L E T T R E S   D E   L E C T E U R S

lecteurs courroucés . . .

Lettres de Lecteurs au sujet de l'opposition au parking COOP

SQUATT DE L'OASIS à PULLY - Lettre d'un voisin   24heures du samedi 16-17 mars 2002

À propos de l'article paru le 14 mars intitulé «Pully - on ne partira pas pour un parking» :

Interrogez aussi les voisins !


Votre article ne fait ressortir qu'un aspect de la problématique du type "les persécutés contre les persécuteurs" à savoir les occupants de l'Oasis d'un côté et la Municipalité de Pully et la COOP de l'autre. Votre rédacteur semble avoir oublié d'autres partenaires qui à ce jour n'ont jamais été consultés ni par votre journal ni par les squatters dans le cadre de la création du "collectif d'opposition", à savoir certains voisins de l'Oasis directement concernés.

Nous habitons dans un appartement jouxtant l'Oasis, et si nous comprenons les besoins de jeunes désirant loger à bas prix, nous pensons qu'il est aussi de leur devoir de respecter la quiétude du voisinage. Il en va de même pour le propriétaire (la COOP) et la Municipalité de Pully de la faire respecter !

Votre journaliste et les jeunes locataires de l'Oasis n'ont certainement pas été sensibles au fait que l'utilisation de la terrasse de l'Oasis agrémentée de musiques variées, souvent à un niveau sonore élevé, ainsi que les fêtes nocturnes se terminant à point d'heure sont aussi sources de nuisances sonores.

Celles-ci ont déjà obligé certains habitants du voisinage à laisser leurs fenêtres fermées afin de ne pas en rajouter à celle déjà suffisantes dues à la circulation sur C-F. Ramuz.

A ce jour, entre les nuisances d'un parking déjà partiellement existant et les perspectives d'un été parsemé de nuits blanches ou de week-ends musicaux . . . comment choisir !

T. I.,
Pully




Réponse - à la lettre du voisin     24heures du mercredi 20 mars 2002

À propos de la lettre paru le 16-17 mars intitulé «Interrogez aussi les voisins» :

Discutez avec les jeunes !

C'est avec intérêt que nous avons lu la lettre du voisin au courrier des lecteurs du 24heures de samedi-dimanche concernant le projet de création d'un parking de la COOP.

Lors de la consultation de la mise à l'enquête, nous avons pu constater que vous y aviez déjà inscrit vos commentaires en précisant que vous ne faisiez pas opposition mais que vous ne vous contentiez que de revendiquer un mur, ce qui est de votre droit le plus stricte. Dès lors que notre intention était de former un collectif d'opposition, nous n'avions parlé qu'aux gens qui ont démontré leur forte opposition à ce projet. Nous avons consulté d'autres voisins qui ont signé notre pétition et si nous ne vous avions pas consultés, c'est que nous n'avions pas envie de vous dérangé étant donné que votre opinion été faite et que nous respectons votre position et votre décision.

Mais sachez quand même que s'il y a un quelconque problème sonore lors des "mini-concerts" du "café", vous avez parfaitement le droit d'aborder les jeunes en charge des activités culturelles et de discuter avec eux des problèmes provenant des ces activités certes sonores mais en tout cas pas dérangeantes au point de dévaloriser votre quiétude de fin de semaine. Ces jeunes sont très ouverts et sont prêts à vous satisfaire pour que la paix soit assurée dans votre quartier, il suffit d'aller les voir et de leur parler. De plus, tous les dimanches après-midi, il y a des gens à la terrasse qui sont à votre écoute.

A ce jour, entre les nuisances d'un parking déjà partiellement existant et les perspectives d'un été parsemé de nuits blanches ou de week-ends musicaux, le choix devrait quand même aller vers un quartier où les relations entre les habitants sont festives et communautaires !

Pour le :                       
Collectif d'opposition
Georges Tafelmacher 

Pully, le 20 mars 2002

 

Une Réponse saignante à l'article paru dans "Le Régional" !     [voir article]

 
  Pully, le 4 octobre 2002
Collectif de l'Oasis
Georges Tafelmacher
chemin de la Côte 22
1009   PULLY
 

Le Régional
La Rédactrice en Chef
Grand-Rue 2
1095   LUTRY


Concerne : Squatt toujours ! dans l'édition du  4 oct 2002 n°184, pg.3



Madame la Rédactrice en Chef,

Je vous remercie de votre article consacré au squatt de l'Oasis à Pully.

Par contre, nous ne pouvons qu'être très déçu du ton donné à cet article et de la subjectivité lourde et pesante qui s'en dégage. En effet, il n'est présenté que la version de la municipalité et il n'y a aucun interview des occupants, pas de point de vue des autres voisins qui ont discuté avec ces jeunes, rien qu'une présentation très subjective de la part d'une personne qui ne s'est même pas donnée la peine de contacter les auteurs de ces faits pour en connaître leur opinion. Vous laissez entendre qu'une unanimité est faite contre les squatters alors que la majorité du quartier semble s'accommoder de cette occupation et ne voit aucun problème à ce que des jeunes fassent une expérience de vie commune et autogérée dans un lieu finalement très approprié car, ne l'oublions pas, ce fut un ancien hôtel avec sa part de va et vient, avec sa terrasse et ses clients qui sortaient du bistrot en riant. Ce n'est pas parce que quelques râleurs impénitents trépignent au téléphone, que toute cette expérience doit être interdite, pourchassée et "déguerpie" par une police locale qui n'a été sollicitée que deux fois depuis septembre 2001 à cause d'une plainte d'un voisin et pas DES voisins. D'après des discussions que nous avons eu avec des policiers, il ne semble pas qu'ils nous ont dans une quelconque champ de mire, ni qu'ils sont prêt à faire dans la surenchère ou qu'ils sont autrement désireux de nous mettre à dos !  Au contraire, tout semble être fait pour que la cohabitation se passe bien, ce qui est le cas malgré ce qu'insinuent ces quelques esprit chagrins qui ne supportent pas la moindre "agitation" mettant en cause leur "tranquillité" ou leurs certitudes.

Plusieurs remarques sont à faire pour que la présentation de cette affaire soit correcte.

D'abord, le nouveau propriétaire, depuis bien avant décembre 2000, a toujours dit que son intention était de construire une "super-coop" pour concurrencer la Migros, avec un super-parking enterré de 280 places couverts. C'est un projet dont la conception et l'étude allaient prendre au moins 1 à 2 ans, ce qui, pour les squatters, aurait permis une occupation fructueuse d'autant de temps. Le plan pour lequel l'enquête publique a été lancée n'a strictement rien à voir avec ce projet mais a tout à voir avec une manoeuvre pour faire "déguerpir" des squatters indésirables. La procédure d'opposition était nécessaire et ce n'est pas trois mais quatre citoyens qui ont fait recours et un certain nombre de conseillers communaux et de députés témoigneront en notre faveur lors du procès.

Ensuite, l'occupation s'est passé plus de 7 mois après l'abandon du bâtiment à un moment où la dégradation des façades se faisait sentir, où des actes de vandalisme étaient signalés, où les abords devenait carrément dangereux avec tout le verre cassé, les tuiles défaites qui risquaient de tomber du toit. L'occupation a permis de stopper cette destruction et les jeunes ont assaini l'endroit permettant un usage temporaire sécurisé de ce lieu. De plus, connaissant la longueur des démarches officielles pour faire aboutir les grands projets, les occupants ont demandé à la coop d'entrer en matière avec un contrat d'utilisation temporaire, étant entendu qu'ils ne partiront que lorsque ce "grand projet" soit finalisé et approuvé par toutes les instances. Les dignitaires de la coop, prétextant n'avoir pas reçu de courrier à ce sujet, ont refusé de répondre et ont pris plus de 4 mois pour déposer un tout petit plan provisoire pour un parking en surface de 20 places! Ces propriétaires ont donc fait un usage abusif des règlements pour arriver à leurs fins - faire "déguerpir" des indésirables!

Il est faux de parler de "plaintes DES voisins". Nous devons plutôt parler de l'énervement épidermique d'une ou deux personnes particulièrement remontées qui passent leur temps à téléphoner aux autorités pour se plaindre à tout propos contre tout ce qui ressemble à quelque chose qui leur semble menaçant et désécurisant!  Comme contrepoids, nous pouvons vous fournir une liste de près de 90 personnes de Pully, voisins proches et des environs, qui souscrivent à ce projet et qui le soutiennent. Nous avons aussi une lettre d'une voisine très proche qui n'a pas hésité d'écrire aux avocats de la coop et de la commune pour faire part de sa compréhension et de son soutien des squatters qu'elle trouve charmants, bien intentionnés et correctes.

Pour pas qu'il ait de mésentente, nous avons construit ce site web où nous présentons, sans subjectivité, les point de vues de tous les participants de cette affaire. Je vous prie de non seulement consulter mais de lire à fond tout ce site pour que vous puissiez faire une opinion plus objective des démarches des occupants et du collectif de soutien et rapporter dans votre publication un vrai travail de journaliste et non un agglomérat d'idées toutes faites, d'opinions biaisées et de condamnations sommaires.

Quand à la qualité "bourge" de notre village, vous ne pouvez nier que de plus en plus Pully est en train de devenir très "résidentiel" au vu du nombre d'appartements de grand luxe qui s'y construisent ces temps à la place des villas familiales et des petits locatifs qui abritaient un nombre considérable de "petits" citoyens laborieux et leurs enfants. En vérité il y a un vrai problème de logement dans notre commune pour les étudiants "pauvres", les classes moyennes et les ouvriers qui ne trouvent plus à se loger à bon prix maintenant que l'installation de ces résidentiels font grimper les loyers de tout le quartier dans lequel ils s'implantent. La propriété privée ne permet pas de tout faire et de laisser un bâtiment d'habitation en friche à l'entrée de notre village en défendant quiconque d'y vivre surtout en cette période de crise immobilière où tant de gens cherchent des loyers modérés et des conditions de vie vivables, est inadmissible et indéfendable.

Je suis parfaitement conscience que vous n'allez pas pouvoir publier, pour des raisons de place, toute notre réponse et c'est pourquoi je vous demande de rédiger notre lettre de telle sorte qu'elle ne soit pas dénaturé par l'omission de quelques phrases clés et qu'elle présente la réponse voulue à votre article qui lui ne sort pas de l'impasse et donne une très mauvaise opinion des occupants et de leur collectif de soutien constitué de citoyens parfaitement honorables et de conseillers communaux intègres.


Dans l'espoir de voir cette lettre publiée, veuillez agréer, Madame, nos salutations distinguées . . .


Pour le Collectif de l'Oasis  

Georges Tafelmacher et consorts


Lettre de Lecteur qui en a marre !

Lettre d'un voisin "très lointain"   -   Le Régional du vendredi 1er novembre 2002

À propos de l'article paru le 04 octobre intitulé "Squatt Toujours !" :

Interpellé par l'article sur le squat de Pully, un lecteur de St-Saphorin réagit :


Madame,

Votre article :   Squatt toujours

J'ai lu avec intérêt votre article "squatt toujours" - l'Oasis à Pully :  Comme vous le dites, il est un état de fait qui traîne par les lenteurs administratives et de la justice, ce qui m'amène à désigner les infractions suivantes :

  • le bâtiment est propriété de la société Coop qui a demandé une autorisation de démolition et d'aménagement d'un parking en extension de sa propriété voisine.
  • le bâtiment est occupé illégalement par des énergumènes en marge de la société, vivant dans des conditions d'hygiène douteuses, sans parler du tapage et des divers trafics de choses prohibées.
  • la police fait une descente d'identification à 06h00 (60 policiers pour une quinzaine d'individus) sans expulsion ni arrestation, donc aux frais des citoyens honnêtes.
  • on laisse faire, taguer le bâtiment, dégrader l'environnement, incommoder les riverains, se voir en compagnie de marginaux qui vous narguent, en toute légalité selon la justice tant que l'article visant à faire quitter les lieux aux squatters n'aura pas été appliqué.

Que faut-il penser de tout cela : soit la police, sensée protéger les citoyens, ne fait pas son devoir de peur de représailles, soit la justice se retranche derrière des problèmes de traitement de divers dossiers.

Les gens en ont marre de ces hors-la-loi qui obtiennent gain de cause face aux gens que nous sommes et payons des impôts. Il est temps de finir de nous payer de notre tête.

Je vous salue Madame.

Marcel Jordi        
architecte            
ch. du Chapon    
1813 St-Saphorin


Lettre du Squatt qui en a marre !

Lettre réponse au voisin "très lointain"   -   Le Régional du vendredi 15 novembre 2002

À propos de la lettre parue le 1er novembre de la plume de M. Marcel Jordi :

en réponse au lecteur de St-Saphorin qui a réagit très fort :

Que M. Marcel Jordi n'aime pas les marginaux, soit. Qu'il trouve qu'ils le narguent, passe encore. Qu'il affirme qu'ils l'incommodent et lui font peur ainsi qu'à la police et la justice, c'est déjà un peu plus dur à accepter. Mais d'accuser les occupants de délits graves par lettre de lecteur parue dans le "tout-ménage" local sans apporter autres preuves que des rumeurs basées sur des perceptions paranoïaques et fallacieuses de la réalité, demande réponse immédiate.

Les assertions que M. Marcel Jordi fait dans sa lettre sont d'une part fausses, et, d'autre part, les exagérations grossières auxquelles il s'y livre, discrédite l'auteur autant que son intolérance affichée. En effet, toute personne s'étant donnée la peine de rencontrer ces jeunes sait qu'il n'y a pas de trafic d'aucune sorte, ni de volonté de "narguer" les habitants et elle peut constater qu'en général, ces jeunes ne sont pas des "énergumènes" selon la définition que donne le dictionnaire "Larousse" à ce sujet (*). Affirmer le contraire pourrait même ressortir d'une forme de calomnie ou de dénonciation abusive.

Laisser le bâtiment à l'abandon pendant six mois comme l'a fait la Coop, a plus dégradé l'environnement que son occupation ultérieure. Il est également faux d'insinuer que la police n'agit pas de peur de représailles car elle fait son travail en venant rappeler aux occupants leurs devoirs d'habitants et les exigences de tranquillité du quartier. Nous ne pouvons accepter cette accusation car cela laisserait entendre que les occupants ont menacé cette police ou qu'ils seraient une menace, ce qui n'est absolument pas le cas selon l'intéressée elle-même. Il n'y a jamais eu de plainte contre un comportement dangereux ni de situation pouvant représenter un grave risque pour le quartier. Non, il n'y a qu'une impression diffuse "d'insécurité" suscitée par l'aspect inhabituel de ces jeunes dans le cadre d'une commune riche et cossue telle que Pully. Ces réactions trahissent la présence d'une intolérance et même ségrégation sociale envers toute personne différente et nous ne pouvons être tenus responsables de ces sentiments d'insécurité.

Nous ne demandons pas qu'on nous aime, nous ne demandons que de bénéficier d'un local libre et vide où nous pouvons y vivre dans le respect de la cohabitation et y faire des activités culturelles ouvertes à tous, le temps que la Coop étudie ses plans et peaufine ses projets pour ses véritables intentions et non cet avatar qu'est ce projet de construction de 20 places de parking extérieures mise récemment à l'enquête . . .


Pour le Collectif de l'Oasis

Georges Tafelmacher et consorts


*
ÉNERGUMÈNE n. (gr. energoumenos). Personne exaltée qui parle, gesticule avec véhémence.

VÉHÉMENCE n.f. Mouvement violent et passionné ; violence, emportement.

VIOLENCE n f (lat. violentia) Caractère de qqn qui est emporté, agressif ; brutalité



Réponse du Lecteur qui montre bien sa couche épaisse !

Lettre d'un voisin se sentant "très visé"   -   Le Régional du vendredi 29 novembre 2002

À propos de la réponse parue le 15 novembre intitulé "Squatt Toujours - épisode 4 !" :

Interpellé par la réponse du squat de Pully, le lecteur de St-Saphorin sur-réagit :



Votre article : Squatt toujours,  épisode 5 et fin Madame,


Étant personnellement attaqué par M. G.Tafelmacher, signant pour le "Collectif de l'Oasis", je tiens à préciser ce qui suit :

  • ma réaction à votre article a été motivée pour avoir vécu une occupation sauvage d'un immeuble en voie de réhabilitation lourde, dans les années 1980.

  • renseignements pris auprès de la Coop SA, il m'a été confirmé que immeuble Oasis a été investi de manière sauvage; il y a donc violation de propriété, ce qui est une circonstance aggravante.

  • il existe actuellement, en temps de pénurie de logements, des régies et des propriétaires qui mettent des logements vides à disposition pour une période allant jusqu'à obtension du permis de réhabilitation, de transformation ou de démolition, tous délais de recours écartés.

  • de quel droit, M. Tafelmacher va-t-il imposer ses visées sur un objet qui ne lui appartient pas, ceci au mépris des règlements existants ?

Je n'ai plus rien à ajouter à cette diatribe, car cela relève de conceptions diamétralement opposées en ce qui concernce le respect des lois.

Punckt-Schluss !


Marcel Jordi        
architecte            
ch. du Chapon    
1813 St-Saphorin


La lettre que nous n'avions ni le temps d'écrire ni d'envoyer !

On aurait bien aimé répondre à cette lettre du voisin du vendredi 29 novembre 2002 qui s'est senti "très visé" par notre réponse parue dans Le Régional du vendredi 15 novembre 2002 mais par faute de temps et étant trop engagés dans de nombreuses activités politiques et sociales et défense de nos idéaux, nous avons dû surseoir à écrire cette lettre.

Cette lettre est un super-condensé, exemple-type de toutes les réactions bourgeoises des propriétaires qui craignent pour leurs bâtiments et autres objets matériels auxquels ils se sentent très attachés et qui se sentent attaqués par les démarches que nous menons pour un meilleur équilibre dans la construction et l'attribution de logements, une meilleure prise-en-compte des véritables besoins des gens. Nous voyons tous les dangers de la propriété privée et du pouvoir qui s'ensuit, surtout lorsque ces propriétés privées ne sont, en fait, que des régies et qu'ils contrôlent tout le marché immobilier avec leur promotions immobilières ...

Quant-à la conclusion de sa lettre, M. Jordi croit pouvoir fermer la discussion en nous envoyant un "Punckt-Schluss!" bien ressenti à la tête mais la seule chose que cela releve, c'est son penchant pour les solutions totalitaires, militaires et de contraintes de triste mémoire dans les pays où la domination d'une clique militaire sévit . . .

Que ces propriétaires sachent que la roue tourne et qu'ils vont devoir de toute façon, malgré la légitimité que leur donne la "loi", se remettre en question ...


Au nom des gens "d'en-bas" qui peinent à trouver à se loger



L I E N S
 
retour à l'historique
retour au site
Swiss Forum   -   Discussions et d'autre pages politiques
 
 






end-fin-18.04.2003