UNE  OCCUPATION  à  PULLY

Et on occupe . . .

H Ô T E L   I N V E S T I   !
Un Squatt à PULLY agitations
Réplique par des Mesures Provisionnelles  
Appel au soutien au procès du 19 Décembre 2002  



L'incroyable épopée de la naissance du Squatt de l'Oasis
. . . . . . . . . . . . . . . .Pully, le 12 septembre 2001
Collectif de l'Oasis
ave. C.F. Ramuz
1009   P U L L Y




Madame, Monsieur,


Par la présente, nous tenons à vous informer d'une heureuse renaissance. Ce matin un collectif, composé d'étudiants, d'artistes et d'indépendants peu fortunés, a pris domicile dans une maison à l'abandon au n°4 C-F. Ramuz à Pully dont vous avez la gérance.

Nous souhaitons profiter de cette maison pour développer un certain nombres d'activités à but non lucratif, tel que :  atelier de théâtre, atelier de peinture, confection de fours solaires et bibliothèque ouverte à tous. Nous sommes soucieux d'intégrer la vie du quartier et nous privilégions l'ouverture et le dialogue.

Sachant que cette maison est vide depuis plus de deux ans et qu'il n'y a, pour l'instant, aucun projet concret la concernant, nous considérons notre position légitime. Nous sommes déterminés à redonner vie à ce lieu et à entreprendre les travaux de remise en ordre et de maintien, ainsi qu'à payer nos factures d'eau et d'électricité. De plus nous nous engageons également, collectivement, à quitter les lieux un mois avant le réel début des travaux.

Sachez, pour information, qu'il existe en la matière des contrats de prêt à usage (contrat de confiance) qui ont déjà fait leurs preuves.

Pour de plus amples informations, venez nous rencontrer, le dialogue est ouvert. Veuillez recevoir nos salutations.



UNE MAISON VIDE EST UNE MAISON MORTE, LE LOGEMENT EST UN DROIT



Le Collectif de L'Oasis


Envoyé à :

COOP
siège de la société,
à Renens

les Journaux
24heures + Le Matin, LE COURRIER + La Liberté,
Lausanne
Agitations autour d'un Oasis

La Coop prévoit de démolir l'ancien hôtel Oasis actuellement occupé par dix personnes pour y établir 25 places de parcs.


tiré du T'OKUP' n°29 (fin mai)


«On ne partira pas pour un parking»
 

La voiture ne doit plus primer sur l'habitat et la vie de quartier. Le style de vie collectif et culturel mise sur pied par les occupants actuels visant à développer des activités non-subventionnées et à but non-lucratif est une nécessité pour les jeunes à Pully et mérite d'être encouragé.

Tant qu'aucun plan partiel d'affectation approuvé n'existe, on ne peut admettre la démolition précipitée de l'ancien hôtel. Cette démolition ne peut se faire que dans le cadre d'un plan de quartier dûment discuté au niveau politique.

Vu la situation du logement pour les jeunes, il semble inadmissible de détruire un lieu d'habitat tout à fait viable alors même qu'aucun projet concret n'est encore prévu.

 

La Riposte par les Mesures Provisionnelles








adressée à


Monsieur le Président du TRIBUNAL Cantonal de Lausanne



pour



COOP, à Bâle, dont le conseil est l'avocat Philippe Jaton, Petit-Chêne 18, à 1002 Lausanne


contre


  1.   Georges TAFELMACHER, route du Port, à 1009 Pully;
  2.   Joël DEPOMMIER, ch. de Mallieu 11, à 1009 Pully;
  3.   Christine SPILLMANN, ch. des Peupliers 9a, à 1009 Pully;
  4.   Ulrich HEDIGER, av. du Tirage 11, à 1009 Pully;
  5.   et tous autres occupants de l'ancien hôtel-restaurant l'Oasis, avenue C.-F. Ramuz 4, à 1009 Pully.









FAITS

  1. Depuis le 1er janvier 2001, toutes les sociétés régionales de Coop Suisse, y compris Coop Suisse elle-même, ont fusionné en une société dénommé désormais simplement COOP
    Preuves : pièce 1

  2. Coop Vaud Chablais Valaisan, l'une de ces sociétés régionales, était propriétaire des parcelles nos 314 et 328 de la Commune de Pully, qui sont restée inscrites au nom de la société régionale, inscription qui sera prochainement modifiée, les deux parcelles devant être réunies en une seule au nom de la société COOP.
    Preuves : pièce 2/p>

  3. Sur la parcelle no 328 se trouve le Centre commercial COOP de Pully.
    Preuves : pièce 2 et 3

  4. Sur la parcelle no 314, immédiatement voisine à l'ouest, acquise par COOP le 28 décembre 2000, se trouve l'ancien hôtel-restaurant "L'Oasis", qui donne sur l'avenue C.-F. Ramuz. Il ne s'agit en aucun cas d'une habitation.
    Preuves : pièce 3 et témoins

  5. Le 31 janvier 2001, COOP a fait intervenir une entreprise pour arrêter l'eau, le gaz et l'électricité, et mettre hors service les alimentations correspondantes, tous les fusibles étant en particulier enlevés.
    Preuves : pièce 4 et témoins

  6. Simultanément, elle a fermé toutes les ouvertures de l'hôtel (portes et fenêtres).
    Preuves : pièce témoins

  7. Elle s'est adjoint les services d'un voisin, qui surveillait la propriété et la maintenait en ordre (haies, barrières, etc ...).
    Preuves : pièce témoins

  8. COOP a aussi fait débarrasser l'intérieur de tous meubles par un brocanteur, qui les a en partie démontés, et qui est resté sur place à cette fin pendant au moins une semaine.
    Preuves : pièce témoins

  9. Le 13 septembre 2001, des personnes, appelées communément "squatters", ont occupé les lieux abruptement et sans aucune prise de contact antérieure et ce par effraction.
    Preuves : pièce 51

  10. Immédiatement après cette intrusion, signalée à COOP par la gendarmerie et par le voisin précité, COOP a délégué sur place un de ses représentants pour signifier aux squatters qu'ils devaient restituer l'immeuble en cause à la requérante en vain.
    Preuves : pièce 51 et témoins

  11. Le lendemain, soit le 14 septembre 2001, la requérante a alors déposé plainte pénale pour violation de domicile et dommages à la propriété.
    Preuves : pièce 51

  12. COOP n'a pas caché ses intentions de demander l'autorisation de démolir le bâtiment désaffecté en vue d'y réaliser un parking indispensable à l'exploitation de son commerce, le parking existant sur cette dernière parcelle étant insuffisant et générant des difficultés de circulation sur l'avenue C.-F. Ramuz.
    Preuves : pièce témoins

  13. A la suite d'une enquête publique du 22 février au 14 mars 2002, la Municipalité a octroyé à COOP, le 25 avril 2002, le permis de démolir l'ancien hôtel-restaurant L'Oasis et d'aménager en lieu et place 20 emplacements de stationnements extérieurs.
    Preuves : pièce 5

  14. Ce permis n'est actuellement pas exécutoire, les occupants de l'Oasis s'étant non seulement opposés au projet, mais ayant recouru au Tribunal administratif.
    Preuves : pièce 6

  15. Personne d'autre, notamment pas les voisins directs, n'ont recouru contre la délivrance du permis.
    Preuves : pièce 52

  16. COOP contestera l'octroi de l'effet suspensif et la qualité pour agir des occupants.

  17. Le 8 mai 2002, COOP a fait notifier aux occupants deux documents, l'un leur donnant un délai au 24 mai 2002 pour quitter les lieux, l'autre leur annonçant une visite des lieux le 15 mai 2002.
    Preuves : pièce 7 et 8

  18. Le 15 mai 2002, les représentants de COOP se sont fait "accueillir" par des projectiles et interdire l'accès au bâtiment par les occupants qui se sont présentés le bas du visage caché : l'un des représentant de Coop a déposé plainte pénale.
    Preuves : pièce 53 et 54

  19. Le 27 mai 2002, soit après le week-end qui a suivi le vendredi 24 mai 2002, les occupants n'avaient pas quitté les lieux.
    Preuves : pièce témoins

  20. Ils refusent en principe de donner leur nom.
    Preuves : pièce 7, 51 et 53

  21. Le 29 mai 2002, COOP a renouvelé auprès du Juge d'instruction une demande d'intervention pour faire cesser l'occupation illicite.
    Preuves : pièce 51

  22. A ce jour, ce magistrat n'a pas répondu.
    Preuves : pièce 51

  23. Des voisins se plaignent auprès de COOP des nuisances causées par les "squatters".
    Preuves : pièce témoins

  24. COOP a déjà adjugé les travaux de démolition afin de permettre une démolition immédiate une fois l'expulsion exécutée et ce dès l'entrée en force du permis de démolir.
    Preuves : pièce 9



DROIT
  1. Coop doit pouvoir disposer immédiatement du terrain et des locaux en cause pour trois raisons au moins :

    • Elle est le seul propriétaire légitime et doit disposer de son bien contre des occupants qui ne peuvent faire valoir aucun droit et qui n'ont jamais été autorisés à utiliser les lieux, qu'ils ont investis de force.

    • Elle doit être en mesure de se préparer à démolir le bâtiment sans retard sous peine de subir un préjudice : il serait paradoxal que des occupants illicites, sans aucun droit quelconque, sans contrat de confiance en particulier, puissent faire obstacles au droit de disposition du propriétaire; les violences commises sur les représentants de COOP et l'empêchement de pénétrer sur la propriété sont intolérables.

    • Les occupants doivent être expulsés d'un endroit qu'ils ont investi sans droit et qu'ils utilisent sans respect pour la voisinage et en agressant les représentants de la propriétaire contre leurs droits les plus légitimes : ils ne doivent pas être protégés dans leur action à tous égards illicite, alors même qu'ils n'ont aucun droit ni sur le plan civil, ni sur le plan du droit administratif (voie qu'ils tentent d'utiliser parce que l'effet suspensif est automatiquement accordé).

    • Elle doit se prémunir contre toute action de propriétaires voisins victimes des nuisances causées par les occupants illicites du site.

  2. Parmi les occupants du site se trouvent apparemment les personnes suivantes, selon ce qu'a appris la requérante tout récemment, soit après le dépôt de la procédure de recours devant le Tribunal administratif :

    • M. Georges TAFELMACHER, Route du Port 22, à 1009 Pully;
    • M. Joël DEPOMMIER, Ch. de Mallieu 11, à 1009 Pully;
    • Mme. Christine SPILLMANN, Ch. des Peupliers 9a, à 1009 Pully;
    • M. Ulrich HEDIGER, Av. du Tirage 11, à 1009 Pully.
    • Comme il y a d'autres occupants dont le nombre n'est pas connu, il convient de notifier l'ordonnance requise aux personnes prénommées aux adresses susmentionnées et à L'Oasis, av. C-F. Ramuz 4, à Pully pour tous les autres occupants quels qu'ils soient, conformément à la jurisprudence, (JT 1963 III 38) appliquée au moins par analogie.

    • On rappelle que les occupants refusent en principe de donner leur nom. Il doit d'ailleurs y avoir parmi eux des occupants permanents et des occupants occasionnels, voire des "invités" :  tous doivent quitter les lieux. Comme on le voit ci-dessus, dès qu'on apprend leurs noms, on constate que les occupants ont en fait un domicile ailleurs et ne seront en conséquence pas du tout gênés par une expulsion.

  3. La police municipale de Pully risque de ne pas avoir les moyens suffisants pour procéder à l'expulsion. Des actions concertées avec la police lausannoise, voire avec la gendarmerie cantonale sont sauf erreur usuelles dans des cas de ce type.



CONCLUSIONS

Fondée sur ce qui précède, la requérante conclut, avec dépens, à ce qu'il plaise à Monsieur le Président du Tribunal civil d'arrondissement de Lausanne (par la suite : le Tribunal Cantonal) de prononcer :

A )   Par voie de mesures préprovisionnelles


I.-


Ordre est donné aux intimés Georges Tafelmacher, Joël Depommier, Christine Spillmann, Ulrich Hediger et à tous autres occupants quels qu'ils soient de restituer, soit de libérer et de quitter définitivement et sans délai, soit immédiatement, l'ancien hôtel-restaurant L'Oasis, avenue C-F. Ramuz 4, à 1009 Pully, et la parcelle no 314 de la Commune de Pully sur laquelle il se trouve, sous la menace des peines d'arrêts et d'amende prévues à l'art. 292 du Code pénal suisse pour le cas d'insoumission, l'ordonnance à intervenir valant sommation préalable et ordonnance d'exécution forcée au sens des art. 513 et 514 CPC, à charge pour l'Huissier du Tribunal de procéder sous l'autorité du Président du Tribunal à dite exécution forcée, ordre étant d'ores et déjà donné dans ce cas à tous agents de la force publique de concourir à l'exécution s'ils en sont requis, au besoin en procédant à l'ouverture forcée.


B )   Par voie de mesures provisionnelles :


II.-


Ordre est donné aux intimés Georges Tafelmacher, Joël Dupommier, Christine Spillmann, Ulrich Hediger et à tous autres occupants quels qu'ils soient de restituer, soit de libérer et de quitter définitivement et sans délai, soit immédiatement, l'ancien hôtel-restaurant L'Oasis, avenue C-F. Ramuz 4, à 1009 Pully, et la parcelle no 314 de la Commune de Pully sur laquelle il se trouve, sous la menace des peines d'arrêts et d'amende prévues à l'art. 292 du Code pénal suisse pour le cas d'insoumission, l'ordonnance à intervenir valant sommation préalable et ordonnance d'exécution forcée au sens des art. 513 et 514 CPC, à charge pour l'Huissier du Tribunal de procéder sous l'autorité du Président du Tribunal à dite exécution forcée, ordre étant d'ores et déjà donné dans ce cas à tous agents de la force publique de concouru à l'exécution s'ils en sont requis, au besoin en procédant à l'ouverture forcée.


Lausanne le 10 juin 2002





Pour COOP :    



Ph. Jaton, av.    




 

Appel au soutien au procès du 19 Décembre 2002 contre les Mesures Provisionnelles


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