commercial ou de trafic - n'indique une nécessité urgente d'agrandir ce parking. En fait, moins que d'un parking, l'affaire de l'Oasis révèle surtout un refus des propositions culturelles différentes des squatters. La municipalité, qui n'est pas loin de partager les positions de la Coop, se retranche derrière le droit du propriétaire pour avaliser l'affaire. Si pour cette municipalité, les occupants ne sont pas une "bonne carte de visite à l'entrée de la ville de Pully", que doit-on ne penser d'une municipalité qui considère que l'installation d'un nouveau parking en dur (lieu de fixation pour les autos) est une bien meilleure publicité ?

O U I   à un  OASIS  à  Pully !

Eds. Responsables :
Collectif des Habitants et des Usagers de l'Oasis
Collectif "CADDCP" -   -   -   -   -   -   -  , -   -   -   -   -   -   -  , -   -   -   -   -   - site web : OASIS-PULLY