Politique

Marx et cie

Interrogations...

...sur l'état du monde !


DÉBAT sur la SITUATION RÉELLE de notre pays !

Discussion entre deux militants activistes :
"Gorge" - l'anarchiste humaniste   et   "Pristoche" - le chrétien de gauche !





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propos recueillis par G.Tafelmacher


la discussion de mars 2013  au  31 Juillet 2013...




militants

Chapitre 1


Faire bouger ce pays !


GorgeMalgré tous mes efforts pour mieux comprendre ce monde et ses agissements, malgré le fait que nous avons dénoncé cette économie cannibale de la croissance et du profit, le nouveau président français nous sert à l'écœurement sa volonté de se remettre à la croissance et à la création d'emplois par l'industrie. De voir un président socialiste débiter comme une litanie le credo néolibéral, me choque et cela me met au non plus de moi-même. Il veut résoudre la crise en faisant ce qui nous a amené à cette crise – croissance, compétition et méritologie, les deux seins de la folie néolibérale.
l'amenEt en ces temps de l'eurofoot et des jeux olympiques, tous les jours, on vient nous vanter ces aberrations comme tant de valeurs et de fondements dits "humains" comme si les hommes ne savaient que se courir après soit pour battre un concourant, soit pour tuer un ennemi. Ils disent que c'est la "nature humaine" mais cela ravale des notions telles l'empathie, l'amour, la coopération, l'entente, l'amitié, etc, au rang des "utopiques" qui deviennent suspectes donc condamnables. De plus en plus on veut la mort de Jean-Jacques Rousseau et du rousseauisme et la mise au ban de la compréhension, du respect, de l'esprit '68tard et de l'anarchisme...
C'est désespérant et je ne trouve plus les mots pour lutter là contre tellement l'esprit du temps est à la guerre – guerre pour "protéger les populations", guerre de rue pour stopper les contestataires, les révoltés, les saoulés du samedi soir, guerre contre les revendications légitimes des opprimés, des manipulés, les dominés...
Et rien n'est fait pour comprendre, comprendre ce qui se passe, pourquoi et comment et cela me rend triste et sans voix...


PristocheEn effet, les choses bougent très lentement en Suisse, trop, et en effet la droite veut imposer sa dictature marchande et consumériste Mais "no pasaran". Ils aiment tellement installer d'autres lois que les lois déjà existantes, que celles-ci vont gagner. Ce qui semble aussi clair, c'est que le statut de notre pays n'est pas tenable et c'est là l'inhumanité perverse de notre belle Helvétie, on fait pleuvoir sur les gens des ennuis administratifs d'une violence sans pareille.


GorgeMoi ce pays, il m'inquiète de plus en plus et au fur et à mesure de sa marche forcée vers la répression et le refoulement de tous les aspects psychologiques de sa nature qu'il ne peut accepter, soit sa dépression, ses angoisses existentielles, sa mort prochaine, sa déchéance physique, son manque d'empathie, d'humanisme et d'amour envers son prochain toujours ressenti comme un adversaire, un concurrent, un ennemi, quelqu'un qui veut le détruire, l'envahir, le soumettre à arbitrage des étrangers, j'entends les sons d'un totalitarisme encore jamais vu, soit celui de l'individu sur lui-même. George Orwell finalement, tout compte fait, était loin du compte et la "réalité" de notre monde dit "moderne" dépasse de loin sa vision pour le moins pessimiste. Avec la technologie moderne, nous avons atteint le summum de l'horreur, le sommet de l'indigne et de l'inhumain, et les portes de la froide domination totalitaire...

classe-xDe plus, pour lutter contre la contestation qui met en question l'autorité et son "à-plat-vendrisme" face aux injonctions impératives de sa classe dirigeante qui est menée par une clique d'industriels et de banquiers, ils sont en train de tenir un discours des plus réactionnaire qui vise à criminaliser les comportements oppositionnels. Voici un exemple frappant et signifiant :
...un jeune homme pète les plombs et tire sur une policière en uniforme et le procureur juge que son histoire est faite «de lâcheté, de violence et de bêtise» alors que le jeune homme en question a eu une enfance difficile, a été malmené par la vie, n'a pas eu de la chance avec son retard mental et qui (ndlr: attention les mots qui suivent peuvent nous concernés tous !) «...souffre d'une inadaptation au monde sociale (ndlr: celui des gens biens donc !) en raison de ses carences intellectuelles (ndlr: que nous avons tous !) et nourrit des projets irréalistes qui génèrent de la frustration (ndlr: comme tout bon entrepreneur néolibéral donc !)...». La prochaine phrase est encore plus dure à entendre – «Il aimerait vivre comme tout le monde (ndlr: comme nous tous donc !), mais il est un MAUVAIS COMPÉTITEUR DANS UNE SOCIÉTÉ DE COMPÉTITION (ndlr: quel aveu de la "réalité" agressive de notre monde donc !). Narcissiquement, c'est difficile à vivre et du coup, à ses yeux, ce sont les autres qui ne vont pas (ndlr: ce que fait tout le monde donc !)».
Donc, en traduisant, nous arrivons à la sombre conclusion que nous vivons dans un monde guerroyant où c'est toujours le plus fort qui gagne, où c'est toujours le plus habile qui domine, où la vie ne serait qu'affrontement, lutte pour être les meilleurs, compétition à tous les étages, dans tous ses aspects et où les inadaptés seront punis, mis en prison et marqués au front du sceau de l'infamie !

La progression de cette mentalité est fulgurante et des obtus tel ce Marc Bonnant, maître de l'horreur et de l'invective, qui fort de son cri d'orfraie «Rousseau, je le déteste en tout», nous donne sa vision impudique et élitiste d'un monde où des gens comme nous, nous ne serions que la crasse qui assombrit sa gloire classique et aristocratique. Ce fumiste fumeur invétéré qui se croit si intelligent, si élevé, si noble, si érudit, martèle son credo d'élite en rabaissant le quidam au rang de la gadoue en s'en prenant à Rousseau, précurseur de la modernité qu'il exergue, qu'il déteste par dessus tout, tout en faisant profondément partie de ce monde par sa complicité avec la théologie libérale qui nous a amené les banques, l'investissement, la spéculation, l'industrialisation et l'exploitation des ouvriers. Pour lui, la compassion, la sensibilité, les vertus féminines, le parlé de soi, l'intime (qu'il aurait toujours assimilé à l'être poisseux !), les êtres de chair, sont considérés comme de la littérature des "entrailles" (sales comme de la merde !). Pour moi, ce Bonnant est tout simplement le summum de la pensée libérale et bourgeoise dans tout ce qu'elle a de profondément perverse, la quintessence de l'élitisme et le signe de la domination d'une intelligence de classe friquée sur le grouillement de la populace émotive et puérile !

En effet, Pristoche, nous vivons un monde carrément injuste où la nouvelle aristocratie libérale aurait remplacé les rois de naguère et la noblesse perdue, où l'intelligence se mesure par des tournures de phrase assassines et des invectives placées pour faire mal et pour apporter la preuve de sa supériorité par le déclassement du roturier. Ce triste sire utilise son talent oratoire pour tourner en ridicule et en dérision les efforts que font tout un chacun pour comprendre la vie, vivre en paix avec soi et les autres, et il sait pertinemment bien que nous ne pourrions jamais "régater" à son niveau car quoique nous pourrions lui dire, il pourra toujours nous rétorquer que nous ne serions que des "rousseauistes" pathétiques qui ne mériteraient que le mépris et la condescendance. Et ce sont ces ignobles-là qui règnent, qui dictent leur morale, qui fabriquent les lois complaisantes pour eux, criminogènes pour le commun des mortels !!

Je ne sais plus comment dire ces choses à ces gens, je ne sais plus comment rétorquer à ces gens qui se croient si supérieur aux autres, je ne sais plus comment les faire descendre de leurs piédestals et les faire entendre le cri du peuple, le désarroi des petits sans-voix (sans-voies !) sans que cela tourne en réquisitoire contre nous !


Pristocheclasse-xMais ce Marc Bonnant atteint-il le centième du génie d'un Rousseau? La pensée de notre époque libérale en fin de règne a-t-elle le Moindre génie, ce libéralisme économique et consumériste qui n'a cessé d'être le summum de la vulgarité ?
Crois-moi, l'excellence et le génie ne soufflent pas dans la classe dominante... Ses mythes vont se dissoudre...
Ce que je pense et constate, c'est que les gens se sont encore rapprochés, et que ce sont ces gens qui se croient au-dessus des autres qui Se sont éloignés des problèmes concernant la majorité des hommes...
Mais quand tu vois ce que CULTURELLEMENT l'époque libérale a produit, je m'excuse, mais c'est du pipi de chèvre au mieux! On n'a jamais eu une époque aussi creuse que maintenant. Sans émulation. Sans grandes pointures en art. Sans grands courants. Sans grandes idées. Que le libéralisme ait produit une élite médiocre ne fait aucun doute. Cette élite est médiocre, Gorge !
Et même si elle a de l'argent, elle va courir droit au gouffre de sa médiocrité.
Ces gens-là, excuse-moi de te rentrer dedans, ces gens-là ne nous dominent absolument pas. Ils s'imaginent encore nous dominer, mais Ils sont plus bas que nous tous, car ils veulent encore nous dominer, et la démocratie est plus forte !
Ce qu'il faut rétorquer à "ces gens qui se croient si supérieurs aux autres", c'est rien du tout, il faut les laisser causer, leur IMPOSTURE va De toute manière éclater au grand jour.
De notre époque, les chef d'œuvres de la musique, de la pensée, de la littérature, de la peinture, de l'artisanat, de l'art sont accessibles Au plus grand nombre. Il n'y aura donc plus d'élite! Finies les "élites", sauf au sens de la classe dominante marxienne. Mais ces gens-là ont pour SEULE dimension élitaire d'avoir nettement plus d'argent que les autres !
Mais la bourgeoisie qui est EFFECTIVEMENT plus cultivée, qui effectivement défend une vision politique, elle est morte, elle a fait place à une néo-bourgeoisie néolibérale inculte !
Qui plus est, la néo-bourgeoisie capitaliste arrogante est fortement empreinte de barbarie !
Car l'idéal de compétition n'est-ce pas un retour à l'homme primitif, à la barbarie, à la guerre, à tout ce qui est en arrière de la culture ?
Bref, je me dis, Gorge, que si l'on croit dans la culture, on ne peut pas aimer cette néo-bourgeoisie néo-libérale qui déteste profondément Les racines modestes, authentiques, spirituelles et humanistes de la culture européenne.
Je dis tout cela, afin de rendre ton constat moins effrayant, et de me dire que les colosses ont des pieds d'argile, et que la culture (l'authenticité, Cette sincérité qu'aimait bien Hermann Hesse que tu aimes bien) ne sont pas du côté de ces dominants.


GorgeLe problème est que tout est défini selon des critères de ce qui est "génial" au lieu de ceux d'une saine compréhension du monde, de ce qui est "médiocre" selon les jugements des uns ou des autres, de qui a le pouvoir selon les normes du charisme et de l'esprit d'entreprise, de qui a la plus grosse voix et le verbe le plus saignant, de ce qui stigmatise, de ce qui est "meilleur" ou gagnant ou autres balivernes de supériorité, etc...
Je pense que le pire est quand même ce jugement basé sur une notion aussi stigmatisante que celle de la "médiocrité" que ces Marc Bonnant et consorts ne se privent pas d'ourdir sur nous pour se démarquer et se poser au-dessus de nous. Cette idée qui laisserait entendre que l'élite serait "médiocre" n'est pas très pertinente car justement cette élite nous juge selon ses critères qui prédéfinit la "médiocrité" comme étant une tare rédhibitoire et nous la flanque à la gueule avec un sadisme certain. Venir dire à cette élite qu'elle serait "médiocre", c'est jouer le jeu du "c'est toi le con si tu dis que les autres sont cons". Et nous n'allons pas très loin avec cela car cela suppose que nous avons intégré la valeur stigmatisante de la "médiocrité" alors que cette notion aurait dû tout simplement indiquer où on serait dans la fameuse courbe de Gauss, c'est-à-dire, au milieu comme la plupart de nous.

eliteL'autre problème est que ces gens qui pensent être l'élite, quoique tu puisses dire, nous dominent par la façon dont ils ont "organisé" ce monde où l'argent serait roi, où l'entrepreneur industriel serait son vassaux et le banquier le prince !
Peu m'importe que ce système soit "vulgaire", il est celui qui domine, qui dicte nos comportements, qui nous oblige à des courbettes si nous voulons "gagner nos vies", qui nous oblige à être des "grands" si nous ne voulions pas sombrer dans la "médiocrité" ou, du moins, ce que la plupart des gens considèrent être de la "médiocrité". Nous avons déjà eu une longue discussion sur ce sujet où j'ai tenté de te faire remarquer que le problème n'est pas la "médiocrité" en tant que telle mais cette façon de penser le monde de telle sorte que les gens tout simplement moyens, normaux, ou comme les autres sont automatiquement catalogués dans des registres négatifs et hiérarchiques où les bons qui peuvent diriger seraient les génies et les médiocres comme nous tous seraient les cons !!!

Moi, je n'ai pas de problème avec les médiocres, ils ont toute ma sympathie et je suis désolé qu'ils doivent vivre dans un monde où leur "médiocrité" serait une tare condamnable parce que quelques élitaires autoproclamés hurlent sur les toits leur supériorité. Tu me dis que ce Bonnant serait "médiocre", mais non, il se pose en tant qu'être supérieur et le fait savoir au reste du monde. Et c'est ce monde là que je reprouve, pas le fait d'être médiocre !!!
Ce qui me choque est de voir ce qu'on peut faire dire à Rousseau et l'imputer l'entier de nos problèmes modernes comme le fait cet affreux Bonnant et sa cour...

Réfléchissons bien à ce que nous disons et n'alimentons pas cet océan de condescendance que produit cette élite qui n'a jamais supporté que l'on s'attaque à elle et la dépose comme nous l'avons fait au travers de nos révolutions et autres manifs !!!
Ne nous trompons pas de cible ni d'adjectif car on nous attend au tournant et on sera tout content de nous écraser encore plus !!


PristocheTu dis: «des critères prédéfinis de la médiocrité et du génie, au lieu d'une saine compréhension du monde». Mais c'est justement cette "saine compréhension du monde" qui a fait le génie humain, la grandeur de l'homme! C'est justement ce qui est sans critères arbitraires, mais généreusement donné à toute l'humanité, qui élève chaque homme au fond de lui !
Mais on sait que la droite s'accommode d'une vision cynique de l'humanité où il y aurait ici les excellents et là-bas les nuls. C'est cette vision De bi-partition de l'humanité qui est fausse, et qu'il faut combattre. Il n'y a même pas de bi-partition entre les génies (littéraires, artistiques, scientifiques et j'en passe) et les autres hommes: il y a rencontre, Complémentarité.
Tout cela dépend si l'on veut se placer au niveau de la philosophie, le nôtre, cher Gorge, ou rester au niveau de l'idéologie en maquillant sans Cesse les mêmes idées sans aucun désir de "penser à neuf" (ce que doit faire Marc Bonnant).
Penser, c'est aussi vivre la vie de la pensée, et c'est un processus universel, qui met fin aux barrières entre hommes.
Que de barrières entre toi et moi avons-nous laissé tomber depuis les débuts de nos discussions !
Vive l'originalité de notre débat et de notre recherche !


Gorgela grandeur de l'hommeChaque fois que tu insistes avec cette idée de "la grandeur de l'homme", tu soulignes le fait que nous serions des nuls, des espèces de sous-hommes plats, mous et médiocres, et qu'il faut absolument que nous nous "élevions" au-dessus de ce substrat boueux !
Chaque fois que tu emploies le mot "médiocre", tu nous rappelles notre condition de créature animale et matérialiste au-dessus de laquelle nous devons à tout prix (et quelqu'en soit le prix – frustrations, déceptions, désenchantements, etc) nous "élever" pour enfin accéder à un "meilleur" homme !

J'en ai rencontré des "génies" ou, du moins, des personnages qui se prenaient pour des excellents qui croient qu'ils se seraient "élevés" au-dessus de la masse grouillante d'une humanité médiocre et chaque fois, je ne peux que constater qu'ils font cela pour se distinguer, pour accéder au rang de l'élite et surtout, pour se positionner au-dessus des gens qu'ils peuvent permettre de critiquer, de juger, de stigmatiser, pour accentuer encore plus leur noblesse et "hauteur d'esprit" par rapport à nous autres simples quidams condamnés à faire ce que nous pouvons avec le peu que nous avons reçu, à nous débrouiller avec ces quelques pauvres cartes de base figure reçues à notre naissance lors de la distribution des talents !

Je me contente de dire et de répéter à en devenir malade que dès lors que l'on pose le problème dans les termes tels la grandeur, l'excellence et le génie, nous posons les bases d'un jugement suprême où la médiocrité devient une tare rédhibitoire et scandaleuse. Ceci est d'autant plus grave que si l'on ne parvient pas à "s'élever" au-dessus de cette médiocrité, on est automatiquement catalogué dans la case des nuls et des gens qui peuvent être considérés comme les facteurs même de la déchéance humaine !

Nous devons véritablement commencer à faire cet effort de compréhension du monde et de comprendre justement le pourquoi et le comment de ces visions cyniques qui sont le propre des personnes ayant acquisses ces degrés d'excellence qui fondent le monde actuel et le raffermissent dans ses prescriptions néolibérales élitaires !
C'est justement ce que je dénonce: que la droite s'accommode d'une vision cynique de l'humanité où il y aurait ici les excellents et là-bas les nuls. Mais cette vision de bi-partition de l'humanité commence par les mots que nous employons et dès lors que nous parlons de médiocrité ou de génie, nous introduisons le jugement d'autrui, et c'est ce qu'il faut combattre pour le remplacer par la Complémentarité. Tu dois mal connaître les génies (littéraires, artistiques, scientifiques et j'en passe), il y a une telle bi-partition entre eux et les autres hommes que cela se voit déjà à distance et au lieu de rencontre, il y a compétition, concurrence, compétitivité et finalement guerre !!!

Tu dois penser que j'en fais trop avec cette "médiocrité" mais cela tient à mon éducation canadienne où nos "supérieurs" passaient leur temps à nous dire qu'il nous faut remonter les chaussettes, les bretelles, le ventre et le menton, serrer la cravate et les lacets, tenir le dos beau-droit et, surtout, de nous obliger à nous "s'élever" au-dessus de notre base condition humaine si disgracieuse et abjectement animale. On m'a accusé d'être médiocre, pas génial, comme la plèbe dégoulinante de sentiments et réactive et je me faisais punir (des heures assis avec une règle en bois contre la colonne vertébrale et défense de bouger !) si je ne faisais pas l'effort de devenir "meilleur". En réponse, je revendiquais ma médiocrité et je faisais tout pour le rester. Pour finir, on m'a désigné de "paresseux" et on m'a laissé croupir dans mon indignité !!
Plus anarchiste tu meures, si on me pousse vers l'excellence, je choisis instinctivement le crado, le geste manqué pour résister à ces tentatives de domination et de jugement...

Voilà où j'en suis, c'est une bataille de toute une vie et aucune "transcendance" n'y viendra à bout !
J'ai toujours défendu les médiocres et cela m'a valu que l'on me considère comme médiocre et nul !!
Je veux sortir de cette logique génie-médiocre et pour cela, je dois comprendre à quoi cela tient, pourquoi certaines personnes se croient supérieurs, comment ils imposent leur jugement sur le monde, soit, au final, arriver à "cette saine compréhension du monde" et dépasser ce besoin d'élévation parce que nous aurions l'impression d'être des pourceaux dans leur enclave et d'y vivre comme des vers de terre !!

À bas le jugement et tout ce qui l'amène !!!
Courage, la vie est dure et personne ne nous fera des cadeaux, surtout pas nos "supérieurs" qui nous dirigent !!!!


PristocheFais attention, des affirmations comme "la vie est dure", "personne ne fait de cadeau" ont été entendues de la bouche de gens comme Heinrich Himmler. Je sais bien que tu es à gauche, mais fais attention que ta situation d'extrême-gauche ne te fasse pas rejoindre des Concepts comme en a défendus l'extrême-droite! Voire, les systèmes totalitaires.
La vie est "dure" mais entre autres: elle est aussi belle, vaste, riche, pleine, Variée, complexe, subtile, insaisissable, absurde, étonnante, et j'en passe !
On sait bien que la vie est dure, mais elle est belle, et elle fait beaucoup de cadeaux ! Je préfère voir des rapports de collaboration possible et d'affection en cours entre humains !
Soyons humains !
Nous avons besoin de nous aimer les uns les autres, pas de nous affronter.
Est-ce que l'humanité ne pourrait pas se montrer aimante et donner la main à son frère au lieu de se "mesurer" à lui ?
Cher Gorge, je vais te l'avouer: j'ai toujours haï et fustigé ma propre médiocrité, j'ai toujours été très compétitif mais avec moi-même! La différence Est là. Je ne puis que laisser ma chance aux autres, et je ne désire aucunement être dominé ou dominer qui que ce soit !
La vie est belle, Rendons-la belle et heureuse aux autres !


GorgeMais la vie est dure comme peut le témoigner la jeune femme qui est atteint d'une artériosclérose et qui est complètement paralysée, nécessitant des soins continus que lui prodigue son père et sa sœur à son chevet d'une manière assidue. Comme peut aussi le témoigner ma belle-mère atteint elle d'une combinaison d'une maladie de Parkinson et d'un virus inconnu qui lui ôte toutes ses forces et moral. Comme peut le témoigner un ami père de famille mort à 40 ans d'un cancer fulgurante ou ma mère d'un cancer de la vessie, ou ces millions de gens innocents qui ne demandaient qu'à vivre, se réjouir des bienfaits de l'existence, voir grandir ses enfants, etc. Nous les avons entourés, aimés, soignés et ce sont eux-mêmes, qui pour se soulager et rechercher le réconfort, nous disaient à quel point la vie est dure et ils étaient effectivement soulagés lorsque nous avons partagé avec eux cette part de dureté et d'injustice de ce qu'il leur arrivait.
Alors de m'entendre dire que parce que des fous ou d'autres extrémistes de droite comme cet himmler auraient dit cela, je rejoindrais «...des concepts comme en a défendus l'extrême-droite! Voire, les systèmes totalitaires» m'est totalement insupportable !

la vie est dureDire "la vie est dure" ne fait pas de moi un extrémiste de droite et je suis vraiment choqué que tu me puisses me faire des reproches pareils. Tu dirais quoi si je te disais que parce Hitler aurait fustigé les "médiocres", tes opinions tranchés et stigmatisants sur les médiocres ne serait qu'un alignement sur le "Mein Kampf" ?
Que parce que tu "haïrais" ta propre médiocrité, tu ne ferais que suivre le mouvement hitlérien ?
Tu serais pour le moins choqué NON ?

Bien sûr que nous devons être "humains" mais dire cela te met dans le camp des "angéliques", des rousseauistes utopiques. Vais-je te dire de faire attention des affirmations comme «collaboration possible et d'affection en cours entre humains» et «Nous avons besoin de nous aimer les uns les autres» parce qu'ils ont été entendues de la bouche de gens comme Calvin, De Boer, Ku Klux Klan, etc. ?
Vais-je te dire que «je sais bien que tu es un chrétien de gauche, mais fais attention que ta situation ne te fasse pas rejoindre des concepts comme en a défendus les extrémistes chrétiens, voire, les systèmes totalitaires religieux». Non bien sûr !!

Pendant que tu étais au plus bas, j'ai toujours été en grande empathie avec toi et tu as toujours apprécié le fait que je te comprenais et m'associais à tes malheurs sans chercher à te faire de la morale à quatre-sous. D'ailleurs, une fois quand je te faisais remarquer que tu devais prendre en main ta destinée et réagir contre cette tendance que tu avais d'haïr les gens qui te faisais du mal, tu n'avais cesse de t'énerver contre moi d'une façon rageante et de me faire le reproche que je t'aurais stigmatisé. Je ne t'ai plus jamais fait de la morale à partir de ce moment et je ne me permets plus de te dire de "faire attention" de peur que tu me prennes pour un petit hitler du haut de son estrade !!

Bien sûr que la vie peut être belle mais cela fait une belle jambe à tous ces gens qui souffrent, comme toi aussi d'ailleurs !
D'ailleurs, dire aux gens qui souffrent que "la vie est belle" ne ferait qu'accentuer l'injustice de leur vie dépréciée et rendre le contraste entre une belle vie et la leur encore plus flagrante. Ce serait manqué complètement d'empathie que de leur dire "la vie est belle" tout en sachant que leur vie est plus que pénible, difficile, arbitraire, absurde, etc. !

Allé, que tout cela nous aide à mieux "philosopher" !


PristocheExcuse-moi ! J'ai associé dans ma tête "la vie est dure" que tu disais et la phrase: "Mais la Nature est cruelle" de Himmler, et depuis cette association d'idées, tout s'est un peu brouillé Mais rien de grave.
L'essentiel est de rester ouverts à la beauté de la vie et à l'humanité de l'homme !


GorgeEn fait le problème n'est pas ce qu'on dit mais les intentions avec lesquelles on le dit et les insinuations qui y suintent entre les lignes !

Tu fais aux autres ce que tu leur reproches, c'est-à-dire que tu ne les donnes pas le droit de se plaindre des duretés de la vie tout en racontant de ton côté tes souffrances et à quel point tu haïs les médiocres et les gens qui, selon toi, t'ont fait du "mal" !
Et puis, devant quelqu'un qui souffre, tu leur dis "la vie est belle" ce qui laisserait entendre que leurs souffrances son nulles et inappropriées alors que je sais que tu te vexes gravement si l'on te disait cela et même que tu nous accuses de t'avoir stigmatisé parce que tu crois que nous avons minimisé tes souffrances et pas apprécié tes haines des mobbeurs, médiocres, et autres déchets humains !!!!

C'est à chacun d'apprécier sa vie comme il l'a sent et pas à nous d'imposer une morale angélique et si quelqu'un dit qu'il a mal et pour qui la vie est dur, ce n'est pas très empathique de notre part de lui faire comprendre que sa souffrance est nulle et qu'il faut "aimer la vie" envers et contre tout !
Je pense que si nous vivons à fond nos expériences propres (bonnes ou mauvaise, belles ou moches !), si nous comprenons le fond de nos problèmes et le pourquoi nous en sommes là, nous finirons par voir les belles choses de la vie et les apprécier. Mais nous ne pouvons pas dire aux gens "aimez la vie" car cela deviendra une injonction impérative qui se transformera en un impératif catégorique et une dictature moraliste pire que le calvinisme ou le scientisme de la méthode "Coué" de triste renommée !!

Juste ces petits mots non pas pour te stigmatiser mais pour que notre conversation prenne un tour plus philosophale et constructive !!


PristocheJ'ai tellement souffert dans ma vie que je veux des paroles positives. Une parole comme "la vie est dure", ce n'est Pas rigolo, alors forcément, au plan spirituel, ça me réveille !
Après, tout dépend le sens que tu donnes à cela. Apparemment, tu as voulu dire: je reconnais l'injustice et la dureté De la vie D'une manière emphatique envers ceux qui souffrent.
Si la vie est dure, c'est parce que l'être humain est aussi mauvais et complique autant la vie de son semblable, ce n'est Pas parce que la vie serait dure, la vie est belle, au contraire! Elle est très belle, et je l'aime! Après, il y a la souffrance, c'est vrai. Mais débattons-en, alors, en elle-même! Si c'est de cela que tu voulais parler.
Tu sais, Gorge, La vie mérite beaucoup. Donnons-lui beaucoup, et attendons-en beaucoup. Il y a eu trop de choses merdique, inhumaines, horribles. Quant aux fois où j'ai été "au plus bas", sache que depuis 2008, en continu, j'y suis toujours. Aujourd'hui encore. C'est parce que j'ai tant souffert, que je veux dire: il y a AUTRE CHOSE que la souffrance dans la vie. Et je m'accroche à cet autre chose.
De toute façon, il faut nous concentrer sur ce qui est important.
Tu sais très bien que je te comprends, Gorge, et ne va pas en douter !
Nous n'allons pas perdre notre temps à remettre En doute la confiance que nous avons l'un dans l'autre et surtout la certitude de bien nous comprendre. Apparemment, j'ai extrapolé quelque chose et tu voulais dire autre chose. C'est fou ce que les expressions dans le langage se ressemblent.
Allez! Vive l'humain, et ne nous encombrons pas de choses, la vie est déjà bien assez pénible comme ça, faisons un monde heureux et vivable !


GorgeSi je t'ai dit que "la vie est dure" c'est justement pour te réveiller !

Mais si tu suggères que ma vie serait dure parce que moi, être humain, je serais «aussi mauvais et complique autant la vie de son semblable», alors là je proteste énergiquement et conteste à fond pareille affirmation !
Non, si ma vie est dure, c'est parce que je n'ai pas reçu tous les talents nécessaires pour faire de ma vie le charme souhaité, mon éducation a été bâclée et même traumatisante, mes conditions de vie au Canada insupportables de moralisme, de droitisme et de mobbing de la part mes petits camarades et autres instituteurs peut être un peu sadiques qui compensaient ainsi la dureté de leur éducation, mon terrain physiologique est sujet aux allergies, mon mentale est déprimé, ma maladresse est proverbiale, mon cerveau est lente, etc.

Pour moi, la souffrance est aussi importante que toutes les "autres choses" car elle nous permet de rentrer en nous-mêmes et de mieux nous connaître. La souffrance sert aussi à nous pousser à évoluer et à prendre en main nos vies pour autant qu'on nous laisse la possibilité de vivre cette souffrance et de la comprendre sans ces injonctions moralistes de la "belle vie". Ce qui veut dire que nous devons trouver la beauté même dans nos souffrances, changer nos a-priori concernant "les choses merdique, inhumaines, horribles" et ne pas les opposer à la "beauté de la vie" car la souffrance, quelles qu'ont été les tiennes, font aussi partie de la beauté de la vie. Oui en effet, si on fait des souffrances ces "AUTRES CHOSES de la vie", alors nous trouverons plénitude et transcendance mais si on escamote les souffrances derrière les beautés de la vie élevées en impératifs catégoriques, alors nos souffrances perdureront et nous finirons cloués sur un croix, celle du jugement suprême et du moralisme castrateur !!

Non, je ne te juge pas, ni te stigmatise. Je me contente de te raconter mes petites misères dans l'espoir que tu prendras les tiennes avec plus sympathie et de considérations holistiques et philosophiques !!

Et du haut de ma souffrance, je compatis avec la tienne !!


PristocheMerci en tout cas de tes encouragements et de ton envie de me soutenir et me donner des forces !

J'ai parlé de cette histoire de médiocrité avec mon meilleur ami, Dario: il pense que c'est un faux problème. Il pense qu'il faut poser la question autrement, ou encore que cela n'a aucune espèce de pertinence. Tout le monde est très certainement à la fois médiocre et ingénieux, tous les contraires coexistent en chacun. Alors que faire, que dire ?
C'était juste une aparté. Mais je pense qu'il a raison de dire que c'est un faux problème.
Ce qui n'est pas un faux problème, c'est que ceux qui t'ont éduqué au Canada t'ont persuadé de ton manque de valeur, et ça, c'est Inacceptable. Là, je compatis, et là, je dois dire que je trouve que les choses sont allées de travers. Vraiment.


GorgeJe pense que la vie ne vaut la peine d'être vécu que dans la mesure où on apporte encouragements, soutiens et forces à tous les êtres qui souffrent, qui luttent, qui ont la vie dure parce que leurs supérieurs les auraient imposés des conditions de vie insupportables et aberrantes les valant d'être traités de "médiocres" si jamais ils flancheraient ou ne seraient pas à la hauteur !

La médiocrité n'est pas un faux problème car elle émaneraient des jugements de ces gens si intelligents qui se croient aptes à juger et critiquer les comportements d'autrui et surtout ceux des êtres communs et ordinaires que nous sommes tous. La médiocrité se base sur une supposée distinction entre nous le commun et eux les distingués, les meilleurs, les grands, les leaders, les autorités, l'élite autoproclamée, quoi...

mediocriteLe problème est que la médiocrité est associée à l'idée de manque de valeur, de paresse, d'immobilité, de conservatisme, et que toute personne affublée de ce qualitatif sera forcement clouée au pilori car cette société de gagneurs entreprenants ne supporte pas le côté ordinaire des gens, ne tolère pas que nous ne soyons que ce que nous sommes, ne veut pas accepter le fait que les êtres font ce qu'ils font parce qu'ils sont ce qu'ils sont. Et s'ils sont comme cela, c'est bien parce que la société les a formaté ainsi car cette société pour progresser doit pousser à fond la compétition entre les êtres, instaurant ainsi la désignation du médiocre et son écartement des leviers de commande. Le plus grave étant que c'est sur la manipulation des médiocres que cette société construit sa fortune et richesse. C'est par l'endoctrinement du médiocre par les supports publicitaires que cette société impose sa suprématie !!!

Le problème est que derrière la notion de "médiocrité", il s'installe un jugement détestable qui réduit les gens à des ectoplasmes informes indignes d'être des acteurs valables de la société, qui les force à accepter tous les impératifs catégoriques néolibéraux sans discuter, sans contestation, sans rébellion, qui ostracise toute personne voulant vivre autrement et naturellement parce qu'elle serait incapable de s'enrichir et d'entreprendre des dominations sur les autres pour assurer le remplissage de son compte en banque.

C'est bien joli de dire "Tout le monde est très certainement à la fois médiocre et ingénieux" mediocre mais cela suppose, encore et toujours, que médiocre égale "mauvais" et que l'ingénieux serait "bien", soit des "contraires" inconciliables. Ce qui fait que nous ne sortons pas du problème énoncé et que cela fait problème, faux ou réel, mais problème quand même. Chaque fois que tu dis que les mobbeurs seraient des "médiocres", encore et de nouveau, tu fustiges la médiocrité et tu en fais une tare répréhensible, quelque chose d'affreux qu'on doit condamner impérativement et sans circonstances atténuantes. D'ailleurs tu vas si loin que le simple fait de te demander de "comprendre" ce qu'il y a derrière les actes du mobbeur suffit à te mettre très en colère contre moi et tu vas même jusqu'à suggérer que je te stigmatiserais !!

Dis tout cela à ton ami Dario, lui qui est d'un jugement supposément avisé, et on verra s'il peut continuer à croire que la médiocrité serait un "faux problème". Moi je pense qu'il est tellement obnubilé par la peur d'être médiocre qu'il se croit obligé de se cacher derrière une périphrase réconfortante et déculpabilisante. D'ailleurs la preuve, vas dire à un quidam dans la rue qu'il serait médiocre et c'est la baffe assurée, l'engueulade certaine et le "vas-te-faire-foutre-connard" pour sûr !
Non, vous vous trompez complètement sur ce problème de la médiocrité et nous devons absolument voir ce qu'il y a derrière cette notion et le pourquoi de sa propagation. Lisez donc ce passage de Fritz Zorn et vous allez mieux comprendre comment on propage la médiocrité :

malheureux

Allé, ça fait beaucoup de philosophie en si peu de temps que ma tête en est toute retournée !!


PristocheQue te dire? En ces temps de froids égoïsmes néolibéraux et d'arrogance du pouvoir de l'argent, je suis heureux de pouvoir Croire à l'humain et fonder ma vie sur l'humain, ce qui est beaucoup mieux et me correspond beaucoup plus !
Je suis un anarchiste chrétien, paradoxe des paradoxes  !!


GorgeDans la mesure où Jésus était si peu conforme aux impératifs de l'époque, étant donné que ses prêches incitaient à une réflexion sur la vie et les relations humaines en cassant la logique de l'ancien testament (la loi charia), vu qu'il chassa les marchands du temple et fustigea les prêtres, il n'y a rien de paradoxal à ce qu'un chrétien soit anarchiste !
Au contraire, je dirais que pour être un "vrai" chrétien, une certaine dose d'anarchie, de rébellion contre l'autorité terrestre est non seulement possible mais indispensable surtout en cette époque de conformité moutonneuse où nous sommes assommés quotidiennement par tout ce charabia sur les nouvelles technologies qui changeront nos vies sans rien changer aux processus qui engendre cette conformité, sans que ce progrès apporte les soulagements tant attendus aux souffrances diverses qui nous accablent et que les puissances de l'argent instrumentalisent pour garantir notre soumission totale au projet de société voulu par les froids néolibéraux égoïstes remplis d'arrogance et du pouvoir de l'argent !

Notre travail serait donc d'offrir une alternative viable et vivable au néolibéralisme destructeur en mettant les gens devant la réalité brutale de la manicle néolibérale et de ses logiques totalitaires et élitistes et de les pousser vers une conscientisation holistique de cet état d'esclavage pour mieux la secouer !
Et surtout, nous devons produire une analyse intelligente de ce système Porsche d'exploitation consentie et comprendre pourquoi il a été instauré et comment il s'est pris pour dominer à ce point, comprendre comment ses leaders ont fait pour inculquer en chacun de nous la nécessité absolue d'y souscrire si nous voulons "réussir", devenir "riches", régner sur les autres et rouler en Porsche 4 portes dotée d'un moteur 5 litres de 8 cylindres délivrant plus de 450 CV et pouvant rouler à 300 km/h !

Mais je crains, malheureusement, que ce système s'appuie sur un travers de l'être humain qui est celui de vouloir être le plus beau, le plus fort, le plus charismatique comme dans les temps des dinosaures où l'essentiel de la vie consistait à marquer son territoire, chasser les plus faibles et les inadaptés, conquérir les femelles et épater la galerie, notre intelligence rationnelle nous servant la sauce pour nous faire accepter l'inacceptable. Je veux bien "Croire à l'humain" mais il faut savoir que l'humain c'est aussi, que cela nous plaise ou pas, la clique tyrannique de Syrie, les obsédés religieux et leurs circoncisions divins, les mobbeurs et leurs victimes consentantes, les fanatismes de tout genre (économiques, sociaux) et les absolutismes absolus. L'humain, c'est aussi cette capacité étonnante que nous avons de croire aux miracles et aux espoirs fantasmagoriques et illusoires qui nous mènent vers des enfers inconscients consentis, c'est aussi ce besoin d'être au-dessus des autres et de se croire supérieur, c'est aussi cette recherche obsédante de pouvoir, de contrôle par de manipulations psychologiques où il n'y a que pour les "gagnants" !
J'irais même jusqu'à dire qu'en aucun cas je voudrais "croire en l'humain" car il m'a trop fait mal et seule une révolution où les mentalités changeraient totalement me mettrait du baume sur ce cœur fragilisé par tant d'années de soumission aux impératifs catégoriques du père et des substitues paternels qui continuent à sévir malgré cette crise qui aurait dû les achever mais qui n'a réussi qu'à en faire les dispensaires du nouvel ordre mondial économique et social de la domination marchande et industrielle...

L'humain, c'est aussi ces dépressions, ces intensités dans les souffrances, ces faux-gestes, ces maladresses, ces actes manqués, ces coups inconscients que nous portons contre nous-mêmes, ces tendances vers l'autodestruction, vers la discrimination des autres, vers le nationalisme et le racisme, vers la guerre sous toutes ses formes mais surtout celles des guerres "saintes" contre un mal désigné et approuvé par la communauté international qui se réjouit de pouvoir enfin utiliser ces armes si inutiles accumulées dans des arsenaux énormes. Bien sûr qu'il existe des humains biens mais malheureusement, non seulement ils sont trop peu pour influencer quoique ce soit, ils sont mis à l'index car soupçonnés de vouloir la mort du système et l'avènement d'une nouvelle conscience ressentie comme une utopie pouvant mener vers un totalitarisme abject !

Nous devons construire un idéal humain qui s'oppose aux hégémonies dictatoriales de nos capitaines industriels et économiques, nous devons redonner de l'importance à la conscientisation pour retrouver le sens de la vie et nous devons chercher au fond de chacun de nous l'empathie si nécessaire pour le bon fonctionnement des relations humaines. Il ne suffit plus de croire ou de vivre d'espoir, nous devons voir en nous-mêmes les dommages subis et y remédier par un travail psychologique suivi consciencieusement et avec ardeur !


loi du plus fort
Que l'ordre des forts règne fort !




militants

Chapitre 2

Une guerre si "civile"...

GorgeVoici un texte que j'ai trouvé dans le journal "Le Temps" du jeudi 13 juin 2013 - «La critique classique du capitalisme est stérile» par  Philippe Corcuff (AFP) :
«Je m'oriente ainsi vers un mix entre Marx, Oscar Wilde et Michel Foucault: l'idée de mettre en place les conditions sociales et politiques pour que chaque individu puisse se construire comme une œuvre d'art. Je parle alors de "bricolage de soi" pour mieux saisir la variété de territoires de la dignité ordinaire.»

Voilà ce que j'aurais voulu te dire. Cessons la "Guérilla sociale" contre les forces politiques inféodées au néolibéralisme et substituons la par la guérilla artistique où ce seraient les gens eux-mêmes qui, par une participation libertaire aux affaires de la cité, promeuvent une anarchie active et critique !

Il ne s'agit plus d'une redéfinition de la Gauche mais d'une tentative pour enfin saisir la nature même de la politique réellement "populaire" où nous dépasserions la soi-disante "démocratie" représentative pour lui substituer des pratiques participatives où ce seraient les gens eux-mêmes qui prendraient en main leurs propres destinées et les destinées de la cité. Mais pour cela, il faut d'abord comprendre la nature de la dictature actuellement imposée, saisir les forces en jeu et les acteurs impliqués et ensuite, agir de sorte que la population soit conviée à la réalisation d'un "vivre ensemble" holistique et participatif où l'autonomie individuelle serait la "valeur" transcendante. Nous devons comprendre que la responsabilité individuelle ne peut se faire sans autonomie et prise de conscience de ce qui nous anime. Partons des contradictions du réel et de nos motivations inconscientes et non de nos fantasmes pour réinventer une démocratie des individus... Il s'agit surtout de proposer un autre modèle en terme de militantisme qui soit plus fidèle aux vraies inspirations que nous mériterons, à nous tous quelques soient nos formes ou couleurs !

Ce discours me semble infiniment plus utile que cette chasse et condamnation de l'udc où, de toute façon, nous laisserons non seulement nos plumes mais l'essence même de nos actions...

Lis donc et dis-moi ce que tu en penses et comment nous pouvons prolonger cette pensée politique d'une autre nature et d'envergure !

Que dieu et les sbires du capitalisme et autres dictatures dégagent !


La guerre selon Freysinger

PristocheCe matin, je suis un peu démoralisé par la violence policière au Brésil. Que pouvons-nous faire, Gorge, pour mettre une goutte d'eau et de joie dans cet océan de souffrances qu'est la réalité sociale de certains pays ?

J'ai longuement réfléchi à l'horrible "mondialisation" que nous vivons aujourd'hui. Je me suis demandé: est-ce que l'ami tribun Oskar de Savièse n'est pas un leurre par rapport à cette élite cynique qui pille toujours plus l'humanité pour s'enrichir toute seule? Certes Oskar agite l'antisémitisme le plus nauséabond... Mais Est-il vraiment le véritable ennemi de la démocratie et des hommes d'aujourd'hui ?
Cette élite cynique, cette super-élite de cent huitante mille très riches qui font la guerre à la planète, a besoin d'un Freysinger pour faire croire que tout est de la faute des pauvres, et pendant ce temps, elle est toute heureuse que la gauche s'acharne sur un Freysinger: pendant ce temps, la gauche la laisse engranger les milliards et les millions volés sur le dos de tant de petits enfants.
Mais je crois que ces cent huitante mille très riches sont nos seuls ennemis. Puisque c'est à eux que profite la globalisation.


GorgeoiseauOui, je comprends que l'on ne puisse aller vu l'état du monde. Mais comme je peux aussi voir l'activité de nos chers compagnons les oiseaux, je me sens tout aussi léger qu'eux. Je vole de branche en branche agitant mes ailes aux plumes parsemées de trous béants dans l'espoir d'un décollage prochain !
Puissent les prochaines votations du 22 Septembre concernant la mise-à-la-poubelle de notre  armée folklorique, siège de la désinformation de la jeunesse et de son formatage aux percepts néolibéraux qui nous apporte tant de déconvenues, nous donner des ailes. Je ne dirais pas que cela est le "mal" absolu mais le signe d'une mentalité dominante qui veut que nous soyons obligés de faire ceci et pas cela, de penser comme ceci et pas comme cela, d'être comme il faut, avoir ce qu'il faut, d'aller à l'armée et devenir un homme, un vrai, celui qui sanctionne, punit, ordonne, commande, et envoie les flics casseurs sur les gens qui oseraient protester contre leur pouvoir, leur démangeaisons futbalistiques et leurs propensions de foutre les gens dehors !

Mais ton envolée sur ce OF où soudain il apparaît comme convenable, m'as profondément secoué d'un rire jaune car imaginer que l'on ne pourrait plus rien dire de lui parce qu'il y aurait pire dans le monde, m'a rendu dubitatif sur notre compréhension des phénomènes politiciens. Je mets OF dans ce même panier de crabes, il est tout aussi responsable de l'état du monde que ces mondialistes triomphants et lorsque je le critique, c'est pour mieux démonter la clique au pouvoir dont ce OF est partisan patenté et l'élu d'une classe moyenne qui tremble dans ses frocs de peur de perdre leurs belles bagnoles et les autres signes de leurs prospérités matérialistes...


PristocheJe n'ai pas écrit une envolée sur Freysinger, mais une envolée sur les 180'000 multi-milliardaires et millionnaires qui s'enrichissent depuis vingt ans alors que la planète S'appauvrit et se précarise à mesure qu'eux s'enrichissent sur le dos du grand nombre.

Une grave question demeure :
1) Pourquoi ne faisons-nous rien (pas toi et moi mais les gouvernements) contre eux, contre cet excès de vol sur le dos d'Autrui ?
2) Qu'est-ce que nous pouvons faire contre cette clique de cent huitante mille super-riches qui commandent tout ?
Je proposais pour ma part: les obliger à redonner la moitié de leurs avoirs pour tous ceux qui ont faim dans le monde. Je laisse la question ouverte. Elle me paraît importante.

À bas la mentalité stigmatisante! Vive le régime politique qui permettra à chacun de vivre comme il l'entend !


GorgeOF et les armesBon d'accord, tu n'as pas fait une "envolée" sur OF mais en suggérant que l'ami tribun OF de Savièse ne serait qu'un leurre par rapport à cette élite cynique qui pille toujours plus l'humanité pour s'enrichir toute seule, tu minimises son rôle dans ce pillage et en te posant la question s'il serait vraiment le véritable ennemi de la démocratie et des hommes d'aujourd'hui, tu laisses entendre qu'il ne serait pas si dangereux que cela alors que non seulement il participe pleinement à ce pillage mais en faisant croire que tout est de la faute des pauvres, il permet à cette élite de continuer à piller le monde en douceur. Heureusement que la gauche s'acharne sur un Freysinger parce que cela permet d'attirer l'attention de l'humanité volée et humiliée pour qu'elle réalise ce qui lui arrive. Bien sûr cette élite cynique engrange ses milliards et ses millions volés sur le dos de la faim de tant de petits enfants mais la gauche (du moins sa partie agissante !) est là toute prête à réagir et monter aux barricades pour dénoncer ce débarquement des travailleurs dans le néant par leur mis au chômage, cette férule sur les travailleurs pour changer le monde professionnel en forge d'esclaves, bref ces Gens qui commanditent en secret la mondialisation parce qu'ils la veulent pour eux, pour leurs propres ressources, leur enrichissement éhonté. N'oublies jamais que des personnages comme ce OF sont la personnification même de cette mentalité à l'œuvre aujourd'hui pour la pérennisation de ces tendances à ces enrichissements exagérés sur le dos des autres. Bref, OF n'est que la partie émergé d'un iceberg noir mais en s'attaquant à lui, on s'attaque aussi à cette mentalité qui prédomine dans toute son horreur. Il est en somme la cible pour atteindre ces riches qui restent à l'ombre de peur, justement, d'être à leur tour pourchasser comme en 1789 !

Pour répondre à ta question politique et philosophique principale sur la mondialisation, je me permets de formuler une proposition – il faut simplement que ce soit les populations elles-mêmes qui reprennent en main leur propres destinées par une prise de conscience holistique de leurs conditions et se relèvent en prenant en otages ces gens qui ont confisqué leur temps, leur pain et leur dignité et les faire cracher toutes ces fortunes indûment acquises. Ensuite, ces population doivent par elles-mêmes proposer les termes d'un "vivre-ensemble" mutuel où chacun participera à la construction sociale d'un ensemble cohérent et solide capable de nourrir tous les enfants et donner à tous les envies d'une vie autonome, participative, consciente qui ne laisserait aucune place à une super-élite auto-proclamée de cent huitante mille très riches de faire la guerre à la planète !

Le seul "régime" politique qui permettra à chacun de vivre comme il l'entend existe, cela s'appelle l'anarchie (voir ma page  L'anarchie) et quoiqu'on puisse lui reprocher, elle deviendra plus que nécessaire car l'oppression n'a que trop duré. Certes cela peut passer par des révoltes sanglantes mais ce ne sera qu'à la hauteur des exactions subies, le plus qu'on aura exploité les hommes, femmes et enfants, le plus grand sera cette révolte et aucune force de police et aucune armée n'y viendront à bout. Cela sera même le contraire, la plus grande la répression, la plus forte la révolte. Alors que ces riches continuent à exploiter, comme cela notre rébellion sera assurée !

Mais malheureusement la nature humaine étant ce qu'elle est, il y aura toujours des exploitants et des exploités. Ce serait aux exploités de se libérer de leur état d'exploité pour rendre caduque les enrichissements innommables et tout ce qui te fais si mal au Brésil, en Syrie, dans les usines et mines du tiers-monde car ce sera aux gens eux-mêmes d'exploiter leurs ressources pour le bien de tous avec un respect holistique de la nature, des gens et de leurs environnements. Malheureusement, il y a de nos jours, un nihilisme morbide qui étreint les gens qui sombrent dans un pessimisme malsain mais tellement profitable à ces personnages cherchant leur profit maximal !

C'est au niveau des mentalités qui faut travailler et nous ne pouvons pas venir là à faire une guerre tout seul contre ces cent huitante mille très riches et les désigner comme nos seuls ennemis sans prendre en compte la globalité de la situation car nous avons tous permis sa naissance et sa pérennisation. C'est un effort conjoint, empathique, humain qu'il faudra pour démonter cette mentalité car nous sommes aussi sa propagateur en nous pliant aux normes de consommation et d'enrichissement...

Il faudrait surtout que nous puissions analyser les situations et chacun voir en soi comment on a permis à une classe se croyant privilégiée de prendre autant de pouvoir et de d'agir aussi étroitement sur la vie de tous, de voir comment IKEA a complètement changé nos vies et a apporté un appauvrissement choquant de nos habitudes en réduisant nos besoins à des bouts de bois transformés par une industrialisation forcenée capable de rapporter 37 milliards (estimation !) à ce bonhomme qui ne sait même pas "profiter" de cette fortune inestimable capable de nourrir tous les pauvres de la planète pendant plusieurs années.

Là où je suis entièrement d'accord avec toi, c'est de ne pas faire de OF un bouc-émissaire en axant trop nos attaques contre lui car cela lui donnera l'occasion de se poster comme martyre et attirer vers lui une compassion ou un soutien quelconque. Il ne devrait être qu'un exemple parmi tant d'autres de cette mentalité nauséabonde qui règne jusqu'à nos envies propres !

Voilà ma réponse, si elle est "utopique" tant pis, au moins je l'aurais formulée et personne ne pourra me reprocher d'avoir "rien fait" ou d'avoir laisser faire !


PristocheJe suis très touché et honoré de ta belle réponse à ces questions que j'avais en effet soulevées. Tes réponses appellent réflexion et méritent largement débat. Tu as bien traité ce thème difficile pour lequel je me doute que pas grand monde n'a de réponse !

En fait, c'est suite à une discussion au Ticino à la Place de la Gare avec mon cher ami Brooks, sur la mondialisation, qu'il m'est apparu clair que :
- la lutte des classes a lieu aujourd'hui plus que jamais: les super-riches post-bourgeois volent l'ensemble des populations à grande échelle. Cette classe devrait être atteinte. Mais comment ?
Brooks parlait de révolte. Il disait que les super-riches se doteront de milices ou de polices privées. Mais je crois que le nombre est tel qu'ils jouent avec le feu !
Quant à OF, je me suis demandé: est-il comme tu le proposes, une partie émergente de l'iceberg dominateur, ou bien serait-il un leurre destiné à nous Distraire des vrais coupables ? Tu as raison qu'il avance main dans la main avec eux.
Je ne te cache pas, cher Gorge, que je suis follement inquiet de ce glissement toujours plus inégalitaire de la répartition mondiale des richesses... J'ai l'impression Que nous allons au devant d'une grande catastrophe et que si les États ne font rien, plus tard ce sera trop tard, trop grave. Les États, ou les populations, je ne sais.


GorgeJ'essaie, dans la mesure du possible, de bien réfléchir au comment et du pourquoi des phénomènes qui nous inquiètent sans ces jugements de valeurs et de mise en abîme que nous accablent si souvent ces rad/lib lorsqu'ils fusillent la Gauche Windische(je pense notamment à ce prof de sociologie Uli Windisch – véridique!! – et son site  les Observateurs.ch). C'est le summum de l'accusation horripilante ourdie par ces élitistes amidonnés ne sachant que dévaloriser le monde et surtout la Gauche pensante et désireuse de mieux cerner les causes réelles des problèmes actuels. Tant qu'on laisse cette élite s'affairer à leurs affaires troubles et affairistes sans aucune limite ou guidage, nous ne sortirons jamais des problèmes que tu soulèves.
Voici un exemple de ce que dit ces personnages d'un autre temps : «...c'est faire preuve d'une coupable naïveté. En politique, la candeur confine parfois au crime...» ou «...nous amorçons une grande psychanalyse collective, clamons nos fautes, encensons l'adversaire, faisons preuve pour lui d'une incroyable compréhension...». Pour lui la Gauche pensante n'est que "bien-pensante" et cela nous vaut les pires des invectives !!
Terrible n'est-ce pas que cette façon de détruire les gens et surtout ceux qui essaient de comprendre ce qui se passe et pourquoi !!

Mais il y a une chose que je sais à présent, le plus qu'on lutte contre ces gens ignobles et pompeux, le plus qu'ils vont utiliser leurs ressources et leurs moyens considérables pour nous écraser comme de vulgaires insectes. Et nous, avec nos positions sentimentaux, empathiques et humanistes, on se fait avoir comme des petit gamins innocents et naïfs. C'est pourquoi notre lutte contre ces gens doivent prendre de la hauteur et dépasser cette condamnation simpliste dont ils sont capables d'ourdir sans coup férir à notre grand damne. Parce que sinon, nous nous mettons à leur niveau et si nous les invectivons comme eux nous invectivent, nous allons nous perdre dans cette abordage et cette canonnade car c'est eux qui ont les plus grands canons et la poudre très noire qui parle fort. Nous ne devons pas nous abaisser à leur niveau mais élever le débat pour l'adresser aux bon-entendants et non à ces gens obtus qui ne savent que défendre leurs richesses et prospérité mal-acquises.
D'ailleurs comme preuve, un jour passé lors d'une discussion avec un de ces esprits à la mentalité de type "udc", il s'est énervé en me disant, pour couper court à la discussion, «j'ai horreur que l'on cherche à me convaincre» alors que tout son discours cherchait à me convaincre de ses affirmations racistes, péjoratives, discriminantes, stigmatisantes, inhumaines, et finalement condamnatoires. Le plus "drôle" étant que je ne cherchais pas à convaincre mais simplement à apporter mon point-de-vue et me faire comprendre et l'autre plus "drôle" étant que tout son discours cherchait précisément à me convaincre que les jeunes seraient des "c--s", les noirs des voleurs, les roumains tous des filous, les psychiatres des tordus, les femmes des trous et autres horreurs !
Lors qu'on "discute" (si on peut appeler cela une "discussion" !) avec ces gens, ils nous reproche la forme et nous ne pouvons jamais atteindre le fond car comme cela, ils peuvent complètement escamoter la discussion en nous laissant le bec dans l'eau et nos paroles en l'air...!

Quant à OF, il est effectivement comme une partie émergente de l'iceberg dominateur, un leurre destiné à nous Distraire des vrais coupables et aussi il avance main dans la main avec eux. Mais il reste un vrai coupable comme les autres et toute critique à son égard vaut aussi pour ces super-riches post-bourgeois qui volent l'ensemble des populations à grande échelle.
Et pour répondre à ta question, nous ne pouvons atteindre ces gens car ils sont inatteignables, imperméables à tout raisonnement sortant de leurs idées étroites et d'une susceptibilité quasi maladive confinant à la paranoïa et, surtout, ils sont persuadés que nous ne sommes là que pour les "détruire", tout notre discours étant ressenti comme une attaque inqualifiable contre leurs "valeurs". Il faut savoir, avant qu'il soit trop tard, qu'ils sont en train de mener une guerre sans merci contre nous jusqu'à l'extinction du dernier gauchiste par tous les moyens dont ils disposent, le problématique de l'espionnage de l'internet confirmant mes dires (voir le site sus-mentionné) !
Donc ce n'est pas dans la confrontation directe que nous allons gagner mais dans l'établissement de nos propres valeurs qui sont celles de la convivialité, la compréhension, l'empathie, la compassion, l'amour des autres et leur respect, le vivre-ensemble participatif et libre, soit la construction d'une société réellement humaine où chacun (quel qu'il soit, d'où qu'il vienne, comme il est !) trouvera sa place, sa fonction, ses capacités de réalisation, ses valeurs (les vraies pas celles de la consommation à la c-- néolibéralisée !), ses envies, ses actions, bref, les bases d'une société évoluée et libérée du joug du néolibéralisme et de sa mondialisation. Mais pour cela, nous devons voir en soi nos problèmes, nos difficultés, nos faiblesses, nos préjugés, nos jugements sommaires, nos façons de faire et évoluer vers plus d'humanisme bienveillant, holistique en nous élevant vers une compréhension salutaire des autres. Même si cette droite (sans lettre capitale !) trouve cela "utopique" donc condamnable, nous devons tenir cette ligne, ce qui devrait normalement pousser ces gens vers la sortie car obsolètes, dépassés, et comme les dinosaures, disparaître...

Enfin, si l'on veut...


PristocheConcernant OF, je t'avouerais que je me suis toujours un peu douté de ses sympathies nazies. Il me cite, par exemple, très souvent des exemples liés à la période Historique du IIIème Reich, OF et le drapeauce que je trouve étrange, car moi-même j'ai beaucoup étudié le nazisme mais je t'avouerai qu'il ne m'obsède pas plus que ça – sauf le cauchemar de la Shoah qui peut en effet nous "empêcher de dormir". Tu as parfaitement raison: le lien d'OF est ambigu avec le nazisme. Comme les liens de Jörg Haider avec ce même nazisme.
Ce que je ne comprends PAS, c'est COMMENT tant d'électeurs suisses ont pu voter pour l'UDC tout en oubliant qu'ils votaient pour l'extrême-droite, et en te disant: non, non, l'UDC ce n'est pas l'extrême-droite, c'est un bon parti de droite, un peu conservateur, etc. Bref, le DÉNI !
Or il faut bien faire ce constat et le répéter: l'UDC EST l'extrême-droite. Leurs positions sont extrémistes. Leur haine des plus isolés et des exclus est véritable. Ce fasciste de Toni Brunner a essayé de faire passer en loi la discrimination des sans-papiers. C'est vraiment un parti qui S'EN PREND à certains groupes de personnes !
Je ne m'explique pas davantage la sympathie énorme que rencontre OF: à entendre plein de gens, c'est un nazi mais ce n'est pas un nazi, c'est un UDC mais il prend ce rôle de méchant pour juste jouer un personnage, EN SA RÉALITÉ le vrai Freysinger serait la personne la plus gentille, la plus humaine, la plus extraordinaire qui soit, comme si, finalement, il n'y avait aucune continuité entre l'homme et l'homme politique. Je trouve ce positionnement infantile au reste.
Bref !
Tu n'as pas à même tenter de me convaincre: nous SOMMES d'accord !
Et quand je vois le malheur et les tracas que cette extrême-droite – puisque c'en est une! – cause aux étrangers en Suisse, je ne perds plus mon temps à leur trouver je ne sais quelles qualités imaginaires: ils sont ce qu'ils sont, point à la ligne !

OF et le drapeau

GorgeNazi ou pas, là n'est pas la question !
La question est – quels sont les affinités, les valeurs et les buts de ce personnage qui s'emploie, en défendant son pays, à démolir tout ce qui peut apparaître comme des "traîtres" à son pays (d'adoption il faut le dire !) et des "envahisseurs" et des fossoyeurs de la pureté nationale !
Le problème est que les gens, déstabilisés par les crises économiques, mis sous tension par les menaces de licenciement, poussés à bout par les pratiques néolibérales et perdus dans les méandres séditieuses du raisonnement économique fallacieux où c'est la recherche du moindre coût qui tendrait vers la profitabilité maximale justifiant délocalisations, automatisation forcenée des lignes de production, l'introduction de 160'000 produits chimiques (dont 4'000 se sont avérés être, après moults tests, cancérigènes !) dans notre environnement, et, comme si cela ne suffisait pas, du cheval dans les lasagnes, les gens donc, ont perdu toute confiance en la vie, en eux-mêmes, et, plus grave, dans les gens en général !
christiqueEt, à partir de là, les gens ont réagi en se barricadant dans la chasse aux boucs-émissaire que sont devenus les marginaux, les réfugiés, les étrangers, la Gauche et toute personne promettant de tout remettre en ordre, s'assure de son élection. Malheureusement, en ces temps de crise, les gens cherchent désespérément un leader, un christique, un modèle et, au final, l'homme fort qui les tirerait de cette situation par des décrets autoritaires instaurant une dictature démocratique et policière où une élite choisie présiderait la destinée des multitudes rabaissées à un état proche de l'esclavagisme, ou, du moins, du règne du sur-moi tyrannique selon Jung !
Et ce n'est pas les quelques militants échauffés qui manifestent à tour de bras qui feront la différence car la multitude, elle, cherchent d'abord la sécurité, la tranquillité, l'ordre absolu, soutenue en cela par une quantité phénoménale de lois, de décrets, de mesures, tous censés apporter des "solutions" aux problèmes de société créés par l'application même de la théorie libérale basée sur un laisser faire opportuniste, égoïste, à très court terme qui pullule dans les allées du pouvoir et même chez certains socialistes qui ont perdus leurs âmes à force de compromissions avec la droite affairiste. D'ailleurs, un prof d'économie (F.Schaller) a très clairement énoncé que tout ce système était basé sur un être humain "rationnel et égoïste" qui défendrait ses intérêts matérialistes dans le but exprès de s'enrichir et d'accumuler des biens, expressions de sa "réussite"...

Je ne cherchais pas nécessairement à te "convaincre", je voulais juste apporter mes réflexions sur ce que signifie le cas "OF" avec ou sans drapeau, déjà que sa gueule a de quoi nous inciter à la plus grande réserve. La photo subliminale que j'ai trouvé de OF montre la réalité de ce personnage dont les couleurs le situent dans la fange de l'extrême-droite !
Lorsque je regarde ce visage symptomatique dans cette photo dont j'ai enlevé tout élément enjoliveur et dont les yeux sont l'expression même de ses troubles intérieurs, il me prend des vapeurs difficilement dissipées car je me rends compte que la façade qu'affecte ce personnage a su séduire un électorat trompé par les représentations artificielles qu'a su présenter ce bonimenteur avec ses balivernes discriminantes et stigmatisantes pour se faire élire. Mon espoir est que la réalité le rattraperait et le mettrait devant ce qu'il est vraiment et produirait chez lui le cataclysme qu'il a voulu produire chez les cibles de sa hargne, de sa haine et de son mépris !
Mon message "chrétien" serait que ces personnages aient à subir ce qu'ils font subir aux autres !
Qu'il soit X-ifié comme il a X-ifié les autres mais sans sa résurrection comme de bien entendu !!


PristocheOF-UDCJ'ai été "perturbé visuellement" par cette photo d'OF car je ne reconnaissais plus du tout le visage d'OF tel que je l'avais vu montré par les médias. Eh bien, j'ai effectivement essayé de faire passer "dans la douceur" mon point de vue à Oskar, mais c'est difficile. Je crois pourtant avoir dit clairement ce que je pensais sur l'exclusion, les exclus et le fait que la société se compose de TOUT LE MONDE et à RANG égal, que personne socialement n'est au-dessus de personne. Si tu veux, je l'ai un peu provoqué: il se dit "chrétien", alors je lui ai dit: en termes chrétien, le Christ va vers toutes les personnes que l'UDC exclut. Mais je CROIS que OF ne concilie pas vraiment son christianisme avec son nationalisme xénophobe! Je crois bien que les deux ne vont pas dans le même sens et sont incompatibles. Quelque part, il doit même être assez schizophrénique !

Heu, ce que j'en ai retiré de ces échanges avec OF ?
C'est moi-même qui l'avais provoqué en lui écrivant des e-mails, il a tenu à dialoguer avec moi ensuite.
Ce que je CONSTATE de manière récurrente, c'est qu'il esquive les thèmes dangereux: les droits de l'homme et la maltraitante des personnes les plus fragiles, la souffrance des plus démunis, etc. Je me suis fait un peu insulter par lui au début et j'ai montré un de ses mails à mon ami Michael de Sant Egidio, où OF me traitait «d'éponge qui absorbe tout et ne sait pas ce qu'il veut». Cela, ça n'a pas été très agréable, mais je lui ai pardonné par la suite. Comme "éponge", j'assume, j'assume d'absorber même les étrangers, et plus facilement que ne le font les gens de son parti... Oui, je suis FIER d'être une éponge qui absorbe tout l'humain, ce n'est même pas une invective finalement !
Mais comme humaniste de gauche et philosophe se prétendant proche du christianisme, je me DEVAIS de tenter de dialoguer avec ceux qui sont les vecteurs de l'inhumanité et de la dureté humaine !
C'est une tâche peu gratifiante, qui demande du courage, mais AU MOINS je peux me dire que je l'ai fait, Gorge. Ne pas l'avoir fait et n'avoir dit ce que je pense à aucun leader UDC et supporter que mon pays soit laissé dans un si triste état et vive un si funeste renfermement, cela, c'aurait été pire que tout !
Pour ce qui est de notre future, j'espère VIVEMENT, cher Gorge, que c'est l'humanité, l'intelligence et le respect des droits de l'homme qui l'emporteront !
Il faut vraiment que la Suisse boucle cette boucle et sorte d'une période aussi noire de piétinement des droits humains et de l'amour fraternel entre humains !
Il le faut absolument !
C'est indispensable !
Donc pour te dire vraiment tous mes espoirs, j'ESPÉRE que l'opinion publique a changé en Suisse entre temps et que l'on arrêtera de durcir inutilement la loi sur l'asile.

Tu te rappelleras qu'au moment des Lois sur l'Asile et les Étrangers de Blocher en 2006, j'étais allé faire campagne contre ces lois dans le village même de OF, à Savièse. Après qu'il m'ait invité, nous avons passé une bonne année à nous engueuler réciproquement par mail! Ce n'était pas le meilleur des contacts. Puis, j'ai pensé que la diplomatie serait une excellente chose, et j'ai changé de registre afin de pouvoir lui signifier quelquefois ce que je pense vraiment comme je l'ai fait dans cet extrait du mail que je lui ai écrit le 19 mars de cette année, auquel il n'a pas répondu – mais il ne peut pas ne pas le lire :

DÉBUT DE CITATION 
 
Je te remets dans la Prière et la Foi qui nous  
unissent, ainsi que la Poésie, mon espérance    
foncière que la Suisse, le peuple suisse et sa 
classe politique, réalisent à quel point les 
étrangers sont nécessaires à la vie de notre beau  
pays et à quel point ils en sont les ornements.  
Toi-même, tu es un étranger venu embellir notre 
Pays. 

Voilà pourquoi il nous faut avec tendresse accueillir  
ceux qui viennent ici et sont fragiles du fait qu'ils  
ne sont pas encore intégrés, du fait tout simplement  
que tout étranger est fragile dans un pays d'accueil:  
ils sont les plus faibles parmi nous, c'est donc eux  
qu'il faut aimer particulièrement et intégrer.
 
La vraie menace de la Suisse est la Suisse elle-même,  
elle doit se méfier de ses propres démons. Claire- 
ment, le cadeau que nous fait Autrui venu vers nous  
n'est ni une invasion ni une menace de surpopulation, 
c'est une Donation, un enrichissement, une rencontre. 

Je le dis avec joie: ce ne sont pas les étrangers qui  
doivent apprendre à s'intégrer à la Suisse, mais les  
Suisses qui doivent apprendre à accueillir les 
étrangers. C'est tellement vrai qu'on l'a oublié. 
 
Mon vœu pour mon pays est qu'il soit travaillé par  
des forces d'union et de solidarité, et qu'il sur- 
monte ses propres forces d'exclusion et de ségrég- 
ation. Pour cela, il importe de vivre dans la 
CONFIANCE en Suisse, et non plus dans la peur.
Confiance de chacun en chacun. 
 
Pour cela, il importe que la force de l'Amour divin  
nous fassent donner un rôle éminent à ceux que  
société rendait les plus "faibles", dont Ceux que  
la la barbarie politique affaiblissait le plus : 
les réfugiés, les sans-papiers, les chômeurs, 
les rentiers AI. 

C'est vers eux que le Christ s'est dirigé et c'est  
vers eux que le Suisse soucieux d'une Suisse chré- 
tienne, la seule en laquelle je crois Oskar, doit 
aussi diriger sa tendresse et son amour. 
 
FIN DE CITATION

GorgeTu n'as pu reconnaître ce visage (OF-fensant !) car il est montré dans sa réalité nue où toutes les caractéristiques gommées par le maquillage des photos de presse, où tout est fait pour présenter nos "idoles" de la manière la plus "politiquement correcte" que possible, sont rétablies. Pour quelqu'un qui professe le "politiquement incorrecte", on devrait lui apposer son véritable portrait, soit la photo que je t'ai envoyé !

En tous les cas, le message que tu as envoyé à ce cher emplumé à la mentalité étroite et de droite, a dû lui passer au-dessus de sa tête de choux à la cervelle d'oiseau car il n'a pas réagi, signe d'une défaite de sa rhétorique polémique et qui montre bien qu'il n'a pas beaucoup arguments face à tes remarques marquées du sceau du bon sens humain et de l'empathie tant attendue des intellectuels qui s'efforcent d'apporter une autre manière de concevoir le monde, sa population et sa destinée !

patronsNon le nationalisme n'est pas sain, il est le symptôme même de cette maladie dégénérative qu'est le renfermement sur soi, les peurs ataviques sans conscience et la croyance que l'on serait tellement mieux que son voisin qui devrait se soumettre à nos injonction et nos invectives sous peine d'un ostracisme condamnatoire et noir. Le fait même que vous avez passé une bonne année à vous engueuler réciproquement par mail démontre amplement la véritable nature de ce petit monsieur vociférant et plein de malice provocatrice. Ce qui m'inquiète est de savoir ce que toi tu aurais pu retirer des pantalonnades de ce politicard affamé de reconnaissance sociale et si ta santé mentale n'aurait pas été trop affectée par ces goujateries infâmes où ce sont nos percepts humanistes qui sont foulés sous ses pieds chaussés de souliers crottés des dépôts fumants des expectorations vocales et diarrhées annales de ces nationalistes excités qui vont bientôt sévir éhontément ce prochain 9 Juin, date de la prochaine votation sur (contre !) les réfugiés et cracher sur eux et leurs défenseurs toute la hargne, la haine et l'ignominie qui est possible de soulever !

Tu te souviens de notre rencontre en 2006 qui avait justement pour thème une autre votation de triste mémoire où nos thèses humanistes furent démolies avec un sadisme et une intentionnalité rarement vu jusque ici ?
Tu te souviens des discussions que nous avons eu avec nos détracteurs qui s'employaient à nous faire passer pour des dangereux personnages prêts à brader notre pays si chéri aux forces de destruction étrangères qui n'auraient qu'un seul but - notre relégation aux bancs des rétrogradés trop riches par rapport à ses propres souffrances et mal-être ? Oui, véritablement, nous n'avons pas beaucoup avancé depuis ce temps et je crains que tous nos efforts pour "conscientiser" nos compatriotes n'ont servi qu'à les rendre encore plus réfractaires, encore plus opposés à nos désirs de voir un peu plus d'humanité dans nos rapports humains !


PristocheQue te dire, Gorge? De toute mon âme, je suis lassé jusqu'à l'épuisement et au dégoût de voir ce que l'UDC a fait de la Suisse, et ce que les Suisses votant pour l'UDC ont amené à la Suisse.
C'est vraiment peu intéressant.
On a perdu sur tous les plans, on s'est étiolés.
Si nous oubliions tous ces fantômes bruns, fascistes et malodorants...
Qui font peine à notre juste et belle soif de liberté ?
À nos idéaux pour une société Humaine où les hommes sont ÉGAUX, SANS privation de droits, sans oppression de l'un sur l'autre, où chacun peut exister comme ça lui chante ?
Ce qui me semble hallucinant,c'est que nous avons là la preuve que Les citoyens suisses sont ENCORE PLUS racistes et encore plus impitoyables dans leurs Projections lamentables et barbares avec les étrangers, que ne le sont les institutions qui appliquent des lois pourtant inacceptables, à la limite – mais qui peuvent encore les appliquer avec décence et éthique, du moins essayer.


GorgeDe nos jours, il faut être très méfiant envers ces politiciens trop imbus de leur personne et de son importance qui pensent pouvoir résoudre les problèmes de société à coup d'invectives, de lois liberticides, de mesures autoritaires et policières, de règlements orientés, et qui se mettent en avant avec leurs croyances illusoires prétendant ainsi vouloir "sauver le monde" et remédier à "l'anarchie" ambiante par l'envoi de forces de police tapant sur tout qui bouge !
Alors que nous leur demandions juste de mieux comprendre ces phénomènes de société et d'aider les gens à y apporter leurs résolutions personnelles pour traverser les difficultés qui nous tombent dessus à présent !

Pour parler (enfin !) d'autre chose, tu m'as "invité" à être ton ami sur "facebook" que j'ai accepté même si je ne crois pas tellement à ce mode de "communication" car, enfin, les gens vont-ils lire, vont-ils comprendre ou cela ne serait-il pas l'occasion de faire des commentaires abscons et de démolir en règle notre image et nos pensées ?
Mais entre nous, nous allons remplir ta page "fb" avec une quantité telle de poèmes, de dessins significatifs, de photos chatoyantes qui montreraient la beauté de l'univers et démontreraient la nécessité de revoir nos préjugés et de les jeter dans les poubelles de l'histoire, histoire de passer à autre chose et d'humaniser le monde et ses gens !!


PristochePour dire en peu de mots ce que je pense: je suis très pessimiste sur la direction que prend notre pays, que nous avons maintes fois examinée toi et moi, et j'espère en un SURSAUT et un RÉVEIL tant de l'humanité que de la solidarité et de la conscience de la réalité humaine dans ce pays. Il est important qu'on ne fiche pas par terre le sort des plus démunis d'entre nous.
Je ne peux PLUS entendre ce discours, même "soft", "light" et édulcoré, où ce sont les étrangers qui ont tous les torts !
C'est absolument faux !
Il faut accueillir les bras OUVERTS ceux qui débarquent chez nous car c'est difficile pour eux, et ils ne se sentent pas intégrés! Je suis toujours honteux de l'attitude de notre pays envers les étrangers, j'ai eu à cet égard des engueulades mémorables avec nos politiciens tant je suis en désaccord avec leur MANQUE d'hospitalité !

Tout comme toi, je ne peux plus entendre ce relâchement intellectuel qui D'EMBLÉE accable les étrangers en leur reprochant tout ce qu'ils font comme si la moindre chose qu'ils font était mauvaise: en projetant tous les défauts qui sont NOS défauts et NOS tares capitalistes et "civilisées" sur ces pauvres étrangers qui deviennent des boucs émissaires et ne sont plus que des écrans de projection. C'est indigne d'un pays qui s'est cru tellement extraordinaire, et qui démontre aujourd'hui qu'il n'a PLUS RIEN d'extraordinaire. Comme la Suisse s'est illusionnée à son propre sujet comme elle vit dans la fiction, comme elle ignore tout ce que font, vivent et partagent les autres pays voisins de l'Europe !

Ce qui me fait mal aussi, c'est de voir que la gauche défendait si mal les valeurs de la gauche, que tu as soulignées: accueil, partage, aide. J'ai l'impression qu'on a monté en épingle deux ou trois cas particuliers qui ont fait du tort à tous les autres en général: ces quelques Africains qui ont pris la filière de l'asile pour venir vendre de la drogue. C'est très dommage, car Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier !
Je suis d'accord avec toi pour dire que nous sommes un pays pauvre humainement. Quand l'UDC aura baissé, la pauvreté humaine de la Suisse sera tombée, et peut-être pourrons-nous attendre un enrichissement du cœur. Le cœur: la Seule richesse que la Suisse devrait acquérir, mais alors à prix d'or! Cela devrait être sa principale ambition. Il est dur et stérile même de se battre dans cette configuration politique et civique actuelle, où tous les votes sur les étrangers sont changés en plébiscites pour ou contre l'UDC, pour ou contre les étrangers, où tout est Confondu caricaturalement. Il y a beaucoup de confusion dans ce que disent les gens.

Je veux attendre.
Je veux bien croire que l'UDC va un jour passer sous la barre fatidique des 20%, et que tout sera alors différent. Alors nous pourrons relancer cette question plus humainement !
En attendant ce jour, ne te laisse pas trop déprimer par ça, les gens sur le terrain sauront bien se conduire puisqu'ils voient la réalité humaine et concrète du requérant d'asile !


Gorgepatron Vale valeurs, qu'est-ce donc cette bête ?
Qui défend quelle valeur et au nom de de quoi ?
Valeur des valeurs quasi nulle !
Et la richesse, quelle valeur, quel poids, quel épingle ?
Non l'ami, personne ne défend personne et la gauche encore moins !
À entendre les borborygmes des gorgones parlementaires défendant les banques suisses et tous leurs misérables accomplissements aux US-de-A, les seules valeurs valant la peine de valoir, ce sont les valeurs cachées dans les coffres dorés des sous-sols blindés des palais marbrés où seuls quelques caves virtuels osent s'aventurer. Notre seule richesse se mesure à l'aune de l'épaisseur des portes verrouillés sur nos inconscients perdus, nos peurs ataviques et nos phobies morbides. Et là je parles de Maître Luc Recordon, membre du conseil administration de la BCV qui se fend d'une diatribe valant le poids d'une démarche libérale pour la réhabilitation des valeurs bancaires.
Qui nous défend? Lui ?
Oh non, personne nous défend et encore moins ces gens qui ne trouvent rien de mieux que de poser en valeur des opérations qui dans un monde civilisé et "responsable" (le bon mot libéral qui lui a ôté tous ses sens !), seraient taxées de criminelles mais qui dans notre pays, sont élevées au rang de la bonne entreprise...

L'udc est à l'image de ce pays et elle ne baissera jamais sa propagande !
Par contre, elle nous baisera comme tant d'autres potentats qui veulent régner et asseoir un pouvoir indélicat propre à salir un peuple entier car cette pauvreté est ni plus ni moins son fond de commerce et son succès est précisément bâti sur les frustrations des pauvres prêts à gober n'importe quoi pour s'en sortir ou, du moins, se donner cette impression. Le plus "drôle" étant que ce ne sont pas les pauvres qui sont aux commandes mais cette mi-classe crypto-bourgeoise qui a tant besoin de se réconforter dans ses attributs conquérants qu'elle se permet cette instrumentalisation fatidique des sentiments populaires !
L'udc est là pour rester et tant que les injustices, les déséquilibres sociaux et les impérialismes perdurent, elle va tout faire pour maintenir ces "valeurs" pour assurer sa pérennité, sa force de pénétration et l'établissement son pouvoir peroxydé, vu qu'il n'y a que le blanc qui lui sied. Si nous devons la juger comme elle juge le noir, alors c'est carrément l'emprisonnement à vie qu'elle mériterait !
L'udc est le cœur de ce pays, son pou, son rythme, son souffle, sa nature. Écoutes ce qu'on dit autour de toi: «punir, emprisonner, dissuader, forcer le respect, imposer l'autorité, etc», ce sont les mots d'ordre fatidiques d'un ordre brun pour qui les seuls qui auraient le "DROIT" de vivre, ce sont les natifs de ces vallées sombres coincées entre deux monts noirs aux côtes verticales où la seule communication possible, ce sont les brames étourdissants des cors des Alpes, vecteurs de sons lugubres propres à foutre la trouille à tout être civilisé.

Non, tu te trompes! Il y a beaucoup plus de petits blancs qui achètent de la drogue que d'Africains qui la vendent. Et ils la vendent car c'est le seul moyen qu'ils ont pour mettre un peu de pain blanc dans leurs assiettes ébréchées le soir venu quand ils regagnent les sous-sols ténébreux de leurs abris moisis étant donné qu'ils ne peuvent ni travailler, ni s'occuper intelligemment, ni même mendier. Et tu te trompes doublement, ils ne sont pas venus pour vendre de la drogue, ils sont venus pour échapper à un sort pire que la mort et doivent vendre de la drogue pour simplement se maintenir en vie. Ils vendent la mort pour rester en vie et c'est tout le paradoxe de leurs situations de panier percé.

À première vu, tu vas croire que je suis très en colère mais la vérité est que je ne vois pas comment l'udc passera en dessous d'une quelconque barre étant donné son immense succès populaire et son agilité à manier la démagogie même en cas de défaite, comme ce fut le cas pour l'initiative "Conseil fédéral par le peuple". En effet, elle a réussi à faire passer ce désaveu en disant que les temps n'était encore pas assez mûrs pour que pareille chose passe et on verra demain car elle prépare un autre blockbuster qui pétera sec !
Bref, ne te berces pas d'illusions car l'udc ne fait que surfer sur la vague du repli sur soi observable dans toute sa beauté dans les cafés du commerce, les transports publiques, les marches du marché. Sa disparition ne fera pas apparaître magiquement un enrichissement du cœur car c'est l'enrichissement du cœur qui fera disparaître l'udc...

Non, je ne suis pas déprimé, juste triste de voir que malgré tous nos efforts, on continue à vociférer et à se traiter de tous les noms d'oiseaux possibles, à s'invectiver à tout vent, à s'insulter tout le temps. Pour atteindre cet idéal que tu vises, il faudrait que coule beaucoup d'eau sous beaucoup de ponts et personne n'est prêt à compter les tonnes d'eau tombées sur nos têtes...


PristocheLa Suisse est le seul pays au monde qui se suicide et qui pense que la planète entière en est jalouse. La Suisse est le seul pays au monde qui veuille se suicider discrètement: normalement on fait ça pour que tout le monde vous regarde. Tout le monde veut venir refaire sa vie en Suisse et une fois arrivé, tout le monde veut partir de Suisse ou se suicider. Puisque le monde entier veut venir se suicider en Suisse, accueillons-les tous, et surtout dissuadons-les pour éviter que ce soit une opération démographique nulle.

On dirait bien que la saleté d'oligarchie néolibérale maçonnique n'a pas de frontières. C'est partout le même principe: terreur maximale pesant sur les travailleurs.
Dans mon prochain essai «Le dernier des totalitarismes», en hommage à Hannah Arendt, je défends la thèse que notre Époque, après le nazisme et le communisme, qui étaient des totalitarismes politiques, a vu fleurir une "économie totalitaire". Essayons un idéal-type.
En soi, l'économie est partie intégrante de la société, en interaction avec les autres composantes – mais sous la barbarie totalitaire néolibérale, l'économie a émergé comme une "entité en soi" (ce qu'elle ne devrait pas être logiquement !), et ce qui avait ce degré de compacité, c'était bien sûr le monstre Totalitaire. Il a suffi que l'exploitation maximale, la centralisation à outrance des centres de commandements économiques, la délocalisation systématique se répandent, avec ce fichu jargon des "gens qui savent" et nous disent qu'il faut dégraisser, être efficace et compétitif et j'en passe.

Donc en Allemagne, si je suis bien renseigné, on est payé au lance-pierre et traité comme une petite feuille jetable pour être maintenu dans la misère et les oligarques règnent d'une certaine façon, et en Suisse d'une autre. Comme il y a encore assez d'argent en Suisse (mais plus pour longtemps !), on est entretenu au chômage et à l'AI après avoir été brutalisé psychologiquement de la dernière façon, pire que dans le reste de l'Europe. Mais la Suisse est "humaine": elle martyrise moralement et elle paie bien, c'est sa bonne conscience. Gare aux années 2013 - 2016, on fait croire aux gens que "ça va moins mal ici qu'ailleurs". Mais c'est le même principe de sauvagerie et de mépris qui est mis en œuvre. La même furie totalitaire qui veut NON SEULEMENT que le patronat domine aveuglément sur les employés, MAIS ENCORE que les travailleurs soient le laboratoire d'une domination totale par les néolibéraux. La voici, la dimension totalitaire de leur brave new world !

patronsC'est l'idée que l'employé n'ait plus de vie, que le travailleur soit totalement mis au service d'une volonté oligarchique en éliminant la dernière part d'humanité et de personnalité de la part du travailleur. Donc on peut tout faire au travailleur, comme jadis on pouvait tout faire au juif ou au tzigane !
Ce qui ne devrait pas nous tromper.
En effet, les Roms ont eu aussi pâti de l'époque néolibérale, que ce soit ce con de Valls qui chasse des campements roms ou ce nain de Sarko qui expulsait par avion des Roms.
Bref, on voit bien l'idée qui est sous-jacente: traiter de plus en plus les nations européennes comme des foules de travailleurs soumis, et s'ils pouvaient conditionner la réponse des travailleurs en en faisant des automates décervelés sans résistance et obéissant comme des robots par des réflexes pavloviens, le gigantesque laboratoire totalitaire qu'est devenue l'économie mondiale du jeu du ludisme de la domination du travailleur et surtout pas de l'économie, ils le feraient.
On ne voit pas ce qu'ils ne feraient pas d'ailleurs.

Bref, il est temps par l'esprit d'aligner cette oligarchie totalitaire sur la honte du nazisme. C'est une des graves crises que l'humanité a connues, où la notion d'homme Et en l'occurrence le droit du travailleur à l'indépendance et à la personnalité de son travail, ont été sinistrement remis en cause et court-circuité de la façon que l'on sait.

Ce que je vois comme solution à la crise, ce n'est pas de "sortir de la crise" (faux calcul! Prise du problème par le mauvais bout!) mais c'est l'effondrement du système totalitaire de domination du travailleur, l'effondrement de l'oligarchie, et le retour à une économie qui ne soit plus un laboratoire de la domination exacerbée sur les Travailleurs.
Pourquoi tout va-t-il mal ?
Parce qu'on opprime le travailleur au lieu de le faire travailler et de lui laisser le fruit de sa réalisation.

Il y a à la base de tout cela une illusion: si l'on enlève toute espèce de liberté au travailleur, il sera soumis et tout ira bien. Mais c'est le contraire qui s'est produit: On a persécuté le travailleur, et la crise de confiance est totale. C'est l'État qui ramasse la colère, mais on voit bien pourquoi: parce que c'est un État oligarchique. La vraie colère vise l'oligarchie, qui mériterait une vraie révolution à la 1789.

Comment sortir de l'oligarchie pour retourner dans la démocratie? Voilà qui n'est pas aisé. Il faudrait d'abord mettre fin aux mécanismes pathologiques, barbares et dysfonctionnels de domination massive et exagérée sur le travailleur. Un travailleur qu'on opprime ne fait plus du bon travail: c'est certain. Un travailleur qui est sous-payé pour faire le double de volume de travail, ou jeté hors de la société pour toucher des allocations, n'est plus un travailleur. C'est une "masse". On a voulu restaurer les masses en créant une "société de travailleurs de masse". La massification des travailleurs a cependant échoué. Le travailleur voit trop bien Que son travail est totalement aliéné. En tant que tel, le travailleur ne participe plus à la production néolibérale, il est démotivé, dégoûté, et il ne produit plus que comme un esclave sous le fouet. Sa dignité lui étant enlevée, l'aliénation pathologique de son travail est vécue comme une confiscation.

Voilà pourquoi j'aimerais dire que le chômeur et le travailleur actuellement vivent le même drame: au chômeur on confisque son travail totalement, au travailleur plus perfidement on confisque non pas son travail mais l'essence et la signification de son travail. Et ce sont les remèdes homéopathiques de l'UE qui voudraient remédier à un si désastreux état des choses !

Au lieu de dire: néolibéralisme, pourquoi ne dirions-nous pas: nécrolibéralisme ?

Je "progresse" dans mon "traité", car le terme de progression est bel et bien celui qui convient à la philosophie, qui procède tellement "marche après marche", point après point, progrès après progrès. Que faut-il désigner comme un manque lancinant au cœur de la condition humaine et de l'âme humaine? Il y a ce fait que la question de la mort restera toujours éternellement insoluble, et l'homme éternellement inadapté à sa propre mort. Et le sentiment de "néanteté" propre à la condition humaine, même s'il y a plénitude de l'immanence dont on jouit, même s'il y a justice, ce sentiment de n'être rien reste au cœur de l'âme humaine comme un manque impossible à combler.
La jouissance dans l'oralité freudienne apparaît chez le jeune bébé comme la manifestation d'une faim que rien ne peut satisfaire. L'analité est une aspiration vaine à se posséder soi-même, démentie par le fait qu'on retournera à la poussière. Et la sexualité, est la marque d'un appétit insatiable qui ne trouve jamais dans l'autre de sécurité. Ceci pour dire que ce manque fondamental ne peut pas être comblé biologiquement !
De manière très fondamentale, on pourrait dire: le moment premier où l'être humain se perçoit comme être contingent, jeté dans la finitude, il se ressent lui-même comme profondément vide, car il a la certitude de ne pas être son propre créateur, la certitude que tous ses efforts n'effaceront jamais la condition humaine, qui est donnée. Mais ce vide n'est pas une si mauvaise chose! Il faut juste en faire honnêtement le constat.
Alors toi qui ne crois pas en Dieu, tu diras que ce vide, ce "manque" est la marque d'une interrogation fondamentale dans la condition de l'homme. Nous serions tout ce que nous sommes, comme des "étants", avec en plus une interrogation complète sur "le sens de tout ceci". Manque il y a là encore, dans la condition athée. Sentiment lancinant d'un manque de réponses à toutes les questions très fondamentale qu'on se pose, et conscience de tous ces manques fondamentaux.
Je perçois la transcendance comme un phénomène très basique chez l'être humain, qui se passe en lui-même, dans son cerveau, dans son âme, comme étant la recherche d'un "quelque chose" qui pourrait être objet ou Sujet de ce manque. Alors que la position athée consiste à dire: nous sommes seuls, il n'y a aucun Dieu qui puisse nous répondre, la transcendance essaie de ressentir ce manque comme manque "transitif", manque de- et vers- Quelque chose, ou quelqu'un plus exactement. Mais la position athée n'échappe pas davantage au manque: dans son "il n'y a rien" retentit comme un "toute réponse nous fait défaut".

condition humaineMais la condition humaine reste très lacunaire. Nous devons penser que le monde nous survivra, et qu'une fois nous ne serons plus là pour le regarder. Nous devons penser que les autres que nous aimons un jour sont engloutis complètement dans la mort, ou le néant de la mort, c'est à voir. Nous devons constater que "Dieu n'existe pas" et que sa "non-existence" est notre seule chance de saisir aujourd'hui peut-être ce qu'est Dieu. Bref il nous est difficile de vivre sans heurter, par-ci, par-là, une dimension lancinante de manque et d'absence...
Et les solutions que trouve l'homme, ne le soulagent pas davantage de ce manque et de cette absence. Mais c'est cela qui fait que ce manque est structurant pour l'homme et la condition humaine...
Les réponses sont notamment éthiques, philosophiques, ce n'est ni l'économie ni la biologie qui vont nous offrir la solution à ce "coin" de l'existence humaine auquel tout le monde achoppe. Il n'empêche qu'il faut encore et encore questionner en direction de ce grand point d'interrogation au cœur de l'homme et de sa condition, de cette "béance", de cette "absence", de cette "néanteté".
C'est ce que nous cherchons à cerner avec notre sensibilité qui est moderne aujourd'hui...
Elle est si palpitante, si proche de la précarité héroïque, et presque rivée par un sombre enchantement à l'actualité historique des régimes qu'il a dépeints en même temps qu'il les subissait lui-même. C'est assez fou comme vie !
Pour l'heure, je suis pris par la lecture de Drewermann, Lévinas et Heidegger et leurs chapitres sur le "manque", ainsi de Lacan qui en parle beaucoup: le rapport du manque et du désir, le désir qui se structure comme manque infini qui n'atteint jamais de satiété.
Je me sens définitivement de gauche, pas très convaincu par les rengaines conservatrices de la droite pour qui le droit-du-plus-fort et le droit-du-plus-riche est définitivement acquis.
Pas pour moi en tout cas! Et pas pour toi à ce que j'ai compris.

Et quel est ton sentiment, après ce résultat de la  votation sur la loi sur l'asile  du 9 juin 2013 ?


Gorgela suisseQue veux-tu que je te dise ?
Que les Suisses sont xénophobes ?
Qu'ils s'en foutent des Conventions de Genève ?
Qu'ils ne veulent pas être ouverts, accueillants, empathiques, humanistes ?
Qu'ils veulent se renfermer dans une forteresse armée pour ne rien à avoir
à faire avec les misères du monde ?
...et pourtant, jamais les Suisses ont autant voyagé à l'étranger...
...et jamais y ont-ils autant exploité la main d'œuvre bon marché !
...et pourtant, jamais la Suisse a accueilli autant de milliardaires et de fortunes diverses !

Et oui, cher ami, on peut dire tout cela mais on passe à côté de l'essentiel, soit qu'une bonne part de la gauche institutionnelle vote à droite ôtant ainsi la force à une gauche combattante qui tâche de respecter autant que peu quelques principes humanitaires de base. Dont celui de l'accueil, du partage et de l'aide !
Non seulement cette gauche reprend les thèses nationalistes mais répète à l'infini les slogans éculés de cette droite mortifère qui ne pense qu'a sa panse et sa bourse !

En fait, je n'ai rien à dire parce que quoique je puisse dire, il y aura toujours un patron du patron qui trouvera les mots pour nous fustiger, stigmatiser, condamner, et mettre sur notre dos toutes les causes de la dégradation des mœurs, les crises sociales, la montée de insécurité, et l'envahissement de nos terres par les drogués nord-africains et les Roms mendiants... etc et des meilleurs... (lire ma page  communiqué – les diatribes d'un patron)...

Ce qui me frappe, c'est que le mardi suivant ce dimanche noir, on n'entend plus parler ni de cette votation, ni des réfugiés, et c'est cela que craignaient mon frère et ses compagnons de lutte, soit qu'après cette votation, il ne sera plus possible de parler de réfugiés pendant un sacré moment (ou du moins, jusqu'à la prochaine modification de cette loi anti-réfugiés !) et que toutes les autres actions que l'on pourra mener pour soi-disant "conscientiser les gens" tomberont dans une indifférence crasse !

Nous sommes un des pays le riche de la Terre mais le plus pauvre humainement et, avec cette votation, nous avons bétonné nos frontières. Mais cela n'empêchera jamais qu'un jour, nous serons mis devant nos responsabilités et là, on nous attendra au contour et nous recevrions la monnaie de notre pièce pourrie !!

Je peux te dire aussi que j'en ai vraiment marre de me battre pour aussi peu de résultats et même si je ne me suis pas autant dépensé qu'en 2006, je pense à tous mes compagnons qui ont bravé la pluie de mai-juin dans l'espoir menu de "convaincre" nos concitoyens...

Il reste que 80% de "OUI" signifie que 10% des gens de gauche ont voté comme la droite dure et cela me fait mal, très mal !!!


PristocheCela m'a aussi fait mal, de voir que la gauche défendait si mal les valeurs de la gauche, que tu as soulignées: accueil, partage, aide.
J'ai l'impression qu'on a monté en épingle deux ou trois cas particuliers qui ont fait du tort à tous les autres en général: ces quelques Africains qui ont pris la filière de l'asile pour venir vendre de la drogue. C'est très dommage, car Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier !
Je suis d'accord avec toi pour dire que nous sommes un pays pauvre humainement. Quand l'UDC aura baissé, la pauvreté humaine de la Suisse sera tombée, et peut-être pourrons-nous attendre un enrichissement du cœur. Le cœur: la Seule richesse que la Suisse devrait acquérir, mais alors à prix d'or ! Cela devrait être sa principale ambition.
Oui, Gorge, il est dur et stérile même de se battre dans cette configuration politique et civique actuelle, où tous les votes sur les étrangers sont changés en plébiscites pour ou contre l'UDC, pour ou contre les étrangers, où tout est Confondu caricaturalement. Il y a beaucoup de confusion dans ce que disent les gens.
Je veux attendre.
Je veux bien croire que l'UDC va un jour passer sous la barre fatidique des 20%, et que tout sera alors différent. Alors nous pourrons relancer cette question plus humainement !
Attention! Ne nous laissons pas trop déprimer par ça, les gens sur le terrain sauront bien se conduire puisqu'ils voient la réalité humaine et concrète du requérant d'asile !


GorgeVale valeurs, qu'est-ce donc cette bête ?
Qui défend quelle valeur et au nom de de quoi ?
Valeur des valeurs quasi nulle !
Et la richesse, quelle valeur, quel poids, quel épingle ?
Non l'ami, personne ne défend personne et la gauche encore moins !

À entendre les borborygmes des gorgones parlementaires défendant les banques suisses et tous leurs misérables accomplissements aux USdeA, les seules valeurs valant la peine de valoir, ce sont les valeurs cachées dans les coffres dorés des sous-sols blindés des palais marbrés où seuls quelques caves virtuels osent s'aventurer. Notre seule richesse se mesure à l'aune de l'épaisseur des portes verrouillés sur nos inconscients perdus, nos peurs ataviques et nos phobies morbides. Et là je parles de Maître Luc Recordon, membre du conseil administration de la BCV qui se fend d'une diatribe valant le poids d'une démarche libérale pour la réhabilitation des valeurs bancaires.
Qui nous défend? Lui ?
Oh non, personne nous défend et encore moins ces gens qui ne trouvent rien de mieux que de poser en valeur des opérations qui dans un monde civilisé et "responsable" (le bon mot libéral qui lui a ôté tous ses sens !), seraient taxées de criminelles mais qui dans notre pays, sont élevées au rang de la bonne entreprise...

L'udc est à l'image de ce pays et elle baisera jamais !
Par contre, elle nous baissera comme tant d'autres potentats qui veulent régner et asseoir un pouvoir indélicat propre à salir un peuple entier car cette pauvreté est ni plus ni moins son fond de commerce et son succès est précisément bâti sur les frustrations des pauvres prêts à gober n'importe quoi pour s'en sortir ou, du moins, se donner cette impression. Le plus "drôle" étant que ce ne sont pas les pauvres qui sont aux commandes mais cette mi-classe crypto-bourgeoise qui a tant besoin de se réconforter dans ses attributs conquérants qu'elle se permet cette instrumentalisation fatidique des sentiments populaires !
L'udc est là pour rester et tant que les injustices, les déséquilibres sociaux et les impérialismes perdurent, elle va tout faire pour maintenir ces "valeurs" pour assurer sa pérennité, sa force de pénétration et l'établissement son pouvoir peroxydé, vu qu'il n'y a que le blanc qui lui sied. Si nous devons la juger comme elle juge le noir, alors c'est carrément l'emprisonnement à vie qu'elle mériterait !
L'udc est le coeur de ce pays, son pou, son rythme, son souffle, sa nature. Écoutes ce qu'on dit autour de toi: "punir, emprisonner, dissuader, forcer le respect, imposer l'autorité, etc", ce sont les mots d'ordre fatidiques d'un ordre brun pour qui les seuls qui auraient le "DROIT" de vivre, ce sont les natifs de ces vallées sombres coincées entre deux monts noirs aux côtes verticales où la seule communication possible, ce sont les brames étourdissants des cors des Alpes, vecteurs de sons lugubres propres à foutre la trouille à tout être civilisé.

Non, tu te trompes! Il y a beaucoup plus de petits blancs qui achètent de la drogue que d'Africains qui la vendent. Et ils la vendent car c'est le seul moyen qu'ils ont pour mettre un peu de pain blanc dans leurs assiettes ébréchées le soir venu quand ils regagnent les sous-sols ténébreux de leurs abris moisis étant donné qu'ils ne peuvent ni travailler, ni s'occuper intelligemment, ni même mendier. Et tu te trompes doublement, ils ne sont pas venus pour vendre de la drogue, ils sont venus pour échapper à un sort pire que la mort et doivent vendre de la drogue pour simplement se maintenir en vie. Ils vendent la mort pour rester en vie et c'est tout le paradoxe de leurs situations de panier percé.

A première vu, tu vas croire que je suis très en colère mais la vérité est que je ne vois pas comment l'udc passera en dessous d'une quelconque barre étant donné son immense succès populaire et son agilité à manier la démagogie même en cas de défaite, comme ce fut le cas pour l'initiative "Conseil fédéral par le peuple". En effet, elle a réussi à faire passer ce désaveu en disant que les temps n'était encore pas assez mûrs pour que pareille chose passe et on verra demain car elle prépare un autre blockbuster qui pétera sec !
Bref, ne te berces pas d'illusions car l'udc ne fait que surfer sur la vague du repli sur soi observable dans toute sa beauté dans les cafés du commerce, les transports publiques, les marches du marché. Sa disparition ne fera pas apparaître magiquement un enrichissement du cœur car c'est l'enrichissement du cœur qui fera disparaître l'udc...

Non, je ne suis pas déprimé, juste triste de voir que malgré tous nos efforts, on continue à vociférer et à se traiter de tous les noms d'oiseaux possibles, à s'invectiver à tout vent, à s'insulter tout le temps. Pour atteindre cet idéal que tu vises, il faudrait que coule beaucoup d'eau sous beaucoup de ponts et personne n'est prêt à compter les tonnes d'eau tombées sur nos têtes...


PristocheJe crois que j'ai fait un truc depuis mon Facebook via une signature sur AVAAZ: il s'agit du soutien à l'indicateur "démocratique" Edward Snowden. Toute ma liste d'amis, cela fait presque 300 amis (299), soit: 300 signatures pour ce brave héros !
Je continuerai à m'indigner du sort réservé notamment aux NEM en Suisse, et de l'état gravissime de l'asile et Des lois sur les étrangers. Je reste foncièrement opposé à ces durcissements et décidé à chercher une solution Plus démocratique, plus moderne, où le "filtre" à la migration soit le plus neutre possible et respecte les droits De l'Homme, et respecte intégralement la personne du migrant !

Vivent nos amis les étrangers !


GorgeVoici un texte que j'ai trouvé dans le journal "Le Temps" Débats du jeudi 13 juin 2013 :
«Je m’oriente ainsi vers un mix entre Marx, Oscar Wilde et Michel Foucault: l’idée de mettre en place les conditions sociales et politiques pour que chaque individu puisse se construire comme une œuvre d’art. Je parle alors de «bricolage de soi» pour mieux saisir la variété de territoires de la dignité ordinaire.»

Voilà ce que j'aurais voulu te dire.
Cessons la "Guérilla sociale" contre les forces politiques inféodées au néolibéralisme et substituons la par la guérilla artistique où ce seraient les gens eux-mêmes qui, par une participation libertaire aux affaires de la cité, promeuvent une anarchie active et critique !
Il ne s'agit plus d'une redéfinition de la Gauche mais d'une tentative pour enfin saisir la nature même de la politique réellement "populaire" où nous dépasserions la soi-disante "démocratie" représentative pour lui substituer des pratiques participatives où ce seraient les gens eux-mêmes qui prendraient en main leurs propres destinées et les destinées de la cité. Mais pour cela, il faut d'abord comprendre la nature de la dictature actuellement imposée, saisir les forces en jeu et les acteurs impliqués et ensuite, agir de sorte que la population soit conviée à la réalisation d'un "vivre ensemble" holistique et participatif où l'autonomie individuelle serait la "valeur" transcendante. Nous devons comprendre que la responsabilité individuelle ne peut se faire sans autonomie et prise de conscience de ce qui nous anime. Partons des contradictions du réel et de nos motivations inconscientes et non de nos fantasmes pour réinventer une démocratie des individus...
Il s'agit surtout de proposer un autre modèle en terme de militantisme qui soit plus fidèle aux vraies inspirations que nous mériterons, à nous tous quelques soient nos formes ou couleurs !
Ce discours me semble infiniment plus utile que cette chasse et condamnation de l'udc où, de toute façon, nous laisserons non seulement nos plumes mais l'essence même de nos actions...

Lis donc et dis-moi ce que tu en penses et comment nous pouvons prolonger cette pensée politique d'une autre nature et d'envergure !

Que dieu et les sbires du capitalisme et autres dictatures dégagent !

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LE TEMPS Débats - jeudi 13 juin 2013

«La critique classique du capitalisme est stérile»

par Philippe Corcuff. (AFP)

Propos rapportés par Marie-Pierre Genecand

Dans le cadre d’un colloque consacré aux guérillas urbaine et artistique, le sociologue Philippe Corcuff plaide pour l’invention d’une nouvelle gauche...

Le Galpon a accueilli la deuxième édition de «Guérilla sociale et guérilla artistique». Une semaine autour de l’action politique, la création artistique et l’engagement citoyen, organisée par la Cie Les Trois Mâts. Après les femmes en création mardi, le théâtre et l’engagement politique hier, la session de ce soir est consacrée aux pistes pour repenser la gauche.
Une thématique qui convient parfaitement à Philippe Corcuff, sociologue connu pour son parcours mouvementé au sein de la gauche française - du Parti socialiste à la Fédération anarchiste, en passant par le Mouvement des citoyens, Les Verts, la Ligue communiste révolutionnaire et le Nouveau parti anticapitaliste.
Son credo? «Repenser les logiciels de la critique sociale et de l’émancipation, pour sortir de la critique manichéenne du néolibéralisme opposant le mal (le marché, l’individualisme) au bien (l’Etat, le collectif).» L’époque est passionnante, dit encore Philippe Corcuff. «Partons des contradictions du réel et non de nos fantasmes pour réinventer une démocratie des individus.»

Vif entretien entre un journaliste du "Le Temps" et Philippe Corcuff.

Le Temps: Vous êtes connu pour «La Société de verre», ouvrage paru en 2002 qui prône une éthique de la fragilité. De quoi s’agit-il ?

Philippe Corcuff: Il s’agit de développer une société post-capitaliste ouverte, mue par des transcendances relatives récusant un modèle supérieur unique, Dieu ou le communisme, au profit de repères redéfinissables en cours de route.

LT - Quels repères, par exemple ?

PC - Les valeurs de liberté et d’égalité, mais considérées en tension. L’égalitarisme peut restreindre la liberté individuelle, et une liberté sans frein affecter l’égalité. Efforçons-nous d’associer les deux valeurs en permanence, pour permettre l’autonomie tout en assurant une égalité des droits. - Mais qui va déterminer le juste équilibre entre les deux ? - En tout cas pas les régimes représentatifs professionnalisés à idéaux démocratiques, qui dominent aujourd’hui! La centralisation et technocratisation affectent ce que le libertaire Proudhon appelait «l’équilibration des contraires». L’arbitrage mouvant entre ces valeurs pourrait être opéré par des cadres démocratiques, comme des jurys citoyens ou des associations populaires. - Ce qui suppose que chaque citoyen ait non seulement envie, mais aussi les compétences pour s’impliquer dans les affaires de la cité. N’est-ce pas utopique ? - On peut très bien imaginer que toutes les institutions démocratiques ne s’occupent pas de tous les problèmes en même temps. Pour la critique du capitalisme comme pour son alternative, il faut être sensible aux tensions. Par exemple, avec la notion de contradiction capital/individualité, je pointe le fossé entre la promesse du capitalisme et sa réalité. Le capitalisme dit au producteur et au consommateur: «Vous allez vous réaliser.» Mais, parce qu’il abîme cette promesse dans une logique marchande, il créé surtout de la frustration. Il y a de fortes potentialités subversives dans les intimités blessées par le capitalisme et rêveuses de relations humaines échappant à la sécheresse de l’intérêt. - Mais comment une société pourrait-elle fonctionner sans état central pour veiller à son organisation? Ce serait le chaos, non ? - Non, si des institutions démocratiques, reliées de manière mobile et non hiérarchique, fournissent des protections et des stabilités. Encore une fois, je ne suis pas favorable à un pouvoir central. - Vous illustrez la notion d’éthique de la fragilité en vous appuyant sur l’action du sous-commandant Marcos. Or, le porte-parole de l’Armée zapatiste de libération doit être plutôt radical pour mener la lutte contre le pouvoir central mexicain… - Il faudrait tous être radicaux et pragmatiques! Marcos est un des rares leaders politiques introduisant dans ses discours une ironie critique à l’égard de lui-même. Il se place au cœur de la tension entre l’intérieur de la société existante et un extérieur vers lequel on doit tâtonner. - Quels types de productions culturelles traduisent cet état de tension ? - Dans mon travail, je m’intéresse, par exemple, au rap, et particulièrement au rap féminin contestataire. Ainsi, Keny Arkana propose des textes altermondialistes donnant une place à sa propre spiritualité. Sur cette articulation entre l’intime et le collectif, il y a aussi à puiser dans les séries télévisées américaines. Franchement, j’apprends souvent plus à ce sujet dans Ally McBeal , "The Wire ou Game of Thrones" que dans un article du Monde diplomatique ou un tract trotskiste. Pourquoi? Parce que ce type de séries diversifie les entrelacements entre la subjectivité personnelle et les contraintes collectives, alors que les discours classiques à gauche tendent à écraser la réalité sous le collectif. - La perpétuation de stéréotypes par ces séries ne vous choque pas ? - Il y a dans les milieux critiques des présupposés tenaces, selon lesquels «les autres» seraient totalement «aliénés» par les médias. Or, déjà au niveau de la production des séries, il y a des marges de jeu. Les meilleures séries vont tout à la fois reconduire des stéréotypes dominants et introduire des décalages critiques sur certains plans. Dans "The Wire", il y a Omar, délinquant noir et homosexuel vivant du vol des dealers. Dans "Game of Thrones", il y a Tyrion Lannister, nain caractérisé par une intelligence politique et un humanisme au milieu de cyniques. Quant à la réception des séries, les téléspectateurs sont plus créatifs que ne le prétendent les critiques élitistes. Ils établissent souvent des va-et-vient entre les personnages et leur vie. Cet intérêt pour les cultures ordinaires s’inscrit dans un cadre plus large pour penser l’émancipation. Je m’oriente ainsi vers un mix entre Marx, Oscar Wilde et Michel Foucault: l’idée de mettre en place les conditions sociales et politiques pour que chaque individu puisse se construire comme une œuvre d’art. Je parle alors de «bricolage de soi» pour mieux saisir la variété de territoires de la dignité ordinaire.

Guérilla sociale, guérilla artistique , au Galpon, à Genève, jusqu’au 15 juin, 022 321 21 76 www.galpon.ch


nos sages
où est la sagesse ???



état de la discussion au 31 Juillet 2013




Et pour finir :Nietzsche

quelques citations de Friedrich Nietzsche

Des citations de Friedrich Nietzsche extrait du «La Volonté de puissance» dont raffole Gorge !

folie«Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou.»

«La folie est quelque chose de rare chez l'individu; elle est la règle pour les groupes, les partis, les peuples, les époques.»

«Il y a toujours un peu de folie dans l'amour mais il y a toujours un peu de raison dans la folie.»

«Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour.»

«Celui qui sait commander trouve toujours ceux qui doivent obéir.»

«Connaître, c'est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts.»

«Pour le fort rien n'est plus dangereux que la pitié.»

«L'homme a besoin de ce qu'il y a de pire en lui s'il veut parvenir à ce qu'il a de meilleur.»

«La maturité de l'homme, c'est d'avoir retrouvé le sérieux qu'on avait au jeu quand on était enfant.»

«Aussitôt qu'on nous montre quelque chose d'ancien dans une innovation, nous sommes apaisés.»

«Si ton œil était plus aigu tu verrais tout en mouvement.»

«L'état qui engendre la règle est différent de celui que la règle engendre.»

«Qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie.»

«La conscience est la dernière et la plus tardive évolution de la vie organique, et par conséquent ce qu'il y a de moins accompli et de plus fragile en elle.»

«Vouloir le vrai, c'est s'avouer impuissant à le créer.»

«Tu vois les hautes tours s'élever au-dessus des maisons seulement quand tu as quitté la ville.»

«On veut la liberté aussi longtemps qu'on n'a pas la puissance; mais si on a la puissance, on veut la suprématie.»

«Toute forme d'absolu relève de la pathologie.»

«Les principes servent à tyranniser, justifier, honorer, vilipender ou dissimuler les habitudes; deux hommes qui ont au fond les mêmes principes peuvent les faire servir à des fins radicalement différentes.»

«La vertu reste le plus coûteux des vices, il faut qu'elle le reste.»

«Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges.»

«Tu veux te décupler, te centupler? Trouve des zéros.»

«Le défaut le plus répandu de notre type de formation et d'éducation: personne n'apprend, personne n'aspire, personne n'enseigne... à supporter la solitude.»

«Avec une voix forte dans la gorge, on est presque incapable de penser des choses subtiles.»

«Tout ce qui a son prix est de peu de valeur.»

«Nos devoirs – ce sont les droits que les autres ont sur nous.»

«En vérité, les convictions sont plus dangereuses que les mensonges.»

«L'État est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement; et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche: "Moi l'État, je suis le peuple."»


Et pour finir...

«Le mariage est une longue conversation.» de Friedrich Nietzsche




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