Le Journal de Campagne
Référendum contre les Lois sur l'Asile et les Étrangers - de la récolte des signatures aux votations !
Encore des durcissements - possible . . . vraiment ?
Depuis plusieurs années, les lois sur l'Asile et les Etrangers ont été constamment durcies pour le plus grand bonheur des nationalistes patriotes convaincus que notre pays perd son identité à cause de la prolifération des demandeurs d'asile et des étrangers venus «prendre le travail» des braves petits Suisses.
Contraires aux déclarations et Conventions des Droits de l'Homme !
Cette discussion se fait totalement au détriment du fond et les milieux au pouvoir en profitent pour privilégier la recherche d'un nouveau sens à donner à leur sytème d'exploitation mercantile pour qu'il puisse perdurer aux siècles prochains, il n'est pas sans intérêt de vouloir comprendre tous les aspects du problème et revenir aux idées de base qui motivent la contestation politique.
Sommaire
- Militants dans la rue...
- Résultats - des "courses" !
- Lettre - de François Couchepin
- Débat - la pertinence de la lutte contre le blocherisme !
- Affiches . . . de la campagne !
- Liens . . . aux pages de référence !
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N° 14-15 du 07 avril 2006
CAMPAGNE : LE DOUBLE RÉFÉRENDUM CONTRE LA LOI SUR LES ÉTRANGERS ET L'ASILE A ABOUTI !
Ouvrir une brèche dans la forteresse !
Les militants ont bravé le froid pour récolter les 50'000 signatures. Reportage sur la place du marché de Pully.
Samedi glacial de mars sur la Place du marché de Pully. Pas vraiment un temps pour traquer et moissonner des grosses gerbes de signatures. «Les référendums, faudrait les faire en été», lance Georges Tafelmacher, sous sa triple couche de vêtements. Il s'est engagé depuis quelques semaines dans une double opposition à la nouvelle loi sur l'asile et sur les étrangers. Son objectif pour la campagne: 1000 signatures dans l'Est lausannois (ça ferait quand même 1/50ème du total national de signatures!). A ses heures perdues, il a bricolé un stand portatif, sur roulettes très léger, comprenant tout à la fois une table large de signatures et un support porte-affiches, où l'on peut voir une Suisse entourée de barbelés et constellé de miradors, image de ce que deviendrait le pays dans le cas où le double projet blochérien était accepté. De l'autre còté des lattes, une Déclaration des droits de l'Homme, où plusieurs des articles sont barrés. «Avec cette double loi, on se mettrait clairement en dehors des conventions internationales que la Suisse a signées», rappelle le militant.
Ce matin, deux autres renforts sont venus prêter main-forte. Il y a d'abord la pasteure protestante Hélène Küng, aumònière auprès des requérants d'asile au Centre d'enregistrement de Vallorbe, qui s'est engagée dans la lutte pour les "523" déboutés de l'asile vaudois. Son esprit de tolérance et son humanisme souriant sont connus à la ronde. Sandra Antrilli est aussi de la partie. Elle travaille aussi à Vallorbe. Elle a été une des fers de lance du mouvement "En quatre ans, on prend racines" pour la régularisation des Kosovars qui avaient trouvé refuge en 2001 à l'église de Bellevaux. Plus loin du groupe, la campagne pour les élections communales bat son plein: il y a même un stand de l'UDC...
Rencontre avec un travailleur espagnol
Et hop, c'est parti, on interpelle les passants sur ce double texte qui durcit encore la position de la Suisse vis-à-vis des étrangers hors Union européenne et les requérants. «C'est le renforcement de la ségrégation», comme le soulignent les argumentaires distribués. Surprise, on constate que beaucoup de gens sont au courant des deux nouvelles lois, ce qui fait qu'on entre rapidement dans le vif du sujet. Réactions contrastées et tranchées la plupart du temps: «Les Africains qui viennent en Suisse sont tous des dealers de drogue», balance un quidam: «Ils vivent au crochet de l'aide sociale», lance un autre. Face à ces lieux communs, on ne se démonte pas du còté des militants. Au pire, on arrive à décrocher un bout de discussion sur le pavé glissant. C'est par ce travail de fourmi que se gagnent, à la force du poignet, les signatures. «Moi, je vis en Afrique du Sud. Je travaille dans la production de vin et je connais bien les Africains. Je suis pour une loi plus sévère en matière d'immigration», lance cet autochtone, vêtu élégamment à qui les militants démontrent le paradoxe. «Comment refuser que des étrangers extra-communautaires puissent s'installer en Suisse, alors que les Suisse peuvent s'implanter sans problème, ni complication à l'étranger ?». Pas convaincu, l'interlocuteur s'en va sans mot dire. Certainement, un défenseur de la mission civilisatrice de l'Occident, tendance Jacques Neyrinck (l'ex-conseiller national PDC avait défendu le ròle positif de la colonisation belge au Zaïre, ndlr).
Cela ne déstabilise pas le trio, puisque certaines signatures sont faciles. «On vous remercie pour ce que vous faites», conclut cette jeune femme qui vient de se précipiter sur le stand. «Je ne peux pas signer, car je suis étranger», déplore ce travailleur espagnol. «Cela ne fait rien, nous avons aussi une pétition pour montrer au Conseil fédéral notre force», renchérit Georges Tafelmacher. Après trois heures dans l'air frigorifiant, il est temps de compter les signatures. Une cinquantaine de plus ont été engrangées. Un bon début : «Faudrait peut-être qu'on aille à Vevey, c'est plus social» pronostique l'infatigable Tafelmacher.
Ce jeudi, près de 100'000 signatures ont été déposés à Berne.
©Gauchebdo - JOËL DEPOMMIER
stand à Pully dépôt de l'initiative à Berne
N°94 du 27 septembre 2006
Discrimination, racisme et précarité
Edito
Renforcer nos Luttes !
32% contre la Loi sur les étrangers (LEtr), 32,2% contre la révision de la Loi sur l'asile (LAsi), une minorité tout à fait significative de citoyennes et de citoyens ont refusé, le 24 septembre 2006, deux lois iniques, instaurant en Suisse une forme d'apartheid à l'égard des personnes étrangères non ressortissantes de l'Union européenne. Dans les cantons romands, l'opposition aux lex Blocher a été plus forte (entre 45 et 50% pour le Jura, Neuchâtel, Vaud et Genève). Un régime d'exception a été ainsi mis en place et, comme l'a relevé quelques jours avant le scrutin M. Doudou Diène, Rapporteur spécial de l'ONU, on assiste en Suisse à une véritable "instrumentalisation politique du racisme". Juste après cette votation, l'UDC, par la bouche de son président Ueli Maurer, annonce déjà que «la question des étrangers va rester un thème très important pour les élections fédérales 2007. Il y a encore beaucoup de problème à résoudre dans la politique vis-à-vis des étrangers. Par exemple la naturalisation, la violence à l'école, la question de la maîtrise des langues nationale, la criminalité ou encore les tensions qui existent entre notre culture et celle de l'islam». Le fond de commerce électoral n'est pas épuisé! Amalgame fallacieux, choc des civilisations, islamophobie, les xénophobes de l'UDC vont bien entendu encore pousser l'avantage.
Le résultat de la votation du 24 septembre s'inscrit dans une longue tradition de la politique suisse en matière d'immigration et d'asile: inscription, dans la loi de 1931 actuellement en vigueur, du critère pour délivrer une autorisation de séjour du "degré de surpopulation étrangère" (Ueberfremdung ou altération excessive de l'identité nationale), politique de contingentement, statut de saisonnier, mise en place de la politique des "trois cercles" puis des "deux cercles" par le Conseil fédéral depuis 1991, démantèlement successif, depuis 25 ans, de la loi sur l'asile. La politique migratoire mise en place par le gouvernement helvétique est de surcroît totalement conforme à celle mise en place par l'Union européenne, sous la houlette de Nicolas Sarkozy, pour lutter contre "l'immigration illégale". En plus, les craintes ressenties par de nombreux salarié-e-s, en lien avec les risques de perdre leur emploi, ou par des nombreux retraité-e-s, en relation avec les menaces pesant sur leur retraite, constituent un terreau favorable à la stigmatisation des étrangers-ères, en faisant d'eux-elles des boucs émissaires.
Les comités 2 X NON aux lois contre l'asile et les étrangers ont rassemblé de très nombreuses personnes, associations, mouvements, partis, syndicats, églises, ONG, bien au-delà des cercles de celles et ceux qui défendaient, jusqu'à aujourd'hui, les droits des migrant-e-s et des requérant-e-s d'asile. La campagne contre ces deux lois scélérates a été l'occasion d'un important travail d'information et d'explication. Au soir du 24 septembre, nous ne pouvions pas penser, sur le plan national, être gagnant. En Suisse-alémanique, la campagne du 2 X NON était bien moins large et la démagogie de l'UDC "contre les abus" avait déjà fortement contaminé l'opinion. L'issue du scrutin ne faisait guère de doute! Quelques villes ont tout de même des résultats plus serrés que dans leur canton ou qu'à l'échelle nationale: à Zurich 43.6% non à la LEtr et 44 % à la LAsi, à Bâle 40,8% non à la LEtr et 42,2% à la LAsi ou à Berne 48,4% non à la LEtr et 51% à la LAsi. En Suisse romande, non seulement les résultats des cantons sont très proches des 50%, mais encore le 2 X NON est majoritaire dans de nombreuses villes (Genève, Lausanne, Nyon, Delémont, Neuchâtel, Vevey uniquement la LEtr, Fribourg uniquement la LAsi). C'est le résultat de cette très large campagne et des mouvements de résistances qui sont apparus, ces dernières années, contre les renvois, pour la régularisation des sans-papiers. Dans de nombreuses discussions, nous avons pu mesurer à quel point la faiblesse, voir l'absence, d'organisation collective des salarié-e-s du mouvement syndical sur les lieux de travail, pesait et constituait un obstacle au développement de réflexes de solidarité, face à la précarisation généralisée des conditions de travail. Les pressions à la baisse sur les salaires et la péjoration des conditions de travail sont, à tort, imputées au séjour et à l'emploi de personnes étrangères.
Les défis qui nous attendent en matière de défenses des droits des migrant-e-s et de lutte contre la précarité sont d'ampleur! Se battre pied par pied contre la mise en oeuvre du durcissement des conditions de séjour et d'existence des étrangers et étrangères, migrant-e-s ou requérant-e-s d'asile. Dénoncer les pratiques arbitraires, abusives et discriminatoires des polices des étrangers et de l'Office fédéral des migrations (ODM). Amplifier nos actions pour la régularisation de tous les sans-papiers. Faciliter la défense des migrant-e-s victimes de racisme et développer la solidarité à leur égard. S'opposer à la démagogie islamophobe.
Les deux lois discriminatoires votées le 24 septembre n'en sont pas devenues plus "justes" du fait de leur adoption par une majorité des votant-e-s. Elles créent une catégorie de sous-hommes, des femmes et des hommes privés des droits reconnus aux autres habitant-e-s de ce pays. Nous ne pouvons accepter un tel déni d'humanité.
Jean-Michel DOLIVO
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Quelques résultats plus détaillés
Dans le canton de Vaud, les principales communes qui disent 2 X NON :
- Lausanne, LEtr à 54,3% et LAsi à 52,2%
- Nyon LEtr à 54% et LAsi à 50,03%
- tout le district de la Vallée de Joux (communes Le Lieu, Le Chenit et l'Abbaye), LEtr à 53,3% et LAsi 50,03%.
Quelques communes rejettent uniquement la LEtr, parmi elles :
- Aubonne, à 52,1%, Vevey, à 51,55%, Cully, à 54% et Leysin, à 51,05%.
Dans la banlieue lausannoise, le NON à la LEtr atteint à Renens 46,7% et à Prilly 44%.
Dans le canton de Genève, les principales communes qui disent 2X NON :
- Genève, LEtr à 51.9% et LAsi à 52,6%avec des rejets entre 58 et 62% dans les quartiers populaires),
- Carouge, LEtr à 52,9% et LAsi à 53,6%.
Dans la banlieue genevoise, le NON à la LEtr atteint 44% à Onex, 44,9% à Lancy et 42% à Meyrin.
Ces résultats mettent en évidence l'impact des arguments de l'UDC dans certains milieux populaires, confrontés particulièrement au chòmage et à la détérioration des conditions de vie. Dans les quartiers populaires des villes de Genève et Lausanne, cet impact est néanmoins plus limité. Le travail de constitution des réseaux de solidarité sociale mené par une gauche combative, associative et politique, comme celui, à Renens, du POP-Fourmi rouge, est indispensable !
(jmd)
«Ne les laissez pas nous voler une victoire !»
François Couchepin, avocat,
ancien chancelier de la Confédération
av. Ruchonnet 41
1003 Lausanne
tél : 021 312 02 50
fax :021 312 02 54
courriel : francois.couchepin@bluewin.ch
Lausanne, le 28 septembre 2006
concerne : À tous ceux que j'ai mobilisé pour la campagne contre les lois sur l'asile et les étrangers
Chers amis,
Vous avez reçu, durant ces derniers mois, une abondante correspondance liée aux votations du 24 septembre 2006. Certains d'entre vous ont fait suivre ces documents à leurs propres amis. Je les en remercie et les prie de m'excuser pour le temps qu'ils ont dû consacrer à ces tâches. Il n'est malheureusement pas possible de savoir combien de personnes ont, finalement, reçu ces messages.
Si les opposants n'ont pas gagné, ils ont touché 760'000 électeurs qui partagent notre point de vue: ces lois sont inacceptables au plan éthique, contraires à la constitution et aux accords internationaux signés par la Suisse. Bien plus, elles sont inutiles et ne permettront certainement pas de résoudre les problèmes considérables que nous devons affronter: demandes d'immigration venant de travailleurs de base, sans formation spécialisée, dont notre économie a besoin et retour dans leurs pays de personnes qui ne sont pas persécutées et ne peuvent être admises comme immigrants en Suisse.
Malheureusement, j'ai la conviction que nous pourrons faire, en septembre 2007, la preuve chiffrée que le vote du 24 septembre n'a apporté aucune amélioration dans le règlement de ces problèmes. Donc que le peuple a été trompé par des affirmations contraires à la réalité et dont le but essentiel était de tirer des électeurs vers l'extrême droite.
Nous devons faire en sorte que, lorsqu'il sera possible de tirer un bilan objectif des résultats produits par cette nouvelle législation, de 760'000 convaincus, nous passions, au moins, à 1'600'000 citoyens. Nous serons alors assez nombreux pour demander des comptes aux politiciens qui se disent au centre et votent avec l'extrême droite.
Sans joie, nous pourrons faire la démonstration que ces politiciens se sont trompés en votant pour des lois inefficaces, croyant, par ce moyen, pouvoir gagner de électeurs supplémentaires pour leur parti.
Gardons, donc, le courage d'affirmer, haut et fort, que c'est grâce au centre et pas aux extrêmes que la Suisse pourra continuer à être ce qu'elle est: un pays où règne la paix, la justice, la solidarité, la sécurité et le plaisir de vivre.
Merci encore à tous !
François Couchepin
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DÉBAT SUR LA SITUATION RÉELLE
de ce monde néolibéralisé !
Et comment faire pour s'en affranchir ou le faire disparaître !!
- découvrir la nature de la nouvelle dictature de droite !!
- qu'est-ce qu'il y a derrière certains choix de société ?
- qui sont les vrais meneurs et quels sont leurs motivations, leurs moyens et leurs forces ?
- l'UDC n'est-elle pas simplement la face visible de l'iceberg totalitaire qui sévit à tous les étages, l'arbre qui cache la forêt du pouvoir, la main armée de la droite, l'homme de main pour les basses besognes d'une droite vengeresse, vindicative, punitive, répressive ?
En effet, en s'attaquant à l'UDC, on ne s'attaque pas aux véritables meneurs qui sévissent impunément derrière un paravent de respectabilité centriste censé représenter le summum de la "responsabilité" déclinée à toutes les sauces rétrolibérales (rectum libidinal). Il serait génial de montrer comment l'UDC est utilisée comme paratonnerre par la droite se disant "respectable" (expectorante) pour la mise en oeuvre de la nouvelle dictature élitiste sévissant aux quatre coins du globe (gobe) où les seuls droits seraient ceux de la consommation par des acteurs consommés au feu de la farce fascho-économique fourguée en dessert vomitif à ingurgiter goulûment...
OUI, il se trouve des fous encore assez lucides pour s'en prendre à tous ces petits hitlériens de pacotilles qui du haut de leurs convictions frelatées, assomment le peuple consommé par des valeurs précurseurs de guerres infinies, sources de profits monétaires et sociaux et de domination élitistes...
Bref, je ne sais pas si de telles oppositions produiront les effets voulus, si nous allons changer quoique ce soit à la nature de la Bête Immonde qui domine notre monde, ni à sa toute puissance, ou à sa conviction d'être dans le "bien" ou carrément le "bon" de l'histoire biscornue des hommes, mais j'espère qu'au moins, nous allons pouvoir nous reconnaître et nous nous tenir les coudes en ces moments de régression caractérisée voulue et planifiée où l'individu est réduit à sa part incongru et se doit de courir toujours s'il veut rester sain et libre...
Et nous ne pouvons que devenir des rebelles réfractaires rageurs révoltés et révulsés pour qui le rêve d'une anarchie antifasciste anticipera l'acquisition d'une pensée progressiste réellement humaine, communautaire et sociale où l'individu cesserait d'être celui que pourchasse inlassablement la Maréchaussée, la Police et la Justice des dominants pour devenir l'acteur principal de sa vie et de son organisation sociale. Le problème, comme je l'ai expliqué à l'oratrice de la soirée sur les causes de guerres intitulée : «Comprendre le passé pour construire l'avenir», étant que la droite dure et féroce considère que cette démarche s'apparente à du "constructivisme social" synonyme de "communisme" si honni (dixit Jean Romain, Jacques-André Haury et les autres)...
À la lumière de ces votations, je crains que le problème soit bien plus grave que ce qu'on pense communément !
En effet, après avoir entendu l'ancien conseiller d'état Philippe Pidoux (anc. conseiller d'état radical, avocat d'affaire) ce matin à la radio où il digressait sur la nécessité d'avoir des caméras de vidéosurveillance dans les cours de récré à cause de la violence de quelques jeunes décontenancés désignés par cette droite très moraliste de "moutons-noir" soit de boucs-émissaire, je me suis rendu compte, qu'en fait, cela l'arrangeait que cette violence sévit et que la société dégénère pareillement car ainsi, il pouvait justifier politiquement et socialement la mise en place d'un état policier dans laquelle il sera toujours le "bon" n'ayant rien à craindre, n'ayant rien à se reprocher. Ce qui laisserait entendre que nous les CITOYENS LITTERAIRES, ARTISTIQUES, HUMANISTES ET HUMANITAIRES, sommes les méchants, les mauvais, le mal personnifié et surtout, adeptes de la pensée-unique.
Du coup, ce matin mon moral a pris un sacré coup et je n'ai plus aucune confiance dans cette classe honnie qui veut diriger la race humaine, cette engeance ignoble qui se croit le maître de l'univers et qui prétend même diriger l'avenir. Quand je pense à cet avenir que l'on nous promet grace au progrès technologique unilatéral, hégémonique, irrévocable et irrémédiable et la vitesse stupéfiante à laquelle il s'instaure, je nous prédis les pires des conséquences - ouverture de maisons de jeux mondialisées et globalisées, de casinos super-luxe, de parcs d'attractions grand public, d'hôtels de luxe, spéculations immobilières colossales, fortunes incomparables, pauvreté galopante, guerres économiques, répression policière et compagnie.
En plus de notre déception de la votation contre l'asile et les étrangers, il y a aussi notre peine face à cet incroyable succès de cette votation cantonale sur les notes à l'école à Genève qui nous montre à quel point tous les repères humanistes ont été foulés sous pieds, crachés dessus, torchés, bazardés et il y en a qui sont tout contents car ils veulent voir la défaite de la pensée que la droite désigne "d'unique" que nous mettons en avant. Je crains que les rapports de force sont tels que nous n'avons d'autre choix que de laisser faire cette pourriture et que face à ses résultats, la logique actuelle s'écroule d'elle-même...
Selon le bon mot, «sauvons-nous de ceux qui veulent nous sauver», j'aimerais surenchérir en disant - appliquons à ceux qui veulent nous "sauver" les recettes qu'ils nous servent jusqu'au dégoût le plus total.
Georges Le tafel qui en a marre de mâcher Le dernier humaniste
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