DISCUSSION sur la SITUATION RÉELLE de ce monde de la folie !
Débat entre deux militants activistes :
"Gorge" - l'anarchiste humaniste et "Pristoche" - le chrétien de gauche !
«Vois-tu, avant de vouloir des changements, nous devons d'abord voir ce qui se passe, chercher les raisons de la déraison, comprendre nos frères humains et leurs choix, et finalement, si nous avons encore le courage, leur parler avec une véritable empathie qui transcende nos angoisses existentielles, nos peurs ataviques, nos préjugés, nos réactions pathologiques, nos défenses mortifères, nos habitudes, envies, besoins, etc...»
Sommaire de la page
propos recueillis par G.Tafelmacher
la discussion de mai 2011 au 31 décembre 2011...
Salut à toi, cher Pristoche !
Y tu, como estas ?
Moi, ça va !
À la retraite depuis le 1er avril, je n'ai jamais été aussi occupé !
- du boulot à finir
- une maison dont il faut s'occuper
- un jardin exigeant
- les orgas qui cherchent des bénévoles
- des engagements politiques au GSsA, votations, assocs locales, etc
- un début d'arthrose dans les poignets, des tendinites, un cœur qui bat trop fort donc des soins médicaux
- etc...
Mais en gros, cela se passe bien et je n'ai pas eu la déprime du retraité tassé dans son fauteuil, ruminant son désœuvrement, juste ces quelques douleurs acceptables d'arthrose qui m'obligent à ralentir la cadence et à rentrer dans cette nouvelle vie de retraité jouissant d'une retraite bien méritée après 44 années de dur labeur qui m'a amené des chantiers de haute montagne au dépôts de grands magasins, des usines d'aluminium au ateliers bruyants d'ébénisterie, des hôpitaux aux tables de dessin, du Canada au Mexique en passant par l'Uruguay, de la France à la Suisse en passant par la GB !
Je ne regrette rien, je n'ai pas de nostalgie, mais je dois avouer qu'il est dommage que nous ne maintenons pas notre énergie et force jusqu'au bout, nous laissant un peu faible pour vraiment faire tout ce que nous nous sommes promis de faire lorsque nous serons à la retraite. Mais on a l'âge de nos articulations et les miennes sont très usées par ces 35 années de ponçage de meubles à la main et je dois composer avec cela.
Mais c'est quand même drôle de constater à quel point nous sommes conditionnés à notre vie de travail où la retraite sonne comme une vacance pour celui qui a fait du travail sa vie. Mais pour moi, après les premières crises de culpabilité lorsque je me baladais à dix heures du matin dans les rues de ma ville, je peux maintenant marcher la tête haute et dire aux gens que c'est mon droit au repos et de participer à la vie d'une manière plus satisfaisante, accomplie et profonde !
Bientôt je vais reprendre le dessin et la peinture avec ma femme et nous nous réjouissons de finalement pouvoir le faire avec toute notre imagination !!
J'ai aussi maintenant le temps pour répondre à tous ces gens qui propagent ces théories fumeuses sur la réalité des marchés, les besoins des consommateurs et je poursuis de mes lettres de lecteur toute personne ayant développée une politique de ségrégation, d'élitisme ou de domination, comme par exemple cette série de lettres pour mieux expliquer l'anarchie, ou pour fustiger la vision sociale étriquée de nos dirigeants économiques :
CLAUDE MONNIER, CHRONIQUEUR
«Le "mâle dominant" US ne fait plus peur, hélas...!»
«Va donc s'ouvrir un temps de pagaille anxiogène et dangereuse»
II y a une quinzaine de jours déjà que les États-Unis se sont retirés des opérations militaires aériennes directes en Libye. Une décision sage, qui pose néanmoins un sacré problème. Nos sociétés humaines, comme nombre de sociétés animales, ont en effet besoin - même si cette évidence nous reste douloureusement en travers de la gorge - d'un ou de plusieurs "mâles dominants" - ou plus exactement d'une, de deux ou trois nations "dominantes" orientant le jeu planétaire et prenant sur elles de flanquer des coups, mortels parfois, aux autres nations qui se risquent à dévier trop de la route tracée...
ainsi que ma réponse :
«M. Claude Monnier a une vision très anachronique et élitiste de l'organisation sociale...» (lire plus)
Avec effroi je constate que je ne t'ai toujours pas répondu depuis bien longtemps !
Après cette longue interruption, je me consacre plutôt à des travaux politiques ces temps. Je fais une maxi-collecte pour une famille de sans-papiers !
C'est un long combat de lutter contre les discriminations, quoi ?
Mais il le faut vraiment.
As-tu lu l'interview hier dans Le Temps de Georg Kreis, président jusqu'à fin 2011 de la Commission fédérale contre le racisme, la CFR ?!!
Je suis toujours dans cette campagne massive pour soutenir les démarches financières notamment de cette famille du Cameroun que je connais de mieux en mieux et que j'aime bien. Et que je réconforte aussi !
Tu me vois donc en plein et presque parfois dangereux militantisme, mais je ne regrette RIEN, mais alors RIEN de ce que j'ai fait pour les plus démunis !
Rien du tout !
Pas une seconde !
C'est avec beaucoup de gratitude et de joie que j'ai reçu un beau message d'encouragements de notre cher Municipal Oscar Tosato, ce matin, Oscar qui a lui-même beaucoup fait pour les sans-papiers, et qui est un des politiciens socialistes que j'admire le plus !
Cher grand Ami, profite bien de ta retraite, qui au reste ne fait que débuter !
Avec effroi, je constate que le temps passe à une allure toujours plus accélérée et que je n'ai rien pondu depuis le 11 mai. Sauf une petite bafouille au journal local pour féliciter la rédactrice en chef de sa touchante défense de l'anarchie !! (voir page)
Et oui, on s'amuse comme on peut et surtout lorsque les bourgeois commencent à sentir le vent du boulet de la révolte populaire les frôler les oreilles !
Et ces bourgeois, quel engeance !
As-tu lu le compte rendu de la séance d'information organisée par Leuba en personne pour persuader les villageois d'accepter un camp de réfugies ?
Refus sur toute la ligne, il paraît que les réfugiés nous amèneraient drogue, désordre, et maintenant, la tuberculose !
Quelle honte, quelle flagornerie !
Quel manque de bonté chrétienne, d'empathie humaniste, de respect fondamental !
J'en suis encore tout remué et très découragé par mes frères humains qui, décidément, ne mérite pas de vivre un si beau pays en paix; on devrait les renvoyer dans les mines du Katanga pour qu'ils voient un peu quel sort est réservé à ces gens qu'ici on nomme "sauvages" et "profiteurs".
(lire compte-rendu dans «Le Courrier» du 27 Juillet 2011)
Je vais te dire un secret - que je cache bien mon désespoir, ma totale désespérance de cette race humaine qui fait tout pour s'auto-éliminer, qui passe le clair de son temps à guerroyer, à exploiter, à polluer, à dominer, à se moquer des autres, à se croire supérieure, à avoir des exigences impossibles à tenir pour les autres et une demande de commisération emphatique pour soi, à consommer, à jeter, à ....... mais qui hurle lorsqu'on lui demande un peu de considération pour les autres et des sérieuses autocritiques pour soi !!
Et ce peuple là se dit "chrétien", dit "aimer" son prochain, fait croire à son éminence, se pense supérieur, se voit dans les secrets des dieux et privilégié...
Quelle abjection, quelle dérision, quelle imposture, qui va le lui dire, qui va enfin lui montrer que nous sommes à la hauteur de nos pensées et si nos pensées sont plus bas que terre, si elles vont juger et condamner les autres, alors c'est carrément sous terre qu'elles se situent et notre place est donc toute trouvée: six pieds sous-terre avec un panneau d'avertissement en guise de plaque mémoriale !!
Mais pourquoi nos frères humains rejètent-ils aussi farouchement la fraternité, que leur a-t-on fait pour qu'ils finissent ainsi aussi réfractaires à l'amour du prochain, pourquoi sont-ils aussi remplis de pensées noires, pourquoi s'auto-détruisent-ils, pourquoi se battent-ils comme des chiffonniers, quel a été leurs enfances pour qu'ils s'en prennent ainsi aux autres, quelles pathologies, quels drames, pourquoi, pourquoi, pourquoi ???
Tant que nous n'aurons pas répondu à ces simples questions, toute philosophie sera automatiquement obsessionnelle, dominante, impérative et guerrière...
Quant à Strauss-Kahn...
Eh bien, nous apprenons que l'espoir des démunis, des chômeurs, des travailleurs, des sans-papiers et des délaissés de France avait une fortune comprenant au moins deux appartements à Paris, une maison à Marrakech, une autre à Washington, et qu'il a apparemment bondi comme un singe sur une brave femme de chambre, qui avait un type africain, elle s'appelle Ophélie je crois. J'espère qu'elle ne sera pas marquée à vie par cette tentative de viol, je n'espère pas.
Quant à lui...
On aurait souhaité lui voir jouer un autre rôle plus historique !
Avec consternation, j'ai retiré son portrait de mes murs, et me suis souvenu de tes critiques.
Vivent les droits des femmes de chambre !
Je crois comprendre enfin, notamment après discussion avec des amis bien informés, que l'élimination de DSK était voulue, et qu'il s'agit d'un vrai coup monté, d'une sale liquidation d'un homme qu'on a voulu abattre en plein vol, pour que le FMI change de direction.
Mais chut !
Je vous en dirai plus prochainement, mais je tiens à dire que c'est vraiment très sale de descendre un homme comme ça, par un tel coup monté, et je ne me suis pas rendu d'emblée à cette thèse, j'ai cru (comme tout le monde) qu'il avait fait un "faux pas".
Mais en y réfléchissant par vous-mêmes, vous verrez que c'est en réalité un complot qui porte la marque de fabrique américaine, mais j'en ai sûrement déjà trop dit...
Vive la sociale-démocratie, vive le camarade Strauss-Kahn, et vivent Jaurès et Olof Palme, autres martyrs de cette détestable manie de vouloir changer le monde et limiter le pouvoir capitaliste, une manie qui s'appelle le progressisme !!
Ah la théorie du complot a des très beaux jours devant elle si même le camarade Pristoche tombe dans le panneau !
Tu dis «...pour que le FMI change de direction» mais la direction qu'il prenait, prend donc une très mauvaise tournure lorsque nous voyons comment ses directives vont achever des pays comme la Grèce ou le Portugal (et bientôt l'Irlande, l'Italie et l'Espagne !) et mener des millions de citoyens pauvres, modeste ou simplement moyens à être privés de leurs économies, de leurs rentes, de leurs emplois d'état et de leurs maisons soi-disant pour "redresser" les comptes de ces nations mises-à-mal par le néolibéralisme conquérant, dominant, totalitaire.
Je ne peux en aucun cas considérer "DSK" comme un "camarade" et ne peux d'aucune façon lui souhaiter qu'il vive !
Il a été l'ambassadeur d'une politique qui à elle seule est responsable pour la dégradation des niveaux de vie de millions de citoyens dont les seuls torts sont de vivre dans des pays supposément "mal-gérés" où le peuple serait accusé de vouloir vivre au-dessus de ses moyens alors qu'il ne fait qu'essayer de se débrouiller au mieux pour ne pas se noyer !
Donc, s'il y a complot, ce serait plutôt le fait des objecteurs de la méthode "FMI" soit tous ceux qui contestent l'emprise néolibérale et fustigent la domination de la finance et non des américains liquidant un réformateur trop zélé. "DSK" ne faisait qu'appliquer les règles de nos chers libéraux-radicaux en y mettant une sauce "sociale" pour que la recette ne tourne pas rance et les peuples de s'y rebeller. Lis un peu comment cela se passe en Grèce et dis-moi comment tu peux donner tes cautions à un homme qui, sous des oripeaux faussement sociaux, donne un change frelaté mettant à mal des classes entières de citoyens. Eh oui, il n'y a pas seulement les pauvres ou les retraités qui pâtissent de ces programmes "d'assainissements" concoctés par le "FMI" et les banques centrales mais toute la classe moyenne, détentrice de plus de la moitié de la force de travail du pays !
En tous les cas, une seule chose est sûre, le "camarade" DSK a été jusqu'au bout de sa bitte et maintenant il va payé cela très cher car aux USA, on ne badine pas avec le sexe, la violence et le viol. Complot ou pas, une jeune femme a été sauvagement attaquée et PERSONNE NE SEMBLE CONCERNÉE par son sort. Même qu'on essaie par tous les moyens de la discréditer et la faire passer pour une noire immigrée et HIV ne cherchant que ses avantages et je n'entends personne prendre sa défense ou faire d'elle la principale protagoniste de cette affaire. Non, tout tourne autour de ce "DSK" et les rumeurs de complot finalement lui servent bien car comme cela, ce n'est pas sa faute, non, c'est un complot, il a morflé, c'est dégueulasse, à mort les p'ts c - - s qui ont fait cela !
Pour moi "DSK" est un homme de l'appareil, il a appliqué des méthodes de ce monde des affaires (certes toujours avec cette poudre "sociale" mais quelle hypocrisie !) et le "FMI" est quand même resté cette institution qui décide qui va vivre et qui va être puni et pour le moment, ce sont surtout les jeunes en formation et les petits vieux qui en prennent plein la gueule. Mais le fait reste que c'est une vision néolibérale de la société qui est propagée et le "FMI" est son serveur le plus fidèle quelque soit le roi à sa tête.
Si la sociale-démocratie sert à faire ingurgiter aux masses les recettes néolibérales alors j'exècre la sociale-démocratie et tant que le système ne vise pas l'exercice démocratique par tous et toutes les citoyens et les citoyennes, par tous les résidents de toutes les contrées où qu'elles soient, alors je n'apporterai aucune caution à qui que ce soit qui se balade en Porsche avec des costumes à milles balles et qui est dominant envers les femmes.
Je ne suis peut être pas aussi bien informé que tes amis mais je reste réaliste et j'ai compris que pour sauver "DSK", la seule solution est de propager une thèse de complot et de trainer la Guinéenne dans la boue neu-yorquaise et la presse de boulevard. Pour moi, mes pensée vont à cette femme qui espérait trouver une meilleure vie aux USA mais qui n'a trouvé qu'un satyre nu et ventripotent, riche à millions qui ne lui a même pas acheté son silence ou offert des roses pour se faire pardonner !
Honte à "DSK", qu'il éprouve maintenant ce que 14'000 prisonniers subissent à longueur d'année dans les geôles infâmes de NY USA, connues pour leur sadisme, leur destruction complète des individus, leurs abus de pouvoir, leurs contraintes, coups de pieds aux culs et autres délices. Mais même là, si on est riche, on sort et on se pavane dans les résidentiels riches de Manhattan certes avec un collier électronique à la cheville mais privilégié quand même. Je trouve cela scandaleux, un petit voleur n'a aucune chance d'être en liberté conditionnelle mais le riche "DSK" peut payer des millions pour dormir dans des draps satinés. Non, tu ne me feras pas "aimer" "DSK", au contraire, toute cette affaire me révulse et produit en moi un dégoût qui dépasse le simple fait d'un viol ordinaire dans une chambre d'hôtel comme il y en a tant, mais amplifiée par le tsunami médiatique que cette affaire a soulevé, ma raison chavire et "DSK" devient la personnification même de ce pouvoir abject qui mène le monde à présent - sous des dehors "socio-démocratique", on pressurise le peuple, on le moralise, on l'oblige à un comportement imposé laissant entendre que si le monde va mal, c'est toute la faute à ces gens qui veulent absolument s'acheter une voiture, partir en vacances aux Caraïbes, vivre la prospérité au lieu de rester de petits gens soumis et obéissants alors que toute l'économie est basée sur le "pouvoir" d'achat de ces mêmes gens.
Étonnant, n'est-ce pas ??!!
Vas-donc avec ton complot, toi aussi tu tombes dans le panneau et tu propages une théorie qui fait les choux gras de nos libéraux de service qui ainsi n'auront plus besoin de s'interroger sur leur responsabilité dans l'avènement dans cette société de consommation et n'auront pas à endosser ses conséquences. Bravo, mais le plus grave a été de croire que "DSK" était, d'une manière ou d'un autre, un social-démocrate alors qu'il n'aura été que le porteur d'eau d'une politique monétaire désastreuse qui a fait ses preuves dévastatrices dans multes pays du monde allant de l'Amérique du Sud, aux pays de l'Asie du sud, en passant par la Grèce, le Portugal, bientôt l'Irlande et d'autres pays prêts à tomber en faillite parce qu'ils auraient adopté les règles néolibérales du moment !
Ce qui m'étonne c'est que tu entonnes les trompettes de ces américains qui aimeraient bien que nous croyons au complot pour que nous regardions pas trop les dessous de cette affaire qui concerne aussi nos amis amerloques mais pas comme tu le crois, hélas !!!!
Ah oui, j'y pense, et Sarko là dedans, ne tire-t-il pas des avantages certains de l'élimination de son concurrent le plus direct et qui lui barrerait le chemin à l'Élysée ?
S'il y a "complot" alors Sarko peut aussi être de la partie !!!
Allé, attention de ne pas te mettre trop de ces idées fausses dans la tête, tu risques de la voir se gonfler et nous ne voudrions pas qu'elle éclate, n'est-ce pas ???
Écoute, je ne prétends guère que TEL ou TEL représente plutôt la cause sociale, anciennement chrétienne, soit: le primat de la SOLIDARITÉ et de la FRATERNITÉ absolue sur toute espèce de volonté de domination. Je ne prétends guère dire non plus la vérité historique.
Bien, reprenons notre souffle et analysons calmement !!
D'abords tu penses en terme de "complot" et tu tournes toute ta démonstration sur ces prémisses là, c'est un raisonnement en boucle où le postulat de départ est ce que tu veux démontrer !
C'est-à-dire que la conclusion est l'axiome ou la donnée !
Et si nous revenions aux faits: un homme dans sa suite d'hôtel au sortir de sa douche a agressé une femme de ménage qui le croyait absent. L'homme l'a frappé, immobilisé, et a tenté de la violer. La femme réussit à quitter la suite et se réfugie chez une camarade qui l'enjoint à porter plainte et elles NE SAVAIENT PAS qui était ce "DSK" ni ses fonctions. Aussitôt avertie de cette plainte, la police arrête un homme qui avait juste à temps embarqué dans un avion pour quitter le pays au plus vite (même pas deux heures après les faits !). Cet homme s'avère être le président du FMI, une grosse pompe de la politique française et les policiers l'ont traité comme tout délinquant - garde-à-vu, présentation devant un juge, prison préventive. Ni plus ni moins !
Mais parce qu'il s'agit d'un gros bonnet, la presse s'empresse de couvrir l'affaire comme toute presse qui se respecte et cela fait le tour du monde parce que l'auteur se trouve être un des hommes les plus important du monde et qu'un comportement pareil hourdi par un homme aussi puissant est choquant. Il n'avait pas à se laisser aller à ses plus bas instincts mais l'ayant fait, le retour du bâton est directement proportionnel aux attentes mises en cet homme. Nous ne pouvons pas reprocher à la presse de faire son boulot même si c'est la réputation d'un leader qui sera laminée car il n'avait qu'à ne pas se trouver dans ces sortes de draps et il a tissé sa propre perdition tout seul sans l'aide de comploteurs républicains, sarkosistes ou autres !!
Et ceci n'est pas bavardage de salon mais une transcription factuelle des événements !!
Ce qui me frappe, par contre, cher Gorge, c'est le dégât d'image et la dimension de liquidation d'un homme en une semaine, en une seule semaine, avec un silence de plomb qui court sur la manipulation possible...
Et pour cause !
Ce n'est pas le Mossad, car nos amis d'Israël s'en prennent plutôt aux ennemis menaçant la paix d'Israël et ne trempent pas dans les manipulations de petites culottes. Ce n'est pas l'UMP, car Sarkozy aurait trop à pâtir des retombées d'une contre-enquête et d'un contre-scandale intitulé: «Voilà comment Sarkozy a fait tomber son plus grand rival de gauche.» Ce n'est pas non plus le parti socialiste français, ou un rival en son sein, car il faudrait des moyens puissant pour faire un tel coup et les élus socialistes français ont mieux à faire! Avec une amie bien renseignée, on a éliminé toutes les possibilités, et il en reste une, et une seule, cher ami: c'est un coup des élites capitalistes américaines qui veulent la non-réélection d'Obama.
Obama et Strauss-Kahn sont dans une vision convergente de la politique internationale et économique. Ils sont tous les deux de gauche. Tu peux dire que le camarade Strauss-Kahn n'est pas un camarade vu son train de vie, vu son attachement au libéralisme, et ... tu as raison! - néanmoins il est de gauche, il n'a jamais affiché de sympathies ouvertes pour la droite, et il était une arme électorale redoutable pour... tout le centre. Les électeurs du centre français étant dégoûtés du Sarkozysme, étant du centre et n'étant pas de droite, avaient toutes les chances de voter Strauss-Kahn. Autrement dit: DSK aurait provoqué un raz-de-marée électoral en rassemblant depuis les extrêmes limites du centre jusqu'à la gauche, qui aurait été obligée de le suivre à la gauche de la gauche.
Mais allons plus loin: pourquoi les élites capitalistes américaines qui veulent peser sur le FMI et veulent que le FMI soit seulement un INSTRUMENT entre les mains de l'Amérique ?
C'est au fond assez clair, quand on veut y penser sérieusement. Imagine Obama réélu, ce sur quoi ces dites élites ne se font en somme aucune illusion, et imagine-le réélu avec Strauss-Kahn à la tête de la France: quel sérieux coup de barre à gauche dans le monde !
Ces élites, qui n'arrêtent pas de jouer aux échecs mondiaux sur leurs petits globes terrestres infantile, ne pouvaient PAS supporter l'idée d'un tandem Europe-Amérique avec Obama à la Maison Blanche et l'ancien directeur du FMI chef de la puissance française.
Ils ont vu un danger: que PAR LE SOMMET la politique mondiale aille trop à gauche.
Pour moi désormais, il est clair que ce coup monté contre DSK est une magouille réactionnaire des gros intérêts économiques cachées qui PÈSENT sur le FMI, et veulent un FMI à la botte du grand capital américain, à la botte enfin de l'Amérique qui est endettée comme tu sais et n'a pas intérêt à avoir un directeur du FMI favorable aux pays créanciers - donc les pays émergeants.
Mais... De tout ceci, on parlera peu, de moins en moins. Ne restera plus que des bavardages de salon sur la bistouquette et l'incontinence rédhibitoire de Straussi, sur le comportement odieux de "ces élites mondialisées" face aux "petits prolétaires africains", et ainsi, derrière le GRAND BRUIT médiatique qui a éclaté dans une caisse de résonance terrible cette semaine, la vérité sera cachée pour toujours.
La seule position française de personnalité politique qui va dans ce sens, n'est pas très connue, mais je l'ai bel et bien trouvée: c'est la démocrate-chrétienne Christine Boutin, qui dit n'être liée à aucun devoir d'omerta et pense elle-même être absolue effarée par le "piège" dans lequel est tombé DSK. Et là encore, cette interview est assez minoritaire pour ne pas faire assez de bruit.
Les raisons que tu cites pour dire que ce ne serait pas l'UMP qui a fomenté ce complot (Sarkozy aurait trop à pâtir des retombées d'une contre-enquête et d'un contre-scandale intitulé: «Voilà comment Sarkozy a fait tomber son plus grand rival de gauche.»), peut jouer pour toutes les autres possibilités que tu évoques. Les républicains, rivaux d'Obama, ou le Mossad, même avec leurs moyens puissants capables de faire un tel coup, ont mieux à faire et auraient eux aussi trop à pâtir des retombées d'une contre-enquête !
C'est-à-dire, si c'était un complot alors les dangers d'être pris bec dans l'eau auraient été suffisants pour les refréner et s'abstenir de se compromettre dans un quelconque complot !
Et puis, le coup du scandale sexuel, cela te fait penser à quoi ?
J'ai bien l'impression que cela ressemble comme deux gouttes d'eau à l'Affaire Lewinsky.
Alors ce n'est plus le parti républicain qui veut abattre un président démocrate. Ce ne sont pas les mêmes gens.
Mais ce sont, derrière d'éventuels anciens républicains, je dirais, une union de gros intérêts, un lobby qui a secrètement décidé de "refaire l'histoire" et contrecarrer le vent de liberté de 2011 en descendant en plein vol un des chefs qui pouvaient le plus APPUYER la direction capitaliste sociale et anti-capitalisme-financier que va maintenant de plus en plus prendre le monde (la Grèce depuis un moment, les Indignés à Madrid depuis cette semaine, et on n'a encore rien vu...)
Quant à la femme... Je pense qu'elle a allumé DSK (et tu sais comme moi, qu'une femme n'a pas besoin de beaucoup d'efforts pour exciter quelqu'un), puis qu'ils ont commencé à avoir quelque chose, et que DSK a voulu continuer, et qu'elle s'est débattue, et est sortie rapidement. Comment a-t-elle rendu crédible son sentiment d'avoir subi un viol? Pas très difficile! Elle est Peuhl, et les femmes peuhles ne sont PAS du tout habituées à des contacts si rapides, tels que les innocentes dragues trop appuyées de Strauss-Kahn peuvent en faire naître.
Ensuite... Si elle a déposé un faux témoignage, tu peux te dire que s'il y a eu relation consentante, les faits sont si proches du faux témoignage qu'elle n'aura aucune peine à dire: sous le coup de l'émotion, j'ai exagéré, il ne s'est passé que cela. Elle ne va pas non plus se rétracter complètement. Elle va se rétracter sur certains faits, quand elle sera obligée sous la pression des avocats, afin que les témoignages de DSK et de la fille concordent.
Par contre, là où elle ment, et où son avocat est sûrement acheté aussi, c'est quand son avocat dit: "Elle ignorait totalement qui était DSK avant d'entrer dans sa chambre." Ça, c'est évidemment le "mensonge" qui verrouille la découverte de la vérité. Ce qu'elle ne dira jamais, c'est qu'elle a reçu une somme considérable pour aller faire ce cinéma.
Tu imagines maintenant quelqu'un d'aussi brillant et connu que DSK prendre le RISQUE insensé de violer la... la loi pénale dans un hôtel où tout le monde le connaît ?
Et pour te faire vraiment douter: tu imagines une seule seconde une femme de chambre voir sortir de la douche un homme nu et RESTER dans la suite de cet homme, au lieu de s'en aller immédiatement par une réaction de pudeur ?
Et tu imagines DSK en trois secondes apercevoir cette Peuhle et lui courir après comme dans un dessin animé ?
C'est du grand guignol !
Et là tu me sidères complètement, tu essaies de démontrer la perfidie de la femme de chambre en l'accusant d'être restée dans la chambre après avoir aperçu cet homme nu au sortir de sa douche alors qu'elle le pensait absent. Qu'elle aurait "mal" réagi certainement mais de là à porter ce jugement de quasi-consentement, il y a un point que tu as franchi allégrement sans précaution aucune !
Dire que cette femme "a allumé" le machin à "DSK" revient non seulement à l'insulter, mais tu mets sa probité en question alors que "DSK" a partiellement admis les faits et a reconnu de l'avoir "quelque peu bousculer dans le feu de l'action" !
C'est toi le grand guignol !
Mais...
Et c'est là que les auteurs de ce complot sont diaboliques...
L'OPINION COURANTE va retenir de DSK exactement ce qu'ils voulaient qu'ils retiennent.
Le vrai BUT est atteint. Éliminer DSK, et l'obliger à se débattre avec une histoire incroyable à démonter.
Et enfin ceci: pourquoi DSK aurait-il écrit dans sa lettre de démission: «Je suis innocent et je vais le prouver» si c'était faux ?
Non mais tu verrais "DSK" dire sa culpabilité et s'excuser face à la dame ??
Non, bien sûr !
Il va tout faire pour se dédouaner, faire porter sur l'autre une partie des faits, minimiser l'incident, et avec ta complicité, faire croire à un coup monté de toutes pièces pour l'éliminer. En fait, c'est la seule façon que "DSK" peut s'en sortir - laisser enfler la rumeur du complot et s'il y a complot, alors c'est lui l'instigateur mais après les faits, pour se couvrir en somme !
Il se savait chaud lapin, il savait que l'ardeur de sa bitte dépassait sa pensée, c'est lui qui avait à prendre ses précautions, qui avait ce point faible et il savait que les médias allaient profiter de tout écart. Alors je te retourne la question: mais pourquoi donc "DSK" s'était-il mis dans cette situation se sachant chaud lapin ?
Cette situation, il l'a créé tout seul sans l'aide de personne et maintenant s'il doit affronter l'opprobre du monde entier, c'est parce qu'il était fort, puissant, charismatique, riche, influent, ambitieux, et que rien ne lui serait épargné s'il lui prenait soudain l'envie de se faire une soubrette. Malheureusement pour lui, cette soubrette n'en était pas une mais une brave Guinéenne mère de famille, timide et travailleuse qui ne s'est pas laissé faire.
Mais ce que je ne comprends pas et qui démolit ta thèse du complot, c'est pourquoi il ne s'est pas arrangé avec la dame pour acheter son silence à un prix plus élevé que celui qu'elle aurait reçu pour charger "DSK" !!
Moi, je suis plus pessimiste. Je crois que les MACHINATIONS viennent toujours de ceux qui détiennent le pouvoir, et viennent toujours des milieux conservateurs, et donc d'un certain capitalisme très puissant.
Les "objecteurs" de la méthode FMI à mon sens n'ont aucun intérêt à une liquidation aussi crapuleuse et diabolique, ils ont intérêt à conspuer le FMI, mais ils ne peuvent rien faire contre l'existence même du FMI au reste !
Quant à DSK, il n'était pas pire que les précédents directeurs du FMI, il a même été un peu plus social ! N'a-t-il pas donné PLUS DE VOIX aux pays africains et aux pays du sud, par exemple ?
"DSK" ne faisait qu'appliquer les règles de nos chers libéraux-radicaux en y mettant une sauce "sociale" pour que la recette ne tourne pas rance et les peuples de s'y rebeller. Lis un peu comment cela se passe en Grèce et dis-moi comment tu peux donner tes cautions à un homme qui, sous des oripeaux faussement sociaux, donne un change frelaté mettant à mal des classes entières de citoyens. Eh oui, il n'y a pas seulement les pauvres ou les retraités qui pâtissent de ces programmes "d'assainissements" concoctés par le "FMI" et les banques centrales mais toute la classe moyenne, détentrice de plus de la moitié de la force de travail du pays !
En tous les cas, une seule chose est sûre, le "camarade" DSK a été jusqu'au bout de sa bitte et maintenant il va payé cela très cher car aux USA, on ne badine pas avec le sexe, la violence et le viol.
Et si nous jouons aux pénalistes, très bien: mettons en balance une "tentative de viol" (mais que s'est-il passé au fait ?) et un pareil dégât d'image.
Tu connais ces dernières décennies beaucoup d'hommes qui ont été mis à mal publiquement comme DSK cette sombre semaine de mai? Humilié et diffamé à l'échelle mondiale ?
C'est le propre de notre système, le plus haut que l'on monte, le plus que l'opinion publique se déchainera contre soi si jamais on commet une bévue, un écart de comportement. La déchéance des hommes publiques est automatique s'ils déçoivent et c'est à eux de faire de sorte à ne pas tomber dans les pièges probables ou improbables semés sur leur route. Je ne peux pas pleurer ce "DSK", ce qui lui arrive est parfaitement normal surtout dans le contexte actuel où rien ne peut rester à l'ombre d'une omerta consentie !
Si c'est la thèse du faux pas de DSK, alors la cause des femmes et la cause des VICTIMES est... une longue cause.
Une cause noyée par la lâcheté humaine et le peu de moralité actuelle.
Si c'est une machination, alors... Il sera comique de plaindre une femme qui a été noyautée par un envoyé des lobbys du pétrole ou de l'acier américain, un envoyé qui... n'aura jamais dit qui l'avait envoyé...
Ce qui fait que la thèse du complot ne pourra jamais être étayée puisque cette femme ne sait PAS qui l'a soudoyée...
Et encore une fois, elle est ELLE AUSSI UNE VICTIME !
Cette Ophelia n'est pas VICTIME de DSK, mais elle est le PETIT ROUAGE cyniquement utilisé par des gros et sales lobbys ou industriels ou financiers américains, ou les deux, mais plutôt un seul pour des raisons de discrétion, et la PAUVRE est aussi une victime.
Je suis persuadé qu'elle N'OSERA jamais dire qu'elle a reçu une somme considérable, et qu'elle a pris soin de le cacher.
Mais... Je suis aussi persuadé qu'elle ne sait PAS qui est derrière ce croche-pattes.
Elle est une petite personne honnête... Elle a été utilisée et manipulée...
C'est abject. Il y a deux victimes, c'est le sommet du cynisme, en effet... Et qui dit cynisme dit capitalisme du moins américain... Qui dit cynisme dit aussi Républicains (car les coups bas comme l'Affaire Lewinsky sont du plus haut cynisme).
Qui dit usage du sexe pour discréditer quelqu'un dit FORCEMENT une idée américaine de la machination. Ce n'est ni juif ni européen ni russe ni chinois ni arabe ni anti-mondialiste.
Quant à jouer la comédie, je t'avouerai: c'est plus facile que je l'avais pensé.
Et encore une fois, il suffit que les faits aient eu lieu, mais pas exactement ce qui a été raconté, pour que la menteuse stipendiée croie sans peine à son propre récit. Lequel n'est qu'à moitié faux.
Et le tour est joué: tu ne crois pas qu'on va la soumettre au détecteur de mensonge alors qu'elle est... victime ?
Non, tu dénigres la femme de ménage sans ménagement et tu te poses en juge suprême où finalement, ce serait sa faute alors que tout tourne autour de ce "DSK" et les rumeurs de complot finalement lui servent bien car comme cela, ce n'est pas sa faute, non, c'est un complot, il a morflé, c'est dégueulasse, à mort ceux qui ont fait cela !
Pour moi "DSK" est un homme de l'appareil, il a appliqué des méthodes de ce monde des affaires (certes toujours avec cette poudre "sociale" mais quelle hypocrisie !) et le "FMI" est quand même resté cette institution qui décide qui va vivre et qui va être puni et pour le moment, ce sont surtout les jeunes en formation et les petits vieux qui en prennent plein la gueule. Mais le fait reste que c'est une vision néolibérale de la société qui est propagée et le "FMI" est son serveur le plus fidèle quelque soit le roi à sa tête.
Tu vois comme un homme critique et fin comme toi peut se laisser émotionnellement manipuler par cette géniale et diabolique manipulation des médias? On crée l'événement, et on PRÉVOIT que l'indignation ira dans le sens voulu !
Là encore tu me déçois, m'accuser de me laisser "émotionnellement manipuler" est vraiment indigne de la discussion que nous essayons d'instaurer car tu mélanges tout. Ce n'est pas parce que je m'indigne de ce qu'a fait un homme puissant à une femme de chambre que cela fait de moi un "manipulé" de la presse et je ne réagis pas ainsi parce que les médias l'auraient prévu !!
Personne n'est bien informé! Personne! Sauf DSK lui-même qui doit avoir une moindre idée de QUI lui en voulait...
Et là, cher Gorge, je ne sais pas QUI va pouvoir sauver DSK !
C'est ça, le pire... Imagine ce que cet homme doit endurer psychologiquement !
Ils l'ont TUÉ psychologiquement.
Ce ne sont pas ces sommes ruineuses et stupides qui vont empêcher qu'il soit brisé. Car au fond de lui, tu peux te douter qu'il est brisé. Que fais-tu de l'humiliation psychologique invraisemblable qu'il subit ?
Comment aurais-tu TENU toi, ou aurais-je tenu moi en étant l'opprobre internationale et mondiale et un violeur présumé aux yeux de tous les journaux de la planète ?
Simplement, moi je ne me serais jamais mis dans une pareille situation et jamais je serais l'opprobre du monde entier parce que je ne commets pas de violence sur les femmes, je ne me mets pas dans des situations qui me vaudraient une condamnation !
Mais surtout, si cet homme subit désormais le calvaire moral, c'est que c'était pleinement mérité !
Sous ses dehors "socio-démocratiques", il a promu une économie basée sur le "pouvoir" d'achat des gens et la prospérité obéissante.
Heu, attends... De 1990 à 2011, je me demande bien s'il y a eu une seule fois une sociale-démocratie... Il y a eu ces détestables sociaux-libéraux (Schröder, Blair, et même Zapatero quelque part) mais la gauche bien nettement définie qui veut ATTAQUER et réglementer le capitalisme, ça, on n'a pas encore vu !
Et... Si tu avais entendu parler DSK dans des débats, tu verrais tout de suite que ses positions ne sont pas des positions de droite. Il a dit notamment au ministre de l'économie de Chirac: «En tout cas, on est revenu à l'âge de l'exploitation industrielle préhistorique !»
Ça, une pensée de droite ?
Moi je ne cherche ni à "reformer" le système ni à changer le monde, je veux la désintégration complète du système d'exploitation actuellement en cours et l'instauration d'une réelle démocratie participative où tous les citoyens seront à la fête et feront tous ensembles la société holistique de nos souhaits humanistes et lumineux !!
MOI AUSSI, GORGE !
SERRONS-NOUS LA MAIN BRAVEMENT ET DÉMOCRATIQUEMENT, EN FRÈRES HUMAINS !
LA DÉSINTÉGRATION, PARFAITEMENT !
OU L'IMPLOSION !
Un tel CAPITALISME SURPUISSANT ne peut plus que sauter comme la grenouille qui s'est faite mille fois plus grosse que le boeuf !
Pas possible d'aller délocaliser encore sur Saturne ou Jupiter !
Finie, la délocamerde et la néolibémachine !
Bien d'accord: on ne peut pas servir deux maîtres à la fois comme dit la Bible, pas être serviteur de la fraternité universelle, des pauvres et des ouvriers, et serviteur de l'avidité illimitée et du mépris.
Je condamne donc sans appel les actes honteux de DSK perpétrés sur une innocente en date du samedi 14 mai 2011, et je conseille à tout le PS de se désolidariser de lui sans hésitation ni retour.
Et mon cher Gorge, je suis VEXÉ et CONSTERNÉ, OUTRAGÉ d'avoir eu la sottise de croire en un type pareil dont Bernard Debré, de l'UMP pourtant, a bien dit qu'il «n'était pas recommandable» !
Je me sens insulté d'avoir donné ma confiance naïve et mon espoir socialiste à quelqu'un qui piétine au sol tous les droits humains pour lesquels nous nous battons si vigoureusement depuis si longtemps !
Et merde à tous jamais aux sales milliardaires sataniques, égorgeurs, méprisants et malhonnêtes de ces prétendues "élites" de la mondialisation prétendue !
Il ne pouvait pas rester à droite, celui-là ?
Qu'avait-il besoin d'aimer l'argent et le sexe ?
Est-ce que ces deux valeurs sont des Valeurs socialistes et sociales, démocratiques, humaines, fraternelles ?
Quand je pense au TEMPS que nous avons toi et moi, ton frère, et d'autres, consacré à la défense des droits humains, je me sens profondément indigné !
Et non, il n'y a aucun complot, mais on vient d'attraper le PREMIER milliardaire amoral de cette cochonnerie de mondialisation, et il faut attraper tous les autres.
Tu avais raison, Gorge !
J'ai trop voulu voir des nuances là où il n'y en a aucune !
Soyons cohérents et rigoureux, à quoi bon pardonner des crimes impardonnables ?
Je m'excuse, cher Gorge, mais je suis ON NE PEUT PLUS D'ACCORD AVEC TOI !
Vive la gauche des hommes cohérents avec leurs idéaux !
Vivent les honnêtes gens et à bas les menteurs! Vive la vérité !
ET AUJOURD'HUI, JE VEUX PENSER À SALVADOR ALLENDE, VRAI DÉFENSEUR DE LA CAUSE SOCIALISTE ET DES OUVRIERS MORT VOICI 38 ANS ET EXHUMÉ AUJOURD'HUI PAR ORDRE DE L'INCOMPARABLE ISABEL ALLENDE !!!
Entendu lors d'un forum hier soir à la télé: «..."DSK" plaidera non-coupable car la fellation n'est pas un viol et seule une femme "consentante" peut la pratiquer» (sic !). Au plus, il risque une peine pour "brutalité" sanctionné par quelques mois de prison mais avec sursis !!
Oui oui, j'ai bien entendu et je n'étais pas endormi !
Si c'est avec ce genre d'argutie que cet infâme "DSK" s'en sortira alors la justice perd son sens même, les riches et les puissants ne reculant devant rien pour assurer leur immunité. Tu es maintenant aussi indigné que moi et je me garderai bien de dénoncer une quelconque "émotionnalité" chez toi car il est sain de réagir fortement contre ces manières et de dénoncer impunité des dirigeants.
En quoi un leader "socialiste" sera-t-il exempte des tares néolibérales ?
Pourquoi serait-il au-dessus des bases contingences politiciennes ?
Qu'est-ce qui le distingue de ses collègues à droite ?
Les dirigeants "socialistes" sont-ils plus près de dieu que les sbires rad-lib ?
Sont-ils plus parfait ?
Ont-ils un pacte avec la morale, sont-ils mieux que les autres, etc, etc...
Et si le recours aux valeurs n'était qu'une façon de régenter le monde ????
Pour en finir avec l'affaire DSK, j'ai toujours dit que loin d'un improbable complot, il y a des gens qui vont profiter de la situation pour asseoir leurs petits pouvoirs et ils détourneront les événements pour affirmer leurs ambitions et pour devenir président d'une chose ou d'une autre. Ce n'est pas un plan prémédité mais des occasions opportunes saisies au bond dans un esprit de récupération exacerbé et de bénéfice personnel !
C'est l'expression même de notre époque où seul compte la force, le pouvoir, la résilience, la récupération politique et économique, l'adaptation darwinienne, l'enrichissement matériel déconnecté des réalités sociales, le viol de l'innocence, la mise sous tutelle du genre humain et son exploitation éhontée !
Je pense que nous pouvons être capables de voir au-delà de l'immédiateté du fait-divers, plus loin que la réaction primitive, plus haut que le sexe durci brandi comme arme d'oppression, pour enfin accéder à ce qui a de d'essentiel en nous - notre royaume inconscient et le subconscient humain - pour autant que nous soyons francs avec nous-même et que nous laissions notre moi intérieur s'exprimer en toute franchise. Pour cela, nous devons libérer notre œil intérieur de ces œillères si commodes que nous avons conçues pour nous nous cacher de nous-mêmes !
Finalement, le sexe aurait dû être le partage intime entre deux êtres et non cette oppression sadique où nos verges ne seraient que le bâton infligeant sa supériorité sur les autres et l'érection, le symbole de ce pouvoir. Le sexe doit rester dans l'intimité du couple et tant que l'homme fera de son organe l'épée de sa domination, rien ne changera ici-bas. Je crois qu'il est temps pour les hommes de se regarder de près et de comprendre comment rendre la sensualité à notre corps pour que les relations avec les autres se passent à un autre niveau où le partage, l'empathie et l'amour seraient enfin de la partie...
...on peut continuer à l'infini ainsi mais maintenant j'en ai ma claque avec cette affaire et avant d'arrêter et stopper ces lignes, j'aimerais juste te répéter qu'il n'y a pas complot. Par contre, il y a une multitude d'opportunistes qui ne manqueront pas de profiter de cet incident pour asseoir leur règne, démolir les autres et gagner leur cause, c'est-à-dire, pour régner en toute impunité... basta !
J'accepte tes excuses mais malheureusement, nous deux, nous ne sommes que de pauvres petits pets dans l'eau que nous n'arrivons même pas à teinter !!!!
Maintenant, à moins que tu as reçu une révélation surprenante, je déclare "clos" cette discussion affreusement stérile et non-productive. Si seulement cela aurait pu nous réveiller et nous faire mieux comprendre l'état réel du monde dans lequel on vit, mais non, on tourne en rond comme des flans !!!
Quant-à l'exhumation d'Allende, c'est pour prouver qu'il a été assassiné, donc acte !!!
Et sais-tu que le 11 septembre 1973 était un mardi comme the september 11 2001 ?
C'est quand même curieux comment l'histoire bégaye, n'est-ce pas ???
Et merde aux valeurs, j'en ai ma claque de ce terme et je ne crois pas que ce sont les prémisses nécessaires à la vie en commun car la seule chose qui importe c'est la prise de conscience de son état et les analyses objectives de ses motivations, actions et tendances...
...de même avec cette notion de vérité, ou d'hommes cohérents avec leurs idéaux ou d'honnêtes gens...
...beurk !!
Non, donnes-moi des gens ordinaires, soucieux, en butte avec leurs problèmes intérieurs et je te construis une communauté réellement fraternelle, aimante et solidaire...
Ce que j'ai toujours soupçonné au reste - j'apprends que le camarade Dominique a été victime d'une Nafissatou qui a posé tout d'abord à la victime angélique dostoïevskienne qui parlerait pour les 70'000 femmes violées chaque année en France, à la «travailleuse irréprochable et bosseuse» (je n'ai jamais su ce que voulait dire à part cela "bosseur", il y a ceux qui s'en vantent, et il y a les autres dont mon père, et moi, et Frédéric, et toi, tous les artistes ont toujours été, qui travaillent et ne s'en vantent jamais).
Mais ce qui m'échappe, c'est que...
Nafissatou s'était prostituée par le passé, c'est un fait établi par les procureurs de New-York. Nafissatou a eu un téléphone le 14 mai sauf erreur avec un proche où elle a parlé notamment des avantages qu'elle pourrait retirer du chantage à Dominique. Nafissatou avait alors téléphoné à un prisonnier qui est dealer. Il y a encore dans son passé des histoires pas nettes !
Donc excuse-moi !
Mais elle a peut-être fait ondoyer son joli petit cucul de 32 ans devant un Dominique poilu et plein de gouttes qui sortait en satyre gaulois de la douche, et après avoir peut-être pris son pied, elle s'est mise à pleurer... Et comme on l'aimait bien au Sofitel, qu'elle «n'avait pas d'histoire» (ne pas avoir d'histoires professionnellement: signe suspect à mon humble avis à l'ère néolibérale, car signe qu'on n'a pas assez de relief pour se faire emmerder...), on l'a cru !
Oh dérision pour toutes les femmes qui vraiment furent violées, et n'eurent pas sa publicité !
Oh dérision pour l'horreur en quoi consiste tout déni, surtout quand le déni de la souffrance des victimes nie leur dignité perdue comme leur dignité d'êtres ayant tout perdu !
Donc nous allons apprendre, via ce cher Brafmann, et même l'accusation, que c'étaient des petits malins de l'UMP qui seraient venus au Sofitel, où Dominique était descendu à raison de quatre fois en l'an de disgrâce 2010, et que les susdits petits malins auraient dit à la brave Nafissatou: «O Naf! Souviens-toi de tes danses du ventre et de tes ensorcellements du pouf!, sauras-tu faire danser le camarade déesse-cas ?»
J'ai trop peine à croire, pour trop souvent et longtemps avoir croisé la psychologie de ces dames qui moyennant doux billets de banque, bien sûr, pliés ou non, se remplissent les poches et puisqu'elles n'en ont pas ou plus ou pas encore, se garnissent les porte-jarretelles, que je me demande si nous n'avons pas eu une fois de plus la preuve, comme disait ce cher Oskar brun et enraciné, que «ce n'est pas de ma faute si les journalistes sont ce qu'ils sont.»
Et j'aimerais dire: je n'ai pas eu affaire - et je le savais depuis le début en le fond de moi-même !
À une horrible injustice, une de plus! mais il me semble avoir bien eu affaire à un enterrement médiatique mondial et un lynchage médiatique mondial d'une personnalité ayant deux torts: être juif, et être social-démocrate. Deux torts essentiels pour l'ordre mondial rigide actuel, ordre qui, comme tout ordre, est une mascarade du chaos.
Et à vrai dire, j'ai sans arrêt eu l'impression que les évènements étaient ce qu'on avait voulu qu'ils soient !
Et quel imbécile négligent, ce procureur Vance! Il aurait pu faire tout cela en secret ou sans abîmer la réputation du Camarade au sang chaud, qui dé-bite plein d'où-transes !
Que de dommages, que de dégâts !
De 1990 à 2010, la maxime semble avoir été, immuablement: agissons d'abord, pensons ensuite nos catastrophes !
Et tu oublies juste une petite chose qui fait toute la différence: que ce monsieur est tombé dans le piège, si piège il y a eu !!
Que ce monsieur n'ait pas éconduit cette femme avec réserve et fermeté, que ce monsieur n'ait pas résister aux ondulations de son joli petit cucul de 32 ans et qu'il s'est fait pratiquer une fellation consentie ou pas, le fait reste qu'il s'est mis dans cette situation par son caractère d'excité sexuel et alors qu'il savait que les yeux du monde étaient fixés sur lui, il n'a pas hésité à tomber dans les griffes de cette femme.
Bref, le piège, si piège il y avait, a été possible parce que DSK est ce qu'il est et c'est cela qui lui est reproché - chaud taureau incapable de refréner sa sexualité débordante et tu voudrais que cet homme là devienne le prochain roi de France! Tu voudrais qu'il représente la sociale-démocratie, qu'il soit l'espoir pour une gauche renouvelée mais la réalité reste que ce monsieur est un satyre et l'expression même de ce pouvoir confisqué.
Enfin, ce n'est pas parce que Nafi soit une prostituée ou une dealeuse de drogue que les actes de DSK deviennent tout d'un coup "innocent" ou que cela le disculpe parce que ce qui compte ce sont les réactions de DSK et il a plongé dans la gadoue avec une inconscience considérable !
Non, nous n'avons pas fait fausse route et la condamnation de DSK reste valable, un monsieur qui prétend diriger un pays doit être irréprochable sinon il ferme sa gueule. Ce qu'il fait en privé cela le concerne mais dès qu'il devient un personnage publique important, alors il n'a aucun droit à l'erreur, au manquement, et surtout, aux actes d'ordre sexuel dans cette société de l'information immédiate et mondiale. Il y mordu la poussière, tant pis pour lui et que cela serve de leçon à tous ces gens qui croient qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent juste parce qu'ils sont les forts, les puissants et les souverains...
Il paraît encore d'après le New York Post que la décision de cette Nafissatou Diallo n'aurait été prise qu'après un désaccord entre Dominique et elle sur le tarif de la passe qui a eu lieu, puisque c'était une femme de chambre qui arrondissait ses fins de mois par des extras !
Au lieu d'être effondrée et en sanglots suite à un traumatisme de viol prétendu, cette femme a tout simplement poursuivi son travail, puis continué à nettoyer la suite de DSK.
Mieux: dans la résidence protégée où la police new-yorkaise l'a installée, elle a continué à revoir des clients "habitués" et notamment des clients qu'elle s'était acquis au Sofitel.
Inutile de rappeler que son deuxième mari était dans une histoire de trafic de drogue et en prison pour cela.
Je souhaiterais pour terminer rappeler que, pressée par les enquêteurs, l'accusatrice a finalement avoué avoir menti pour obtenir la nationalité américaine sur une question de prétendus viols de guerre qu'elle aurait subis.
Tiens! la mémoire pouvait-elle la servir? Ce n'est pas fini: elle aurait menti aussi sur un enfant qui n'existe pas afin d'obtenir des prestations sociales.
Je trouve que cette histoire décrédibilise totalement la presse américaine! Et également la presse française, qui aurait dû se montrer plus prudente.
Mais aussi montre combien la presse peut s'emballer sur des bases sensationnalistes sans aucun sérieux. La presse ressort piteuse comme d'habitude de ces faits: la RÉALITÉ, AUCUN journaliste n'a été fichu de l'envisager, et tous ont crié par avance à la chute du successeur de François Mitterrand! Comme cet UMP Bernard Debré qui a laissé sur son site un texte franchement haineux et diffamatoire. On s'est trouvé dans l'à peu près, et il a tout lieu de réfléchir sur la façon dont les journalistes peuvent créer la ruine de quelqu'un au lieu d'établir la vérité. Certes... C'est le procureur Vance qui a été un incompétent de s'y prendre d'une telle manière. Certes, si Nafissatou a été achetée, ce qui se pourrait on ne peut plus, l'effet désiré a été obtenu: lyncher médiatiquement une grande personnalité de la sociale-démocratie, qui pouvait faire souffler un vent plus à gauche tout en connaissant les hautes sphères du FMI.
Une amie noire m'a dit: et avec cela, la réputation que nous, émigrés africains avons en Europe et en Amérique, va encore être salie !
Mais il est clair maintenant qu'on peut voir aisément que les milieux journalistiques ont PEU de rigueur !
S'il était besoin d'en douter...
Je voudrais toutefois dire, les victimes de viol sont insultées par le déni !
J'ai cru longtemps que nous étions tous dans le déni, et puis, je dois me rendre à l'évidence opposée: celle qui insulte les victimes de viol, c'est cette dame de 32 ans qui a invoqué un viol alors qu'il y avait eu une passe - scandale ! - si bien que ceux qui pensaient être face à deux victimes, doivent bien convenir que Dominique est la SEULE victime à présent !
On ne peut que souhaiter un sort indulgent à cette pauvre immigrée, Nafissatou; mais il serait vain de la prendre pour une sainte.
C'est une femme banale, cupide comme les pauvres peuvent aussi l'être (oh !) et sa banalité se voit à ce qu'elle s'est faite un beau vernis: «je suis une bosseuse» (un mot que je ne peux plus entendre! à quoi se vanter? L'homme est fait pour le travail, disait Kant !) et plus bête encore: «je suis une bonne Musulmane».
En l'occurrence, elle est le résultat de ses actes également !
Il n'empêche que la JUSTE cause des femmes violées - cause plus grave que celle des femmes voilées - a été vraiment bafouée.
Je vois DEUX dénis :
- le premier, gravissime, pour 75'000 femmes par an qui se font violer en France, une reconnaissance judiciaire qui tarde, qui soulage insuffisamment de vrais traumatismes psychiques totalement immérités. Un DÉNI inacceptable face à un MEURTRE PSYCHIQUE.
- le deuxième, un déni face à NOTRE connerie.
COMMENT avons-nous pu nous acharner aussi passionnément, en obéissant aussi aveuglément aux médias, sur quelqu'un qui n'a vraiment RIEN fait, en tout cas rien fait dans le cas présent - et rien fait de grave? Comment notre voyeurisme et notre médiocrité ont-elles pu se passionner à ce point pour la vie sexuelle finalement normale d'une personne à qui l'on cherche des poux, d'une personne qui somme toutes n'a absolument rien de scandaleux ?
Voici un "scandaleux" bien à la hauteur du niveau spirituel, moral et intellectuel de notre époque, du moins en tant qu'être collectif et public, donc forcément moins intelligent qu'un être individuel comme l'aurait dit Jung ?
Savoir s'indigner, c'est bien, mais savoir s'indigner À LA BONNE PLACE, c'est encore mieux.
Et ça n'arrive hélas PAS assez souvent !
Depuis quand avons-nous renoncé à penser le politique, à juger des hommes correctement, à penser par nous-mêmes sans accepter l'influence délétère de la presse et du conformisme si puissant dans notre monde de stéréotypes néolibéraux et de peurs à vrai dire des plus tièdes, car il est plus chrétien et plus noble d'avoir peur pour nous tous que d'avoir peur pour soi seulement comme c'est le cas dans notre monde qui devrait être moins individualiste !
Essayons donc de bouger les esprits !
Le nôtre, mais... Pas seulement.
Eh oui, mon cher Gorge !
Tu as bien entendu. Moi aussi, j'ai cru rêver. Et pourtant...
Nous devons prendre la mesure de l'écroulement de nos rêves face à cette hideuse affaire, et chercher à comprendre ce qui s'effondre et pourquoi nous réagissons avec tant de ferveur à cet effondrement.
CE N'EST PAS DE LA SEXUALITÉ: C'EST DE LA FANTASMATIQUE DE L'IDÉOLOGIE À UN NIVEAU SI BAS QU'ON A PEINE A Y VOIR LE DÉBUT D'UNE CAMPAGNE POLITIQUE
Il est aussi certain que le sommet de la jouissance (corporelle, évidemment, pas métaphysique, pas spirituelle, pas philosophique) :
- Pour Strauss-Kahn, n'appartenait qu'à lui, mais dans son image publique créée par l'UMP était celle du partouzeur, donc de celui qui se commet avec toutes conditions sociales, du corps qui se donne à toutes.
- Parce que, pour l'auteur caché du message diffamatoire, pour Sarkozy, qu'il n'est point besoin de nommer, rien n'est si antithétique à l'image
- cliché du partouzeur de gauche, que le masturbateur de droite.
Je veux bien croire, cependant, et pour ma part, que Sarkozy n'a PAS besoin de femmes pour jouir, et comme il est un homme pressé, il se masturbe tout seul devant le miroir, face à sa propre image - et accessoirement, Carla le finit, ou contribue à quelques modiques galipettes pouvant aider au résultat final.
Ce sont bien DEUX imaginaires qui se confrontent, sur le terrain douteux et enflé de la diffamation.
Dominique qui a la générosité socialiste de donner son foutre à toutes les classes, et Sarkozy le pasteur méthodiste, je dirais: le préchi-prêcheur néolibéral, plus précisément, qui n'a besoin de personne pour produire son foutre, puisqu'il a besoin de tout le monde pour arriver à foutre. Comme Sarkozy prend et jette tous les contributeurs au foutre, on ne devrait pas les voir normalement à l'écran !
Sofitel-Accor-UMP a servi donc de caméra projective et fantasmatique sur le Sarko-de-gauche qui foutrait avec le peuple dans sa suite présidentielle - où, pour s'être adjugé une discrète branlette, le "sec et pur" Nicolas n'eût dérangé personne.
Sophie t'hèle. Sauf i-tel. Sot fit tel !
On fait donc quelque part à Dominique le procès d'avoir foutu avec une négresse, qui plus est: pauvre des pauvres, illégale, ayant menti dans ses motifs. Mais... L'UMP a dû utiliser la susdite négresse afin de faire un procès à Strauss-Kahn !
Vous voyez ce que c'est que de tenir le discours par le manche !
Ha, pouvoir diffamer et casser qui on veut, pouvoir salir qui on veut, et ENCORE, avoir la moralité avec soi !
CAR VOUS M'EXCUSEREZ, MAIS JE NE PRENDS PAS DU TOUT SARKOZY POUR UN PASTEUR MÉTHODISTE !
SON RAPPORT À L'ARGENT N'EST TOUT SIMPLEMENT PAS CELUI D'UNE BREBIS INNOCENTE OU D'UN BON PETIT CALME TRAVAILLEUR RASSURANT !
SARKO VEND CE QU'IL PEUT: CINQ ANS D'ÉCHECS, ET UNE GROSSIÈRE PEAU DE BANANE STIGMATISANT SON PRINCIPAL RIVAL !
ET LE PROBLÈME DE SARKO, C'EST QU'IL N'A RIEN À VENDRE, ALORS NE LUI RESTE PLUS QU'À SE VENDRE.
LE GRAND PROBLÈME, C'EST QUE LA POLITIQUE N'EST PAS DU COMMERCE, ET QUE SI SARKOZY CHERCHE SANS ARRÊT À VENDRE SARKOZY AU PEUPLE FRANÇAIS, LE PEUPLE FRANÇAIS, LUI, N'EST PAS AUSSI ADMIRATIF QUE SARKOZY DEVANT SARKOZY.
ET VOILÀ TOUTE LA CAUSE DE SON ÉCHEC: IL S'EST TROP REGARDÉ DANS LA GLACE ENTRE 2007 ET 2012.
CE QUI SE RAPPELLE À SARKOZY N'EST PAS NAFISSATOU DIALLO OU LE FANTASME COLONIAL ET PROLÉTARIEN DE LA TRAVAILLEUSE PAUVRE: C'EST LE PEUPLE FRANÇAIS.
CHER NICOLAS, UN AN AVANT TON ÉCHEC DÉFINITIF, LE TEMPS EST VENU DE REGARDER CE PEUPLE FRANÇAIS QUI T'AVAIT ÉLU !
CERTES! C'EST TOI QUI AS PRIS L'INITIATIVE DE DOUBLER TON SALAIRE DE PRÉSIDENT. MAIS C'EST LE PEUPLE FRANÇAIS QUI T'A ÉLU: NE L'OUBLIE JAMAIS !
Le festival de Kahn à New-York
«Une jeune femme noire a été renversée, piétinée et pénétrée par un taureau dans les rues de Gland dans le canton de Vaud en Suisse lors d'un lâcher de taureaux. Mis en examen pour viol aggravé, le taureau a expliqué son geste maladroit par une trop longue abstinence sexuelle (environ 48 heures) et surtout à un dérapage incontrôlé sur une bouse fraîche de vache vaudoise qui l'a fait glissé sur le corps de la victime et le reste s'en est suivi.
Il a été arrêté en plein vol plané par des policiers qui l'ont menotté aux sabots, ce qui a fait pleuré Brigitte Bardot qui aime les animaux.
Le taureau devait le mois prochain participer à l'élection du plus beau taureau de France, ce qui lui aurait permis d'ensemencer toutes les vaches qu'on lui aurait présentées. Coup du sort, machisme inhérent aux bien cornus, manque de contrôle de son éleveuse aux yeux claires, peut-être viagra dissimulé dans son foin, «60 millions d'amis» le journal des bêtes se posent toutes les questions sauf la bonne: pourquoi ne transformons-nous pas en boeuf ces défonceurs de trompes, ces accumulateurs de rondelles, ces surpuissants de la verge bien trempée ?
Un boeuf peut rester un beauf mais il est devenu impuissant à faire le mal ou le mâle, il traîne la charrue de ses anciens méfaits, de concepteur il devient laboureur et la terre arable n'est pas mécontente du travail pénien qui la retourne dans tous les sens pour se faire ensuite ensemencer par le geste galant du semeur.
Maintenant ce riche taureau est jeté en pâture aux médias, il a déjà été changé deux fois d'écurie pardon d'étable (mais les faits ne sont pas encore totalement établis), on lui a mis un bracelet électronique (bracelet pour ceux qui niquent trop), et fini pour lui les vastes prairies.
Peu de personnes se préoccupent de la jeune femme agressée et violée, victime expiatoire de nos temps modernes, on s'occupe de la force brisée, de la bête à genoux mais que vaut l'âme d'une jeune femme dans un capitalisme débridé, que vaut un honneur bafoué dans nos capiteuses jouissances. Le taureau est déjà dans le déni et pour quelques millions il s'affranchira de sa faute à peine avouée, il traversera l'Atlantique pour continuer à jouer à nique nique. Sa seule vraie punition: il ne sera pas le plus beau taureau de la Nation.»
Benoist Magnat, journaliste de la ruralité et député vert français
Voici la question joliment posée par un journaliste du "Le Monde Diplomatique" qui fait référence à ce monde qui est devenu une scène de théâtre !
Lis-donc ce qui suit qui résume à lui tout seul toutes les exaspérations que me procurent l'affaire "DSK", qui a, présentement, disparu de la scène médiatique !
Et c'est ce qui me navre le plus avec ce monde de la communication et des médias, c'est que l'on passe d'un sujet à l'autre sans que nous ayons pu "digérer" le choc des nouvelles précédentes, ni former son opinion propre et indépendant et atteindre une certaine distanciation vis-à-vis de l'effet d'entrainement et de formatage qu'impliquent ces nouvelles jetées en pâture aux pauvres petits "consommateurs" que nous sommes devenus par la grâce de ces manipulations orientées.
Je pense qu'il y a une volonté prescriptive dans la présentation des nouvelles pour faire passer les opinions prescrites et organisées par la nomenclature au pouvoir qui craint de plus en plus de perdre le pouvoir !
De plus, le texte ci-dessous montre bien à quel point la social-démocratie se dévoie et je me demande si cela ne serait pas le but premier de l'affaire DSK, faire tomber la social-démocratie !
En tous les cas, même si aujourd'hui nous n'entendons plus parler de l'affaire qu'en dixième page, le dommage est fait et aux élections de 2012, Sarko ne sera pas trop bousculé car, comparé à DSK, il paraîtra un doux petit agneau tout blanc qui lui, ne viole pas les femmes même si son usage du "Karcher" peut paraître quelque peu "violent". Mais cette violence n'est rien en comparaison à la violence d'un viol et DSK, quelque soit le verdict de la justice, est définitivement rayé de la carte des "hommes biens", ainsi que toutes les personnes de son entourage qui l'ont soutenu (l'autre Kahn, Lang, Levy et consorts) !
Et n'oublions pas quand-même que DSK, malgré toutes ses justifications, est TOMBÉ dans le piège, il n'a pas su résister aux tentations !
L'un des hommes les plus puissants du monde (chef de la plus importante institution financière de la planète) agresse sexuellement l'une des personnes les plus vulnérables du monde (immigrée africaine, mère célibataire). Réduite à sa concision, cette image résume, avec la force expressive d'un dessin de presse, quelques caractéristiques fortes de notre temps: la violence extrême des inégalités, l'arrogance sans limites des puissants, la chosification des femmes, le mépris des exploités.
Ce qui rend plus pathétique le cas de l'ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et leader de l'aile droite du Parti socialiste français, Dominique Strauss-Kahn, c'est que, si sa culpabilité est avérée, son avanie constituerait une métaphore exemplaire de l'effondrement moral de la social-démocratie. Avec les circonstances aggravantes qu'elle révèle de surcroît les carences d'un système médiatique complice.
Cette affaire écoure en effet de nombreux électeurs européens de gauche de plus en plus décidés à adopter trois formes de refus du système politique dominant: l'abstentionnisme radical («tous pourris»), le vote à l'extrême droite (comme forme de contestation), ou la protestation indignée dans les places des villes (pour réclamer une «autre politique»).
Bien entendu, l'ex-candidat socialiste à l'élection présidentielle française de 2012 bénéficie de la présomption d'innocence jusqu'à ce que la justice américaine tranche. Mais la précipitation dont firent preuve, en France, des dirigeants socialistes et quelques «intellectuels» amis de l'accusé, en saturant caméras et micros complaisants de proclamations inconditionnelles de défense de Strauss-Kahn, répétant en cœur des «éléments de langage» dictés par des communicants («cela ne lui ressemble pas»), présentant l'ex-chef du FMI comme la victime principale et suggérant «complots» et «machinations», a été réellement révoltante.
Pas un mot de solidarité ou de compassion à l'égard de la victime présumée. Certains, comme l'ex-ministre socialiste de la Culture, Jack Lang, en un réflexe machiste, allèrent jusqu'à minimiser la gravité des faits présumés en affirmant que, après tout, «il n'y avait pas eu mort d'homme». D'autres n'hésitèrent pas à réclamer un traitement plus favorable pour leur puissant ami, lequel, d'après eux, n'était pas d'un accusé «comme les autres»...
Tant d'impudence a donné l'impression que, au sein des élites françaises, quelle que soit la nature du crime dont on accuse l'un de ses membres, le collectif réagit en faisant preuve d'une solidarité coalisée (2). Rétrospectivement, beaucoup de citoyens se demandent pourquoi les journalistes, qui n'ignoraient pas les protestations d'autres victimes de harcèlement sexuel (3), n'ont jamais mené d'enquêtes? Pourquoi avoir maintenu les électeurs dans l'ignorance et leur avoir présenté ce dirigeant comme «le grand espoir de la gauche».
Depuis des années, dans le but de remporter la présidentielle, Dominique Strauss-Kahn avait embauché à prix d'or des brigades de choc de conseillers en communication. Leur mission principale: empêcher les médias, sous la menace de procès, de faire état, non seulement de ses pulsions à l'égard des femmes, mais de l'autre grande faiblesse de ce dirigeant «socialiste»: son goût immodéré du luxe et de la richesse. Il fallait éviter d'inopportunes comparaisons avec la vie difficile de millions de citoyens jetés dans l'enfer social en partie à cause des politiques du FMI.
Maintenant les masques tombent !
Le cynisme et l'hypocrisie apparaissent dans leur nudité. Et même si le comportement personnel d'un homme ne doit pas conduire à préjuger de la conduite morale de sa famille politique, il est évident que cette affaire relance la question de la décadence de la social-démocratie. D'autant plus qu'elle vient s'ajouter à de nombreux cas de corruption économique. Et même de dégénération politique: n'avons-nous pas appris que les anciens dictateurs Ben Ali de Tunisie et Moubarak d'Égypte étaient des membres éminents de l'Internationale socialiste ?
La conversion massive au marché et à la globalisation économique, l'abandon de la défense de l'État-providence et du secteur public, la nouvelle alliance avec le capital financier et la banque... Toutes ces trahisons ont peu à peu dépouillé la social-démocratie de ses principaux signes d'identité. Les citoyens distinguent de plus en plus mal la politique de la droite de celle proposée par les partis socialistes. Les deux répondent aux exigences essentielles des maîtres financiers du monde. L'ironie suprême a été de voir comment, à la tête du FMI, un «socialiste» a imposé à ses propres amis «socialistes» et à leurs électeurs de Grèce, du Portugal et de l'Espagne, d'implacables plans néo-libéraux d'ajustement structurel.
D'où l'amertume générale de tant d'électeurs de gauche. Leur indignation. Leur refus de la fausse alternative électorale entre deux principaux programmes, en vérité et sur l'essentiel, jumeaux. Leur recherche d'une «autre gauche» (Die Linke, le Front de gauche, Izquierda Unida, etc.). D'où aussi, dans tant de villes d'Europe aujourd'hui, les protestations indignées des générations de jeunes sacrifiés sur l'autel des politiques d'austérité. Et leur exigence principale: «Le peuple veut la fin du système.
* Président de l'association Mémoire des luttes, directeur du Monde diplomatique en espagnol.
1 - Bernard-Henri Lévy et Robert Badinter, ex-ministre socialiste de la Justice.
2 - Ce collectif a déjà démontré son efficacité médiatique en 2009 en mobilisant l'opinion publique française en faveur du (génial) cinéaste franco-polonais Roman Polanski, accusé par la justice américaine d'avoir drogué et sodomisé une petite fille de 13 ans.
3 - Celle, en particulier, de la journaliste Tristane Banon.
Je dois te le dire avec ferveur: le saut entre la hauteur des buts du socialisme et de la sociale-démocratie, et la saleté, la médiocrité, la laideur, la misère morale, spirituelle, politique, civique, solidaire, de ce que nous avons vu, ce saut est choquant.
Il est bien assez choquant, pour que nous revenions à nos idéaux, notre construction, notre recherche, et laissions mourir ce qui forcément s'effondre dans ses propres ruines, sur ses propres fondations mensongères, imparfaites et impures. La tragédie est le propre de ce qui s'est nourri à des arbres sans âme. Seuls les pauvres sont grands dans les tragédies, mais on ignore ces destins, ces brûlures, et il faudrait inventer un journal qui fasse l'éloge des cauchemars des pauvres.
Depuis que le capitalisme démesuré se construit, voici vingt ans, érigeant ses orgueilleux buildings et sa morgue arrogante sur des villages sans fin et des corons de misérables, que voyons-nous d'autre, mon ami, sinon un monde qui s'effondre ?
J'ai décidé de laisser toute cette "boîte à merde", si tu me permets l'expression...!
De la laisser et de la refermer, elle ressemble à maintes boîtes à merde de notre époque par ailleurs, c'est même en pensant avec consternation et chagrin que notre époque n'a produit que des boîtes à merde ou presque, que cette histoire nous dépite, puisque même là où le Soleil promis de l'espoir était appelé à luire, ressurgit cette misère mesquine, cette vacuité hypocrite, cette indigence morale, ce cynisme sans lendemain même demi- lendemain, ce calcul désabusé et sans malice, cette soif d'acquisition insensée, ce sommeil inconsistant, cette ivresse qui ne s'enivre d'aucun bonheur, cette agitation bondissante et multi-rapide, ce mouvement frénétique et absurde, cette notoriété toujours déjà usée et cependant en voie de devenir bientôt lentement vieille, cette usure du Même et cette usure des élites et des Menteurs professionnels, servis par leurs laquais les journalistes, leurs peintres pitoyables - ce vieux monde que nous connaissons bien, ce vieux monde dont nous sommes las toi et moi - ce vieux monde qui agonise sans souffrance, et s'effondre sans fracas, qui descend, dans le mouvement interminable de sa chute, la chute qui n'est plus celle de untel ou untel mais la lente chute du vieux Capitalisme, dans son habit vieux de deux siècles et irrémédiablement usé, avec sa peau de cire, ses socquettes avares, sa puanteur soi-disant encore respectable, et sa déliquescence assurée et avancée - mais on aime bien embrasser encore les cadavres, va savoir pourquoi !
Oui, va savoir pourquoi, ami Gorge !
Ha !
Disons le mot !
Ne vivons-nous l'époque des coups d'époque, non! des coups d'épée dans l'eau ?
Eau, et naufrage !
Si le Titanic s'appelle le capitalisme, c'est tant mieux !
Cher ami, célébrons le Camarade Allende encore debout dignement dans la Moneda bombardée, et embrassons-nous au nom de la lutte en laquelle nous croyons vraiment !
Quelle belle envolée toute empreinte d'une émotion noble, humaine, preuve que l'on peut être "émotionnel" mais néanmoins "réaliste" !
Des rêves à la réalité, il y a bien des pogroms, des camps de travail, des mensonges, des mots grandiloquents, des valeurs frelatées, des casus belli, des opportunistes et nous devons naviguer dans cette mer stagnante des promesses travesties. D'autant plus que notre bateau, vieille relique de l'époque où on croyait encore à "L'HOMME" et ses capacités d'amélioration, prend l'eau car dans ce monde où on n'en a rien à foutre du beauté des gestes gratuites, seuls flottent les porte-avions des haines accumulées, des rapports de force, des bombardements "pour la paix" et des valeurs qui ne valent que quelques sous sonnants et trébuchants !
Ils ont voulu la société de consommation, ils l'ont justifiée en faisant de nous leurs complices, ils ont fait de cette société une réalité incontournable, irrémédiable, et maintenant ils se plaignent que "les gens" n'auraient rien compris, qu'ils seraient des "enfants gâtés" toujours en train de râler, qu'ils n'apprécieraient pas la prospérité et cracheraient sur le progrès et que s'ils avaient un début d'intelligence, ils sauraient où était leur intérêt - l'enrichissement et les satisfactions personnelles...
Et dire que c'est depuis 1967 que je rabâche ces mêmes idées et que depuis lors, tout va très vite dans cette direction exactement opposée à celle que nous espérions. Le monde est devenu l'exacte contraire de ce que nous avons souhaité et les puissants sont encore plus aux commandes que jamais avant et nous encore plus en-dehors !
Allé, courage, regardons la réalité en face et dénonçons la avec une vigueur retrouvée. Trouvons les mots qu'il faut pour mettre ces néolibéraux dans de si petits souliers que leurs pieds enflent et tombent !!
J'ai très à cœur que nous baptisions d'un titre nos échanges qui ont cours depuis plusieurs années, et que nous leur insufflions une dimension poétique, authentique et philosophique qui S'ÉLÈVE au-dessus de la platitude de notre époque usée, ancienne, ultra-néolibérale et finalement incapable de changer, réchauffant la vieillerie capitaliste-consumériste au lieu de VOULOIR LE CHANGEMENT !
La rupture.
Je veux, avec toi, et dans le livre poétique et politique que j'ai commencé à écrire où je chante les héros de la gauche sur tous les continents, retrouver la dignité profonde de ce qui fait le sens de notre combat !
J'ai besoin de faire des choses dans ma vie qui font profondément sens, et de m'interroger sur les raisons qui ont toujours fait pour moi que j'étais du combat du peuple tout entier, et m'identifiais à chaque homme dans sa solitude, sa misère, son espoir et sa joie de vivre.
Je crois aux grands guides, on en a toujours besoin, et il faut les chanter. Mais ils n'ont représenté que la "vérité humaine". Ils ont incarné avec force des aspects de l'homme auxquels il nous faut croire pour continuer à avancer. Ils ont ouvert le chemin en nous montrant la voie.
Mais ces grands hommes ne sont pas au-dessus du peuple! Ils sont, si j'ose dire, parmi tous les humbles.
Ceux qui sont les vrais imposteurs, ce sont tous les hommes qui veulent donner à la démocratie un fondement qui vienne du pouvoir dicté par le haut, et qui s'assemblent en élites. Les hommes de pouvoir, ceux qui veulent commander au peuple, et devenir eux tout seuls les maîtres du monde, ceux qui veulent en un mot que le peuple leur OBÉISSE, ainsi que les grands capitalistes, qui méprisent foncièrement le pauvre petit ouvrier et le travailleur, ne font pas différent. Le saccage et le mépris des travailleurs et du travail est d'ailleurs le maître-mot de toute la mondialisation depuis son décollage vertigineux et insoutenable vers 1990.
Mais si la gauche a plus que jamais de sens aujourd'hui, camarade Gorge, c'est parce que seule la fraternité et seul le souci du peuple, soit le souci de l'intérêt général, constitue un vrai progrès démocratique.
Certes des personnes par leur brio ont le droit de devenir des grands ceci ou des grands cela! Mais AUCUN n'a le droit de devenir un tyran.
Aucun !
Ni tyran, ni oligarque, ni maître, ni petit maître, ni chef, ni commandant, ni guide éclairé, ni roitelet, ni esclavagiste, ni richissime menteur au-dessus de toute la misère du peuple et de son labeur ignoré, et de sa misère inconnue !
Personne !
À tous les rois, on finira par couper la tête, que leur trône soit un palais politique ou une salle de Conseil d'administration !
Ce qui est infernal, ce sont les privilèges !
Ce qui est injuste, c'est cette tendance de l'homme à vouloir être au-dessus de son semblable et exercer un pouvoir sur lui !
Voilà pourquoi, de même que le Camarade Neruda se souvient de tous les mineurs des mines de cuivre et de leur face burinée et ensanglantée, qui disait: «Parle de nous un peu plus !» de même je veux me souvenir de tous les démunis que j'ai connus, de tous les petits de ce monde qui ne sont petits que parce que les arrogants et les agressifs se sont juchés sur des trônes démesurés !
Non, c'est la sagesse et la profondeur qui doivent décider de qui sera notre gouvernant: le "pouvoir" ne doit plus exister, mais seulement la volonté politique d'aider l'intérêt général. Ce ne sont plus les plus cupides et les plus malades de pouvoir qui doivent accéder aux postes suprêmes, mais seulement les plus raisonnables et les plus éclairés. Qui ne doivent en tirer aucune gloire. De plus en plus, gouverner ne devrait plus être un acte de "parvenir au pouvoir", course délétère et vaine, bataille de fétus, empoignades de menteurs! de plus en plus, gouverner devrait signifier: faire ce que le peuple nous demande !
Autrement dit, camarade, ce sont les Indignados qui doivent gouverner l'Espagne depuis les places de Madrid où ils campent, pour rappeler que le peuple existe !
Autrement dit, cher camarade, ce sont les citoyens du peuple d'Egypte qui ont gouverné l'Egypte cet hiver en chassant le despote honni Moubarak, qui sera jugé! Le peuple est descendu dans la rue, et le peuple est roi, et le temps des larmes, de la vie civique diminuée et de la souffrance de l'isolement est terminé.
C'est le peuple de Syrie qui descend et s'expose aux mitrailleuses pour braver Bachar Al-Assad et faire avancer la démocratie !
C'est le peuple de Libye qui se bat en haillons et presque sans armes contre les mercenaires d'un des plus affreux despotes que le monde ait connu !
C'est le peuple de Tunisie qui commença par se révolter contre une imposture qui depuis plus de trente ans, et c'est le peuple qui a protesté à travers l'immolation du petit marchand ambulant de Sidi Bouzid le 8 janvier de notre année mémorable !
Les acteurs les plus humbles peuvent changer l'histoire, parce que l'histoire et l'État appartiennent à tout le monde. Ce sont tous ceux qui veulent nous voler l'État qui empêchent la politique, mais irrépressible et incoercible est le courant du peuple, le peuple qui n'est pas une masse informe et manipulable, mais la démocratie en marche, le vrai bâtisseur de l'histoire, et les politiciens ne sont que des guignols devant la volonté du peuple dès qu'ils s'écartent de ce qui est l'immense désir de justice et de progrès social de tous les opprimés, de tous les délaissés, de tous les travailleurs.
Camarade Gorge !
Je retourne au Palais de la Moneda qui est fumant, je retourne dans la jungle des FARC, et que le Dieu auquel nous croyons aille visiter le cachot de tous les torturés qui gémissent en ce moment dans toutes les prisons du monde !
C'est pour ton espoir, que je dresse aujourd'hui le soleil infini de la marche de la démocratie vers plus de justice !
Que nos esprits ne soient pas trop étriqués pour nos idéaux !
Que nos cœurs ne soient pas lâches devant nos frères !
Que notre joie ne se contente pas des miettes que nous jette le pouvoir !
Pour que nos échanges aient un sens, nous devons faire très attention de ne pas tomber dans le moralisme en condamnant les perpétueurs de ce que nous estimons être des agressions contre les gens et la vie même de cette terre. C'est le moyen le plus sûr pour dresser les gens contre nous et faire que les choses iront dans le sens opposé de ce que nous souhaitions !
Par exemple, dans le feu d'une discussion où je demandais que l'on prenne conscience de ce que nous trimbalions dans nos têtes, quelqu'un m'a accusé de faire de la morale parce que pour lui, cela équivalait vouloir faire pression sur les gens et les obliger à «changer de comportement». J'ai répliqué en disant que dans ce cas, alors, toutes les lois qui interdisent, qui proscrivent, qui punissent (les "mauvais" comportements), qui posent des normes, qui etc, seraient donc et alors, du pure moralisme tombant dans les affres du comportementalisme abscons !
Rire dans l'assemblée, où pour toute réponse, on m'a dit, crime absolu, que "j'exagérais" et qu'il fallait quand même fixer des limites sinon nous serions réduits à se détruire mutuellement. Quand j'ai dit que cela aussi revenait à faire de la morale, on m'a accusé d'être "émotionnel" parce que mes objections n'étaient que des "émotions mal placées" !
Donc, si j'ai bien compris, l'émotion c'est le mal absolu, nos dénonciations ne sont que du vulgaire moralisme, et de chercher à comprendre le pourquoi d'un comportement ne serait qu'une condamnation sordide de nos leaders en qui nous devons faire une confiance totale sinon on passerait pour des terroristes.
Je ne crois pas aux "grands guides" et c'est parce que nous avons trop cru en leur pouvoir que nous sommes à présent dans cette absence d'humanité que nous dénonçons trop souvent au point d'agacer les gens que nous voulons aider. Le malheur veut que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres (citation approximative de l'écrivain Vauvenargues). Et ce quelque soit l'homme d'exception, qu'il soit de gauche, de droite, du centre, des extrêmes; qu'il soit politicien, écrivain, artiste... il semblerait que dès qu'un homme possède quelque talent, il ne peut s'empêcher de l'exercer au détriment des autres, surtout si les autres sont des gens ordinaires, sans talents particuliers. C'est le propre de l'humain, c'est triste mais c'est comme cela et c'est la base de tout notre système - ce sont les hommes de talent qui atteignent les sommets et qui règnent, laissant les gens comme nous dans la fosse des envies inatteignables, des espoirs impossibles à réaliser et de la masse grouillante des hommes ordinaires car le pouvoir est ainsi fait qu'il ne peut être conquis que par les seuls charismatiques, qui par leur brio, se sont donnés le droit de devenir des grands ceci ou des grands cela, et TOUS sont devenus des tyrans dans toutes les acceptations de ce terme. Aucun tyran, oligarque, maître, petit maître, chef, commandant, guide éclairé, roitelet, esclavagiste, richissime menteur ne peut se mettre au même niveau de la misère du peuple et de son labeur ignoré, et de sa misère inconnue car pour lui, c'est insupportable et presque une insulte au génie humain. Nous n'avons pas le droit d'être pauvre, misérable, déprimé, et nous devons, impérativement, nous mettre à la hauteur de ceux qui nous dirigent avec talent. Je ne peux que répéter et répéter encore et encore, la seule voie de sortie est que nous TOUS nous devons maîtres de nos existences, acteurs de nos vies, responsables de nos logements, fabricants de notre nourriture, chefs de nos situations personnelles - en un mot et un seul - des anarchistes !
En fait, la mondialisation date des accords de Bretton Woods de 1947 où les nations victorieuses imposeront au monde entier le système économique actuellement en vogue. Ce fut les bombardements intensifs du Japon, de l'Allemagne, d'Italie et de tous les territoires occupés qui firent écroulé les anciennes cités et leurs rues conviviales, leurs quartiers populaires, leurs petits magasins de proximité, pour les remplacer par cette architecture américaine de la ligne droite, de la tour en hauteur, des grands "shopping-centers", des parcs industriels monotones, monocordes où l'être humain a été réduit à sa portion congrue, c'est-à-dire, à un tout petit rouage dans une mécanique qui le dépasse complètement. Ils ont aplati l'Allemagne avec 100'000 tonnes de bombes pour en faire la tête de pont de la société de consommation industrielle qui a fait des citoyens des consommateurs impulsifs, envieux, vivant de besoins artificiellement induits !
Et comme cela ne suffisait pas, les américains ont continué avec la Corée (2 millions de tonnes de bombes larguées sur des populations pour les foutre la peur du communisme et assurer leur conformité à la la société nouvelle (le général MacArthur aurait dit: «Je les apprendrai la démocratie même si je dois les tuer jusqu'au dernier !»). Puis avec le Viet-Nam où ce fut presque 10 millions de tonnes de bombes sauf que cette fois-ci, il y avait aussi de l'agent orange (désherbant puissant dont les habitants souffrent encore aujourd'hui), du napalm, et des mines (cluster-bombs) larguées du ciel.
Vois-tu, cher ami, notre combat peine à commencer parce que nous avons pas assez pris conscience de nos possibilités et nous sommes toujours convaincus que le salut viendra de grands personnages "mieux" que nous et tant que nous n'aurions pas écarté ces "grands hommes" (je te fais remarquer qu'il n'y a que très peu de femmes parmi ceux-ci !), tant que nous n'aurions pas déboulonné leur pouvoir et leurs règnes, tant que nous continuerions à croire que le monde doit être "dirigé", alors nous ne pouvons espérer changer quoique ce soit aux problèmes actuels qui ont été éloignés de nous pour que les solutions ne puissent pas venir de nous !
J'aurais bien aimé que mon ami Pristoche qui dit chercher comme moi, cherche aussi et surtout pour lui !!!
Le Monde Diplomatique - Ignacio Ramonet - Une «gauche» dévoyée
Je suis en train de réfléchir aux problèmes que soulèvent la contestation politique et sociale selon le bord duquel celle-ci s'effectue. En effet, lorsque le bord est de gauche, la critique se fait par rapport à l'hégémonie qu'exerce nos leaders politiques et économiques mais lorsque celle-ci est de droite, se sont les idéaux de gauche qui auraient menés notre société au déclin, car ils propageraient le laxisme, l'anti-autoritarisme, le manque de respect envers nos dirigeants, l'hédonisme, le narcissisme et le mondialisme, bref, l'anarchisme.
Mais le problème est que si les deux bords partent d'un même constat, soit :
«Quelque chose s'est détraqué dans notre société, cette société du spectacle. C'est une société où la drogue a pignon sur rue et est déréglée, où les familles se déstructurent et sont déséquilibrées. Une société qui n'a plus confiance dans ceux qui la dirigent et s'est résignée à perdre la maîtrise de son destin. Autant de phénomènes d'érosion dans nos manières d'être au monde. À petits pas, notre société marche vers la barbarie.»
...les remèdes, eux, sont conçu selon un schéma propre aux sensibilités de deux bords, soit, pour la droite un discours du genre gauche-droite, bien-mal, con-pas-con, et les «il faut...» :
«Il faut restaurer l'autorité à l'école, à l'armée et dans les familles.»
«Il faut redécouvrir la vertu des limites.»
«Il faut réinstaurer le goût de l'effort.»
«Il faut redéfinir qui nous sommes et réinventer de nouveaux codes permettant le "vivre ensemble".»
Et pour la gauche, le discours se situe dans un autre registre, soit :
«Cherchons la rupture !»
«Construisons un monde qui ressemble plus à nos idéaux !»
Tout le monde semble vouloir critiquer la société mais nous devons le faire sans tomber le moralisme droitier et les injonctions catégoriques comme ceux de ce monsieur Edy qui lui est carrément à la droite de l'UDC nationaliste, ségrégative, élitiste, blanche et sécuritaire.
Lis-donc la prose de ce monsieur et essaies de comprendre l'attitude qui s'y dégage, voilà ce que nous devons, à tout prix éviter si nous ne voulons pas être assimilés à ces gens :
Société - Un mal guérissable
Quelque chose s'est détraqué dans notre société, cette "société du spectacle".
C'est l'évidence même !
Une société où la drogue a pignon sur rue est déréglée.
Une société où les familles se déstructurent est déséquilibrée.
Une société n'ayant plus confiance dans ceux qui la dirigent se résigne à perdre la maîtrise de son destin.
Autant de phénomènes d'érosion dans nos manières d'être au monde.
À petits pas, notre société marche vers la barbarie.
Un seul remède, corriger notre route.
Il faut abandonner le néolibéralisme débridé qui fait le triomphe de l'hédonisme, le narcissisme de l'époque et le mondialisme, cette idéologie faite pour une société marchande, mobile, sans racines, sans frontières, où l'argent est roi.
Il faut, pour sauver nos libertés, restaurer l'autorité à l'école, à l'armée et dans les familles.
Il faut redécouvrir la vertu des limites.
Il faut réinstaurer le goût de l'effort.
Il faut redéfinir qui nous sommes et réinventer de nouveaux codes permettant le "vivre ensemble".
«N'ayez pas peur !» disait Jean-Paul II dans l'état de déliquescence de l'Institution.
N'ayons pas peur, car notre société n'est malade que d'un manque d'idéal.
Ce mal-là n'est pas incurable.
Edy Erismann, Les Venéresses/Bex* * * * *Et voici une ébauche de réponse et si tu veux, rajoutes-y une louché :
Ce sont les autorités politiques et économiques actuelles qui ont mené le monde à cette situation que vous dénoncez, ce sont eux qui ont le plus contribué à ce que notre société devienne ce que vous déplorez profondément. De plus, tous les programmes de sortir de crise sont concoctés par ces mêmes autorités dont la majorité se situent à droite et même à la droite néolibérale dure. En effet, dans les cénacles où se décident les grandes options pour "sauver" notre société, ce sont des dirigeants de banques, de grandes industries, des institutions financières internationales qui œuvrent.
Comment voulez-vous que nous restaurerions l'autorité à ceux qui nous dirigent alors que ce sont eux qui nous ont mis dans cette situation ?
Vous voulez redonner à ces "autorités" cette autorité restaurée mais une fois confortés, ils vont poursuivre leur travail de sape, rendant société encore plus barbare...
Drôle de voir comment les remèdes seront pires que les maladies !!!
etc...
Nous devons dire ce que nous pensons de nos "élites", elles sont pleines de pouvoir, pleines d'argent, pleines de suffisance, et d'une misère morale, spirituelle, affective, culturelle et politique absolument invraisemblable !
Une question à deux centimes: comment renverser leur scène de théâtre ?
Si tu ne trouves pas la réponse, va vite en neurochirurgie, tu as dû avoir une commotion cérébrale.
Ou un trouble de la vue.
Cherchons la rupture !
Construisons un monde qui ressemble plus à nos idéaux !
Voici donc ma petite scénette...
La femme entre dans une chambre d'hôtel et commence à nettoyer.
Une personne nue, la soixantaine, grisonnante, surgit derrière elle.L'INCONNU - Hi hi hiiiiii! Hi hi hiiiiiiii !
Ti ni peux pas savoir ki yé souis !
Y ti ni dois pas avoi' besoin de le savoi'LA FEMME - S'il vous plaît? À qui ai-je l'honneur ? L'INCONNU - Hi hi hiiiiiiii ! Dans les pa'touzes, on m'appelle le ba'on f'ançais! je suis un tout tout g'and socialiste, mais il se pou'ait si je continue à péter t'ois câbles que je sois un ex-futu' - ex-p'ésident de la 'épublique.
LA FEMME - De grâce, Mon bon Monsieur ! Soyez obligeant de vous retirer de moi, le cas échéant je risque fort de perdre mon travail. Je préfère vous perdre vous et garder mon travail, si vous voyez ce que je veux dire !
L'INCONNU - Hi hi hiiiii ! tu n'as pas 'isque de pe'd' ton t'avail, ca' moi je suis la mondialisation en pe'sonne !
Je te donne un tout tout g'os t'avail : tu me donnes ton co'ps, chose à v'ai di' cou'ante dans la mondialisation, et tu fais des heu' supplémentai' avec moi. Une espèce de t'avail.
LA FEMME - Je dois récurer seulement la chambre, Monsieur, pas le client de la chambre !
L'INCONNU - Mais si, c'est t'ès co'ect, ce qu'on est en t'ain de fai' ! Je vais te le démont'er.
LA FEMME - De grâce, abstenez-vous d'une telle démonstration, et faites-moi ce plaisir d'avoir l'obligeance de vous retirer de moi. Sinon, c'est moi-même qui vais me dégager, bien promptement je vous assure !
L'INCONNU - Hi hi hiiiiii ! Je joue à l'inconnu, mais le plus inc'oyable c'est que tu ne saches pas qui je suis. Tu dev'ais savoi'.
LA FEMME - Oh, la mondialisation, je n'ai pas besoin de savoir qui elle est pour savoir qui elle est !
L'INCONNU - Hi hi ! Hi hi ! Je suis le g'and di'ecteur du FMI ! Je p'ête de l'a'gent à tous les pays gentils gentils qui ont g'andement besoin que je les 'oule dans la fa'ine.
LA FEMME - Faites- moi un cours, professeur! Ca sert à quoi, le FMI ?
L'INCONNU - C'est le F'ond pou' la Malt'aitance des Innocents. La F'édé'ation des Magiciens de l' Illusionnisme. On p'ête de l'a'gent dont pe'sonne n'a besoin aux pays qu'on ét'angle de la so'te petit à petit, et on fait toutes so'tes de théo'ies pou' fai' avaler la pilule. Au besoin, je vais su' place et je joue au sauveu'.
Et ça ma'che.
LA FEMME - Mais ça sert à quoi, le FMI ?
L'INCONNU - T'ès simple: à payer des salai' éno'mes, éno'mes, éno'mes! Pou' nous, bien sû. Et à fai' toutes so'tes de p'omesses !
LA FEMME - Alors pouvez-vous me faire une promesse ?
L'INCONNU - D'acco' !
LA FEMME - Promettez-moi de ne plus jamais revenir avec votre vent, votre toc et vos mensonges !
De vous remplir la panse, mais discrètement !
De ne plus jouer à l'homme de gauche !
De vous remplir le ventre, mais modérément !
De vider votre compte en banque pour les pauvres, pas seulement de les endetter !
Et de partouzer avec qui vous voulez, mais pas avec moi, et si possible ailleurs que sur le lieu de mon travail, et si possible assez discrètement !
Vos scandales n'effaroucheront personne et ne fascineront que les idiots, public qui vous demeure toutefois, hélas !
Foutez-moi la paix, foutez la paix aux peuples, foutez la paix aux médias, foutez la paix aux partis socialistes, et foutez la paix aux Français, et foutez la paix à New-York, et foutez la paix à tous ceux qui vous fascinez et volez en même temps, vous qui n'avez jamais pensé aux autres de votre vie !
Vous qui ne pensez qu'à vous, arrêtez de jouer au socialiste et au sauveur !
L'INCONNU - Enco' un petit plaisi', pa' pitié !
LA FEMME - Je fais la grève de la femme. Au revoir.
L'INCONNU - Enfe' ! Me voilà connu, moi l'inconnu !
La femme sort. L'inconnu reste, en trépignant, sur le devant de la scène. Mille faisceaux convergent sur lui. On entend une sirène de police dans le lointain.
La lumière s'éteint (enfin !)
et dis-moi ce que tu en penses...
Je ne comprends pas très bien où tu veux en venir avec ta scénette et je ne vais pas en neurochirurgie pour le savoir !
Il ne faut voir aucune profondeur dans cette allusion au théâtre que je me suis faite à un moment pour me désintoxiquer de cette affaire insipide, peu lyrique, peu sociale, peu profonde, mais qui en dit long sur les rapports de forces (notamment hommes - femmes).
Par une sorte d'humour très indirect, je voulais montrer que le FMI n'est pas plus sérieux que cela, et c'était en fait une satire du FMI! Qui va vers les gentils pays et les viole, et cela avec la meilleure conscience (colonialiste !) du monde.
Mais regardons plutôt les bonnes nouvelles: Berlusconi a PERDU la mairie de Milan et celle de Naples. C'est le début de la fin pour lui et le berlusconisme! Il est temps qu'une nouvelle vision du politique et de la vie en commun s'impose !
Que l'esprit solidaire et l'intérêt général l'emportent sur les imposteurs de la finance et tous les cupides qui nous ont bercé de mensonge et sevré de violence sociale et professionnelle par leur autoritarisme de petits chefs d'un système qui allait forcément tomber.
Je te promets de me replonger dans l'âme de la gauche! Dans cette notion charnelle de el pueblo d'Amérique du sud, los pobres y el pueblo !
La poésie politique de Neruda nourrit beaucoup mon âme ces temps.
Tu tombes mal car je suis ainsi fait que j'ai ce défaut, haï parmi tant d'autres, de vouloir chercher les profondeurs où qu'elles se trouvent, fussent-elles dans des stupides sketchs défouloirs et désintoxicants !
En effet, ce sont les toutes petites choses qui nous permet de comprendre le monde; par exemple, une bactérie, malgré son insignifiante petitesse, contient toute la dévastation qu'un organisme peut commettre, elle peut détruire une société entière, intoxiquer les populations, arrêter des pans entiers du commerce. De même avec nos petits nationalistes à la cervelle ramollie et les idées courtes, ils sont les petits Winkelrieds défensifs et insipides de notre patrie peu lyrique à l'égo surfait !
Il n'y aura aucune fin pour le berlusconisme car, inévitablement, l'un de ses multiples avatars prendra le pouvoir comme Berlusconi l'a pris en flattant l'électorat avec des promesses et des discours abscons vantant les vertus d'un moralisme étriqué, d'un nationalisme replié sur lui-même, sans aucune vision autre que l'exercice du pouvoir, l'accumulation de biens matériels et la consolidation des fortunes ainsi que l'idéologie narcissique de la revalorisation de la peau ridée et des cheveux perdus. Non seulement il n'y a aucun volonté de refaire le monde ou d'imposer une vie en commun sociale et solidaire mais la seule consigne est de s'adapter, de se flexibiliser, de courir les magasins et magazines et de ne pas paraître trop plouc !
Vois-tu, avant de vouloir des changements, nous devons d'abord voir ce qui se passe, chercher les raisons de la déraison, comprendre nos frères humains et leurs choix, et finalement, si nous avons encore le courage, leur parler avec une véritable empathie qui transcende nos angoisses existentielles, nos peur ataviques, nos préjugés, nos réactions pathologiques, nos défenses mortifères, nos habitudes, envies, besoins, etc...
Si tu veux que l'esprit solidaire et l'intérêt général l'emportent sur les imposteurs de la finance et tous les cupides qui nous ont bercé de mensonge et de violence sociale et professionnelle par leur autoritarisme de petits chefs d'un système qui allait forcément tomber, tu dois d'abord comprendre pourquoi les imposteurs de la finance et les cupides, qui nous ont bercé de mensonge et de violence sociale et professionnelle par leur autoritarisme de petits chefs d'un système, ont triomphé...
Avant de souhaiter que l'esprit solidaire et l'intérêt général l'emportent, tu dois d'abord comprendre pourquoi l'esprit solidaire et l'intérêt général n'a pas pu être la règle. J'aimerais bien maintenant que nous laissons un peu de côté ces injonctions stériles sur le nécessaire remaniement du monde qui sont en train de devenir trop morale pour moi et se fixer comme but une analyse fine du pourquoi du comment et des raisons pour lesquelles les choses ne sont PAS comme cela !!!
L'âme de gauche c'est justement cette auto-analyse et cette capacité de comprendre ce qui se passe en dehors des cris convenus d'une indignation qui, pour le moment, profite surtout au pouvoir qui arrive à faire passer les indignations pour des cris d'orfraie et, surtout, à les récupérer pour ses propres bénéfices !
Avant de penser le futur humain, comprenons déjà ce qui n'a pas joué car si nous y allons trop directement, les gens, au lieu de comprendre, se retourneront contre nous et nous voueront aux enfers de la dialectique émotionnelle !
Avant d'aimer, nous devons comprendre pourquoi nous n'aimons pas !!
C'est le lot des personnes trop sensibles, trop empathiques, trop à l'écoute de l'autre - nous sommes condamnés à nous faire abuser et utiliser à des fins égoïstes où tout le profit de la relation est ce que l'autre en tirera comme bénéfice personnel. Pour toi, c'est le capitalisme qui aurait "induit" cet état mais je pense que le capitalisme est plutôt la conséquence de cet égoïsme et de cette utilisation de l'autre et il décrit crument l'état de la santé mentale dans lequel nous nous trouvons à présent. D'ailleurs, c'est pourquoi lorsque j'entends un capitaliste décrier "notre" société son "laxisme", sa violence, ces jeunes qui... et que... (comme si cet aguillage actuel était le nôtre et de notre construction !), je lui hurle dans les oreilles que c'est quand même lui qui a le plus fait pour que la société devienne ainsi par son ralliement inconditionnel à la conception même de la consommation et de l'industrialisation de la satisfaction des besoins, termes devenus ignobles et dégradants par la grâce de la pub et des moyens de communication tant vantés !
Nous avons laissé se fabriquer une société d'un égoïsme suprême et conquérant sans l'avoir contestée en bonne et due forme !
Même plus grave, nous avons laissé les opinions populistes salir et perjorer les révoltes de Mai'68 sans apporter ces rectifications nécessaires pour la compréhension de cette époque pourtant pas si lointaine que cela si nous nous donnons la peine de regarder objectivement ce qui se passe au Portugal, en Espagne, en Grèce, bientôt en Angleterre et surtout, en France. Mais le pouvoir politique est à ce point pris dans ce système qu'il ne peut proposer autre solution que la continuation du merdier actuel et la perpétuation de cette mentalité du "moi-surpuissant" et du "surmoi sadique" sous la forme de cette domination financière, industrielle, politique abjecte actuellement en cours.
Et nous, nous n'avons ni la force, ni le charisme, ni la présence d'esprit nécessaire pour mettre ces servants de la prospérité matérialiste devant leurs responsabilités et les obliger à des autocritiques sévères de leurs options, de leurs choix de société, de leurs moyens d'action, et surtout, de cette façon terrible qu'ils ont de séparer les gens entres les fainéants et les productifs, entre les rejetés et les qualifiés, entre les soumis et les dirigeants, entre ceux qui ne peuvent et ceux du pouvoir, entre ceux qui subissent et ceux qui se bougent, et toujours en filigrane, entre les bons et les mauvais (sous-entendu que les bons = ceux qui créent des emplois, et les mauvais = ceux qui contestent, râlent, manifestent, et critiquent les autorités qui sont bien-sûr "biens" !).
La ségrégation et l'eugénisme a encore de beaux jours devant eux et nous n'avons rien fait pour changer cela. Tant que nous n'aurions pas formulé une autre façon de penser notre société, tant que nous resterions toujours dans la logique de la suprématie d'une classe qui se croit dirigeante, tant que nous accepterions fatalement ce conditionnement sociétal, la situation actuelle perdurera !
Alors que faut-il penser de tout cela ?
Quels sont nos moyens d'action ?
Comment faire de nos cas particuliers les bases de notre compréhension du monde ?
Comment dépasser le morbide humain pour accéder à la pleine jouissance de la vie ?
Comment faire pour que cesse l'exploitation éhonté de la masse humaine grouillante par ce groupe auto-nommé de privilégiés qui se croient au commandes d'une machine que lui seul peut mener, sans quoi ce serait "l'anarchie assurée" ??
Je souhaite la RUPTURE avec ce monde de vingt années de trop !
Pensons directement le futur humain, ne réchauffons rien !
Et privilégions l'amour solidaire !
Le paradis, cher Gorge, dans ce monde où nous sommes, est à chercher plus près de la nature, plus près de la justice faite aux oubliés, plus près de la joie de vivre véritable, qui n'est pas avide, et qui prend la beauté telle qu'elle est...
Je partage ton avis sur le pouvoir: le JOUR où la société sera débarrassée de l'instinct de pouvoir, et de la soif de pouvoir sur autrui, tout ira beaucoup mieux !
Soif d'emprise de Monsieur Blocher sur les réfugiés à qui il choisit lui-même de donner six francs par jour, soif de pouvoir du patron sur son employé dont il ne tolère pas qu'il ait des besoins et redevienne un homme réel, soif de pouvoir du client sur la prostituée qui lui demande de faire telle ou telle chose et ne lui demande pas ce dont elle aurait envie, soif de pouvoir des humains les uns sur les autres en sorte qu'ils ne veulent pas donner, donc aimer, mais recevoir et prendre... Et attendent toujours en retour que l'autre se conduise comme leur chose, donc leur esclave. Les hommes doivent RENONCER à l'emprise sur autrui - et dès ce jour, s'il vient, quand il viendra, tout ira mieux.
Poursuivons nos réflexions qui visent à poser une société démocratique où le pouvoir des uns sur les autres sera aboli, et où chacun pourra exister dans la plénitude de la vie, de sa vie, et retrouver ce plaisir rare et originel du vivre- ensemble, qui a été dénaturé par deux siècles en Occident d'évolution matérielle finalement pas utile.
Quant au sexe, Rilke disait aussi que sa vérité avait été dénaturée par le christianisme. Or elle est belle. Mais reconnaissons que la déformation mercantile capitaliste du sexe le dénature tout autant, bien qu'elle prétende l'offrir sur un plateau, puisque ce n'est pas du sexe que nous parle ce capitalisme-là, mais de l'appétit vorace sans aucun partage, en sorte qu'il invite, fidèle à son idéologie prédatrice et profondément nuisible et anti-humaine, à légitimer encore dans ce domaine sacré le pillage et la domination d'autrui.
Alors que c'est de partage qu'il s'agit, comme tu le disais si bien...
Je me réjouis d'une Suisse qui accueillera les réfugiés comme ses frères, et ne se prosternera plus devant l'argent mais devant l'humain.
Car pour l'heure, il n'y a pas d'amour dans l'appareil politique et économique suisse: il n'y a RIEN.
Ce RIEN, suffit à toute accusation vibrante portée à un système en totale décrépitude. Système, qui ne peut pas se vanter d'être aussi vermoulu et inadapté qu'il l'est.
Je me réjouis d'un monde plus humain, moins égoïste, plus pur, plus épris de justice, qui ne prenne plus le haut pour le bas, et qui se choisisse des dieux élevés, et non plus des idoles médiocres, ou plutôt qui ne se bâtisse plus aucun dieu lui-même, mais commence à aimer la vie et le monde, et ne fasse que rencontrer Dieu, comme une femme très lointaine à qui l'on ferait l'amour...
Réflexions en marge des votations fédérales du 23 octobre 2011
MESSAGE PLEIN D'ENCOURAGEMENT AU CAMARADE RECORDON MAIS PLEIN D'ESPOIR AUSSI !
ON A BESOIN D'UN CHANGEMENT !
Cher Camarade,
Il serait vraiment temps que les différentes forces écologistes et le PS fassent ensemble une presque majorité, si cela n'était pas trop demander, au Parlement !
Quand j'ai évoqué ce scénario à Pierre-Yves Maillard, il m'a dit: «En tout cas pas de mon vivant», mais il ne m'a pas dit non plus: Absolument impensable !
La crise étant là, peut-être que comme dit Suzette Sandoz, le thème de la migration et des frontières est devenu obsolète dans la mesure où ce sont les problèmes mondiaux et européens qui s'invitent dans la campagne.
Je vous dis: j'espère tout cela, cher Luc... Parce que j'en ai marre de la droite en Suisse, marre de cet équilibre de la conservation pour la conservation et de l'immobilité pour l'immobilité, et marre aussi des années blochériennes qui n'auront rimé à rien! Blocher n'est qu'un Néolibéral qui trouve l'alibi nationaliste et isolationniste à son néolibéralisme, mais... au fond, le message est creux.
Par contre, il me semble vraiment que la Suisse peut plus socialement, peut plus au niveau de sa solidarité, peut plus pour accueillir les étrangers (et aussi clarifier et simplifier sa politique de migration) et peut plus pour les personnes humaines, et ne doit pas être inféodée à des intérêts qui se résument au patronat, aux grands pouvoirs économiques et aux riches. La Suisse des riches, on la connaît, mais la plupart des Suisses ne sont pas riches, justement !
C'est pour cette Suisse-là, camarade Recordon, pour la VRAIE Suisse, la Suisse profonde, telle que je l'ai aimée et connue, des village du Jura jusqu'aux vallées valaisannes et grisonnes, qu'il faut une victoire de la gauche !
Bonne route vers le Conseil fédéral, Camarade !
Vive l'union de la gauche !
MESSAGE AU CAMARADE RECORDON,
MAIS ATTENTION À L'ESPOIR VAIN !
Que veux-tu faire dans une galère pareille, tu seras submergé par les intérêts qui se résument au patronat, aux grands pouvoirs économiques et aux riches !
Tu as beau parlé bien mais des matadors telle cette fière pieuvre Karin Keller Sutter du PLR et son verbe tranchant te coulera sec avec une efficacité toute libérale, sans parler de Christian Lüscher, lui aussi du PLR, qui n'a jamais ménagé pas sa peine pour systématiquement torpiller tes moindres interventions !
Dans les eaux glauques du "palais fédéral", ta voix n'émeut guère et tu ne pourras jamais arrêter l'avance inexorable de la vague néolibérale qui anime ce cénacle flottant sur les ondes malfaisantes des égoïsmes profondes à l'œuvre dans les abimes obscures de notre parlement censé de nous "représenter" !
Tu seras noyé dans cette mer putride où seuls les gros poissons peuvent y survivre car les petits, comme de bien entendu, seront mangés sans qu'il aient pu esquisser le moindre mouvement de défense !
Même si les différentes forces écologistes et le PS feraient ensemble une presque majorité, cela est trop demandé de croire qu'elle pourrait changer quoique ce soit, car au Parlement, ces formations ne feront jamais la majorité pour contrer les lois que la droite veut faire adopter pour maintenir leurs privilèges, comptes en banque et pouvoir. Et n'oublies jamais que la droite même désunie représente presque le 70% du parlement quelques soient les alliances de la gauche !
Bref, ce n'est pas à Berne où nous pouvons infléchir les projets funestes de la droite conquérante mais dans les rues de nos villes, dans les luttes des indignés contre le pouvoir, par nos manifestations monstres, nos initiatives populaires, nos actions syndicales, et là, notre cher Luc, tu es d'une efficacité redoutable !
Et j'ai même le sentiment que ton séjour à Berne nous prive de cette force que nous aurions besoin pour faire face aux menées délirantes d'une droite imbue d'elle-même et prête à tout pour démolir tout ce qui pourrait l'entraver dans sa conquête du pouvoir !
J'aime mieux te voir ici à Lausanne défendre les petits, les réfugiés, les femmes violentées, les désespérés avec ton habilité d'avocat redoutable et ta pugnacité légendaire. Il me semble que c'est dans la réalité quotidienne locale que les avancées de la gauche puissent être effectuées et non pas dans cette tour d'ivoire que nous sommes censés d'encenser et de glorifier mais qui est, et sera, radicalement coupée de vrais besoins de la société !
Je ne crois pas que ces élections résoudront quelconque problème de société, au contraire, elles les aggravent car elles ne font que d'instaurer la dictature d'une droite élitaire qui votera toujours pour ses intérêts et contre les demandes sociétales pourtant garantes de la cohésion de notre société et la meilleure manière de fermer ta verve, cher Luc, serait effectivement de t'envoyer vers le piège du conseil fédéral et ses fauteuils capitonnés !
Après avoir entendu le débat télévisé de ce mercredi passé à la RTS où les grands ténors se sont vilipendés parmi, non seulement je ne peux plus croire à ce cirque infâme mais, surtout, je ne vois pas l'intérêt d'y participer étant donné que le peuple peut par ses initiatives et autres votations, infléchir plus la politique que ces 264 députés dépités et décapités en quête d'une notoriété affichée aux quatre coins de notre pays sur ces affiches géantes personnalisant leurs gueules d'une manière monstrueuse !!!
Allé, arrêtes de toujours vouloir entretenir l'illusion qu'un parlement y peut quelque chose pour résoudre nos difficultés et trouvons les moyens d'agir LOCALEMENT, avec les gens, forts de leur soutien car c'est la seule solution pour rétablir l'équité sociale et les droits des petits gens !!
Pour une VRAIE victoire faut que la gauche revienne près des gens et entreprenne avec eux les changements nécessaires pour qu'une VRAIE démocratie survienne !!!
Certes nous pouvons toujours te dire «Bonne route vers le Conseil fédéral, Camarade !» mais ce n'est pas cela qui fera vivre l'union de la gauche ou qui la créera !
Dernier mot sur «la VRAIE Suisse, la Suisse profonde, telle que je l'ai aimée et connue, des village du Jura jusqu'aux vallées valaisannes et grisonnes...» (citation Pristoche) : elle n'existe pas et n'a jamais existé sauf dans les imaginations populistes et, carrément, blocheriennes....
Mais le plus tordant est de croire que cette "VRAIE" Suisse pourrait être de gauche alors qu'elle est d'un conservatisme et d'un droitisme écœurante.
Lis donc la réalité de la vie par Rémy Cosandey dans son livre "Le peuple des moutons" pour te faire une VRAIE idée de la vie des petits gens de la Suisse profonde...
OÙ ES-TU
CETTE ÂME EN TRAIN DE SE BIDONNER
DEVANT LA CHUTE DE BERLUE-SPOLIE ?
À mes amis politiques
Avez-vous disparu dans une nébuleuse bernoise, ou, bien mieux, dans un trou noir ukrainien ?
Je dois vous avouer que dans le fond de mon cœur, je méprise autour de moi chez bien des gens cette soif d'argent. Il me paraît que si le monde va si mal, c'est parce que le cœur des hommes en Europe, mais aussi partout, est devenu un coffre-fort, et que plus personne ne sait sentir, vouloir, conquérir, désirer, vivre et pleinement vivre, et enfin: donner.
Chez la plupart des hommes que j'ai croisés sur ma petite route terrestre, chers amis, j'ai compris qu'ils tendaient la main partout où ils pouvaient, pour puiser de l'argent. À croire que cette pulsion est devenue supérieure à leur soif de vivre heureux, à leur quête d'absolu, à leur besoin d'amour, à leur désir de justice, pulsions pourtant véritables et élevées chez l'homme, qui ont donné de grandes Choses par le passé !
Voilà pourquoi il n'y a plus de littérature aujourd'hui, mais seulement des écrivains qui "gagnent" de la célébrité avec leurs écrits, tandis que c'est l'éternité qu'il faut gagner, pas la gloire !
Voilà pourquoi autant de filles font putes: parce qu'elles se ruent bêtement et avidement sur ce moyen de se remplir les poches, et ainsi "rentabilisent" la beauté que leur a donnée le Seigneur, ou le néant, c'est selon !
Et voilà pourquoi, enfin, nous n'avons plus de grands hommes politiques !
Vous me l'avez dit vous-mêmes : Sarkozy aurait déclaré se réjouir de quitter la présidence (?) a-t-il dit "afin de faire un paquet de fric".
La voilà, la passion qui a tué toutes les autres passions !
Moi, je ne me battrai toute ma vie que pour la justice, la vérité, la poésie, la solidarité et le mieux-être général !
Ce sont peut-être des idéaux, donc des choses qui pèsent moins pour la plupart des hommes que mille ou dix mille euros. Mais quand on a perdu dix mille francs, on ne les retrouve plus, tandis qu'il n'est existentiellement pas possible de perdre "dix mille unités de justice" sur son compte en banque, la justice manque et manquera toujours, et ce qui m'intéresse, messieurs les bourgeois, ce n'est pas ce que j'ai en possession assurée, ce ne seront jamais ces trésors, ces empires, qui dorment dans des coffres et jamais ne respirent, ce qui m'importe c'est la vie: la vie de la pensée, la vie de la société, la vie du vers et de la prose, la vie de mes amis, la vie de l'énergie sexuelle et de l'organe de notre ami W. Reich, la vie de l'histoire !
Voilà pourquoi je dis: donnez-nous à tous de l'argent, qu'on en finisse avec l'argent !
Et qu'on puisse vivre pour autre chose!
Et son Éminence le Docteur Caponi ne pourra que souscrire à mon très aristocratique mépris pour cet Argent, puisque nous les aristocrates étions déjà passés au stade phallique et oedipien lorsque vinrent les Bourgeois avec leur certitude arrogante, naïve et stupide de croire vouloir refaire l'histoire, moment où ils nous firent reculer au stade anal et appelèrent cela: révolution industrielle, révolution bourgeoise. Désormais le caca serait stocké, serait rationalisé, et la conquête des marchés (démarchés !) en vue du caca mondial n'aurait plus de limite.
Oui, caca illimité,
Mais attention ! messieurs les bourges et post-bourgeois, même illimité, le caca reste du caca.
Rien de moins, mais surtout rien de plus !
Par exemple, nous écrivains faisons bien mieux avec notre stade anal: nous écrivons, et ainsi ne stockons que des lettres, jamais des dizaines et des centaines! Tu nous verrais comptabiliser les "e" et les "s" muets de nos Poèmes, laisses, versets, strophes, chants, églogues et autres épithalames ?
Na, nein, nenni !
Chers amis, tirons la chasse et vivons pour autre chose !
OÙ ÊTES-VOUS, CES ÂMES EN TRAIN
DE SE BIDONNER AVANT LA CHUTE ?
Chers amis,
Et nous, nous avons disparu dans la nébuleuse bernoise, mieux, dans le trou noir de la politique politicienne à la sauce "m'as-tu-vu ?"
Je dois vous avouer que dans le fond de mon cœur, je méprise tous ces politiciens qui, au nom d'une démocratie qui ne marche qu'avec cette soif d'argent, ce goût douteux du pouvoir et cette envie d'être l'élite, le sommet, la panacée, se battent comme des chiffonniers pour asseoir leurs séants sur les fauteuils capitonnés sous une coupole dorée !
Comme si cela allait changer le monde, comme si la victoire des urnes leur donnait un droit quelconque à décider de nos destinées, comme si le monde irait mieux après leurs vociférations criardes, comme si on n'attendait qu'eux pour faire marcher ce pays !
Oui, nous avons beau crié nos désillusions dans des pamphlets désespérés mais qui les lira ?
Un ami peut être, moi encore, et puis ?
Ira-t-il mieux après cela ?
Va-t-il pouvoir se sortir du caca soigneusement empilé par ces deux siècles de manigances politiciennes ?
Va-t-il pouvoir transformer une tonne de caca en en fumier nourricier propre à faire éclore les fleurs fragiles de nos espoirs contenus ?
Ou plutôt, ne va-t-il pas crier "pouce" et te supplier de revenir à nos langue-de-bois réconfortantes où nous disserterons sur la beauté des nuages, le vol des étourneaux, le vent dans les arbres et les couchés de soleil rougeoyants ??
À nos poèmes délicieux où les courbes et les galbes de nos compagnes sont exquisément décrites ?
À nos expériences de conscience élargies ?
À nos sensations fortes face aux forces de la nature ?
Ou bien doit-on toujours se frapper sur la tête avec ce gourdin aimablement fourni par une droite retorse qui ne rêve qu'à voir nos têtes exploser dans un fracas assourdissant couvrant le tintamarre de leurs frasques fastidieuses dévoyées ?
Tu as raison Pristoche, seuls les poèmes peuvent nous sortir de cette mare infâme et nous faire redécouvrir le vrai sens de la vie et le pourquoi de notre présence sur cette terre globulaire !
Alors continuons à interpeller les gens pour les faire réfléchir, pour les rendre attentifs que cette frénésie de consommation ne nous mène qu'à la destruction de l'âme et essayons d'élever celle-ci vers la lumière transcendante de la vraie vie !!
Attendons que l'indignation générale et la réalité de la crise qui ramènerait en principe la solidarité, rejoignent aussi cette Suisse égoïste si fière d'elle et si sûre d'être épargnée à l'inverse du reste du monde (et on ne sait pas pourquoi elle aurait autant de chance, de génie et de talent surnaturel !) et...
Nous verrons bien ce qui reste de ce sale pouvoir suisse !
Que je n'aime pas plus que toi, oh non !
Si vraiment il ne tombe pas ou ne bouge pas, je vais me sentir obligé de devenir une espèce de machiavélique Mitterrand à la Suisse pour tromper la droite et le patronat et les acheminer malgré eux vers un pays plus à gauche, plus ouvert, plus européen, plus démocratique, mais...
Faisons confiance à l'Histoire !
Peut-être, dans les évènements hors-normes actuels, la Suisse ne va-t-elle pas rester indemne !!!!!
La question qui se pose à présent, est de savoir si réellement l'indignation générale et la réalité de la crise peuvent ramener le principe de la solidarité vraiment socialement solidaire ou si cela ne provoquera pas un repli généralisé sur ces "valeurs" de renfermement, d'onanisme et et de cécité propres à notre race alpine, propres à cette "VRAIE" Suisse, cette Suisse profonde, telle qu'elle est patriotiquement aimée et connue, des villages du Jura jusqu'aux vallées valaisannes et grisonnes. Certes cela poussera certains des plus concernés à devenir plus solidaires, mais les autres, la majorité dite "silencieuse", le deviendra-t-elle ?
Car cette Suisse si égoïste, si fière d'elle et si sûre d'être épargnée à l'inverse du reste du monde, se croit être une race à part, quelque chose de spéciale qui pense que si elle a autant de chance, c'est qu'elle serait bourrée de génie et de talent surnaturel !
Nous verrons bien, après ces élections, comment ce sale pouvoir suisse fera tout pour rester au pouvoir, même si c'est au détriment des gens !
Et cette perspective-là, je ne l'aime pas plus que toi, oh non !
Si vraiment ce pouvoir inique ne tombe pas ou ne bouge pas, nous pouvons toujours devenir des espèces d'anarchistes machiavéliques à la Suisse pour dompter la droite et le patronat et les acheminer malgré eux vers un pays plus à gauche, plus ouvert, plus européen, plus démocratique, mais là, on rêve debout les yeux fermement fermés, la tête dans le sable mais le cul gracieusement offert au premier tyran venu...
Il est hors de question de faire confiance à l'Histoire car elle nous a montré que, le plus souvent, elle va toujours dans le sens des forts, des puissants, soit le darwinisme social et la loi du plus fort et, tant qu'une nouvelle mouture de l'humanité n'apparaisse pas, il en restera ainsi malgré tous nos gesticulations désarticulées et désunies, malgré toutes nos mise-en-gardes, malgré toutes nos interventions auprès des Maillards, Sandoz et compagnie et nos hurlements dans la rue !
Voilà ce que l'histoire nous enseigne et même si des "conquêtes sociales" ont été gagnées par haute lutte par le passé, comme par exemple - le droit de grève, l'AVS, l'assurance chômage, l'égalité homme-femme, le service civil - nous pouvons constater, malheureusement, que la droite à toujours su raboter ces droits en créant des crises qui les mettent en question et les rendent caduques !
En tous les cas, je ne ferais jamais confiance à l'Histoire car je sais trop bien où elle peut nous mener, le troisième Reich ainsi que Pol-Pot, Pinochet, Bush père-fils et la CIA, ont passé par là et ont marqué les esprits, mais, comble de l'horreur, dans le mauvais sens !
Par contre, je fais confiance à l'Histoire de continuer comme elle a toujours fait - guerre, sang, dominations diverses et incontrôlables !
Malheureusement, avec les évènements hors-normes actuels, la Suisse restera-t-elle indemne car pour s'en protéger, elle va renforcer ses lois sur la sécurité intérieure, transformer sa formidable armée en des super-flics casseurs de manifestants et mettre des tas de flics dans la rue pour maintenir l'ordre des puissants et leurs industries !
Si le thème de l'insécurité revient si souvent, c'est parce que pour Mme. Isabel Rochat, chef de la Police genevoise, cela lui permet d'instaurer un système de surveillance si dense que le citoyen lambda se trouvera sous la coupe d'un état policier sans s'en rendre compte. C'est le summum de ce que George Orwell a dénoncé pertinemment dans son livre "1984" et le but ultime du pouvoir - tout contrôler encore et encore, jusqu'à chaque citoyen soit sous sa coupe totale et, cela, sous l'impulsion de la plus libérale des libéraux !
Finalement, ce que je vois, c'est que :
LES INDIGNÉS N'ONT RIEN À CIRER DE CETTE MINABLE NÉBULEUSE BERNOISE !!!!
ET ILS ONT RAISON, VIVENT LES CAMARADES !!!!
De toute façon, le monde va mal: partout, les dirigeants s'enrichissent honteusement et s'en fichent complètement que la plupart des gens ont des conditions de vie de plus en plus précaires, et de plus en plus de gens ont faim, dans le sud, et pendant ce temps, ils continuent à s'enrichir sans vergogne.
Alors...
Je suis certain que "les Indignés", c'est une chose, mais... Regarde le monde arabe: c'est cela, la vraie force de la rue et du peuple entier de la démocratie qui est descendu dire: «Ça suffit !» et tu te rappelles qu'un Moubarak était une abominable grosse fortune, en plus d'un tyran pas toujours éclairé...
Quoi qu'il en soit, Gorge, je suis plein d'espoir.
Je proteste auprès de tous les socialistes et communistes athées qu'en tant que chrétien de gauche je suis plein d'un espoir aussi désespéré que leur désespoir est rempli d'espérance !
Ce qui est difficile avec l'espoir politique, cher Gorge, est qu'il espère ce que la RÉALITE rendrait possible: quoi de plus difficile à attendre et à espérer que les mutations de la société, quand on sait avec quelle lenteur elle progresse ?
Néanmoins, je le maintiens: ne m'intéresse en RIEN le machiavélisme de ces abruties d'élites qui se hissent au pouvoir et, une fois arrivées, s'y maintiennent !
Ce qui m'importe, c'est la démocratie en marche, donc le peuple en marche, donc la lutte ouvrière et démocratique, donc les conquêtes de l'histoire.
Le reste... On connaît tout ce troupeau bêlant et stupide des élites qui se ressemblent bêtement par leur besoin de se hisser à un pouvoir quelconque pour y gagner plein d'argent, plein d'illusions et y assurer leur sécurité matérielle comme s'ils vivaient pour onze personnes à la fois alors qu'ils n'ont qu'un seul corps et qu'une seule vie et que leurs gigantesques bénéfices ne leur serviront pas à assurer quelque chose de confortable dans les deux ans où ils se décomposeront dans leur cercueil !
On peut quand même avoir un petit espoir pour la justice de ce pays en regard d'un procès intenté contre deux très grands directeurs par une "petite fourmi" broyée et torturée, écrasée et méprisée par eux.
Et bien mon cher Gorge, devant le pouvoir judiciaire et l'humble accusation du soi-disant petit qu'ils avaient rendu encore plus petit par leur morgue et leur mépris pour autrui, ils étaient... en train de faire profil bas, ah! ils avaient vraiment grise mine, si tu les avais vus.
Eux qui n'ont été pour lui que des bourreaux bureaucratiques et totalitaires, nous aurions pu avoir envie de pleurer sur eux, tant leur insignifiance apparaissait énorme et dans un dénuement infini! Comme si, dépossédés de leurs charges mirifiques et du bel habit de leur fonction, ils n'étaient plus que des citoyens répondant de leurs actes, sans plus. à la fin du procès, le plus terrible d'entre eux l'a humblement serré la main, et il avait presque été mal pour lui, ce qui est un comble, et un paradoxe inattendu, digne de Dostoïevski, car il y a de cela quelques mois encore, on aurait eu envie de le défenestré ou assassiné tellement il l'a fait souffrir !
Eh bien Non, il n'était plus qu'un humain D'AUTANT plus insignifiant, que seule une telle insignifiance lui avait permis, dans le cadre d'une fonction aussi imposante, d'exercer un tel pouvoir...
Le pouvoir totalitaire dont nous parlons bel et bien, et à la suite de Hannah Arendt, ce rêve, justement totalitaire, de la domination absolue sur l'être humain - et ici, sur le travailleur, car le totalitarisme du travailleur c'est le Néolibéralisme.
Je n'ai pas confiance aveuglément dans l'histoire, mon ami, mais j'aime énormément le peuple démocratique (et non démagogique, celui que tu mentionnes si authentiquement et dénonces pour sa stupidité impardonnable, son crasse refus de penser !) et je suis certain en voyant ces Indignés qu'ils se mobilisent pour faire changer le monde, et pas pour simplement revendiquer quelque chose de ponctuel, encore un avantage de plus, ou bien pour juste grogner un moment et se taire ensuite.
Je crois savoir que depuis la Puerta del Sol en 2011, plus jamais le peuple ne se taira !
Depuis la Tunisie, plus jamais l'humanité ne se taira.
Je suis plein d'espoir !
Et pour la Suisse, j'attends que la crise fasse fondre les certitudes navrantes dont tu parles, qui ont ôté aux Suisses toute humanité, tout sens civique, tout sens solidaire, qui les ont rendus pleutres et moutons, lâches et égocentriques, cupides et inconsistants, et tu verras: rien de tel qu'un bon malheur pour réveiller un peuple inerte !
J'attends impatiemment ce malheur: j'attends donc 2012.
Vive la crise !
Et vivent les camarades !
Quant au week-end de ces élections fédérales... On verra surtout quelle aura été la participation! Car une assemblée fédérale issue d'un peuple suisse qui dormait au moment de voter, c'est la même merde que tu dénonces! Mais un peuple suisse qui se déplace massivement pour vouloir (j'ai bien dit "vouloir", "prendre conscience de") son destin, c'est autre chose, c'est que je tentais d'appeler l'Histoire !
C'est ce que le "moutonisme" conformiste de masse des udéssé a tenté fort habilement de noyer en fédérant les abrutis autour de l'identification conformiste rassurante au lieu de l'union solidaire vraiment politique !
Donc il y a peuple et peuple, comme tu le dis si bien !
Donc le peuple qui regarde
les Nègres avec méfiance derrière et depuis ses rideaux à carreaux, c'est le peuple de Blocher.
Et le peuple qui descend dans la rue pour crier qu'il en a marre de la finance, c'est le nôtre !
Je gage que celui qui épie les Nègres et voit le danger essentiellement en eux, n'est pas le citoyen qui ira crier son raz-le-bol de la dictature du Profit. Mais ne désespérons pas !
Allez, l'histoire, elle avance aussi comme elle peut !
La croyance populaire rabâche, comme une litanie, «rien de tel qu'un bon malheur pour réveiller un peuple inerte» !
Et tu serais là à attendre impatiemment ce malheur pour 2012 !
Pour continuer dans cette màme veine, j'ai aussi entendu qu'une "bonne" guerre pourrait faire du "bien" et remettre les gens sur le "droit" chemin !
Je crois qu'il faut être très prudent avec ces sortes de déclamations car elles contiennent tous les ingrédients qui peuvent être facilement détournés et récupérés et qui font le lit des nationalistes qui utilisent et instrumentalisent ces sentiments pour effectivement aligner les hommes sur le front de la guerre et les faire se saigner parmi. J'ai entendu des politiciens dire qu'ils attendaient avec impatience que la situation dérape pour justifier une reprise en main musclée des mouvement populaires par l'augmentation massive des forces de police et la formation des troupes de l'armée en vue de "mater" ces perpéteurs de malheurs, crises ou autres !
C'est comme si un malheur serait là pour "notre bien", ce qui est absurde dans notre perspective mais tout à fait normal dans la mentalité élitaire de ceux qui prétendent nous diriger !
Mais de nouveau, tu ne me dis pas pourquoi on serait un "peuple inerte", pourquoi il faudrait nous "réveiller", ni en quoi un "bon" malheur serait constructif. Mais le plus inquiétant serait de penser qu'il existerait un "bon" malheur par rapport à un "mauvais" malheur et que parce qu'il serait "bon", il pourrait nous "corriger". Ce même discours est utilisé pour justifier la prison, l'enfermement, l'incarcération, la punition - ils seraient de nature à nous faire "du bien" et à arrêter nos comportements déviants. C'est comme si l'homme aurait besoin qu'on lui tape dessus, qu'on lui flanque des coups de pieds au cul pour qu'il s'améliore. C'est une fantaisie droit sortie des délires du 19ième siècle où on tirait sur les grévistes à coup de canon pour "les faire entendre raison" !
Bref, je suis convaincu que ce n'est pas le malheur qui nous réveillera mais une prise de conscience individuelle vécue collectivement à travers d'une expérience sociale de changement fondamental (p.e. - le mouvement de mai'68 ou des "Indignés" !). Et cette prise de conscience ne peut être que le résultat d'une réflexion amenée par la vie elle-même dans ce qu'elle a de plus constructive, même si la situation serait un peu lourde. Car si la situation est trop lourde, alors il y a une désintégration de la personnalité et sa récupération est facilitée par toutes les forces populistes, démagogiques, où les maîtres en conditionnement mental auraient ainsi gagné les pleins pouvoirs.
Non, le malheur n'induit qu'un malheur plus grand, et un malheur ne peut en aucun cas être qualifié de "bon" au risque d'en faire une politique !
Allez, je vous noie dans de la boue jusqu'à ce que vous vous sentirez "mieux", je vous torture jusqu'à la mort pour que vous appreniez à vivre, je vous flanque dans une horrible guerre pour que vous soyez lavés de vos pêchés, je vous plante sur une croix pour que vous vous transcendiez...
Voilà le message final qui reste après tout le reste !
D'ailleurs la preuve, en 1918, après quatre longues années de boucherie insoutenable, on pensait que cela allait "guérir" les gens de se faire la guerre et les obliger à "vivre en paix". La suite a prouvé qu'il en est rien, les gens sont restés aussi nationalistes, belliqueux et hargneux car en fait, ils n'ont rien appris de l'expérience de la guerre et ils se sont fait exploser à coup de bombes atomiques pour ne rien changer après...
Par contre le mouvement des "Indignés" est d'une toute autre composante. En effet, il s'agit d'un immense rassemblement de citoyens qui se sont mis ensembles pour faire tomber une dictature, un oligarchie oppressante. Certes il y avait des conditions de vie dures, certes les gens avaient faim et avaient peu de travail mais l'essentiel est quand même qu'ils ont pu se rassembler parce qu'ils avaient encore la force de vivre, de manifester et de réclamer le départ du sinistre ministre. Un peuple qui crève de faim comme en Somalie, ne peut pas se réveiller car il est trop faible pour une quelconque action et le champ est ouvert aux militaires de tous bords qui eux sont nourri...
Je voudrais me situer au-delà de ces appels à l'espérance car l'espérance a ceci de dramatique, elle est toujours liée à une situation désespérée qui ne peut être résolue que par une analyse féconde opérée par les gens en général fondée sur leur capacité de voir clair, en eux-mêmes et dans le monde, les problèmes qui les ont menés à cette situation. Et pour voir clair, il faut passer par des états de déprime graves acceptés en toute connaissance de cause, des états où le désespoir est au maximum, toutes choses paraissant inextricables. L'espoir ne sert qu'à cacher la réalité des choses et rendre encore plus difficile cette orientation vers la prise de conscience et le "prendre sur soi". En fait, ce n'est pas de l'espoir qu'il faut mais d'une volonté de toujours pousser vers les mutations humanistes de la société tout en s'en rendant compte de la lenteur de leurs progressions.
Néanmoins, je le maintiens: il faut absolument que nous nous intéressions au pourquoi du machiavélisme de ces abruties d'élites qui se hissent au pouvoir, que nous sachions comment ils y arrivent, et surtout, que nous comprenions les moyens qu'ils se donnent pour s'y maintenir !
Ce qui m'importe de comprendre, c'est que la démocratie ne pourra se mettre en marche, donc le peuple avec, donc la lutte ouvrière et démocratique aussi, donc les conquêtes de l'histoire, que si nous avions compris ce qui l'empêche d'y arriver.
Pour le reste... certes si on croît connaître ce troupeau bêlant et stupide «des élites qui se hissent à un pouvoir et y gagnent plein d'argent...», on n'y pourra rien avant que soient analysées les prémisses de cette attitude et la compréhension de ces phénomènes. Il ne suffit pas de dire «les gens ceci, et les gens cela», il faut déjà comprendre pourquoi ils sont ainsi si nous voulons progresser avec tout le monde !
Et pour la Suisse, je n'attends surtout pas que la crise fasse fondre les certitudes navrantes dont nous parlons, qui ont ôté aux Suisses toute humanité, tout sens civique, tout sens solidaire, qui les ont rendus pleutres et moutons, lâches et égocentriques, cupides et inconsistants, car, malgré tout ce que tu peux dire, la crise ne fera que crisper les gens, les dresser les uns contre les autres et amener la guerre civile, le désordre total et tu verras qu'un bon malheur finira par endormir un peuple déjà passablement inerte !
J'attends impatiemment cette prise de conscience salutaire et sans attendre 2012, je vivrai la crise jusqu'à mes tréfonds, persuadé que je suis que si la crise ne nous réveille pas, elle fera que nous devons voir en quoi nos mœurs ne sont plus appropriées pour que plus de 7 à 8 milliards de gens puissent vivre en paix sur ce globe trop petit !
Pour que les camarades puissent vivre, puissent-ils renaître dans une nouvelle conscience d'eux-mêmes, de leur environnement, des gens autour d'eux !
Puisse le peuple suisse prendre conscience de son destin, puisse-t-il se déplacer massivement, non pas aux urnes mais au sein de leurs villes, pour changer l'Histoire, ou du moins, pour vouloir la changer !
Je suis avec préoccupation la droitisation du parlement. Si la droite devait conserver encore et aussi lourdement que durant la législature 2007 - 2011 son écrasante, Pesante, freinante et inutile majorité, Eh bien je crois que ma vocation politique s'affermirait.
Dans quel sens, je ne sais encore.
Mais je sais que le citoyen suisse a un besoin urgent, non de stabilité, mais d'évolution sociale vers plus de protection et plus d'intervention sociale de l'État dans l'économie.
Autrement dit: je crois dans le changement, et je crois que seule une majorité de gauche est à même de l'opérer.
Au reste, nous traversons une période de changements historiques considérable depuis Ce cher Mohammed Bouazizi qui s'immola à Tunis par le feu parce que la police venait de prendre sa petite charrette qui lui faisait gagner toute sa vie !
Oui, assez !
Du changement, du vrai, et pour une humanité vivant un même Bien public accessible à tous, et non Subissant la lourdeur et le freinage des égoïsmes de quelques-uns.
Je suis fort d'aucune conviction, mais de plein de convictions !
En ce jour de soleil et d'élections bidonnantes et vides de tout aspect social, je n'ai qu'une chose à dire !
Le parlement a toujours été de droite et à 70% !
La gauche toute ensemble ne rassemble même pas les 30% alors de parler de "droitisation" est un pléonasme car ce parlement est déjà très à droite tellement qu'il penche carrément à droite qu'il tourne en rond !
La droite ne fait que de conserver encore aussi lourdement que durant la législature 2007 - 2011 son écrasante, pesante, freinante et sa si utile majorité (pour elle !) pour mener ses affaires comme elle l'entend !
Eh bien, dans ces conditions, je crois qu'aucune vocation politique de gauche puisse s'affermir à cause de la réalité de ces faits incontournables - que cette droite a le pouvoir et l'exerce en toute impunité, sans réserves et pour son seul profit. Pire, à chaque fois que nous essayons de pousser vers plus de social, la droite s'ingénie à tout démolir, méthodiquement. Je ne tendrai plus le cou pour me faire trancher la tête, ni je m'y mettra le feu, ils n'ont qu'à me courir après et là, je suis le plus rapide !
Mais maintenant, et plus que jamais, je sais que le citoyen suisse a un besoin urgent, non de stabilité ni de protection, mais d'une évolution sociale vers l'autonomie, l'autogestion, la prise en main de sa destinée, sa libération du patronat exploitant car ce n'est pas cet État si contrôlé par une droite puissante qui va intervenir dans le sociale ou contre l'économie.
Autrement dit: je crois que seule les gens en tant que peuple en marche est à même d'opérer le changement, comme en Tunisie !
Je ne crois pas qu'il puis être amené par une majorité parlementaire de gauche car nous n'aurons jamais les rapports de force qu'il faudrait pour non seulement instaurer une vraie politique de gauche mais, surtout, de la maintenir (avec Mitterrand, on a fait une politique de droite à gauche !). Tu sais aussi bien que moi que la droite fera tout pour garder ses prérogatives même si cela veut dire d'être inconstitutionnel, dogmatique, dominant, narquois, discriminant, jugeant, condamnateur et franchement élitaire !
Mais ce qui m'étonne, c'est que tu crois encore que la gauche puisse, avec deux ou même trois sièges de plus, changer la politique ou juste l'infléchir légèrement pour que le fardeau des petits gens soit quand moins lourd. Et même là, tu seras d'accord avec moi pour constater que même si la gauche aurait deux ou trois petits succès, la droite fera tout pour en diminuer la portée et ajouter des tas d'articles restrictifs dans les lois qu'elle modifiera en sa faveur et qu'elle votera sans problème avec sa majorité numérique !
Oui, assez !
Du changement, du vrai, et pour une humanité vivante accessible à tous, et la libération de la lourdeur et le freinage des égoïsmes de la classe politique qu'elle soit de droite et, maintenant après avoir écouté attentivement les discours des uns et des autres, de gauche nouveau genre - la gauche compromise dans l'économie de marché et la consommation.
J'ai la conviction que le plus qu'on s'essaie à la politique, le plus que l'on perd de son humanité de sa conscience sociale !
Alors laisses-donc tomber ces simagrées et vis ta vie à toi avec les autres dans des conditions que nous choisirons d'établir !
Quand le comportement odieux des papa-à-tronc de la Globalisierung mettra de nouveau des gens sur le Carreau comme pour le site vaudois de Novartis, et quand la crise va s'inviter définitivement en Suisse, ou arriver carrément, avec le retard prévu, on verra...
... On verra si les Suisses ont encore du temps pour la stigmatisation des boucs émissaires et autres chasses projectives Locales où l'on expulse les tensions du coin en tapant sur l'inévitable juif.
Oh, j'ai connu ça, et pas que moi...
Vivement les vrais problèmes (actuels) !
La droite va y perdre des plumes, et tu as pu voir avec plaisir que l'UDC reculait, même légèrement, mais reculait, ce qui Donne raison aux prédictions que j'ai tentées de faire valoir auprès de tous en me faisant traiter de fou... Jusqu'au 23 octobre.
T'oublies juste une petite chose mais qui est pour le moins capitale: lorsque la situation devient grave et met beaucoup de gens sur le Carreau, on va encore plus stigmatiser l'inévitable bouc émissaire et on partira à la chasse projective locale où l'on expulse les tensions du coin en tapant sur tout qui dérange, est différent, etc... en les faisant traiter de fous...
T'oublies juste que lorsque les vrais problèmes actuels (quel horrible mot trop souvent mal utilisé !) nous tombent dessus, nous avons trop tendance à fustiger son frère et lui faire porter la faute de tous nos soucis !
Et là où tu ne vois pas juste, c'est que la droite n'a pas perdu des plumes, et si j'ai pu voir avec plaisir que l'UDC reculait, même légèrement, mais reculait, avec l'avènement des PBD et des Verts-libéraux, la droite c'est au contraire renforcée. Tu n'as donc pas raison avec les prédictions que tu as tenté de faire valoir auprès de tous jusqu'au 23 octobre. Ce nouveau parlement non seulement penche plus à droite mais sera très uni autour des thèses économiques en vigueur même dans les rangs des Verts et des socialistes...
On a simplement remplacer 7 udc par des droitistes encore plus à droite mais sans que cela se voit trop. Le problème est que cette droite-là, ne tapant plus sur le réfugié, ne faisant plus la guerre aux étrangers, sera mieux acceptée et ses thèses passeront mieux et ne seront plus rejetées !
J'espère que tu comprendras la faille de tes prédictions et sans te traiter de fou, puis-tu ne pas trop te réjouir de ce léger recul de l'udc car malgré tout, la droite suisse sort renforcée de cet exercice électoraliste, d'autant plus qu'il n'y a plus aucun représentant de la gauche de la gauche dans ce parlement bourgeois où même un PYM sera obligé de porter la cravate s'il veut accéder aux fauteuils suprêmes du CF...
Quant aux plumes, je préfère celles de mes amis les oiseaux, au moins eux, ils les portent belles....!!!
Tu soulignes justement que la gauche de la gauche n'est pas au parlement. Qu'il y a encore moins de gauche.
Puisque tu en parlais, Freysinger me prédisait que le centre allait "se bouffer le nez", donc ce centre de droite. Moi... J'ai l'impression que la droite va Fatiguer tout le monde, et qu'on voudra pour finir la gauche pour vouloir une.. Alternance !
Or le "centre" n'est pas une alternance! C'est... Un doublet de la droite! Et rebelote! Et merde !
Il faut que les Suisses COMPRENNENT qu'une ALTERNATIVE est nécessaire si l'on veut que notre démocratie respire! Et là...
Mon vœu est et DEMEURE que la droite suisse s'effondre! Quitte à paraître fou, irréaliste... Alors cela aura du sens de faire de la politique. Pour l'instant, je fais juste de l'anarchisme de chambre, donc comme de la musique de chambre, et j'écris !
Si c'est pour aller à des manifs de trois personnes qui sont déjà suspectes, zut !
Je veux bien être de gauche, camarade Gorge, mais pas tout seul au milieu d'une forêt !
Enfin, ne t'en fais pas, cher Camarade... Tu vieilliras en voyant cela! Qui vivra verra !
Le parlement actuel semble bien cacophonique. Cette droite... Devrait se diviser. Youpie! Le centre, donc La Droite, va se diviser et énerver... En fondant, il va faire fondre un peu l'udéssé, et la gauche va se renforcer. Je rêve toujours !
Tu vois, Gorge... On n'épuise jamais ses propres contradictions, notre inconscient est pétri de contradictions !
Merci de ta fidélité !
Elle m'est précieuse.
Il me semble que tu ne comprends pas la véritable nature de la droite - quelque soit les dissensions, aux moments critiques et vitaux pour sa survie, la droite vote comme un seul homme même si ses diverses fractions "se bouffent le nez" et semblent se marcher dessus !
Avec une force totale de 70%, la droite ne va fatiguer personne sauf les gauchistes mais certainement pas le petit populiste dans son coin qui déteste tellement la gauche qu'il est prêt à toutes les alliances, même celles avec les modérés droitistes des socio-démocrates et des Verts !!
Ce que toi tu n'as pas encore compris, c'est que le centre va bientôt se substituer à la droite et les Neiryncks, Darbellay et cie poussent fort pour en faire une force politique à même de casser la logique droite-gauche que beaucoup fustigent et rendent coupable de nos affaiblissements. En fait, eux aussi cherchent à faire s'effondrer la droite et à faire du centre une "alternance" sauf que au lieu d'être de droite puis de gauche, c'est du centre droit "vert-lib" (ou évangéliste), puis du centre droit "PBD" (ou PDF ou PLR), puis du centre droit "PDC", puis du centre droit tout court !!!
Le plus drôle étant que même l'udc, pour rester dans la course, se profile centre-droite-de-la-droite !!!
En fait, nous pouvons poser l'équation suivante : le centre = la droite, divisés ou pas, point !!!
Là où tu te trompes complètement, c'est de croire que la droite puisse s'effondrer car cela est virtuellement impossible puisque la grande majorité penche à droite, même les centristes. Cela voudrait dire que les gens eux-mêmes s'effondreront et la pays avec et tu sais aussi bien que moi que l'instinct de survie sera plus fort et maintiendra la droite encore plus vivante et poussée carrément dans le fascisme !!
Comment tu crois que les règnes des tristes sires Hitler, Mussolini, Pinochet ont démarré ?
Ben parce que la droite possédante avait si peur de perdre ses privilèges qu'une "bonne" dictature semblait être la seule solution contre une supposée "anarchie" menaçante et une rogne populaire déferlante. à la base des forces de droite se trouve les banquiers, industriels, hommes d'affaire, responsables politiques influents, qui pour rien au monde, renieront leurs statuts impériaux, leur pouvoir et leurs commandements.
J'ai entendu Bernard Nicod, homme d'affaire suractif et promoteur immobilier, non seulement fustiger la gauche et mettre en charpie les tenants de plus d'humanité et de compréhension (qui pour lui est du "bla-bla-bla" !) mais carrément dire qu'il faut "arrêter d'être des rêveurs 68'tard attardés et de voir la réalité de la vie qui est dure, compétitive, où seuls les forts s'en sortent et font avancer sa fortune". Cet homme est le fasciste le plus accompli qu'il m'est jamais été donné à entendre et en l'ayant entendu, je peux te jurer que non seulement la droite ne s'effondra jamais mais que même en temps de crise, ou peut être grâce aux crises, elle se refait son bas de laine et, au contraire de ce que tu espères, affermit son pouvoir et son emprise sur la société...
Relis l'histoire de la grève de 1870, la droite a tiré sur les manifestants à coups de canon, de mitraillette lourde, de charges à cheval et elle a précipité la France entière dans une affreuse guerre avec les allemands. Et tout cela malgré les forces naissantes de gauche, les combats de rue car la droite avait les canons de son côté et n'a pas hésité de les utiliser pour "pacifier" le monde, comme cela se fait actuellement en Syrie, Tottenheim ou Athènes. Et les choses n'ont pas changé aujourd'hui sauf que les balles en caoutchouc ont remplacé les boulets, les gaz lacrymogène ont remplacé la poudre et les canons à eau ont remplacé les canons à feu !!
Ce que tu dois absolument comprendre, c'est que la droite fera tout pour rester au pouvoir, point les reins, que cela te plaise ou pas, que cela ne soit pas de tes vœux. Et tant que cette droite est si bien personnifiée par ces Bernard Nicod et cie qui savant œuvrer en coulisses et construire des rapports de force, tant que la répartition des richesses soit unilatéralement accaparée par la droite, tant que ce besoin de pouvoir sévit, tant que l'attrait du fric soit si grande, tant que les industriels puissent mettre à la rue les ouvriers, tant que cette société soit entièrement conçue autour d'une économie de consommation alors la droite joue sur du velours et nous n'aurions que nos yeux pour pleurer. Tant que la gauche ne soit pas capable de non seulement proposer une autre société plus conviviale mais de la construire avec tous, alors la droite gagnera...
Il faut que tu COMPRENNES qu'une ALTERNATIVE, ce n'est pas du tout une démocratie et cela empêchera toute respiration, comme en France où pour "gagner", la gauche devra être "molle" pour justement attirer les centristes alors que la droite peut se permettre de rester dure se sachant plébisciter par une majorité apeurée et insécurisée par les crises successives ourdies par une droite maline et combinarde !
Parce que nous nous épuiserons en rapports de force, en tentatives de majorité, et ici chez nous, tu dois avouer qu'aucune alternance n'est possible car, contrairement à la France, les forces politiques ne sont pas divisées 50%-50%. Chez nous avec nos 70%-30%, ce sera toujours la droite qui "gagnera" et toi, tu ne gagneras rien sauf quelques rêves mal foutus...
Le parlement a toujours été bien cacophonique, il n'y a rien de nouveau sous la coupole mais tu verras que les alliances seront faites contre la gauche encore plus fortement qu'à présent car même divisée, même fondue, la droite a le pouvoir et les moyens de se conserver. Lorsqu'on cherche comment faire s'effondrer la droite, on voit qu'il faut carrément non seulement un soulèvement populaire mais une désaffectation de l'amour porté aux autorités ce qui est manifestement pas possible dans un pays où le respect des autorités prime sur toutes autres considérations...
Plutôt que d'aligner ces "il faut...", ces rêves impossibles, ces vœux irréalistes, cherches plutôt les possibles possibles !!!
La gauche ne se renforcera que par la participation active des gens eux-mêmes ayant pris conscience de leurs forces, énergies et volonté. Ce renforcement ne s'opéra pas par l'incantation de quelques vœux simplistes mais par l'effort de chacun dans l'autonomisation de son individu et son autogestion participative, sa recherche constante de l'entente entre individus et sa volonté de voir clair en soi. Nous devons d'abord nous libérer de la folie consommatrice, de ces envies d'enrichissement matériel, de ce besoin de pouvoir et de ces obsédés qui veulent diriger la vie d'autrui.
Non mon ami, ce n'est surtout pas d'alternance qu'il faut mais d'une nouvelle vision du monde et d'une rupture totale avec le mode actuel de gouvernance pour lui substituer une anarchie populaire, une construction sociale où tous auront une place et des moyens, où les forces du marché seront sociales et pas économiques...
Moins que ça, c'est toi qui t'épuiseras, c'est toi qui te diviseras et c'est toi qui fondras dans un petit tas de graisse insignifiant et glaireux et tu ne feras que renforcer cette droite centriste (ou ce centre droitiste, c'est selon !)
Allé, réveillions-nous, prenons en main nos destinées, c'est la seule manière de renverser la logique politique actuelle !!!
Aujourd'hui est à marquer avec fierté dans les annales de l'Europe, et donc de la Suisse puisque la Suisse en fait si intimement partie, Trop intimement pour y adhérer sans timidité !
L'oligarque du Palazzo Chigi, qui a réussi pendant dix-sept ans à réunir dans une même poignée de main le pouvoir politique, le pouvoir économique et le pouvoir de la presse, l'ennemi par excellence de la justice, le Président du Conseil italien le plus haineux qu'il n'y ait jamais eu à l'égard du Troisième Pouvoir, donc celui qui a le moins compris le lien inévitable entre le droit et la politique, et lui a préféré ce prétendu Lien entre politique et économie qui embarrasse et ralentit les parlements dans la souplesse de leur volonté politique.
Bref, cet homme qui semblait vouloir ramener les Empereurs romains à la tête de la Péninsule, et ralentissait à lui tout seul la marche INÉVITABLE de l'Europe depuis le marasme post-soixantuitard post-capitaliste de la gabegie sociale et économique absolue où nous enferme Et nous enfume le grand cimetière néolibéral depuis la Chute du Mur, cimetière dont Il Cavaliere était l'un des principaux fossoyeurs en chef !
Il a été fossoyeur de la dignité de la femme !
Il a été fossoyeur de la vie démocratique !
Il a été fossoyeur de la liberté économique des Italiens !
Il a été fossoyeur évident de la morale !
En politique comme dans la vie privée, il a donné le mauvais exemple et s'en est flatté, et Pire encore: il a été désiré et imité par tous les Italiens comme le mauvais exemple qu'il fallait suivre !
Ha, mes chers concitoyens! Voilà un enterrement qui est trop joyeux! Et pourtant c'est bien un enterrement! Et personne ne pleure!
La mine de cire et la tristesse de marbre du visage du Cavaliere sonne ainsi le gong lugubre du moment où les électeurs Entraient chez les opposants à l'empereur et lui portaient à boire la ciguë !
Oh, qu'elle est belle, l'heure où maintenant l'Italie renaît, et avec l'Italie toute la vie politique européenne !
Voici que ce barbare âge de fer n'est plus... Les cliquetis des forges semblent couverts de nouveau par le murmure des oiseaux !
Cette épaisse couche de cendres, de poussière et de barbarie qui empêcha la démocratie européenne de faire autre chose que d'être l'esclave Ligotée de la meute horrible des archaïques financiers et industriels, ces barons sinistres de l'Histoire européenne depuis le nazisme qu'ils ont Bien expliqué mais non à eux seuls, ces sinistres survivants de l'Histoire féodale européenne qui ne veulent ni l'État ni le peuple libre, mais seulement Le peuple chien et la foule hagarde et misérable des travailleurs et chômeurs aux service des Anarchistes de Droite sombres qui ont ramené Le plus sinistre des enfers économiques sur nos terres européennes.
Et ont sali les racines profondes, religieuses, humaines, artistiques et politique de notre vieux continent, honneur à l'extrême-droite !
Et ont piétiné tant d'acquis des luttes ouvrières et des luttes démocratiques vigoureuses et sublimes de notre passé, notre histoire, honneur à la gauche !
Et ont tourné en dérision la liberté citoyenne et démocratique en une démesure totalitaire économique qui osait encore baptiser sa folie du nom de liberté économique !
Camarades! Toute cette vaine statue est morte ce soir.
Cette idole stupide que l'Europe américanisée avait dressée en l'honneur de sa propre barbarie !
Et même: avait osé ériger en système politique... Lequel n'était pas politique !
Avec le masque mortuaire du Cavaliere, nous voyons sur ce chant funèbre renaître tout ce qui fut l'Europe, et tout ce qu'elle était avant 1990, et les Deux funestes décennies qui virent la sombre prolifération de la bêtise reaganienne et de l'horreur thatchériennes, Deux écoles de pensées qui ont fait école et ne pensaient pas et qui ne font EN RIEN honneur à la droite, La droite qui ne sera désormais crédible qu'à condition de renoncer à être néolibérale! Mais sans doute a-t-elle déjà compris...
...Compris, que le monstre aux pieds d'argile vient de mourir. Il mourait lentement. De manière hégélienne, nous Conviendrons alors que la Chute de Berlusconi n'était qu'une des étapes de cette apothéose et fin.
Il reste à se demander bien sûr si le capitalisme, qui est à son automne, va mourir lui aussi...
...Car si le capitalisme doit encore survivre, en étant perfusé socialement par l'État, autant dire que ce sera l'État qui Passera au-dessus du patronat bientôt, ou dans un futur eschatologique désiré, et que ce ne sera plus le capitalisme !
Vivons ces temps de complète renaissance avec passion et ferveur, car l'Histoire est belle à voir quand Elle brûle et chante sous nos yeux !
Vive l'Europe sociale !
Vive l'Europe européenne !
Vive l'Europe de la culture!
Et vive cette Europe foncière et sincère que la Suisse a toujours reflété, elle qui ne voulait pas entrer dans l'Europe tant que celle-ci resterait néolibérale.
L'ESPERANZA E DI NUOVO POSSIBILE...
Voici ce que j'ai entendu sur EuroNews: en fait Berlu démissionne pour mieux rebondir lors des présidentielles où il se présentera pour la PRÉSIDENCE de l'Italie et, selon mes sources, il a de bonnes chances de gagner !!
En fait, ce sera un de ses bras droit qui lui succédera en tant que premier ministre, chef de cabinet !!
Et puis, le départ de Berlu ne change rien à la dette, aux problèmes sociaux, aux difficultés économiques qui, eux, continuent leur bonhomme de chemin avec ou sans Berlu.
Cette fixation sur Berlu et la croyance qu'il est à la source de tous les maux italiens, empêchent de voir les vrais problèmes et de concevoir des solutions sorties des volontés de la population !!
En fait aussi, concernant «UNA ETAPA ISTORCIA DALLA MORTE DEL NEOLIBERALISMO», tu te réjouis trop vite car non seulement le néolibéralisme ne se meurt pas mais sort renforcé par l'action de toutes les nations européennes pour sauver ses banques, ses industries et ses finances, belle victoire à la Pyrrhus où le capitalisme dissoute dans le socialisme produira un capitalisme caché, qui sous des dehors lessivés, provoquera encore plus de dégâts. D'ailleurs, on n'a jamais autant parlé des forces du marché que de nos jours et pas nécessairement en mal !!
Non mon ami, tant que le peuple ne prendra pas lui-même le pouvoir, tant que les gens continueront de croire qu'un système les sauveront, tant que nous donnons notre confiance à des leaders autoproclamés quels qu'ils soient, rien ne changera. Tant que des arrivistes puissent prendre le pouvoir comme Berlu, Sarko et cie, il n'y aura pas de salut social !!
Parce que le problème principal est la griserie du pouvoir, son attrait, sa force et ses possibilités d'enrichissement, et non les personnes qui le personnifient qui peuvent être n'importe quel beau parleur grisé aux amphétas et relooké par les communicateurs RP !!!
Réjouis-toi lorsqu'une vraie démocratie populaire s'installera où ce ne serait plus le pouvoir qui régnera mais le consensus entre tous !!
ET PUIS C'EST QUOI CETTE ANARCHIE DE DROITE ??
Comme si l'anarchie pouvait être associée à ces bandes d'excités qui promeuvent une dictature de la force brutale où seuls les plus méritants gagnent !
Comme si l'anarchie pouvait amener le plus sinistre des enfers économiques sur nos terres européennes alors que c'est le capitalisme dans tout ce qu'il a de pervers qui a amené ce sinistre enfer économique !
Non, l'anarchie est forcement de gauche car intrinsèquement populaire, solidaire, au cœur de la cité !
Ce que tu appelles «ANARCHIE DE DROITE» n'est que la version la plus tordue du nationalisme à l'image de la LEGA DEL NORTE ou des Freemen américains qui, eux, ont voulu oser se dire "libertariens" mais en fait ne peuvent en aucun cas être pris pour des anarchistes !!
Ton romantisme quoique très poétique, t'amène à faire des envolées très hautes, attention de ne pas te bruler tes ailes d'Icare !!
Car le système actuel ne se meurt pas, il se transcende et, tel le caméléon, prendra la couleur de l'espoir pour maintenir sa domination !!
La lutte pour les droits populaires a commencé en 1789, il s'est poursuivi en 1870 et doit continuer de nos jours malgré les forces du marché car le capitalisme et l'affairisme sont toujours dominants et ne montrent aucun signe de faiblesse, ni signe de défaite. Tel le Phénix, il renaîtra de ses cendres mais sous une forme difficilement combattable car profondément imbibé de pouvoir et capable de camouflage subtil et d'association de toutes sortes surtout intéressée (p.e. - les Verts-libéraux) !!
Gardons-nous de trop d'illusions et maintenons nos esprits en état de révolte constante, la route est encore trop longue avant l'avènement d'une société libérée de ses agents pollueurs !!
Car, le «GRAN GIORNO PER TUTTE L'EUROPA MA PRIMA PER LA DEMOCRAZIA DE NOSTRO CONTINENTE» ne viendra que si les peuples se lèvent et trouveront une vraie solidarité populaire et constructive !!!!
Tout beau, plein de prudence ce que tu dis !
Mais quel avenir vois-tu pour notre continent, je dis bien: quel avenir, le MOINDRE avenir! si le capitalisme ne commence pas à mourir ?
...Moi, je n'en vois aucun... Il n'y a plus d'avenir. NO FUTURE avec cette merde en plein effondrement.
Je parle sérieusement, pas lyriquement... Aussi bien mon intelligence poétique que mon intelligence la plus rationnelle (celle que tu veux déployer) me disent :
Le capitalisme est arrivé à son automne.
Et quand l'automne est là, la prochaine saison, c'est l'hiver de la mort.
On en rediscutera, longuement. Ce n'est pas en quelques mails que nous viendrons à bout d'un pareil sujet !
Je te le dis: se bercer d'illusions est dangereux, mais vivre sans moindre espoir est encore plus dangereux !
Oui, tu as raison d'espérer dans le peuple, espérons conjointement dans la victoire du peuple qui se soulève ET dans l'effondrement de la machine inhumaine grippée !
Vive l'humain, mesure de tout, sens de tout, but de tout !
Mais très cher, pourquoi tu ne veux pas comprendre que le capitalisme ne se laissera pas mourir bêtement comme ça pour te faire plaisir !!
Non, il tentera PAR TOUS LES MOYENS QUELS QU'ILS SOIENT de survivre même s'il doit mettre de l'eau dans son vin, adopter des positions socio-démocrates, se munir de concepts flous tel la "responsabilité sociale" (sic !), la "concertation" (sous sa dictée !), la coopération (dans son sens !), etc...
Quand est-ce que tu vas enfin comprendre que le capitalisme joue sur "l'espoir" pour faire aller les gens en son sens comme j'ai pu le constater lors de la discussion publique autour du cas "Novartis" où même les syndicats ont "l'espoir" de "sauver" des places de travail !!
Quand comprendras-tu que l'effondrement de la machine inhumaine grippée ne se produira pas par enchantement mais par une prise de conscience du peuple lui-même qui, las des illusions et de la propagande néolibérales, ne marchera plus dans cette logique marchande de la vie. Cela se voit déjà avec le mouvement des "Indignés" et il faudrait le renforcer pour le rendre encore plus efficace. Il faudrait aussi que la logique "consommateur" soit foulée au pied et remplacée par une participation citoyenne où les gens trouveront d'autres façon de vivre où la coopération, la collaboration, l'autogestion, l'entente, les assemblées générales, le respect des autres, l'humanisme et le "insight" (perspicacité sociale) seront ses prérogatives !!
Même si le capitalisme ne veut pas mourir, il s'éteindra de lui-même si personne le suit ou croit en lui !!!
Mais là où tu as raison, c'est que le capitalisme est NO FUTUR mais cela ne veut pas dire que nous n'aurions pas de futur hors du capitalisme. Le futur, c'est à nous de l'inventer, c'est à nous de le faire selon nos percepts humanistes, empathiques et éclairés !!!
Se bercer d'illusion ou d'espoir est certes dangereux mais vivre en tant que capitaliste l'est encore plus !!
Allé, crois-moi, le capitalisme ne mourra pas par lui-même mais nous pouvons hâter sa disparition en mettant en marche une société où l'humain, le citoyen, l'individu libéré de l'esclavagisme néolibéral, sera l'acteur, l'auteur et le metteur-en-scène !!!
Par contre, ce que nous pouvons souhaiter tout de suite, c'est que tous les toqués avides de pouvoir meurent d'un affreux cancer apporté par l'indigestion des affreux produits qu'ils ont fabriqué pour en faire leurs fortunes. Cela s'appellerait la maladie de l'argent contre laquelle il n'y aurait aucun remède, ni médicament fus-t-il de "Novartis" !!
Cherches donc en toi-même les ressources de ta renaissance et l'espoir viendra automatiquement car l'espoir ne se commande pas, il ne viendra que lorsqu'on commencera à vraiment vivre sa vie pour soi, par soi dans la joie, la création et le partage !!
Totalement d'accord avec toi sur le fait qu'il faut se dé-tourner du capitalisme afin qu'il meure. Investir (mot funeste !) dans une autre façon de vivre, Autre que: acheter, consommer, gagner du pognon, faire semblant de travailler, se vanter, écraser les autres seulement par des moyens déloyaux car Il n'y a pas de moyen légal d'écraser autrui, et devenir le chien de ses bas instincts au lieu d'être le poète et le porteur d'eau d'une ère plus juste, plus libre, plus proche de la nature, plus Vivante, plus humaine, et plus tout ce que tu penses toi aussi, Gorge !
J'ai croisé mon cher avocat, ami de Recordon et de Jean-Claude Rennwald, avec qui nous avons brièvement parlé de Berlusconi et de différentes choses. Il m'a dit que ce Berlusconi était «un fou».
Quant à cet épisode d'intrusion du capitalisme dans ma vie dû aux fantaisies funèbres et esclavagistes de mes employeurs, je dois avouer qu'il m'a permis de nourrir ma Réflexion par rapport à l'essence intrinsèquement mauvaise et dangereuse de ce même capitalisme. Maintenant, je puis penser l'essence du capitalisme: le ver (et non: le vers...) qui est dans le fruit.
J'ai lu un très intéressant article de D.S. Miéville dans le Journal du Dimanche, disant que Blocher avait paralysé toutes les ambitions de ses partisans pour le Conseil fédéral, en ayant lui-même exercé sur le Conseil fédéral un monopole à l'intérieur de l'UDC comparable au chef freudien de la horde primitive qui s'empare De toutes les femmes et garde pour lui les meilleurs morceaux. Cela prouve donc que la droite UDC va commencer à se lézarder, puisqu'elle aura de très mauvais représentants au Conseil fédéral, des représentants peu visibles.
De même, il se peut que leur solutions toutes faites fatiguent les gens qui aiment réfléchir par clichés, soit en ne réfléchissant pas, et que ces Mêmes électeurs, autrefois friands d'ornières, se retourneront avec colère contre leur beau jouet «qui leur a menti sur la réalité qu'ils vivent».
Va donc, eh, naïf épais !
La chance de la Suisse semble bien être désormais de devoir changer sa proportion gauche-droite par un élément qui ne sera pas la lassitude de la droite, Mais la violence sociale de la crise. Là... Là, les Suisses vont peut-être ENFIN comprendre que la droite ne les a jamais servis vraiment et a plutôt profité de défendre Les intérêts patronaux et bancaires CONTRE le peuple suisse.
Donc l'Affaire Novartis, c'est très joli, mais attendons la crise aiguë de 2012 et de 2013 avec son cortège de misères sociales et de licenciements de masse dans Notre petit pays: tu vas voir que les Suisses révoltés sur le plan social vont tout à coup être nombreux à se montrer enfin plus lucides. Et pourquoi? C'est au fond Assez simple. Parce que jusqu'à présent, on était dans le DÉNI de la crise, à dire que les travailleurs qualifiés gardaient leur place et que les chômeurs n'étaient Que de malheureux imbéciles assez bêtes pour ne pas garder leur place ou en trouver une, en clair: que TOUT était affaire de compétences reconnues. Oh le déni !
Oh le vilain déni! Une manière encore de croire et de faire croire que le fait d'avoir une place ou n'en point avoir tenait aux qualités intrinsèques du travailleur, Comme si le néolibéralisme façon 1990-2011 à la suisse avait eu le MOINDRE souci de récompenser les travailleurs pour leurs prétendues qualités intrinsèques !
En clair, une très bonne propagande d'extrême-gauche visera d'ici peu à dire: regardez comme on nous a trahis! Et à désigner les vrais traîtres comme Le Conseil fédéral de droite, les patrons, etc. Ça, ça sera porteur.
Et sous la pression de la crise économique, la Suisse comprendra que le franc fort la plombe et que Blocher mentait et qu'on aurait dû entrer dans l'Europe !
Sans éléments aussi forts que cela, ce fichu pays, mon cher Gorge, continuera à mijoter dans Son gravissime SOMMEIL! Sommeil politique, certes, sinon civique. Et sommeil humain, sommeil De la solidarité, sommeil du respect réciproque et de l'attention à autrui !
Merci de tes propos sur l'espoir qui n'est trop souvent que gaspillé, effleuré, utilisé en coup de vent pour ne pas dire grand chose !
Je m'efforce dans la mesure du possible de dire mes pensées comme si elles étaient des dissertations pour le BAC et je prends grand soin de dire les choses avec les pensées les plus profondes que possible pour que nos raisonnements sonnent justes et apportent ce qu'il faut pour la compréhension de tous ces phénomènes qui nous mènent par le bout du nez et malgré nous !!
Nous vivons une époque qui va de plus en plus vite et les discussions représentent le niveau le plus fondamental de la communication. Par mes discours, je veux démontrer que l'on peut mener des réflexions dignes des philosophes humanistes ainsi échappant à la fonctionnalité "ZAPPING" de ce qu'est devenu notre société. Alors vive le discours et respectons tous les philosophes qui, du marbre, au parchemin, au papier et à l'écran, du stylet, à la plume d'oie et maintenant à l'écriture électronique, ont d'abord respecter leurs lecteurs avant d'imposer leurs moyens d'expression !!
Oui, pour faire mourir le capitalisme, ne faudrait-il pas une décapitation (décapitalisation) ??!! ;-)
La prochaine fois que tu vois ton avocat, dis-lui donc que loin d'être "fou" Berlu était comme tous ces politiciens, imbus du pouvoir, point !!
Il est même dans la norme si on le compare à Béguin, Blair, Blocher, Bush, Reagan, Sarko, Thatcher et consorts !!
Il a la berlue et il est si con que son nom en est l'image frappante (berlu - s - con - i !!)
Mais là encore, attention à la fixation parce que Mario Monti (économiste réputé et ancien cadre de la Banque européenne !) sera aussi un sacré "monte-en-l'air" et ne pourra faire mieux que lui !
Renaissons oui mais LOIN du capitamachin et TOUS ENSEMBLES !!
L'HÉROÏSME DE L'INTELLIGENTSIA NÉO-NOÉ-NÉO-LIBE-RÂLE EST SANS LIMITE !
POIL AUX BERNARDS L'HERMITE !
Nous apprenons par la télévision que pour la 31294723842374ième fois depuis la première masturbation pubère d'Abraham, non: de Adam, alors que Eve était Déjà de ce monde, Israël vient de faire un raid sur la Bande de Gaza, gazou gazou, tuant à l'aveugle une vache palestinienne, trois nourrissons, quatre Activistes, cinq femmes et six vieillards. C'était en riposte à un tir de roquette coquette sur la Kôlônie vertébrale d'Askhelon, la roquette ayant fendu dans Sa trajectoire un drapeau blanc à étoile de David bleue, drapeau qui est décédé suite de ses blessures après avoir été transféré d'urgence à l'Hôpital de Tel-Aviv.
Et BHL dans tout cela? Donc par DSK, mais BHL, que par commodité nous nommerons Bernhard Henry, à ne confondre ni avec Bernard Lévi, ni avec Henry Bernhardt, ni avec Bernard Bernard, ni même avec Henri Henry? Du moment que seul Bernard en rit, les vits se dressent.
Je l'ai vu, notre national Bernard, en train de siroter un gros cocktail appuyé sur les mèches et les boucles de son Arielle, dans un tee-shirt rouge à Petits palmiers blancs infinitésimaux, et il était armé d'une mitraillette! Un char passa dans le lointain pour aller libérer Benghazi, ces crétins de Patrick Poivre d'Arvor et David Pujadas, dont la dépouille mortuaire embaumée risque fort de lire encore les nouvelles de 20 heures (et nul ne verra la différence), S'emparèrent de leur phallique micro et jetèrent dedans trois postillons, aussitôt...
Aussitôt, pour montrer qu'il savait manier la plume et le revolver et après avoir théorisé sur la Révolution, savait la faire dans "l'illusion lyrique", merci Malraux, Notre Bernard finit goulûment son cocktail avec une héroïque précipitation, car vous vous doutez bien qu'il dut consentir à un large sacrifice pour avaler aussi Vite un aussi délicieux cocktail, et il tira quelques coups, s'il vous plaît, non pas avec Arielle, ce qu'il faisait déjà, mais avec sa mitraillette !
Donc il ne fourra pas le canon de cette arme idéologiquement magnifique dans le petit cucul d'Arielle, mais il tira des coups !
Le seul problème, c'est que c'étaient des coups en l'air.
Un homme du CNT vint très gentiment lui expliquer: «Missié l'intellectuel flançais, poul lechalger, on tile pal ici, tlès, tlès fol...»
Dans tout cela, aucun tir sur Bernard, et aucun tir de Bernard sur qui que ce soit! Oh non! Il n'allait pas participer à l'assaut final sur Syrte, il n ‘allait pas Défendre Misrata assiégée, pas davantage ne fallait-il s'attendre à ce que BHL (Bêtise Hautement Loufoque) en fît davantage.
Comment dire ?
On apporta les caméras, le scoop fut pré-souffert et pré-vécu, et devant l'objectif, notre ami BHL se dandina, dans son bermuda, à mi-chemin entre James Bond et Erwin Rommel, à mi-chemin entre Aldo Maccione et Pablo Neruda, Dans une version très mondialisante des Brigades Internationales.
Alors je les ai vues, Camarades !
Nous les attendions depuis fort longtemps, et elles sont arrivées avec leur accent émouvant et fragile de lutte et d'âpre fermeté au service de la puissance Du NON, cette splendeur séculaire que j'avais vue pour la première fois (j'abrège) !
Elles sont arrivées, les brigades !
À leur tête, il y avait Bernard Lévi, non: Bernard Henry, pardon, qui sirotait maintenant un Campari, et souffrait dans tout L'héroïsme infini de son ego blessé de la lenteur avec laquelle les caméras se posaient sur sa poitrine entrouverte !
Puis venait Sarkozy, le frénétique agitateur qui agite principalement sa propre silhouette! Celui-ci tapotait nerveusement sur son Portable et parlait sans arrêt avec des gens qui n'étaient pas là, ce qu'il a toujours fait, car les gens qui sont là n'existent pas pour lui!
Ensuite venait Fillon !
Et tel un bon garçon, il disait, se raclant la gorge avec distinction: nous allons faire des zékonaumies, n'essse-pah? Et il se serrait la ceinture sur son beau complet, tout en y ajoutant et précisant qu'il avait peu avant la ceinture extrêmement large.
Et puis venait l'héroïque Copé.
Sur Copé, rien à dire. Si vous avez des informations sur ce guignol, mettez-les, je laisse à dessein et à cet effet une ligne blanche pour Copé. Voilà, c'est fait.
Ensuite venait Couche-Nerfs.
C'état un socialiste libéral de gauche avec un porte-monnaie à droite du cœur et des opinions politiques encore plus à droite de son cœur, son cœur qu'il jurait ses grands dieux être resté à gauche.
Et tous se mirent derrière un palmier !
La dégaine hilare et fière de soi, avec cette fierté stupide que peuvent avoir certains arabes qui se disent que le meilleur c'est moi et c'est pas Toi, le grand Saïf Al-Islam passa devant le palmier.
La Bataille de Tripoli pouvait commencer.
Saïf fit trois pas.
Sarkozy passa ses jumelles à Fillon qui les passa à Copé qui les passa à Couche-Nerfs qui les passa à BHL, lequel conclut, ce qui s'avérait kantiennement parlant une vaste synthèse a postiorique du divers (das Mannifgaltigte): «Clan Kadhafi en vue !»
Alors Sarkozy le vaillant lui tira dessus au pistolet à eau !
Saïf éclata de rire.
Alors Couche-Nerfs lui hurla: «Au nom de la France, cette grande Pute, et au nom de l'ONU, au nom du Quai d'Orsay, au nom de la Loge Hic, au nom de la Déclaration universelle de 1948, de 1791 et de 33 après Jésus-Christ, au nom de (...), je vous arrête !»
Et Saïf fut pris d'un invicible rire qui ressemblait à un chatouillement parcourant son échine: «Mais t'ès ce'tainement, missié le Couche-Ne'! D'ailleu', il n'y au'a pas bezouin deu m'a'êter, je venais me ‘end', à ton joujou le t'ibunal née'landais! J'ai envie de me fai' un p'ocès, la vie est emme'dante à T'ipoli, j'i'ai avec mon ga'dien visiter les vit'ines d'Amste'dam ent' deux audiences, et je p'opose'ai qu'on mette de telles t'availleuses en vit'ines également à T'ipoli! C'est zauli !»
Telle était la Chanson de Geste, Épisode 12349238748, livre 10234978128472384 du Grand Bernard Henry. Moi, Bernard Henry, j'évite !
Vivons ces temps de complète renaissance avec passion et ferveur, car l'Histoire est belle à voir quand Elle brûle et chante sous nos yeux !
Vive l'Europe sociale! Vive l'Europe européenne! Vive l'Europe de la culture !
Et vive cette Europe foncière et sincère que la Suisse a toujours reflété, elle qui ne voulait pas entrer dans l'Europe tant que celle-ci resterait néolibérale.
Lévite parti
Prysztoch
Tu vas nous faire mourir... de rire avec tes envolées lyriques sur cette Europe sociale, cette Europe européenne, cette Europe de la culture alors que cette Europe est en train de verser dans le brun intégral et le racisme ordinaire, les chasses aux sorcières communistes ou gauchisantes, la désolidarité asociale et le retour aux gestionnaires technocratiques qui ont fait la UNE entre 1980-90 !
La Grèce s'est donné un premier ministre issu de la maison "économie" et en Italie, un technocrate et économiste, commissaire européen très lié au FMI et la Banque européenne et Goldmann-Sachs, devient le président du Conseil. Et pendant ce temps, Berlu prépare sa rentrée pour très bien tôt !!
On n'est pas au bout de nos peine, l'ami, et on a un très long bout de chemin à faire avant que le peuple se réveille et renverse ses tyrans !
Pour autant qu'il veut bien admettre qu'il est mené par des frappes lourdes-daignes qui squattent la démocratie !!
À quand une analyse fine de ce qui se passe ????
Je crois que je suis fidèle à moi-même, et toi aussi, aurais-je envie d'ajouter !
Mais je me demande d'ailleurs si ce souci excessif de cohérence avec soi-même et ses idéaux les plus têtus ne me jouerait pas des tours si j'avais l'idée d'entrer dans l'arène politique, où compromissions, trahisons, attitudes de faux jetons et autres méchancetés semblent monnaie courante...
Ne suis-je trop pur pour cela ?
À tout le moins, si je ne pouvais rendre service à la cause de la justice et de l'égalité, et de la justice sociale, dans mon propre pays, j'estimerais que j'aurais meilleur temps de plaider et explorer ces causes au moyen de l'écrit.
Oh que non, si on ne fait pas de politique, ce n'est pas une question de "pureté" (d'âme ou autre !) mais de savoir ce que l'on veut, où on veut arriver et par quels moyens, et décidément, la politique ne semble pas répondre à nos critères !
Certes, dans la politique, il faut avoir beaucoup d'entregent, être diplomatique, savoir faire des avances et des passes de séduction, impressionner, en mettre plein la vue et pour cela, il faut être charismatique, hyperactif, super-énergique, dans un état de drogué perpétuel (naturel ou en prise, kif-kif !), et là, l'ami, tu dois quand même te rendre compte que nous sommes loin du compte et dans ce milieu, nous risquons carrément notre peau, notre intégrité, notre santé mentale et notre place précaire dans cette société si jamais nous aurions l'idée saugrenue de vouloir en faire !
C'est très simple, soit on a l'étoffe d'un politicien et on fonce sans se poser trop de questions, sans états d'âme, sans regarder dernier soi, sans compter nos victimes ou autres dégâts "collatéraux" ou on est "normal" et dans ce cas, la politique, telle quelle est pratiquée depuis 1802, n'est pas dans nos cordes et si on s'avisait de vouloir en faire, on sera vite remis à nos places car nous n'avons pas le bagout, le maintien, les gros pieds, les réseaux nécessaires pour naviguer dans ce milieu d'une violence et d'un machiavélisme inouïe !
Non, notre place est auprès des gens, à leurs côtés, dans des manifs protestataires, dans des assemblées générales dignes et ouvertes, dans nos coup-de-mains à autrui, dans nos divers engagement sociaux, dans nos œuvres poétiques ou pas, picturales ou pas, musicales ou pas. Il n'est pas dans ces cénacles où se sont les plus forts qui triomphent, les plus vociférants qui dominent, les plus agités qui s'imposent. Où la longueur du bras est l'aune à laquelle sera mesuré sa force, où il s'agit d'être le plus convaincant, le plus volubile, le plus charmant, séducteur et apparatchik, un vrai DSK, quoi !!!...
Non, ne commets jamais l'erreur fatale de te lancer dans la politique, c'est le meilleur moyen de te perdre et ta pureté ne sera pas la seule chose que tu perdras, oh non !!!
Et puis, si j'avais encore besoin de te convaincre, regarde ce qui se passe en Grèce et en Italie où se sont les technocrates, présidents de banque européenne dotés d'un égo énorme, d'un flot de paroles incessant, de relations étendues, proches des milieux de la droite dure (Lega del Norte et LOAS grec !) qui prennent le pouvoir. Crois-tu que tu pourrais être "à leur hauteur" et capable de naviguer dans ces eaux si troubles que la maman des poisons ne trouverait pas ses petits !!
Non, gardes ta tête bien faite pour des nobles besognes et ne te vas pas te ruiner la santé en affrontant les requins pour aucun autre résultat que celui de te voir enfoncer six-pieds sous terre dans un quelconque terrain vague immonde, seul au monde....
La «Médiocrité»...
Je ne te cacherai pas que je ressens au fond de moi un profond dégoût pour les "règles" qui soi-disant dirigent le monde actuel, donc Monde humain et sociétal, je précise. Pour autant qu'il y ait encore quelque chose comme une "société". Je n'en vois plus.
Comme cette prétendue "société" ne m'est qu'un vaste champ de ruine traversé par les pulsions les plus médiocres de l'homme, je me suis Replié à juste titre sur le Monde, donc ce qui préexiste à l'homme, le Lieu de la Vérité des Grecs ancien et des Hébreux, le Site de la poésie !
Quand je vois que les salaires des dirigeants des grandes sociétés anglaises ont "bondi" (tels des lapins ?) de... 49% entre 2010 et 2011, Alors que plusieurs millions de personnes vont mourir à la Corne de l'Afrique, alors que moi, depuis le début de la décennie 2000, je n'ai Jamais eu plus que 3000 francs par mois (un luxe par rapport à la Corne de l'Afrique, un rien par rapport à la reiche Schweiz) pour vivre et "faire des projets" (exaltant !), je ne puis que me sentir profondément convaincu qu'il faut que l'homme change.
Le capitalisme, ce n'est pas le capitalisme: c'est l'homme !
Aucune fatalité là-derrière.
Juste de la complaisance.
Comment M. Strauss-Kahn justifie-t-il de violer Mademoiselle Banon pour démentir lâchement, et de s'envoyer toutes les femmes possibles en Divinisant, NON PAS la femme, mais sa propre bite, qui n'a rien d'extraordinaire, mais qui à vrai dire est encore La SEULE chose intéressante que la postérité retiendra de ce beau parleur? En tant que socialiste, je trouve qu'il salit mes idéaux !
Comment voulez-vous avec un niveau HUMAIN et MORAL aussi bas que nous fassions mieux ?
Quant tout le monde PERD son temps, perd sa vie et perd les jours précieux de la société à entretenir ces fumistes de Parasites de la finance et de la banque ?
Que le VOL pouvait devenir le principe moteur d'une société - le vol, et pas le travail, et pas le développement, et pas Une raison forte de se battre ensemble ! - voilà ce que le capitalisme nous a appris. Le capitalisme est un dangereux Cadavre sur lequel nous ne devons même plus nous encoubler, mais qu'il faut laisser derrière nous. Il s'est déjà Décomposé au reste. Nous autres humains méritons MIEUX que le capitalisme! Ce n'est pas difficile de mériter mieux.
Mais pour cela, il faudra vivre pour AUTRE CHOSE que l'argent et le sexe, je ne dis même pas la survie économique Et l'éros, mais pour autre chose que la paresse. Notre société libérale prétendue est PARESSEUSE! Nous sommes Gouvernés par un corps inerte de paresseux qui nous embobinent et nous volent. Je suis pour FERMER les facultés HEC dans toutes les universités! Ces gens-là doivent être mis au chômage et oubliés, car ils n'apportent rien à personne, Ou alors poursuivis comme des voleurs! Il faut DIRE LA VÉRITÉ, une fois! Dans une société basée sur l'Inutile, tout Va de plus en plus de travers, et ce sont les inutiles qui nous dirigent! Oui... Les menteurs, les lâches, les Mégalomanes, les médiocres...
Comment sortir du capitalisme: voici ma géniale réponse. Il suffit que nous devenions tous moins médiocres !
Quand la société est "dirigée" par des politiciens corrompus et des financiers encore plus corrompus qui se Vautrent dans l'indécence, il est naïf de s'étonner et il est lâche de ne pas encore se révolter! Et on a en effet Le triste spectacle qui se déroule sous nos pieds...
Notre médiocrité nous a tués, qu'elle s'appelle lâcheté, égoïsme ou cupidité, c'est Encore et toujours de la médiocrité. Monsieur Barry Doughan ou Monsieur Vasella ne sont ni des héros ni des Gens méritant quoi que ce soit comme éloge: ce sont des brigands, des nullités qui mentent, des petits voleurs, Et ce ne peut être qu'un système voleur et pourri lui-même qui ne les a PAS ENCORE inquiétés et jugés !
"Fort"? Ces gens-là ne sont que des menteurs. Je ne savais pas que mentir ou tricher était une vertu !
Un petit sursaut de génie et de dignité, messieurs les Européens, s'il vous plaît...
Si pas au nom du Christ, au nom de l'Homme !
mais de toute façon au nom du Christ, car il était plus humain que nous...
Et toi, mon incomparable Pristoche, ne deviens-tu pas "médiocre" à ton tour ?
Et si la lutte contre la médiocrité n'était qu'une lutte pour la méritocratie, soit le règne des méritants sur les médiocres que l'on a fait de nous par la vision élitiste que se font de la société ces accapareurs de pouvoir que sont les dirigeants obsédés par leur pouvoir ?
Et pourquoi cette "société" n'est-elle qu'un vaste champ de ruine traversé par les pulsions médiocres de certains hommes ?
Comment peux-tu croire que se replier sur le Monde, donc sur ce qui préexiste à l'homme, le Lieu de la Vérité des Grecs ancien et des Hébreux, le Site de la poésie, puisse être un juste titre en ces temps de désillusions où la vérité a montré sa subjectivité la plus totale ??
Bref, pourquoi avons-nous hérité d'un système voleur et pourri et pourquoi avons-nous laissé faire cette clique sans la combattre et sans chercher à rogner leur pouvoir ?
Comment sortir du capitalisme: il n'y a aucune réponse géniale !!!
Et toute personne prétendant apporter une solution doit être mise immédiatement en détention préventive avant que ses théories ne soient récupérées par le pouvoir pour mieux dominer les gens et leur soi-disante "médiocrité".
Mais avant tout, nous devenons d'abord comprendre ce que c'est cette "médiocrité", d'où elle provient et pourquoi nous avons laissé cette société être "dirigée" par des politiciens corrompus et des financiers encore plus corrompus qui se vautrent dans l'indécence. Si le naïf s'étonne, c'est parce qu'il n'est pas en relation avec le monde et si il est trop lâche pour se révolter au triste spectacle qui se déroule sous nos pieds, c'est parce qu'il n'a jamais pu construire autre chose que cette consommation qui a tant consumé son cerveau qu'il a été proprement nettoyé par ces heures de pub devant la télé...
Enfin c'est quoi ou qui ce "cher Maître", alors que nous nous époumonons à construire une société sans "maître ni dieu" ?
C'est presque insultant pour la gauche de la gauche qui prône l'autogestion, l'autonomie et la pleine capacité des individus de chercher d'autres voies et voix pour la construction sociale que cette référence à un "cher maître" ou la méritocratie !!!
En fait, tu m'agace avec cette "médiocrité" car tu ne fais que de conforter les Christian Lüscher, les Marc Bonnant dans l'idée qu'ils se font des gens où le maître mot est de bien distinguer ces êtres supérieurs de la masse grouillante des ploucs qu'ils ont fait de nous !
Moi, je revendique la place où je me trouve et l'être que je suis et si d'aucuns les considèrent comme "médiocres", alors je crache sur cette élite autoproclamée qui se permet de voir en moi un "médiocre" et faire de moi le nouvel ennemi de la classe des êtres suprêmes. Mais le plus grave est que ce n'est pas parce que ces personnages soient des brigands, des nullités qui mentent, des petits voleurs, qu'ils ne se pensent "médiocres" !
Au contraire, il semblerait que le plus qu'ils soient des brigands... etc, le plus qu'ils vantent leurs mérites et la méritocratie !!
En te lisant bien, je commence à mieux comprendre que c'est notre discours politique en tant que tel qui doit changer !
En effet, nous devons passer d'un discours où seuls quelques êtres privilégiés se posent comme "méritants", à un discours sortant des tripes de tout un chacun où chaque individu serait d'égal importance, d'égal qualité, d'égal philosophie. Un discours où il n'y a pas de médiocres mais seulement des êtres voulant vivre à leurs pleines capacités !!!
Allé, arrêtes avec tes médiocres et parles-nous de ce que nous serions capable si seulement on nous laissait vivre, vivre enfin du fond des tripes dans un trip entier !!!!
Et pour finir, je ne peux m'empêcher de citer le Père Bruckberger qui a chanté la liberté, l'égalité et la fraternité du style de vie du Nouveau Monde en vantant dans ce qu'il appelait sans prétention économique le "capitalisme", l'expression la plus spontanée et la plus fidèle de la nature au point de crier : «Le capitalisme, mais c'est la vie !» et d'en faire un bouquin qui a non seulement été un succès de librairie mais qui a été récupéré par l'économie pour s'asseoir encore plus fermement sur la société !
Si ce christ amène ses fanatiques à croire à des choses pareilles, alors ce christ est humain trop humain dans tout ce qu'il a de tordu et ce que nous faisons en son nom ne peut que nous couler définitivement !!!
Les hommes doivent devenir dignes et géniaux par leur seul "mérite" et leurs seuls efforts personnels et non au nom d'un dieu improbable et trop "humain". L'homme ne peut changer que si il le veut et pour le moment, malgré tous les appels au changement, malgré les graves crises, aucun changement n'est visible à l'horizon. Non, au contraire, le plus que nous allons en avant, le plus que les choses restent désespérément les mêmes !!!
Ce qui est médiocre à mon avis, c'est de chercher ce que la peur veut, à savoir l'argent et toujours plus d'argent. C'est ce que je voulais dire !
Ce qui est médiocre, c'est de s'attacher à des choses qui sont MOINS que la vie. C'est de vouloir acheter la vie, alors qu'elle est donnée.
Et ce qui est vraiment médiocre, c'est d'être un vrai néolibéral: de penser avoir atteint quelque chose d'élevé en étant simplement riche. Voilà qui est Suffisamment médiocre pour qu'on l'appelle de son vrai nom.
Donc un Berlusco-machin est hyper-médiocre, mais un Strauss we-kahn tout autant !
Et TOUS CEUX qui cherchent la vie et non le pouvoir-argent échappent à leur médiocrité car vivent Au-delà de leur peur. Ils ont compris.
Ils ont compris qu'il faut être heureux et vivre pour la transcendance! Voilà ce qu'ils font juste. Et dans une société où il n'y aurait Que des êtres vivant pour la transcendance et non le pouvoir-argent, il va sans dire que personne ne ferait le malheur d'autrui. Donc : la peur rend médiocre. Je pense sincèrement !
Mais c'est un long sujet que la médiocrité. Et en parler ne revient pas à faire l'éloge de l'élite... PUISQUE NOS ÉLITES SONT D'UNE MÉDIOCRITÉ EFFECTIVE !
Elles en sont l'incarnation.
Voilà... C'est un peu plus clair, j'espère...
ou pas du tout, et qu'importerait...
au nom de la vie, pas au nom de l'argent, sûrement pas, la Vie que la gauche revendique...
La Vie pour tous et non l'argent pour quelques-uns !
Voici la définition exacte de ce mot "médiocre" :
"qui tient le milieu"
"qui est en-dessous de la moyenne, modique, insuffisant"
"qui a peu de capacités"
"qui est sans éclat, sans intérêt"
"peu intelligent ou mesquin"
Ce qui me frappe, c'est que ces définitions ne font aucune allusion ni à la peur, ni à l'argent, ni à la recherche frénétique du fric, ni aux niveaux de vie des libéraux, ni à rien que tu as mis en avant !!!
Nous pouvons donc sans autre dire que celui qui se fait un paquet de fric, qui roule clinquant, qui s'éclate dans des palais dorés, qui est intelligent, qui tient le haut du pavé, ne peut en aucun cas être "médiocre". Au contraire, pour s'enrichir, il ne faut surtout pas être "médiocre", ni avoir peur, il faut en mettre plein la vue, être très intelligent, avoir plein d'intérêts bancaires, etc. C'est un abus de langage que cette interprétation personnelle de ce mot que tu fais et que tu confonds avec d'autres notions qui seraient plus appropriées pour définir ces riches.
En fait, tout cela n'a rien à avoir avec la "médiocrité" mais avec la recherche du pouvoir et l'enrichissement matériel où la médiocrité est proscrite et même pourchassée d'une manière carnassière.
Je suis au milieu, juste sous la moyenne, je suis modique et mes efforts pour changer la société sont insuffisants. J'ai peu d'éclat et lorsque j'essaie de parler, on me fait vite comprendre que mes paroles sont sans intérêt. Selon la réalité vocabulaire, je suis donc "médiocre" et ta chasse aux "médiocres" me visera directement car elle a été récupérée par les libéraux pour se mettre au-dessus de la plèbe rampante, pour s'établir comme l'élite méritante.
C'est pourquoi je ne peux te suivre dans cette direction car je cherche à arrêter cette sempiternelle chasse aux sorcières et je ne veux pas que l'on donne des munitions aux méritants pour nous casser la gueule en nous réduisant à tant de "médiocres". Et je ne veux pas que l'on associe cette élite autoproclamée à la médiocrité car cela rend les vrais médiocres, selon la définition communément acceptée, encore plus crétins et cela je ne l'accepte pas, quoique tu puisses en dire...
Allé, vive les médiocres et aides-les plutôt à vivre leurs vies aussi modestes qu'elles puissent être...
Je suis modeste et fier de l'être...!
C'est là toute la différence entre la laïcité agnostique ou athée et le rattachement à une transcendance: en ce qui me concerne, SEUL Dieu pourrait me signifier que je suis médiocre, et en quoi je le suis. Il n'y a pas de plus grand réconfort et d'amour plus encourageant que celui de Dieu; et il n'y a pas de juge plus sévère mais toujours juste que Son exigence universelle. Exigence qui renvoie à la nécessité d'être au-dessus de soi et non au-dessus des autres !
Au fond, chacun sent bien intuitivement à son propre sujet quand il est médiocre, et quand il peut être content de lui. Et Bien sûr, il n'est pas possible d'être au-delà de soi toute l'année, chacun rechute, c'est pourquoi le christianisme parlait de péché. Mais le christianisme n'a jamais exclu non plus que l'homme puisse s'améliorer !
Parce que lorsque je t'écoutes, tu dis une définition purement politique de la médiocrité< :
Je suis au milieu, juste sous la moyenne, je suis modique et mes efforts pour changer la société sont insuffisants. J'ai peu d'éclat et lorsque j'essaie de parler, on me fait vite comprendre que mes paroles sont sans intérêt. Selon la réalité vocabulaire, je suis donc "médiocre" et ta chasse aux "médiocres" me visera directement car elle a été récupérée par les libéraux pour se mettre au-dessus de la plèbe rampante, pour s'établir comme l'élite méritante.
Cela donne à réfléchir. Une chasse aux médiocres... Serait elle-même le sommet de la médiocrité! Cela reviendrait à chasser chez les autres ce qu'on craint en soi...
Non, cher Gorge: la médiocrité est morale. C'est bien pour cela qu'elle ne disparaît jamais, et que la mauvaise conscience existe. On a raison de se trouver médiocre, de se haïr médiocre et de vouloir s'améliorer! Tout en restant bons avec soi-même, espérons-le !
Un homme qui trompe sa femme avec des dizaines de prostituées au lieu de l'aimer, et qui devient le chien de ses instincts, serait médiocre - mais pas un homme Qui ne serait pas encore marié! Et cela, de l'avis même de certaines de ces filles !
Un homme qui court après l'argent ou le pouvoir est médiocre, si sa hauteur morale et intellectuelle (donc spirituelle...) ne suit pas cette quête effrénée des Honneurs sociaux, qu'il n'a fait que quêter sans jamais les mériter.
Je ne pense pas que le dictionnaire que tu aies cité nous aidera beaucoup à comprendre ce qu'est la médiocrité.
La médiocrité, au fond, c'est le refus de se dépasser. Et l'homme est une réalité qui se dépasse constamment, mais ATTENTION! il reste à savoir COMMENT l'homme se dépasse! S'il se dépasse uniquement en voulant être plus riche que les autres, c'est une illusion: il ne fait que se vautrer dans la cupidité et l'avoir.
On ne peut pas avoir vaincu sa propre médiocrité en se comparant aux autres: là encore, être fier de ne plus être médiocre, ce sera de nouveau retomber Dans la médiocrité. Car "se comparer aux autres" est de nouveau une forme de médiocrité.
Ce qui en nous est infantile, petit, peu élaboré, peu noble: voilà qui est la médiocrité.
Je ne retiens qu'une seule partie de tes définitions: "peu intelligent ou mesquin" Et c'est une définition insuffisante! Encore faut-il s'entendre sur ce que Peut signifier "plus ou moins intelligent". Mais "mesquin", c'est EN SOI un trait médiocre. De même: jaloux, envieux, lâche, menteur, cupide, avare, peu réceptif aux autres, malhonnête avec soi-même, tricheur, hâbleur, prétentieux, avide, Indifférent, obsédé par la chair (et je ne dis pas: raisonnablement sensuel !), égocentrique, tyrannique, méchant, médisant, voleur, rusé, infidèle, Traître, déloyal, esclave, soumis, irrespectueux. Et j'en ai oublié, Gorge !
Autrement dit: il y a dans l'homme des instincts élevés, et ceux-ci sont au-dessus d'instincts moins élevés, dont on ne démontrera jamais la nécessité !
Par exemple: quelqu'un de mesquin, on pourra toujours lui dire "mais pourquoi es-tu si mesquin?" et nul ne viendra tenir un discours du genre de "finalement La mesquinerie était nécessaire à la vie" ou que sais-je.
Les instincts qui nous rendent médiocres sont seulement des parties de l'homme qui sont moins évoluées, moins nobles, moins intéressantes. Et j'ajouterai: moins capables d'aider l'homme à la transcendance !
Si quelqu'un est obsédé par la chair, on lui dira: contente-toi de moins de femmes (ou d'hommes), arrête de te vautrer là-dedans à ce point ! tu deviens L'ombre de toi-même. Même si tu n'as qu'une vie, tu te souilles et tu souilles tes partenaires à forniquer au lieu de faire l'amour, tu en fais trop.
Quelqu'un qui est envieux, on lui dira: songe à toi et développe-toi au lieu de regarder les autres !
Quelqu'un qui est avide: sois moins avide, arrête de ruiner la société par ta cupidité! D'irrespectueux: "respecte ton prochain !"
Et après, naturellement, il y a des défauts très graves, comme: "Traître". Celui qui accepte d'être traître est déjà du côté de
L'irrémédiable et de l'imperfectible; on ne va pas pouvoir lui dire: "sois moins traître..." mais seulement: "arrête de trahir !"
Et un sens, tout médiocre est quelqu'un qui trahit sa propre grandeur d'âme !
Bref... Il n'est pas un seul défaut qui ne soit perfectible! Celui qui est mesquin et avare, on va lui dire: sois plus charitable, sois plus Sensible à la détresse des autres, sois plus généreux de ton temps et de ton avoir !
Donc c'était à la base une notion morale.
En ce sens, tout être humain qui "redescend en dessous de lui" est médiocre, ou retombe dans sa propre médiocrité.
On ne peut pas éluder cela.
Et toute personne qui suit des buts peu nobles, retombe en deçà de sa nature transcendante.
Tu dis: «Ce qui me frappe, c'est que ces définitions ne font aucune allusion ni à la peur, ni à l'argent, ni à la recherche frénétique du fric, ni aux niveaux de vie des libéraux, ni à rien que tu as mis en avant...» !!!
Mais il ne s'agit que du dictionnaire !
Ce ne sont que des premières approximations du sens. Après, il faut penser ce dont il s'agit.
En outre, la définition de "peu intelligent ou mesquin" me semble intéressante et qualifie nos amis post-libéraux !
En effet, "mesquin" renvoie à l'argent. Pour devenir riche, il faut non seulement un minimum de mesquinerie, mais de la cupidité, la cupidité qui est la mesquinerie poussée à son stade ultime! Mesquinerie carnassière, ou mégalomane, ou hypertrophiée: donc soif d'acquérir des choses ne servant à rien du tout mais soif de se rassurer par L'avoir et soif de déplacer sa possibilité humaine, fraternelle et intellectuelle vers la passivité de celui qui fait refluer vers l'avoir tout le risque qu'il y aurait eu dans l'être.
Oui, cher Gorge! Par notre obsession de l'avoir, nous sommes devenus des médiocres qui ont déserté leur être !
Oui, cher Gorge! L'homme riche qui sort beaucoup d'argent pour s'envoyer en l'air noue un rapport médiocre à la sexualité. Mais l'homme moins riche ou moins Obsédé par l'argent, qui de temps en temps se réjouit de partager une intimité heureuse et éblouie avec une de ses consœurs, ou avec sa femme s'il est marié, et Alors seulement avec sa femme (!) comme le sous-entendait le Christ, cet homme-là reste dans l'être, et se trouve être (ha ha ha !) moins médiocre que celui Qui veut juste claquer beaucoup d'argent pour réaliser tous ses rêves. En effet, le premier n'a de relation qu'à son fantasme et à son argent, donc à lui-même, tandis que le deuxième noue une relation originale et authentique Avec l'éros et avec autrui !
C'est toujours cette fameuse question: vivons-nous authentiquement ou bien Redescendons-nous en dessous de notre grandeur et de notre authenticité ?
Souffrir n'est rien, si l'on souffre de manière authentique...
Mais quand je t'écoutes, j'ai l'impression que les prétendus "dominants" de notre société auraient jeté une OPA sur la réalité philosophique et morale (et spirituelle !) au Point d'avoir le monopole de la définition de ce qui n'est pas médiocre: Nous pouvons donc sans autre dire que celui qui se fait un paquet de fric, qui roule clinquant, qui s'éclate dans des palais dorés, qui est intelligent, qui tient le haut du pavé, ne peut en aucun cas être "médiocre". Au contraire, pour s'enrichir, il ne faut surtout pas être "médiocre", ni avoir peur, il faut en mettre plein la vue, être très intelligent, avoir plein d'intérêts bancaires, etc. C'est un abus de langage que cette interprétation personnelle de ce mot que tu fais et que tu confonds avec d'autres notions qui seraient plus appropriées pour définir ces riches.
Et là, excuse-moi, vieux Gorge, cher Ami, mais tu deviens plus capitaliste que le capitalisme, toi qui es pourtant d'extrême-gauche! Tu accordes au capitalisme une Valeur excessive, au point que Je te le redis: être médiocre ou ne pas l'être, c'est simplement s'assumer soi ou ne pas assumer son existence et sa conscience d'existant, c'est tout Simplement ne pas aller ou aller au bout de soi-même !
De ce point de vue, la morale poujadiste (dénoncée par notre cher Roland Barthes), et donc la mentalité bourgeoise, EST médiocre puisqu'elle ne cesse de mettre En avant des objectifs mesquins à la vie: ne pas trop perdre de son argent en ne donnant pas trop aux pauvres, faire baisser les impôts, se récompenser de son Travail en acquérant tout plein de richesses, et bref développer en tous points dans la vie un regard comptable et non plus existentiel ou philosophique Sur tout problème.
Le problème de la "mentalité bourgeoise", c'est de remplacer tous les problèmes par celui-ci: comment garantir son confort, et comment le conserver !
Donc c'est EN SOI que certains instincts sont médiocres, que la "mentalité bourgeoise" qui a fait le capitalisme est médiocre - tel instinct, vois-tu, mon ami Gorge ?
Et non pas telle personne !
Ceux qui s'autorisent à faire comme tu dis des "chasses aux sorcières" succombent à leur propre médiocrité projective !
Mais en t'écoutant, je vois avec peine et parfois même douleur que notre époque ne s'intéresse plus à la philosophie et sa recherche de la "Vérité en soi".
Alors quand on ne croit plus à une "vérité en soi" (qui reste à approcher, à penser, à aimer...) forcément, il ne reste plus que la pseudo-vérité que veulent Imposer les élites que tu détestes tant à raison, du moins les hommes de pouvoir qui veulent asseoir leur pouvoir par l'idéologie !
Donc c'est dans le secret de l'existence - sans aucune reconnaissance de la société ! - que l'on est dans la médiocrité ou au-delà de sa propre médiocrité.
Ceci est de l'ordre du vécu : non du jugement.
Et je le redis: chacun sait qu'il est médiocre au moment où il l'est. C'est du niveau du ressenti et pas de l'étiquetage infâmant et stigmatisant...
Quant à la société consumériste marchande, bien cher Gorge, elle est ... Totalement médiocre !
Par ce qu'elle met en avant des aspects médiocres de l'homme, tout simplement! Pas pour autre chose.
Donc les "élites prétendues" de cette société assez passagère somme toutes, sont elles-mêmes la quintessence de la médiocrité, puisqu'elles incarnent Des valeurs médiocres (comme toute valeur! la noblesse n'ayant pas besoin de se légitimer et de s'appeler "valeur" puisqu'elle est...) et celui qui se vante D'être tellement riche, tellement beau, et d'avoir tellement réussi, ne fait qu'incarner une médiocrité collective avec beaucoup de conviction !
Alors heureusement pour lui qu'il pense s'être mis au-dessus de la médiocrité.
Mais c'est faux! Il n'a fait que se donner l'illusion de s'être mis au-dessus des autres, et en réalité, il s'est remis en dessous de soi-même: car Il peut le regarder dans son propre miroir, se vanter d'être beau, d'être riche, d'être à un statut social prétentieux, ce n'est que fumée et ce n'est rien du tout.
Mais toi, cher Gorge !
Tu t'es laissé piéger par la médiocrité de ceux qui usurpent et détournent la définition des mots et des notions morales et philosophiques !
Tu dis: - «Je suis modique et mes efforts pour changer la société sont insuffisants. J'ai peu d'éclat et lorsque j'essaie de parler, on me fait vite comprendre que mes paroles sont sans intérêt...»
Cela signifie que les médiocres qui nous dirigent, en frimant..., ont essayé de te rabaisser... Mais en aucun cas cela ne voudrait dire que tu fusses médiocre !
Encore une fois, selon ma définition et ma tentative de penser la médiocrité, Ce serait à toi-même de savoir avec honnêteté dans ton fort intérieur si tu as été médiocre et quand, et en faisant quoi.
Parader, frimer et se vanter, se montrer comme quelqu'un d'important et vouloir jouer à l'important, ce n'est pas forcément épouser la vraie grandeur !
C'est projeter une image. Et l'imposer aux autres pour les tromper, les séduire... Mais le séducteur est le pire ennemi du sage, son contraire absolu.
Pour ma part, je pense que personne n'est au-dessus de personne...
Seul Dieu, en le Christ, a été au-dessus de nous tous, mais ce même Christ a été au-dedans de nous en épousant notre condition mortelle...
Je pense qu'il faut te libérer une fois pour toutes des jugements d'autrui et te dire ceci: personne n'a le droit de me rabaisser, personne n'a le droit De me faire comprendre que mes propos ne seraient pas intéressants. Car qui est-il, celui qui me rabaisse et me regarde de haut ?
N'est-il pas en train tout simplement de faire le paon et de me refuser d'être son égal? Qui est-il pour penser qu'il est plus haut que moi ?
Voici encore une autre définition: n'est pas médiocre, celui qui esquive le moins sa condition humaine et fais face à ce que veut dire être existant !
Cela finit par ressembler à la définition par Heidegger du dévalement du Dasein, mais laissons cela.
Quant au pouvoir, Gorge, il y aura toujours eu des gens pour faire croire qu'ils sont supérieurs aux autres, ou dénigrer les autres, et toujours eu des Mythes disant que tel métier est plus méritant et tel métier moins méritant... Ce sont des illusions qui passent avec les civilisations. Ce qui importe toujours, c'est d'être véridique et sincère.
Médiocre pourrait alors signifier: insincère.
Enfin, je voudrais dire que la société actuelle n'a plus aucune élite. Depuis l'effondrement des classes durant les deux guerres mondiales l'Europe a perdu toute notion de classe. Donc il n'y a plus de classe bourgeoise (ce qu'il ne faut pas confondre avec la "mentalité bourgeoise" dont parlait Roland Barthes !). Alors il est vrai que certaines "grandes gueules" (qui ne sont pas davantage que de gros ego !) essaient de parader, mais cela n'en fait Toujours pas des élites, puisqu'il n'y a plus de classe définie qui serait reconnue comme donnant une vision du monde.
De même, et c'est troublant, les artistes, les penseurs, les scientifiques, bref ceux qui essaient de donner du sens à l'homme, sont Déconsidérés. Et même pas reconnus à l'intérieur d'un groupe qui s'appellerait "l'intelligentzia pensante". Si cela, ce n'est pas un démantèlement Non plus du social mais du culturel, alors qu'est-ce que c'est ?
Cher Gorge! Jamais l'université n'a été aussi méprisée qu'aujourd'hui !
Nous vivons le règne des employés de commerce et des commerçants, des Homais de Flaubert, des comptables !
Ils haïssent aussi bien l'artisan scrupuleux que tu es, que l'écrivain et penseur que je tâche d'être! Car ils savent qu'ils ne peuvent ni réparer ou fabriquer Un meuble, ni aligner trois phrases correctement en développant une pensée.
Et qu'ont fait ces commerçants, qui dominent (encore pour un bref temps ... )? Ils ont tout nivelé par le bas, Donc ils ont uniformisé la société et les riches individualités des hommes en répandant et commercialisant la médiocrité, qui a formé une sorte De glu, de vaste marée médiocre et matérielle.
Ce qui revient à cette autre question: qu'est-ce qui pousse une civilisation vers le haut en l'éloignant De la médiocrité humaine, et qu'est-ce qui au contraire la plonge à nouveau dans une décadence où La civilisation se vautre dans ce qu'elle a amené et construit de moins haut ?
Cher Gorge! Tu n'es pas médiocre, car nous le sommes tous, et le sont encore plus tous ceux qui s'autorisent de pointer du doigt les autres en les Appelant "médiocres", comme s'ils ne l'avaient jamais été eux-mêmes !
Mais si la médiocrité (le "péché"...) est notre point de départ à tous, combien merveilleuse sera la pureté, la joie, la fraternité, l'élévation de cœur et d'esprit, Le raffinement de civilisation et la grandeur humaine, politique et transcendante à laquelle nous serons arrivés, en ayant pris le chemin du vrai combat Contre les forces qui tentent d'abaisser l'homme, et en ayant porté à son summum la vraie beauté et la vraie noblesse qui est en nous tous !
Restes donc "modeste et fier de l'être", et sache que tout homme ne peut être que "médiocre et pas fier de l'être", et d'ailleurs: Qu'a dit d'autre à la télévision ce pauvre bougre de Strauss-Kahn, dont tu as toi-même conspué à juste titre... La médiocrité? Médiocrité sur laquelle s'est jetée comme Une horde aveugle toute la presse mondiale, heureuse de pouvoir reprocher à un seul homme les défauts de toute une époque et de toute une civilisation en déclin...
Mon bien cher Pristoche, qui se veut l'ami de l'Espoir, je constate, avec un léger effroi (mais qui grandit au fur et à mesure que se poursuit cette discussion !), que tu donnes à ce mot "médiocre" un sens morale, condamnatoire et jugeant des plus déplaisant !
Le Médiocre, selon ta perception de la chose, serait vil, abject, en dessous de tout, à peine humain, détestable, à proscrire. De plus, il semble lié à des notions de défaut, d'obligation à la perfection, d'horreur, de fomentateur de mauvaise conscience, et tend à la condamnation des moins évoluées, des moins nobles, des moins intéressants. Ta référence à ce dieu maudit, qui exigerait que nous soyons à sa même hauteur et, parce qu'en aucun cas nous ne pouvons l'être, nous devenons, de fait, des hères condamnables, poursuivables, minables, insignifiants, est affligeant. Le médiocre serait, dans cette esprit, une personne contre qui des êtres supérieurs peuvent agir en le rendant plus bas que terre, plus torve qu'un ver de terre. Mais ce même dieu que tu vénères tant et plus, n'a-t-il pas dit que toutes les créatures sont infiniment respectables et doivent vivre pleinement leurs missions sur terre quelques soient celles-ci, même si pour le ver de terre, par exemple, il s'agit de manger des tonnes de terre et vivre dans le noir, mais est-il médiocre pour autant, doit-il absolument se dépasser et devenir un être supérieur ?
En fait la médiocrité, selon ta définition, serait un immense tribunal où les gens seraient jugés selon une exigence impossible à tenir pour les mortels communs que nous sommes. La notion même de "médiocrité" renvoie à un jugement de valeur fait sur les gens selon des critères impossibles à atteindre. Ce tribunal est en même temps une cour de justice et un échafaud et ce sont ceux qui jugent qui exécuteront après un procès kafkaïen où non seulement la voix du pauvre médiocre ne sera jamais entendu mais, crime suprême, où tout ce qu'il dira se retournera impitoyablement contre lui et toute justification ne fera que seller son sort comme un sort d'aveu - «TU ES MÉDIOCRE DONC TU DOIS MOURIR CAR TU ES INDIGNE D'ÊTRE UN ÊTRE HUMAIN, TU ES INDIGNE DE VIVRE !»
Tu me fais bien rire car, que cela te plaise ou pas, la médiocrité est JUSTEMENT le fait de se COMPARER aux autres et de se juger en FONCTION de l'AUTRE. Alors c'est sûr que comparé à Albert Einstein, je serais le médiocre le plus médiocre que cette terre n'ait jamais vu et je devrais, au nom de la haine de la médiocrité, être banni de la communauté des hommes BIENS selon cette définition accablante que tu as donné à cette notion !
Bordel, je vois que tu n'as jamais vécu dans un pays comme le Canada (ou les USA !) où les médiocres sont les boucs émissaires des cours de récréations et l'occasion de coups de poings, où les gens passent leur temps à démontrer qu'ils sont géniaux, pas médiocres, quoi, et qui passent leur temps à traquer et à condamner les pauvres médiocres que j'ai eu le malheur d'être à mon corps défendant et bien malgré tous mes immenses efforts pour paraître grand pour ne pas l'être !!
Je vois que tu n'as jamais eu à souffrir d'être juste normal, de ne pas avoir des talents sur lesquels on pourrait donner le change et faire croire qu'on est grand. Je vois que tu ne sais pas ce que c'est que de se réveiller chaque matin et voir cette face commune et mortelle dans la glace car n'ayant aucun talent particulier, je ne pourrais rien valoir. Ces références à la médiocrité est le signe le plus grave de la dégradation morale que nous subissons depuis que les hommes jugent d'autres hommes, depuis que notre société est devenue le tribunal qui trie le blé et rejète les faibles.
Et cette volonté du dépassement de soi est en soi un gros problème car cela semblerait indiquer que nous aurions une bien piètre image de soi que nous ne pourrions pas accepter et qui nous mettrait dans l'obligation de se perfectionner sous peine d'être culpabilisés et carrément mis au pilori !
Tout ce que tu m'as dis jusqu'à présent est l'absolu contraire de tout ce que j'essaie péniblement d'atteindre, soit une connaissance et une compréhension de soi et une acceptation de notre état de fait, soit un cerveau à peine formé dans un corps qui a trop vite évolué et où nous n'aurions pas acquis la maturité nécessaire pour vraiment progresser.
Eh oui mon ami, je considère ce jugement du médiocre comme la pire régression que tu peux infliger aux hommes, déjà qu'ils ont toutes les peines du monde pour simplement vivre, communiquer, communier...
Ne vois-tu pas que ta dissertation sur la médiocrité est l'essence même du jugement d'autrui et permet l'exécution de tout ce qui pourrait être jugé comme médiocre ?
Tu nous fais régresser jusqu'à Moïse et tes diatribes sévères et toujours très injustes te mettent très en-dessous du possible que nous pouvons atteindre si seulement on nous laissait faire, en toute humilité !
Tu accordes à la non-médiocrité une Valeur excessive, et la seule chose que je te dirai est: être médiocre ou ne pas l'être, ce n'est pas la question, la vraie question c'est simplement de s'assumer, d'assumer son existence et sa conscience d'existant, c'est tout simplement aller au bout de soi-même, avec ce que l'on a, quoique l'on soit, qui que l'on soit !
Et si on ne le peut pas, c'est peut être parce qu'il y a des tas d'autres problèmes, notamment psychologiques, qui n'ont strictement rien à voir avec cette "médiocrité" que tu honnies tant...!
Non, décidément, je ne peux plus te suivre dans cette parodie de discussion où tu as fait toutes les réponses et les questions sans tenir compte une seule seconde du tort que cause ton discours de la médiocrité...
Je suis modeste d'accord mais, bordel, cela ne fait pas de moi un "médiocre"....!
Et puis, le comble, lis un peu les tartines de l'avocat genevois Marc Bonnant, libéral jusqu'aux bouts des ongles, qui tient EXACTEMENT ce même discours sur le "dépassement de soi", sur la transcendance morale, sur la médiocrité et les médiocres et tu verras que ce serait toi qui deviens plus libéral que le plus libéral des libéraux !
Dans tous les cas, ton discours sur la médiocrité m'a donné l'occasion de mieux comprendre le pourquoi de l'état dans lequel se trouve notre société qui n'a pas su "transcender" le jugement d'autrui et qui persiste dans sa volonté d'établir une hiérarchie, une oligarchie, une élite quoi, qui fait de nous tous des médiocres qui doivent "s'améliorer" sous peine de crever sec...
Et tu m'as finalement convaincu de laisser tomber ce dieu abominable qui, au-dessus de nous, nous oblige, pour ne pas être des médiocres, à pécher grave !
Je t'entends mais ton discours... Me stigmatise (oui, oui...).
Je pense que tu n'as pas compris et entendu ce que j'avais dit au sens où je l'avais dit. Car je n'ai pas dit ce que tu crois. Tu m'as compris tout de travers !
Il faudrait déjà que tu te sois donné la peine de m'entendre pour ce que je dis et telle que je le dis ce qu'elle dit, ma pensée, avant de partir dans ce que tu crois qu'elle est.
Ce que j'ai dit est incomparablement plus subtil et plus profond que ce dans quoi tu sembles avoir foncé tête baissée en projetant je ne sais quoi sur Ce que j'ai dit.
Pas grave... J'ai l'habitude d'être mal compris...
...Les gens sont tellement dans leur bulle, aujourd'hui! Ça m'a pris du soin d'écrire tout cela et de le penser: ce n'est pas pour que tu le lises n'importe comment. Non !
Tu as RÉAGI à ce que j'ai dit... De façon réactive ! Alors que j'ai développé une pensée de manière très calme, très approfondie.
Écoutes ce que j'ai dit: ce n'est pas du tout ce que tu as compris! Mais alors pas du tout, désolé !
Tu as ce défaut de plein d'hommes politiques: de ne pas savoir écouter les autres exactement dans ce qu'ils disent. Alors bonjour les malentendus !
Je te pardonne, car tu es à fond dans tes trucs !
Mais tu comprendras que...
J'ai dit tout cela...
Et que tu la juges sans même l'avoir lu !
Merde alors !
Sans rancune, mais un peu triste !
À quoi bon parler entre humains, si on ne se comprend même pas ?
Et franchement, Gorge, je n'en peux plus de cette époque où chacun est dans son monde et plus personne ne s'intéresse aux autres ou n'écoute les autres...
C'est épuisant.
Ça m'a pris du soin pour te dire tout cela et de le penser: ce n'est pas pour que tu me comprennes n'importe comment. Non !
Je t'ai entendu et ré-entendu au moins cinq fois avant de répondre pour justement, ne pas tomber à côté de la plaque !
Si si, je t'ai entendu cinq fois et je pense que c'est toi qui ne m'as pas bien écouté !
Alors, à ton tour d'essayer de me comprendre: cette référence à la médiocrité, je la ressens comme une stigmatisation d'un état qui m'accompagne depuis mon enfance au Canada où j'étais continuellement en butte contre mon entourage qui pointait du doigt toute personne modeste, timide, peu expansive en les traitant de "médiocre". À huit ans (oui-oui, si-si !) j'ai été convoqué devant le directeur qui m'a remonté les bretelles parce que selon lui : «on ne saurait être médiocre» (dixit, c'est gravé dans ma mémoire et je ne peux pas m'en départir !).
Mais je ne te juge pas et surtout, j'ai pris le soin d'écrire tout cela et de le présenter de la manière la plus correcte possible et tu m'as lu n'importe comment. Oui !
Je ne te stigmatise pas, je n'ai fait que de te faire part du malaise que j'ai éprouvé en te lisant et je t'ai décrit les raisons, certes émotionnelles mais valides quand même, pourquoi je ne pouvais te suivre dans tes méandres concernant le problématique "médiocrité". J'ai bien compris où tu voulais en venir et tes deux courriels concernant la "médiocrité" m'a bien fait comprendre qu'il y avait là un vrai problème à ce sujet qui remonte plus loin que les débuts de la chrétienté où toute une mentalité c'est instaurée autour de cette notion. Tu n'as pas à te sentir stigmatiser parce que mes propos visaient la mentalité derrière la médiocrité et non ta personne, que je respecte par dessus tout !
Tu m'accuses de te "stigmatiser" mais ne fais-tu pas justement cela en écrivant: «Tu as ce défaut de plein d'hommes politiques: de ne pas savoir écouter les autres exactement dans ce qu'ils disent». D'ailleurs, n'as-tu pas fait exactement cela car toi visiblement, tu n'as pas su m'écouter dans ce que j'ai dit et tu n'as pas compris mon malaise énorme face à la stigmatisation de ce qui pourrait être considérée comme "médiocre" chez moi.
Tu as parfaitement le droit de dire des gigantesques discours mais cela ne les rend pas infaillibles pour autant, pas plus, par ailleurs, que les miennes qui sont très longues aussi. Alors que j'ai développé ma pensée de manière assez calme et très approfondie, je n'ai pas l'impression que tu m'as compris pour autant même que je pense que, tellement pris dans ta volonté de convaincre, tout ce que je pourrais dire serait nul et non avenant. J'ai relu ce que tu as écrit et c'est exactement ce que j'ai compris! Mais alors tout à fait, désolé !
Et non, je ne t'ai pas écouté n'importe comment. Non !
Ce qui me frappe est de voir que tu n'as pas compris à quel point ton gigantesque discours me stigmatise terriblement et fait remonter des émotions que je croyais avoir maîtrisé.
Et moi aussi, je n'en peux plus de cette époque où chacun croit que son monde serait le meilleur, où on n'écoute pas les autres et où les personnes ne s'intéressent aux autres que pour en profiter...
Mais cela te concerne aussi car je peux aussi dire que tu ne m'as pas écouté, tu m'assènes des "vérités" qui me gênent terriblement et tu ne veux pas comprendre pourquoi j'en suis arrivé là. C'est épuisant.
Moi aussi, je te pardonne, car toi aussi tu es à fond dans tes trucs !
Quoiqu'il puisse arriver, nous devons absolument continuer à se parler entre humains, même si on ne se comprend pas !
Sinon, c'est la guerre !!
Sans rancune, mais quand même, je reste un peu triste !
Est-ce une querelle de croyances entre nous, ou bien devons-nous concevoir que nous ne pensons pas la même chose sur ces Thèmes ?
Nietzsche lui-même a écrit "l'homme est quelque chose qui doit être dépassé".
Alors je n'ai écrit nulle part que l'homme serait de la merde ou je ne sais quoi... Jamais !
Mais alors pourquoi est-il fondamental à la condition humaine de vouloir quelque chose qui revient toujours à de la transcendance ?
Encore faut-il s'entendre sur le VRAI sens que revêtent "transcendance", "dépasser", etc. Un sens qui n'est pas littéral du tout. Qui a à voir avec les questionnements les plus centraux de la condition humaine.
"Dépasser", c'est chercher à comprendre et à intégrer, et la SEULE chose qu'on puisse dépasser, c'est l'existence et le sentiment de désespoir ou de contingence absolue qui est premier à l'existence. C'est à cela qu'il faudrait revenir.
Ceci n'a RIEN à voir avec ce mythe qui te fait paranoïer chez les libéraux du "dépassement de soi" et Dieu sait quoi. C'est une Valeur de civilisation et une constante de la civilisation européenne.
Même Marx dit que l'injustice doit être dépassée! Et les rapports de classes.
Et à gauche, on pourrait dire que la mentalité comptable, commerçante et bourgeoise doit être dépassée.
Et ainsi de suite.
Après, peut-être que ce dépassement est illusoire... Mais peut-être aussi bien que l'homme ne peut pas rester ce que La vie a simplement fait de lui.
Tu le dis toi-même: l'homme doit prendre conscience. Alors cette prise de conscience, n'est-elle pas déjà un dépassement ?
Et une bête chose: tu n'as pas à te sentir inférieur ou supérieur à des libéraux ou des hommes politiques qui se seraient montrés rabaissants parce que tu parlerais moins habilement qu'eux. Parler, c'est une chose, mais penser, c'est beaucoup plus difficile et salutaire. Et moi qui viens de la philosophie et de l'université, je comprends bien que tu aimes et que tu sais penser.
Méfie-toi tout de même des dogmes: ils sont confortables! Et ce n'est pas nous qui les avons écrits...
J'ai parfois l'impression, cher Gorge, que tu vois ROUGE sur un mot ou un autre, alors que jamais ton interlocuteur ne fait que tenter d'exprimer une pensée, en général complexe, avec des mots... Des mots qui sont déjà sur-utilisés, et Toi, tu te focalises sur cette sur-utilisation de ces mots, qui sont tout ce que ton pauvre interlocuteur a à disposition pour Tenter d'étayer sa pensée.
Tu vois? Ce n'est pas parce que le mot "médiocre" est écrit que celui qui l'utilise le conçoit forcément comme tu penses qu'il le conçoit. La triste et simple vérité est qu'il n'a pas d'autre moyen que le langage pour tenter d'exprimer une vision qu'il espère un tant soit peu neuve !
Cela dit, un homme de gauche qui voit rouge, c'est de bonne guerre !
Allez, si ce mot de "médiocrité" nous divise tellement, on va supposer qu'il est plein d'une charge négative telle qu'il faudra le mettre au vestiaire, et on va se préoccuper d'autres choses.
Après tout, peut-être que le dépassement est illusoire et fait référence à des insatisfactions que nous portons en soi faute de pouvoir se connaître entièrement. Peut être que le besoin dépassement doit plutôt être lié à des problèmes psychologiques que nous préférons ne pas voir tellement nous nous nous sentons coupables. Je pense que ce besoin de dépassement est un problème en soi et indique que quelque chose en nous ne va pas.
Je crois que l'homme doit être ce que La vie a simplement fait de lui et que l'homme doit prendre conscience de cela et de lui-même. Et cette prise de conscience, ce n'est pas du dépassement, c'est simplement VIVRE !!!!
Chercher à comprendre et à intégrer, ce n'est pas du "dépassement", pas plus que chercher la prise de conscience de notre existence et la compréhension du sentiment de désespoir ou de contingence absolue qui est premier à l'existence, serait le "Dépassement" !!
Que l'injustice soit à dépasser, soit mais il s'agit d'une notion et pas d'êtres humains !!
Quant à la transcendance, tous les soirs je me transcende pour rentrer dans l'extase de la beauté de la nature et vivre une exaltation quasi spirituelle à l'observation des phénomènes naturelles. Je me mets hors de moi, ce n'est pas un dépassement mais une intégration dans ce que la vie a de plus profond !!!
Et quant aux libéraux, cela m'exaspère de les voir tout récupérer pour en faire leurs valeurs pour la domination des "médiocres" qu'ils ont fait de nous et si je m'insurge contre leur utilisation et acceptation de certains mots, c'est parce qu'ils ont réussi à les détourner à leur bénéfice pour rendre le reste du monde coupable du crime de "laxisme" et d'acceptation de sa condition humaine !!!
Il reste que les mots sont interprétés pour l'exercice du pouvoir et si les libéraux radotent sur ce "dépassement de soi", c'est quand même pour stigmatiser le reste du monde et trouver les bouc-émissaires les déchargeant de leur responsabilité dans ce qu'est devenu notre monde !!
Et si un mot devient stigmatisant, nous devons cesser de l'utiliser pour ne pas tomber dans le piège que nous tend les libéraux et leur discours si lisse et convenu et si politiquement correcte où les mots ont pris des aspects accusateurs !!
Allé, mettons ces mots aux vestiaires et parlons de ce que nous maîtrisons - notre compréhension de ce qui se passe et pourquoi !!!
Après cette "querelle", j'espère rester ton ami mais je reste à convaincre mais pas comme cela !!
Il m'a semblé que la psychanalyse aurait dû être davantage notre terrain de dialogue, notamment sur la question de la stigmatisation, plus que La politique.
Ce que je perçois, puisque tu l'avais relevé, mon but (dans cette parenthèse dans nos échanges politiques !) était plutôt d'être constructif, c'est que Tu aurais fait dans ton histoire passée une expérience de la stigmatisation ou de la "mise au ban" (on peut appeler ça de multiples noms.)
J'écoute avec grand intérêt ce que tu me relates (d'innommable...) de ton expérience au Canada.
Évidemment, des mots mis entre les mains de ces gens (et de n'importe qui...) deviennent des armes (destructrices comme toutes les armes) et non plus Des trésors pour la pensée ou l'expression.
Je m'excuse de m'être emporté, mais en fait, je me suis protégé, car j'ai senti que surgissait quelque chose de plutôt émotionnel. En fait ... Si tu veux, je n'avais Voulu qu'exprimer ou développer une pensée, et voilà que tu m'imputais un état qui était surgi en toi suite à ce que j'avais écrit. D'où ma réaction outrée, Excessive je te l'accorde! Car si j'avais suscité cet état, c'était bien EN TOI qu'il était venu, pas à cause de mon discours. Une collusion...
... Comme toute analyse psychique en rencontre fréquemment.
Au reste, ce genre d'accidents est très intéressant si l'on sait en tirer parti pour l'interroger.
Et puis, j'étais vexé d'avoir voulu te faire du bien et de lire que je te faisais du mal ! Mais tout est réversible ...
Je suis navré d'avoir fait remonter des émotions que tu pensais avoir maîtrisées...
...Mais cela n'est qu'un immense compliment à adresser à la qualité de nos démarches intellectuelles conjuguées.
Ce qui est drôle, c'est de voir à quel point nous pouvons passer de l'analyse à la politique. Comme quoi, c'est notre lot de tenter de nous connaître!
En tout cas, cher Gorge, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de très affectif dans ton rapport aux élites, à ceux qui reviennent dans
Ton discours comme des "stigmatisants".
Alors chez moi, ce sera plus direct: mes bêtes noires paranoïaques sont "Vasella - Ospel - Brabeck" généralement, il y avait Blocher autrefois, tandis Que chez toi, ce serait quelque chose comme "Bonnant - Leuba - Brunschwig-Graf - Lüscher " et quelques autres.
Ce que je remarque en commun chez toi et chez moi, c'est une détestation profonde de l'autorité, et des figures qui l'incarnent de façon On va dire illégitime, ou stigmatisante, ou brutale.
Ce qui est compréhensible !
Être démocrate et démocratique, c'est espérer que l'autorité disparaisse de plus en plus, pour que le citoyen soit heureux Et devienne son propre maître !
Je remarque en m'analysant que "l'autorité" (Vasella, etc.) est toujours celui qui a beaucoup plus que ce que j'ai et qui a ce que je n'ai pas, comme Si c'était un "père-voleur", ou un "père inhibiteur" qui par son pouvoir confisquerait mon devenir et me vouait à un sentiment d'impuissance. Puisque "Vasella" est le super-pouvoir économique, ma paranoïa revient à lui attribuer la cause de ma relative précarité.
Et ce n'est pas faux! Pourtant...
Mais cela devient émotionnel et faux à partir du moment où je m'énerve contre Vasella et lui prête un pouvoir démesuré à la mesure de la Gigantesque importance que je lui donne.
C'est l'erreur affective, je pense, que nous faisons, nous de l'extrême-gauche, c'est de trop investir de puissance ceux que nous voulons Par ailleurs renverser. Comme nous pensons qu'ils font obstacle au progrès, nous voulons les renverser. Mais aïe! C'est déjà perdu, puisque nous Ne cessons de leur attribuer un tel pouvoir que ce renversement ne sera jamais possible. D'où ce fantasme révolutionnaire inséparable d'une énorme frustration, puisque le "père à abattre" est celui par ailleurs qui a tout ce que nous n'avons pas.
Il serait plus raisonnable de diminuer le prestige psychique que nous attribuons au "père à renverser" et de nous dire qu'il n'est pas si puissant Que cela. Que c'est NOUS-MÊMES qui lui donnons cette puissance! Non, non seulement je n'ai pas "bien" vécu le mobbing mais en plus les symptômes perdurent encore aujourd'hui !
J'ai dû subir une dépression qui m'a suivi plus de 14 ans et encore aujourd'hui, à tout bout de champs, j'ai des crises d'angoisse faramineuses qui me rendent impuissant, maladroit, bégayeur, livide, inquiet, neurasthénique, malade, troublé, névrosé, rempli d'un sentiment d'abandon et de de tristesse infinie...
Mais le plus grave dans cette affaire m'a été confirmé l'autre jour lors d'une discussion avec une assistante sociale qui s'occupe des employées mobbées et harcelées sexuellement qui m'a dit que la plupart des victimes en sont inconscientes tellement elles n'arrivent pas à croire que ce qu'il leur arrivait pouvait être réel. Il y a beaucoup de déni dans cette affaire et la plupart préfèrent se dire que tout cela est parfaitement normal, une pratique courante et qu'elles doivent "apprendre" à vivre avec, à faire de la "résilience", sous-entendu que "pour garder son boulot, on serre les fesses, on ferme les yeux et on pense à "Jesus" pour sa délivrance". En fait, on peut se dire sans trop se tromper, que le mobbing est courant, normal et fait partie de la vie (du travail, s'entend !) et qu'il ne faut surtout pas se laisser "impressionner" et "souffrir" de cela !
En fait, pour tout le monde des petit-e-s salarié-e-s, le mobbing, c'est la pratique commune !!
Pour alléger tes souffrances de mobbé, peut être si tu te disais que cela arrive à tout le monde, que tout autour de toi, des milliers de mobbés se lèvent, se lavent et vont au turbin la mort dans l'âme sachant que leurs trous de balle subiront leurs contentions habituelles et normalisés !
Que par rapport aux rapports de force à l'œuvre dans cette société, soit on est un mobbeur ou on est un mobbé. Il faut choisir et gare à toi si tu choisis d'être le mobbé car tu en prendras plein la gueule pour le plus grand bonheur des mobbeurs qui trouvent là leur expression suprême !
Comme quoi, notre seule solution est de sortir de cette logique macabre et devenir indépendant, son propre patron et n'avoir personne au-dessus (ni en-dessous !) de soi, et, dans les moyens du possible, témoigner dans les procès intentés contre les mobbeurs lorsque les fait sont suffisamment avérés et que l'on est témoin !
Mais dans l'immédiat, il ne faut surtout pas que le patron mobbeur se sent justifié dans ses actes par notre effondrement psychique, nos stress post-traumatiques, nos semaines entières au lit en raison d'une grave dépression, nos de pertes de confiance, car sinon, il cherchera encore plus à te faire partir par tous les moyens d'un endroit de travail ou d'études en te faisant Craquer et en t'agressant par des actes de communication non-éthique !
Donc mon seul conseil est de foutre le camp illico à toute tentative de mobbing, point et merde aux mobbeurs, ils ne nous méritent pas et nous n'avons pas à jouer leur jeu sordide, fus-ce pour "garder son emploi" !!!
Ça par exemple... alors tu penses qu'ils ne sont, au fait, que des braves hommes !
Je suis sidéré que tant de politiciens de droite aient pu te rabrouer ou t'impressionner. Ce n'était que de la ruse, de la Rhétorique, de la frime. Est-ce qu'ils ont RÉELLEMENT déployé envers toi une telle autorité morale et intellectuelle, qu'ils t'ont convaincu ?
Eh non! Ils n'ont fait que te rabrouer. Facile.
Moi-même, mon ami Gorge... Moi, qui suis un absolu insatisfait, un monstre d'exigence intellectuelle, une personne insupportable Pour lui-même tant je suis si vite déçu de tout ce que je fais, et tant j'aspire à une perfection impossible... M'as-tu vu ou entendu une seule Fois essayer de te stigmatiser ou de te dire que ce que tu dis ne serait pas bien ?
Depuis le temps que nous construisons ensemble notre pensée... par le moyen de la discussion entre militants, qu'il faut savoir subvertir tant il est dangereux par sa Propension à susciter les malentendus !
Ce que je vois, c'est que des expériences vécues où par violence, des humains t'ont rabaissé dans ta confiance en toi, tu es visiblement
Très sensible à la thématique de la domination. Or il s'agissait d'un pouvoir violent: d'un besoin d'emprise sur autrui, de destruction de l'autre, de bizutage... Et non de remise à l'ordre, par exemple! Il s'agissait d'un bête pouvoir qui disait: "toi je ne te comprends pas, je ne sais pas dans quelle case te mettre..." Ou bien "Sors d'ici, espèce de Juif, et arrête de nous demander pourquoi nous n'aimons pas les Juifs!"
Mais tu t'es alors affronté à des gens que tu aurais dû mépriser, ou regarder avec pitié. Et non! Au moment même, ils t'ont impressionné, ils t'ont déstabilisé.
Donc ils ont dû atteindre quelque part ta confiance en toi et ton sentiment de ta valeur. Voilà qui n'est pas juste! Mais voilà aussi qui était totalement déloyal, et sans pertinence.
Je sais bien... Que l'image de soi, n'a rien à voir avec soi !
Ayant connu le mobbing ... Je sais qu'on peut essayer de détruire votre image de soi.
Or si tu étais timide, peu expansif, c'était... Ta nature. Il n'y avait PAS à émettre quelque idée que ce soit là-dessus !
Je pose alors la question:
- comment faire que le pouvoir puisse nous paraître psychiquement comme dénué de magie ?
- comment appréhender les figures d'autorité (honnies...) sans leur donner ce sentiment d'invulnérabilité ?
- comment leur retirer cette prétendue "puissance" ?
- et comment la reprendre nous-mêmes ?
J'associe personnellement médiocrité à: manque d'exigence envers soi. Ou: peur devant soi-même.
Au fond, ce mot n'est pas important, ce qui compte, c'est d'en donner une interprétation philosophique originale et non de s'en servir Comme d'une arme.
J'associerai "médiocrité" aussi à: "refus de penser", "refus de la pensée", "passivité". Et dans un sens plus personnel, je trouve les valeurs néolibérales (fric, frime, possession, consommation) absolument médiocres, au sens où je pense qu'il y a Réellement autre chose en l'homme au-dessus de ce genre d'appétits. Je te parlais donc de ce qui est médiocre-en-soi : ce qui n'est pas "la plus haute expression de l'homme".
Par exemple: mets en balance la cupidité et la solidarité. Qu'est-ce qui est le plus haut ?
Mets en comparaison le sens du sacrifice et la lâcheté. Ou encore: la créativité et l'obéissance à l'autorité. Ou encore: la générosité et la méfiance. Tu es quand même D'accord qu'il y a en soi une différence qualitative, non ?
Or je n'ai rien dit d'autre, au tout début, avant que tu ne voies "rouge".
Mon cher Gorge, pour ma part, je vois uniquement ce que je pense: le mot vient après, ou avec. Je... Je ne vois pas ce fameux sur-codage néolibéral ou Libéral dont tu parles. Ainsi je voyais le mot médiocrité... Tel que je l'ai charrié avec moi de toute mon histoire existentielle, par le passé, maintenant, et Dans ce que des gens de divers horizons avaient voulu entendre ou m'avaient concédé qu'il signifiât...
Je termine en te parodiant avec malice: «mettons ces mots au vestiaire et parlons de ce que nous maîtrisons.» Alors je dirais: «Sortons tous les mots du Vestiaire où le conformisme les a rangés, et parlons passionnément de ce que nous ne maîtrisons pas !»
Je développerai une autre fois ton idée que le dépassement serait illusoire et ne serait que de l'intégration. La transcendance n'est pas facile à définir, mais tu reconnais toi aussi qu'il y en a une. Ce que j'appelais "dépassement", c'était justement ce mot de "transcendance". Ha, les mots, Gorge !
Je te témoigne de toute mon affection, et de tout mon regret que des idiots aient pu te faire ce mal.
Des brutes, des gens incapables d'empathie, il y en a toujours eu, laissons-les sur le bord du chemin, ils ne sont pas bien intéressants...
Concentrons-nous sur les Gens qui ont quelque chose de BEAU à nous apporter. Et reconstruisons-nous chaque jour un peu mieux !
Oh, je sais que je ne suis pas une lumière, je sais qu'il me faut des heures pour pondre le moindre texte, je suis conscient de plein de manquements, je fais des faux gestes impardonnables, et cela fait de moi un médiocre selon les définitions en vigueur dans le dictionnaire. Cependant, à l'aune de ta définition et acceptation de ce mot, je deviens donc un être pendable et je refuse cette étiquette et comme je ne peux nier une certaine "normalité", une certaine "modestie", l'épitaphe "médiocre" devient un fardeau que je ne veux pas porter. Tu ne peux donc pas t'étonner de ma réaction et il est lâche de ne pas accepter ma révolte contre ce que tu crois être la médiocrité. Parce que deux choses l'une : soit c'est toi qui as raison, auquel cas, nous sommes TOUS des "médiocres" et devons être liquidés immédiatement "pour sortir du capitalisme"; ou alors tu as tort et tu n'as pas à stigmatiser les médiocres d'autant plus s'ils ne sont que "modestes, peu intéressants, normaux quoi..."
Et de venir dire : «il y a dans l'homme des instincts élevés, et ceux-ci sont au-dessus d'instincts moins élevés» est un pléonasme dont tu ne rends pas compte !
J'ai toujours dit à quelqu'un de mesquin, «mais pourquoi es-tu si mesquin ?» et je l'ai toujours tenu un discours du genre de «pourquoi la mesquinerie était-elle nécessaire à ta vie ?» et «qu'est-ce qui t'as rendu ainsi ?» Et je ne vois pas ce qu'il aurait de dévalorisant là ou en quoi cela pourrait promouvoir la médiocrité et tuer le dépassement !!
Nous ne faisons pas d'erreurs affectives, je pense, lorsque nous de l'extrême-gauche, nous cherchons à lutter contre cette puissance que se sont attribués ceux que nous voulons par ailleurs renverser. En effet, ceux que nous voulons renverser se sont attribués un tel pouvoir que ce renversement ne sera jamais possible et notre fantasme révolutionnaire n'est pas de taille puisque le "père à abattre" détient une telle puissance que nous ne pouvons en venir à bout. Tel est notre sort et c'est effectivement une très énorme frustration !
On pourrait remplacer le mot "médiocrité" par le mot : "mal-être". Avec l'idée que celui qui se sent bien, ne souffre plus et ne fait plus souffrir. Qui sait ?
À vrai dire, cela m'est passablement égal !
Je ne vais pas aller m'immoler sur des barricades révolutionnaires pour Défendre le mot "médiocrité"! Plutôt alors pour défendre le mot "liberté", le mot "respect", le mot "droits", le mot "égalité", ou le mot "solidarité" !
Méfions-nous des drapeaux et des étiquettes.
À toutes !
Vive LA VIE restituée dans sa libre circulation énergétique en sa totalité !
Je ne t'ai jamais demandé d'aller t'immoler sur des barricades révolutionnaires pour Défendre le mot "médiocrité" car il ne s'agit pas de cela !
Il s'agit de ne pas charger ce mot d'une signification discriminante et condamnatoire. Il ne s'agit même pas de "défendre" ce mot mais de veiller à ce qu'il ne devienne pas un échafaud pour pendre tout ce que le néolibéralisme, et surtout le libéralisme dans tout ce qu'il a d'élitaire, considèrent comme inférieur, petit, moyen, normal, comme tout le monde, courant, populaire, modeste, soit la quasi totalité de la population, car plus de 70% des gens sont, de fait, médiocres et pour cette raison, ce mot "médiocrité" ne peut tomber dans ce jugement extrême que tu m'a asséné dans ton premier courriel où tu as employé ce mot avec une quantité d'adjectifs qualificatifs très significatifs d'une mise-au-pilori agaçante et finalement arbitraire et stigmatisante...
D'ailleurs ta volonté de vouloir remplacer le mot "médiocrité" par le mot "mal-être" est significatif en ce sens car avec l'idée que celui qui se sentirait bien, ne souffrirait plus et ne ferait plus souffrir, tu introduis l'idée que cette médiocrité serait "MAL" ou, du moins, liée à quelque chose de "MAL", ce qui est justement ce contre j'essaie de lutter depuis une semaine maintenant et que je me désespère de te faire comprendre !
Bien sûr qu'il faudrait plutôt défendre les mots "liberté", "respect", "droits", "égalité", ou le mot "solidarité" mais contre non seulement les attaques frontales néolibérales mais surtout, contre cette affreuse tendance que ses défenseurs ont de vouloir chaque fois récupérer nos bons mots tels "solidarité" ou "égalité" pour en faire des armes contre nous et des éléments de ségrégation et de pouvoir sur la société entière en les instrumentalisant à mort !
En fait, "solidarité" ou "médiocrité" même combat, il s'agit de cesser de faire de nos mots des armes létales pouvant dégommer des pans entiers de la population en réduisant les gens à des gueulards minables juste bons à renverser les poubelles et foutre le feu aux chars de la police !
Je crois que dans cette discussion ce qu'il y a d'important de comprendre est que ce n'est pas tellement la signification des mots qui importe mais la charge discriminante et stigmatisante que les mots peuvent avoir dans la bouche de certaines personnes cherchant le pouvoir et le sens véhiculé par les mots pour hisser des drapeaux et partir en guerre et apposer des étiquettes sur les gens selon qu'ils seraient "médiocres" ou pas pour les maintenir dans une oppression servile !
Dernière toute cette discussion se profile ce besoin atavique que nous avons de juger et de condamner, de discriminer et de ségréguer, de designer le mal et de l'attribuer aux plus faibles, de chercher les faiblesses d'autrui et de les faire porter cela comme un emprisonnement interne, de voir le mal partout et de croire que c'est le fait de nous les pauvres "médiocres" qui, exprès, nargueraient les bien-pensants par nos petitesses, nos insignifiances, nos attachements au quotidien banal et insipide !!!
Tu peux donc juger autant que tu veux la "médiocrité" mais il reste quand même que dans cette optique-là, c'est toi qui seras le plus "médiocre" et c'est toi qui auras à répondre devant l'éternel pour ne pas être à sa hauteur car à l'aune de la lumière aveuglante de ce saigneur sidéral, le pauvre petit Pristoche dans son petit studio dans son immeuble moyen enfumé par la fumée d'un cigare puant, serait le plus "médiocre" parmi les "médiocres" !!!
Et si transcendance il faudrait, alors que cela soit celle de transcender nos visions péjoratives, nos jugements sommaires, nos perceptions arbitraires et limitées, nos chasses aux sorcières et autres inventions humaines de la pire espèce... et ne viens surtout pas me dire que cela c'est de la "médiocrité" sinon je vais faire un inFARCtus et tant pis pour toi et notre discussion entre militants...!!!
À part cela, as-tu vu que le nouveau chef des FARC a été lâchement assassiné par l'armée colombienne, ce qui pour le président ultra-néolibéral serait une victoire immense sur ce qu'il considère comme "les forces du mal" alors que c'est lui la personnification du mal répandu sur notre pauvre terre en convulsion grâce aux menées des forces de l'ordre néolibérale !
Il est à espérer que ce mouvement trouvera un nouveau théoricien et meneur ce qui est tout à fait possible étant donné qu'il y a assez de mécontentement populaire pour étoffer les rangs de ce mouvement en rébellion contre les exactions des forces néolibérales en pleine répression et contre cette imposition de l'imposture économique des chicago-boys amerloques et autres warlords...
Le «Mobbing»...
J'ai été mobbé et licencié abusivement et violemment par ma sœur qui m'utilisait dans le cadre d'un Secrétariat de son "entreprise privée", n'est-ce pas.
N'ayant que les larmes pour pleurer et les ongles pour me déchirer la poitrine devant des faits aussi Dostoïevskiens, j'en appelle à ta compréhension, et te prie de ne pas te formaliser de ce que ma réponse Dépassera certainement ce week-end. Lundi, on va dire.
Que la Suisse aille se faire voir en enfer !
La Suisse a voulu cet enfer néolibéral, elle n'est pas drôle, ce pays !
C'est Vraiment la caricature de la caricature de la caricature du caca-pitalisme !
Bref, Gorge... Dans l'état de souffrance aiguë où je suis, je pense qu'il est mieux que j'attende avant de te répondre.
J'avais en tête des thèmes et des directions de pensées très, très pertinentes.
Je suis victime du capitalisme-chien (pardon pour les chiens !) du capitalisme-brutes (pas de pardon pour les brutes !)
Mais maintenant, comme dirait P-Y. Maillard, «au moins tout est clair.»
On dirait les Suisses plus égoïstes et plus capitalistes que le capitalisme !
Bweurk !
Décidément, tu as la malchance énorme d'être entouré de personnes qui, visiblement, t'ont utilisé et t'ont instrumentalisé pour l'accomplissement de leurs ambitions "privées" et "entrepreneuriales" !!
Vraiment, le sort semble s'acharner sur toi avec une persévérance qui rend ton cas emblématique et plein d'enseignement que nous, les battus de gauche, ferions mieux de comprendre au plus vite si nous ne voulons pas être submergés dans cette ca-ca-phonie assourdissante que l'on nous jette à la gueule en guise de friandise et que nous devons accepter au nom de la "réalité de la vie" !!
La bible n'a-t-elle pas dit en son dernier chapitre que nos pires ennemis seront ceux-là même qui se disent de "notre famille" et que nos sœurs et nos pères seront nos bourreaux ?
Comme quoi, malgré mon agnosticisme affiché, je peux aussi citer la bible mais pour faire passer aux judéo-chrétiens que nous sommes imbus de traditions dites "chrétiennes", un message qui nous permet de mieux comprendre !!
Le capitalisme est par essence brutal, égoïste et contraire au bon déroulement de la vie sur cette terre (la croissance) et les personnes impliquées ne peuvent être des capitalistes qu'à la condition précise de se croire supérieures, concurrentielles, fortes, et au prise d'actions commerciales d'une violence inouïe (LA COMMUNICATION et les nouvelles technologies) !
Cela ne m'étonne pas de voir mes amis patauger dans les limbes d'un monde tel que celui-ci surtout s'ils n'ont jamais voulu participer à cette course malsaine de la compétitivité sans bornes, sans limites, sans respect, sans rien qui fait que l'être humain puisse être "humain" !!
Il semblerait qu'il y a une justice tordue qui sanctionne les gens comme nous qui refusent de rentrer dans la normalité consumériste et qui nous punit en nous soumettant à l'acharnement des mobbeurs (mobbistes) lincencieux (licencieuses) qui se reproduisent à la volée à l'image de notre Bernard Nicod le bicot !!
Et ce que tu dois absolument comprendre à présent (ainsi que moi aussi par ailleurs !), c'est que ce pays a voulu cet enfer depuis la fin des années 1700 et elle a réussi à être le leader en la matière, ayant exporter son savoir-faire bancaire, son industrialisation exploitante et ses mœurs capitalistes au monde entier qui les a aspiré goulument. En effet, la Suisse ne gère-t-elle pas plus de la moitié la fortune du monde, soit plus de 7000 milliards de dollars par an et ne fait-elle pas partie de ces 100 grandes entreprises qui peuvent commander jusqu'à la couleur des couleuvres avalées ?
Rends-toi compte qu'avec une perception d'impôt de 0,01% de cette masse de fric, nous pourrions financier tous les acquis sociaux, tous les écoles, les universités, les transports publiques (gratuites), les panneaux solaires, nous pourrions liquider toutes nos dettes et chacun pourrait avoir une rente à vie de 4000.-- par mois pour vivre comme il le veut. Alors venir nous parler de crise et ponctionner les rentiers AVS, les chômeurs, les handicapés sous le fallacieux prétexte qu'il faut "faire des économies", est tout simplement SCANDALEUX !!!
Mais, cher ami, je t'en prie, nous avons assez versé de sang sans que tu te déchires ta belle poitrine velue et que tu asperges le voisinage de ton sang trop pur qui ne doit pas abreuver les sillons du capitalisme ca-ca. (à chantonner au rythme de "La Marseillaise" sur un son de trompette sarkosien !)
Je voulais juste te poser une question: tu... Tu as bien vécu des symptômes de mobbing ?
Donc... Du stress post-traumatique? Suite à des actes arbitraires ?
Des moments où l'on doit rester des semaines entières au lit en raison d'une grave dépression ?
Tu parles en tout cas de perte de confiance, ce que je confirme...
On a bien cherché à te faire partir par tous les moyens d'un endroit de travail ou d'études en te faisant Craquer et en t'agressant par des actes de communication non-éthique ?
Toi aussi ?
...Aaaah ! Misère !
Tu peux me répondre ce que tu veux, je ne te demande pas un luxe de détail, c'était juste pour situer, et entre nous...
Je... Ne juge pas, Gorge, je ne montre en tout cas pas du doigt, car mon vécu ne me pousserait pas à autre chose qu'à la compassion envers les Plus fragiles. Or ce sont les plus fragiles qu'on stigmatise, évidemment! Non, je montre le poing aux bourreaux, on va dire, aux "élites". Nous avons...
Nous avons, je crois, les mêmes adversaires - même s'il est juste de ne pas les renforcer en étant leurs adversaires.
Non, non seulement je n'ai pas "bien" vécu le mobbing mais en plus les symptômes perdurent encore aujourd'hui !
J'ai dû subir une dépression qui m'a suivi plus de 14 ans et encore aujourd'hui, à tout bout de champs, j'ai des crises d'angoisse faramineuses qui me rendent impuissant, maladroit, bégayeur, livide, inquiet, neurasthénique, malade, troublé, névrosé, rempli d'un sentiment d'abandon et de tristesse infinie...
Mais le plus grave dans cette affaire m'a été confirmé l'autre jour lors d'une discussion avec une assistante sociale qui s'occupe des employées mobbées et harcelées sexuellement qui m'a dit que la plupart des victimes en sont inconscientes tellement elles n'arrivent pas à croire que ce qu'il leur arrivait pouvait être réel. Il y a beaucoup de déni dans cette affaire et la plupart préfèrent se dire que tout cela est parfaitement normal, une pratique courante et qu'elles doivent "apprendre" à vivre avec, à faire de la "résilience", sous-entendu que "pour garder son boulot, on serre les fesses, on ferme les yeux et on pense à "Jesus" pour sa délivrance". En fait, on peut se dire sans trop se tromper, que le mobbing est courant, normal et fait partie de la vie (du travail, s'entend !) et qu'il ne faut surtout pas se laisser "impressionner" et "souffrir" de cela !
En fait, pour tout le monde des petit-e-s salarié-e-s, le mobbing, c'est la pratique commune !!
Pour alléger tes souffrances de mobbé, peut être si tu te disais que cela arrive à tout le monde, que tout autour de toi, des milliers de mobbés se lèvent, se lavent et vont au turbin la mort dans l'âme sachant que leurs trous de balle subiront leurs contentions habituelles et normalisés !
Que par rapport aux rapports de force à l'œuvre dans cette société, soit on est un mobbeur ou on est un mobbé. Il faut choisir et gare à toi si tu choisis d'être le mobbé car tu en prendras plein la gueule pour le plus grand bonheur des mobbeurs qui trouvent là leur expression suprême !
Comme quoi, notre seule solution est de sortir de cette logique macabre et devenir indépendant, son propre patron et n'avoir personne au-dessus (ni en-dessous !) de soi, et, dans les moyens du possible, témoigner dans les procès intentés contre les mobbeurs lorsque les fait sont suffisamment avérés et que l'on est témoin !
Mais dans l'immédiat, il ne faut surtout pas que le patron mobbeur se sent justifié dans ses actes par notre effondrement psychique, nos stress post-traumatiques, nos semaines entières au lit en raison d'une grave dépression, nos de pertes de confiance, car sinon, il cherchera encore plus à te faire partir par tous les moyens d'un endroit de travail ou d'études en te faisant Craquer et en t'agressant par des actes de communication non-éthique !
Donc mon seul conseil est de foutre le camp illico à toute tentative de mobbing, point et merde aux mobbeurs, ils ne nous méritent pas et nous n'avons pas à jouer leur jeu sordide, fus-ce pour "garder son emploi" !!!
EN AVANT DANS LES PAS DE LA LEX FREYSINGER : DISSUADONS LES MOBBEURS, OU ALORS CHASSONS-LES !
DONNONS UN FUSIL à JEAN-RENE FOURNIER ET INVITONS-LE à UNE GRANDE CHASSE SÉDUNOISE AUX MOBBEURS
Peut-être devrais-tu écrire à Freysinger qui est l'auteur (le maître d'œuvre, le créateur) de la loi anti-mobbing surgie aux Chambres en Décembre 2010. Il m'a lui-même dit être convaincu qu'il fallait absolument faire quelque chose, et peut-être a-t-il été mobbé pour ses convictions D'extrême-droite dans les établissements où il enseignait. Enfin !
C'est un vrai problème de société, un malheur qu'il faut absolument redresser ou prévenir.
Je pense de plus en plus que si les mobbeurs potentiels SAVENT qu'une sanction incroyable les attend, ils hésiteront. Tandis que s'ils sont Visés par une sanction douce, ils s'en foutront, et comme des multirécidivistes jouant avec le feu, ils satisferont leur petit plaisir en poussant Au suicide dans le pire dans le cas, à la destruction psychique dans bien des cas, destruction durable.
Eh non, la santé des employés et des citoyens n'est pas un jeu, le lieu de travail n'est pas un terrain d'exercice pour les mobbeur ni un cheptel de Victimes digne de Salo de Pasolini pour les harceleurs, et je suis pour la tolérance zéro. Oskar F. a mis comme maximum trois ans de prison ferme pour ces gens. Il aurait carrément pu aller jusqu'à cinq ans, sachant que ce ne sont pas Les peines maximales qui sont prononcées le plus souvent.
Je n'ai jamais cherché à "alléger" comme tu dis mes souffrances de mobbé, mais j'ai cherché à RETROUVER mon intégrité: à être de nouveau moi-même et ne plus être la énième victime de machintruc. Et je trouve Oskar F. trop généreux encore: on devrait décider de rayer les mobbeurs de tout droit à exercer une profession tant qu'ils n'ont pas Abouti un traitement psychiatrique au terme duquel ils déclarent avoir renoncé à leurs pulsions malsaines.
Tu me demandais de "comprendre" les mobbeurs, Gorge.
Oui, on peut les comprendre, mais RIEN n'excuse leur passage à l'acte. Est-ce que eux se mettent en frais de comprendre leurs victimes? Il faut Juste leur montrer que s'ils font cela, eh bien la répression sera terrible et deux fois supérieure encore à ce qu'ils craignaient. En d'autres termes, Il faut une campagne pénale, pédagogique et citoyenne de dissuasion.
Je trouve qu'on devrait même les ficher: faire circuler dans toutes les administrations des listes de mobbeurs réputés et afficher leurs photos. Et je trouve aussi qu'on devrait, en cas de rédicive après leur traitement et leur exclusion du temporaire du marché du travail, Leur administrer une sanction définitive d'exclusion de tout lieu professionnel et un retrait du passeport. Qu'ils aillent Où ils veulent! En faire des parias et des victimes à leur tour, ce sera... Leur retirer l'envie que cela leur arrive.
Parce que je les connais bien, ces gens-là, Gorge. Ton humanité d'anarchiste désireux de les comprendre est des plus formidable, je saisis Ton argument disant: si on les punit, on va laisser se poursuivre la chaîne du mal, il faut donc cesser de les punir et de les juger, etc. Oui, mais Alors que fait-on pour protéger toutes leurs victimes? Victimes potentielles et victimes déjà frappées ?
Je crois que la lutte contre le mobbing est la même que celle contre le viol.
Le viol est sévèrement puni, mais peu de femmes osent porter plainte, et c'est dommage. Leur agresseur s'en prendrait jusqu'à dix ans parfois, Je ne suis absolument pas un esprit punitif, Gorge, mais il faut soupeser le mobile de ces criminels; Et quand le mobile, c'est de détruire, quelle mansuétude la société devrait-elle témoigner à des destructeurs ?
À des gens qui se nourrissent de la destruction qu'ils provoquent chez leurs victimes qui n'étaient pas détruites Avant leurs forfaits ?
Tu dis: patrons mobbeurs, mais il y a même des mobbings horizontaux entre employés, avec mon ami C- - -, victime d'un collègue soi-disant un "ami", on en Parlait hier soir à Berne. Il y a même parfois des employés qui mobbent leur patron.
Tu as raison de dire: «Foutre le camp illico...» en cas de mobbing.
Je suis arrivé à la même réflexion: le plus VITE tu pars, le MOINS tu subiras de séquelles, car PLUS le processus est enclenché longtemps, Et plus tu subis d'attaques, toutes dangereuses, toutes fragilisantes, chaque nouvelle blessure est grièvement mortelle.
Mon rêve, mon vœu de social-démocrate trop au centre pour un homme de pure gauche comme toi, bien que je sois souvent Aussi à la gauche de la gauche que tu l'es, c'est que PLUS JAMAIS un seul employé ne risque cela en allant travailler. C'est très certainement utopique. Mais c'est un défi pour l'État et la loi pénale. à condition que la loi pénale vienne comme une force de dissuasion qui fasse grincer des dents les mobbeurs, et non Comme une ambulance qui vient secourir les victimes.
Bien sûr qu'il faut sortir de cette logique !
J'ajouterai à cela qu'en Suisse, avant la lex Freysinger, nous ne faisions qu'indemniser les victimes, et les bourreaux n'étaient jamais Punis. Or si maintenant, nous assortissons l'indemnisation avec la sanction, cela sera plus efficace. Histoire que nous ne soyons plus débordés par la réalité, que la loi puisse la modeler. Je crois fortement à la loi dans Ce champ, car nous avons PEU d'instruments, hélas.
Je trouve la Lex Freysinger trop gentille encore, mais je suis heureux qu'elle soit née, qu'un espoir nous ait été donné, et sans doute Une plus grande efficacité encore marchera-t-elle dans ces pas.
Quant à passer des semaines, et même des années (2008 - 2010 dans mon cas) "au lit" comme tu dis à souffrir et à vivre une dépression Post-traumatique, ma foi, si cela nous arrive, il faut l'accepter philosophiquement, mais NE PAS LAISSER IMPUNI les auteurs de cette Agression dont on peut TOUJOURS dire qu'elle aurait très bien pu ne pas être.
Vive la société où il fait bon vivre, illusion parfaite à laquelle nous la gauche nous tenons plus que tout, puisque nous Ne tolérons pas les rapports de pouvoir et les rapports déloyaux, ce en quoi nous avons raison puisque les rapports De force sont toujours autant d'obstacles sur le chemin de la démocratie. Une utopie qui nous fait vivre tel un lièvre sur un tapis roulant dans un cynodrome que pourchasse la meute De lévriers sportifs !
Chère démocratie ... Nous t'avons souvent vue violée, confisquée, empêchée, mais nous avons Toujours tenté de voler à ton secours.
Je ris au visage de tous ceux qui osent te stigmatiser d'être un anarchiste! C'est parmi les communistes et les anarchistes que j'ai trouvé les plus vrais chrétiens et Parmi certains chrétiens que j'ai trouvé les pires hypocrites !
Vive la vérité et vive le courage !
CETTE DISCUSSION EST GÉNIALE ET NÉCESSAIRE MAIS JE TROUVE QU'ON DEVRAIT Y INCLURE DES CONSIDÉRATIONS PLUS HUMANISTES, VOLTAIRIENNES, ROUSSEAUISTES, JUNGIENNES ET FREUDIENNES !!!!
Et surtout, nous devons sortir de cette logique de la punition, de la sanction, de la dissuasion, bref, de la logique des lois du type "répressif" et moyenâgeux !!
Je crois que nous sommes en train de toucher à l'essence même des principes de la loi et de ses effets. (relisons Montesquieu et son "Esprit des lois" !)
Pour schématiser, nous pouvons distinguer en principe deux types de loi – une loi de type "ancien testament" où c'est une loi pénale qui vient comme une force de dissuasion qui devrait faire grincer les dents des "malfaiteurs", et nous pouvons y inclure la loi "charia" islamiste où la sanction de la main coupée ou de l'œil pour un œil a rendu manchot et aveugle des millions de gens sans que cela ait changé quoique ce soit aux comportements humains. C'est une loi sanguinaire et réactionnaire faite de vengeance et de revanche, régie par la peur d'une répression terrible et deux fois supérieure encore à ce que peuvent craindre les fauteurs, une loi qui les ferait souffrir et en ferait des parias et des victimes à leur tour pour, supposément, leur retirer l'envie de continuer.
Ce type de loi conçoit «l'homme dans l'état de nature comme un être violent, égoïste et calculateur. Placés en concurrence pour la satisfaction de leurs désirs, les hommes sont de ce fait dans une situation de guerre de chacun contre chacun. Pour instituer l'ordre et le lien social, il leur faut dès lors obéir à un pouvoir politique absolu et des lois fortes». Mais les faits historiques comme d'actualité démontrent les graves dérapages de cette conception: le tueur d'Oslo, le 22 juillet 2011, a lui-même déclaré fièrement avoir Léviathan comme livre de chevet et avoir agi pour rétablir l'ordre.
C'est la loi basée sur la crainte, la peur (du gendarme et de l'autorité), où les réactions sont instinctivement reptiliennes (tu m'as cassé, je te casse)...
Une loi basée sur le feu du ciel, la destruction des impies, hourdie par un dieu suprême machiavélique et diabolique !!
Et une loi de type "christique" où la loi servirait comme une ambulance qui vient secourir les victimes, à condition de comprendre, sans RIEN excuser du passage à l'acte de leurs bourreaux. Un loi faite pour réparer les dommages, indemniser les victimes, soigner les fauteurs, ré-conditionner les bases sociales, amener une vraie justice. Ce type de loi se focalise sur la prise en charge de problèmes, plutôt que sur la réponse à des infractions. En effet, il s'agit de développer des lois qui agissent sur les causes des problèmes et non pas sur leurs conséquences et qui se concentrent sur la prise en charge de problèmes plutôt que sur la réponse émotionnelle et réactionnaire à des infractions. C'est avènement de la loi pro-active, où l'amour du prochain est inscrit sur son fronton et qui provient de l'intelligence humaine, de sa clairvoyance, de sa compréhension holistique et de son empathie...
Dénoncer le crime aurait, selon les dernières études, plutôt tendance à le développer, ce qui va souvent de pair et permet d'acquérir du pouvoir sur autrui. En entrant dans une logique de «prévention du crime» par la loi sécuritaire et la punition régressive, les élus politiques ont réduit le citoyen à une dimension favorable à l'endogroupe et défavorable à l'exogroupe, nourrissant ainsi les prémisses de la guerre civile.
Est-ce qu'en montrant aux fauteurs que s'ils font cela, ils seront scalpés, en d'autres termes, crucifiés, eh bien, cela a-t-il changé quelque chose à la délinquance? Non jamais, car la pensée d'une sanction incroyable qui les attendrait n'a jamais fait hésiter les mobbeurs potentiels. Même s'ils SAVENT qu'il y a des sanctions, ils n'arrêteront pas et cela a été maintes fois prouvé par l'expérience même. Jamais la tolérance zéro a été efficace car cette attitude du "tout ou rien" pousse au crime aussi, comme le démontre maintes études criminologiques faites sur le cas New York où il s'avère que les prisons pleines sont les nouvelles universités du crime !
Et la preuve que la loi qui fait peur est totalement inefficace est que malgré la peine de mort dans certains états des USA, le crime de sang est des plus élevé, comme quoi, la peur de la sanction capitale n'a jamais prévenu le moindre meurtre...
Les seules actions de prévention valables seraient le renforcement de l'individu, la prise de conscience des raisons de ses problèmes et la valorisation de la pensée humaniste, et, surtout, de se rendre compte de ce que l'on est !
Il faut une campagne pédagogique et citoyenne et non pénale ou de dissuasion.
Alors que faire pour protéger toutes les victimes, victimes potentielles et victimes déjà frappées ?
En tous les cas, pas en menaçant gravement les mobbeurs potentiels car en mobbant les mobbeur, on perpétue le monde "mob" !
Il faut Juste comprendre les victimes et leur mobbeurs, distinguer entre basse vengeance et vraie justice (réparation des torts) !
Et puis, il y a une chose qui m'énerve prodigieusement, c'est cette détestable habitude qu'ont les législateurs américains de donner leur nom à la loi qu'ils fomentent. Ainsi leur nom est cité mille fois pendant les discussions parlementaires, les diverses votations et présentations au publique donnant à ces sénateurs leur quart d'heure de gloire. Tu nous parles de "LEX FREYSINGER" mais c'est ce Freysinger qui est mise en avant et à qui on attribuera les mérites indus, c'est une façon comme une autre de se faire un nom, de recevoir tous les honneurs et de se prendre pour dieu !
Ton acoquinement avec celui qui représente, pour nous de la gauche, l'aboutissement de la pensée droitière, répressive, stigmatisante et discriminante m'est extrêmement pénible et démontre à qui veut entendre, que le discours de droite est en effet un discours très ancien, très moyenâgeux et totalement rétrograde fait de vengeance, de lapidation et de sacrifice de sang !
Son discours soi-disant "politiquement incorrecte" est, en somme, une forme particulièrement tordue du mobbing car loin des critères habituels des "définitions" du mobbing, on ne se rend pas immédiatement compte de sa similitude avec le mobbing dite "normal". Ses attaques contre l'islamisme, par exemple, est un condensé du mobbing et il a un sacré culot de venir faire "SA LOI FREYSINGER" prétendant résoudre un problème de société alors que cela aggravera les choses au lieu de les régler !
Il est pour le moins cocasse de constater que celui qui fustige à mort les islamistes, est justement celui qui applique la loi "charia" avec la plus grande détermination et obstination !!
Certes il faut «faire quelque chose» contre le mobbing mais cela ne veut encore pas dire "n'importe quoi" !!!
Même s'il y a un vrai problème de société ou un quelconque malheur, en le redressant ou le prévenant absolument par des lois du type "charia", nous ne faisons que de l'amplifier. Mais peut être que cela est exactement ce que cherchent ces OF et consorts - rendre les tensions encore plus extrêmes (en bons extrémistes qu'ils sont !) pour mieux régir, contrôler et dominer les gens !
Tu m'as dit que peut-être je devrais écrire à Freysinger qui est l'auteur (le maître d'œuvre, le créateur [SIC !!!]) de la loi anti-mobbing surgie aux Chambres en Décembre 2010. Jamais je ne ferais telle chose car je suis même convaincu que s'il fallait absolument faire quelque chose, ce serait de convaincre OF de son extrémisme de droite et de la dureté de ses propositions inhumaines et démagogiques !
Mais là où tu me fais gravement souci c'est lorsque tu trouves "Oskar" "trop généreux encore" (RE-SIC !!!) et que vous décidez de rayer les mobbeurs de tout droit à exercer une profession, de les obliger à faire un traitement psychiatrique et à renoncer impérativement à leurs pulsions malsaines alors qu'il a été maintes fois prouvé que seule l'initiative individuelle et librement consentie peut apporter des bienfaits satisfaisantes pour les victimes, le malfaiteur et la société. Toute contrainte est contre-productive et ne peut amener que de la résistance obtus et inciter les "méchants" de mettre les pieds contre les murs et de perpétuer leurs tendances par pure défi. Même si on les menacerait de les mettre carrément cinq ans en prison, saches que cela ne changerait pas le problème de base pour autant, ils resteront "méchants" et à leur sortie de prison, ils récidiveront avec encore plus de hargne. Il a été maintes fois prouvé que lorsque qu'un délinquant a été bien écouté et suivi dans le cadre d'une thérapie librement suivie, le taux de récidive est divisé par dix (expérience faite en Angleterre dernièrement dans un centre de détention ouvert et progressiste pour mineurs délinquants irrécupérables) !!
Alors reconsidères sérieusement tes liens avec ce OF, réactionnaire catogané et "chariaque", car dans peu de temps, tu auras à choisir ton camp - celui de la loi "charia" du type "ancien testament" ou celui de la modernité christique du type "connais-toi toi-même", du "aimes ton prochain comme toi-même" et du "ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent", faite d'empathie, de compréhension et d'exemple donné !!
Mais ce qui me fait le plus de peine et me remplit d'incompréhension est cette "phrase" (comment peut-on oser écrire des choses pareilles et se prétendre "christique" ????) suivante : «DONNONS UN FUSIL A JEAN-RENÉ FOURNIER ET INVITONS-LE A UNE GRANDE CHASSE "SOURNOISE" AUX MOBBEURS». C'est la preuve même que tu es devenu pire que tes mobbeurs et, malheureusement, avec exactement la même mentalité qu'eux !!!
Et ça, c'est grave, très grave, psychologiquement grave et inadmissible !!
Et puisque c'est le cas, cette fumeuse "LEX FREYSINGER", si elle passe, pourrait se retourner contre toi !!
Pour finir: je n'ai jamais dit que tu cherchais à "alléger" tes souffrances de mobbé, mais que tu dois chercher à COMPRENDRE ton problème et, surtout à comprendre pourquoi le Pristoche est encore et de nouveau la énième victime de machintruc et se laisse tomber dans le piège du mobbé à chaque occasion.
As-tu lu cette étude publiée par Le Courrier qui démontre à ceux qui veulent bien lire, l'importance et s'en sortir de ces lois sécuritaires, répressives et sanctionnantes...
Étant donné que les mobbeurs sont là pour accroître encore l'injustice du système post-capitaliste et descendre les gens sans grande raison, et Ainsi faire des dégâts injustes et totalitaires, j'ai pensé qu'il fallait que je montre qu'ils sont des êtres qui posent problème !
Je prône au contraire une absence d'indulgence absolue et totale face à ces espèce de salauds qui peuvent pousser un être au suicide, qui peuvent Pousser à bout des gens, et qui s'amusent à cela !
J'ai vécu cela, je sais ce que c'est, et le jour où tu auras vécu cela (si cela ne t'est pas déjà arrivé...) tu penseras comme moi. La réalité... La triste réalité, Gorge, est que ces gens sévissent en toute impunité.
Alors si tu veux les comprendre, tu peux, mais il faudra assumer la bêtise absolue d'une totale posture.
Non, Gorge, non ... Les comprendre, c'est déjà fait au reste, ce n'est pas la question: la question, c'est de les empêcher de nuire. Tout simplement.
Je pense que tu ne mesures pas la légèreté avec laquelle les hommes parlent encore du mobbing, et généralement frappent malgré eux la
Victime de mobbing en lui tapant dessus encore.
Tu dis: «ce n'est pas parce que tu as été réduit au minimum de ta santé que tu aurais le droit de faire ce maximum par ces mails qui montrent Bien plus tes traumatismes qu'autre chose.»
Cher Gorge, en disant cela, tu es sorti de la gauche, sorti de la paix, sorti du christianisme et de toute humanité !
Oui, ces traumatismes existent, j'ai le droit de les crier. Dire qu'on souffre, est-ce juger ?
Est-ce qu'en écrivant à des gens qui s'en foutent en réalité parfaitement, que untel ou untel est une ordure de m'avoir fait ça, ce qui de toute façon est peu de choses, et ne L'empêche pas de nuire encore et encore, je fais le MOINDRE mal ?
Je pense que celui qui fait tout faux là-dedans, c'est toi. C'est toi, parce que tu ne saisis pas la GRAVITÉ extrême du viol psychique en quoi consiste le mobbing.
Tes propos me font très mal à l'âme. Ils sont profondément injustes et indignes de toi, Gorge, mais s'expliquent par le fait Que tu es passé à côté de la nature du mobbing: le mobbing rend exprès violente sa victime, exprès pour qu'on puisse l'accuser ensuite... Ha! Ça change tout, si Tu considères ce que je viens de dire.
Tu voulais un éclairage: là, tu t'es totalement trompé.
Je crois que lorsque la victime d'un viol ou d'un mobbing traite son bourreau de "salopard", c'est peu de choses, c'est vraiment rien, c'est impuissant à L'échelle de l'horreur gigantesque de cette terre... Cela ne cause même pas une égratignure à ce vrai salopard en question. Quel confort! Quel rêve! Quelle impunité !
Non, Gorge, tu n'as rien compris au mobbing. Tu ne l'as donc pas vécu.
Je ne juge personne: je dis ce qui est.
Ce qui est, le voici: pour violer une femme ou mobber quelqu'un, il faut être une merde, car c'est faire fi de toute humanité élémentaire . Et tout mobbeur Fera entre un et trois ans de prisons désormais: je sais que ce genre de discours t'est dur à entendre, mais dis-toi que c'est encore PEU de choses, c'est Une punition bien douce pour des gens VRAIMENT coupables, alors que leurs victimes sont des gens TOTALEMENT innocents qui ont enduré un martyre pire Que tout, et sans l'avoir jamais mérité.
Donc, le viol...
Non, Gorge, tu m'as mal compris, mais ce n'est pas grave: quand on parle avec des esprits tels que moi, comme je suis généreux, on se sent vite porté Par le désir d'être tout-puissant dans la parole et la pensée. Mais il ne s'agit ni de parole ni de pensée, Gorge... Il s'agit de réalité.
Et dans la réalité, la SEULE urgence qui compte, c'est d'empêcher que des mobbings aient lieu et de prévenir cela. Comprendre la psychologie des Mobbeurs et leur pleurer dessus, mais on la connaît cette psychologie! Ce n'est pas pour autant qu'ils ont le DROIT de faire ce qu'ils font... C'est cela Que tu n'as pas voulu comprendre.
"Connasse" ?
Mais c'était ça, Gorge !
Au vécu, en réel.
"Lâche" ?
Mais ce sont tous d'immenses lâches, une petite dose de courage leur ferait du bien et Les convaincrait de s'excuser de leurs mobbings, ce dont ils sont incapables tellement ils sont lâches... "Merdes", je pense que lorsqu'on fait des choses pareilles, On déchoit de son humanité, et je ne vois pas bien ce qui reste de leur dignité...
D'autant plus, Gorge, que RIEN ne les oblige à faire ce qu'ils font !
Tu veux les comprendre, mais à ce moment- là, va aussi comprendre les meurtriers, les violeurs, et essaie de tenir aux femmes violées et aux familles de Victimes le discours qu'ils ne doivent pas juger celui qui les a fait tant souffrir...
Gorge, entendons-nous bien !
Je suis le premier à être d'accord avec toi pour dire qu'il ne faut pas juger, là n'est pas la question.
Simplement, la stigmatisation s'exerce sur des innocents, qui n'ont RIEN fait.
Or en jugeant des mobbeurs, nous faisons autre chose: nous jugeons les MAÎTRES par excellence de la stigmatisation, les pires juges qui soient, les plus Affreux jojos en matière de discrimination et de jugement d'autrui...
Considère un instant la phrase qui précède, et demande-toi si j'ai eu tort.
Bon, ce n'est pas très utile de parler de "cons" etc. parce que c'est imprécis.
Mais je t'assure que tu SOUS-ESTIMES la réalité abominable du mobbing, la réalité réelle de sa CRUAUTÉ et de sa totale soif de destruction !
Et là, j'ai carrément l'impression que tu n'as jamais été mobbé, car tu ne dirais pas ce que tu écris, en fait, avec un tout petit de légèreté, il faut bien en convenir.
Nous ne parlons plus de jugements indus ou de ton obsession de ne pas juger: nous parlons d'actes qui détruisent des vies. Ce n'est pas pareil.
Si tu me reproches de stigmatiser des gens qui sont la PERSONNIFICATION de la stigmatisation, eh bien je ne te comprends plus !
Non, Gorge, tu n'as pas saisi exactement quelle était la nature propre du mobbing !
Donc: pousser à bout et pousser au suicide, tout en persuadant la personne qu'elle ne vaut rien, et tout en la jugeant pour l'exclure auprès de ses pairs.
Attention !
J'ai le droit de stigmatiser sans la stigmatiser au reste ce qui s'avère la quintessence même de la stigmatisation !
Ensuite, analyser le mobbing, cela a déjà été fait. On sait le besoin de se revaloriser narcissiquement de ces gens en détruisant les autres. On sait qu'ils Tirent un profit parfaitement égoïste de leurs actes. Mais on sait aussi qu'il n'y a aucune nécessité psychique - pas la moindre, sois-en certain! - pour qu'ils Mobbent.
Donc s'ils étaient courageux, ils arrêteraient de mobber ! C'est bien là que devrait être la thérapie: les forcer peu à peu à comprendre qu'ils doivent S'abstenir d'actes aussi funestes, méchants, destructeurs, horribles et se regarder eux-mêmes.
En attendant, tu m'excuseras, mais il est bien difficile de les respecter.
Là encore, tu ne vas pas pouvoir me faire croire qu'un petit traître vichyste est du même niveau qu'un héros de la résistance !
Ou me faire croire qu'une brute est aussi noble qu'un torturé ou qu'un saint ou un révolutionnaire !
Non, mille fois non !
Après, l'autorité...
C'est bien pour montrer PÉDAGOGIQUEMENT que ces gens-là n'ont pas la moindre grandeur dont leur posture de pouvoir autoproclamé Qui s'arroge un pouvoir jugeant sans limite (ils jugeraient même Dieu s'ils pouvaient, les mobbeurs, je les connais !) que je les insulte, de manière amusante, mais Peut-être était - ce vite écrit... Pour montrer qu'ils ne sont pas plus que cela, malgré leur désir de devenir des dieux.
Ils ont consommé leur petit mobbing comme un bête toxicomane a pris sa dose d'opium et l'a fumée, sauf que c'est un plaisir solitaire que de fumer de l'opium, Tandis que de se faire plaisir en mobbant, c'est un plaisir égoïste qui s'est obtenu au détriment de la santé d'autrui et de la personne d'autrui, de la dignité d'autrui...
Voilà pourquoi j'ai tant raison ...
Une réalité est complexe, une pensée qui pense cette réalité sera forcément complexe aussi.
Et à part cela, tu n'as pas saisi que mon courriel collectif était un pamphlet déguisé! Mais rien de grave... Je me suis juste un peu amusé et défoulé, et cela M'a paru drôle d'écrire une biographie de mobbé...
Rien de plus.
À part cela, tu manques d'indulgence envers les victimes qui veulent dire toute la colère qu'elles sentent contre leurs bourreaux! À tous ces gens, J'ai pardonné, mais je souffre toujours... Alors respecte peut-être aussi le droit de la victime à dire qu'elle souffre, et encore une fois, Ne t'attends jamais à aucune réflexion simpliste de ma part !
Si une de mes pensées te paraît simplistes, c'est que tu l'as mal écouté... Ou que j'étais bourré en parlant, ou fatigué !
Je ne sais pas qui aurait "tort" ou qui aurait "raison" et cela, en fait, ne m'intéresse pas car ce qui compte est de savoir et de comprendre ce qui se passe et pourquoi !
Et la chose que je sais maintenant, c'est que si on traite l'autre de "c--", on se met à son niveau, on est comme lui, on fait la même chose !
Ce n'est pas parce que quelqu'un t'aurait fait du "mal" que cela te donne le droit de lui faire "mal" en retour !
Le principe de la justice est qu'elle est appliquée par quelqu'un de neutre qui écoute les parties et pose une réparation possible car on ne peut pas faire justice soi-même sinon c'est la guerre à tous les étages où des Pristoches meurtris, forts de leurs souffrances, trucident en toute impunité les supposés auteurs de leurs malheurs !
Que tu veux «montrer qu'ils sont des êtres qui posent problème» c'est une chose mais de là à mener un réquisitoire insultant et stigmatisant c'en est une autre et c'est toi qui paraîtras «celui qui pose problème» et devrait être châtier, ce qui, avoues-le, est en train de t'arriver avec ces mobbings à ton endroit !
Jamais tu ne les empêcheras de nuire en les stigmatisant de la sorte, non au contraire, ils saisiront l'occasion pour montrer et démontrer au monde qu'ils avaient parfaitement raison d'agir de la sorte avec toi car, pour eux, tu serais devenu leur "mobbeur" avec tes invectives à connotation "merdique". Tu dois comprendre que si tu agis en ange jugeant, tu es comme eux, ni plus ni moins, tu te mets au niveau de leur mentalité et tu n'es pas "mieux" qu'eux, bien au contraire et puis que tu penses que tu as une hauteur d'esprit, que tu es généreux et porté par le désir d'être tout-puissant dans la parole et la pensée, tu tomberas bien bas !
Oui, tu as le droit de les crier tes traumatismes car ils existent bel et bien, mais de dire qu'on souffre, ce n'est pas jugé, c'est crier son indignation, faire connaître son sort, se défendre face à un rapport de force imposant. Ce qui est juger, c'est de traiter l'autre de "con", de "conasse", et de tous ces qualificatifs dont tu les abreuves !
Cher Pristoche, en disant cela, je ne sors pas de la gauche, ni de la paix, ni surtout du christianisme («ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'ils te fassent», «aimes les autres comme toi-même», etc !) ou de toute humanité. Non au contraire, je fais preuve d'une immense humanité en regardant les autres d'une manière compréhensive, empathique, raisonnée, holistique et c'est toi qui n'aurais pas le droit de décréter que je n'aurais rien compris au mobbing alors que moi, j'ai dû quitter le Canada parce que le mobbing était carrément un mode de vie commun et que je ne pouvais plus supporter cette vie de guerre perpétuelle, de compétition acharnée, où on passait le clair de son temps à trouver le con et à le fustiger. Tu n'as aucune idée ce que c'est le vrai mobbing social, tu n'as que tes petites expériences certes significatives mais quand même centrées sur ta personne. Tu n'as jamais dû être confronté au mobbing social pratiqué sur un plan émotionnel et même morale par un groupe entier et si j'ai dû adopter mon attitude présente qui t'énerve tant, c'est justement parce que j'ai compris la vanité de cette guerre ouverte !
Il y a une autre façon de confondre les mobbeurs, c'est en déposant des plaintes pénales contre eux, en les assignant devant des juges et en les faisant payer cash leurs jugements sommaires à ton endroit. Les traiter de "c--s" ne fait que de jeter de l'huile sur le feu mais peut être, inconsciemment, c'est ce que tu cherches pour perpétuer cette état de guerre qui, quelque part, semble te valoriser...
Je pense que je ne suis pas celui qui fait tout faux là-dedans, parce que moi, je saisis parfaitement la GRAVITÉ extrême du viol psychique en quoi consiste le mobbing. Mais ce que j'essaie de te dire et que tu ne veux pas entendre, c'est que cela ne me donne pas le droit de violer psychiquement les auteurs de mon mobbing. Tu peux les dénoncer, tu peux exposer leurs manies perverses, tu peux crier sur les toits que tu as été persécuté, mobbé, écrasé mais tu ne peux pas, sous ce prétexte, écraser, mobber, persécuter à ton tour ou du moins, si tu le fais, alors tu ne seras que comme eux, aussi détestable qu'eux, aussi mobbeur qu'eux !
Qu'auras-tu gagner ainsi ?
Rien sauf encore plus de mobbing, de persécution et de guerre sans fin !
Je peux comprendre que mes propos puissent te faire très mal à l'âme. Mais ils ne sont ni profondément injustes et ni indignes de moi et s'expliquent par le fait que j'ai vécu la nature même du mobbing et cela m'a rendu très violent, ce qui a permis à mes tortionnaires de venir m'accuser ensuite d'être violent, asocial, merdique quoi. Tu n'as aucune idée de ce que cela veut dire d'être au milieu d'un cercle où tes camardes te pointent leurs doigts en hurlant de trucs débiles du genre "p'tit suisse enculé", "je te caque dessus", "t'as un nez en forme de pénis", etc. Tu ne sais pas ce que c'est d'entendre qu'on est moins que rien lorsqu'on essaie de décrocher un boulot et qu'il nous est refusé juste parce qu'on n'a pas l'accent voulu. Oui l'ami, le mobbing est un mot anglais et j'ai vécu cela au Canada, au sein d'une société qui ne pense qu'en termes de "con - pas-con". C'est pour cela que je ne pouvais plus rester au Canada, je ne voulais plus vivre cette vie "à la con..." !
Ha! Ça change tout, si tu considères ce que je viens de dire.
Je crois que lorsque la victime d'un viol ou d'un mobbing traite son bourreau de "salopard", il se met à son niveau, il pense comme lui, il est comme lui et c'est vraiment beaucoup, et même si c'est impuissant à l'échelle de l'horreur gigantesque de cette terre, cela renforce les égratignures et on devient aussi sale que le "salopard" en question.
Le confort, c'est de croire qu'un œil qu'on crève puisse réparer son œil meurtri !
Le rêve, c'est de penser qu'en traitant l'autre de "c--", tu aurais résolu ton problème !
Quelle impunité que de croire qu'en faisant la même chose à l'autre, tu te guériras !
Non, Pristoche, j'ai trop bien compris le mobbing, je l'ai trop vécu et c'est bien pour cela que je me suis installé en Suisse en tant qu'indépendant, loin des quolibets quotidiens des "serials mobbeurs" !
Si moi je ne juge personne, c'est parce que je dis ce qui est. Par contre, toi tu invectives, tu juges, tu retournes ta hargne contre tes bourreaux et ceux-ci te les retournent en te mobbant encore plus fort. Tu fais ce que l'on nomme en terme guerrier "d'escalade" - tu me mobbes - je te mobbe - tu me mobbes en retour - je te remobbe, jusqu'au jugement final où les deux seront jetés en enfer au même tarif !!!
Et l'autre chose que tu n'as pas compris, c'est qu'en agissant de la sorte, tu te poses comme victime et dans notre société darwinienne où c'est toujours le plus fort qui gagne, les victimes sont systématiquement fustigés et bannis !
Je ne sais pas si pour violer une femme ou mobber quelqu'un, on serait une merde, mais de toute façon, c'est faire fi de toute humanité élémentaire. Pour qu'un mobbeur puisse faire entre un et trois ans de prison, il faut le convoquer devant un juge en déposant plainte et s'il est VRAIMENT coupable, il aura sa punition même si tu la trouves bien douce. Le problème est que leurs victimes ne sont pas des gens TOTALEMENT innocents car s'ils ont enduré un martyre pire que tout, c'est qu'il ont un problème qui fait focaliser sur eux la rogne des mobbeurs. Personne ne mérite d'être mobbé mais si cela arrive, c'est qu'il y a dans son état ces éléments qui incitent les mobbeurs d'agir. Je sais que ce genre de discours t'est dur à entendre, mais dis-toi que c'est la réalité !
Non, Pristoche, tu m'as mal compris, mais ce n'est pas grave: avec un esprit tel que le tien, comme tu es généreux et que tu te sens porté par le désir d'être tout-puissant dans la parole et la pensée, tu dois pouvoir comprendre la portée de tes réactions et là... il s'agit de réalité.
Et dans la réalité, la SEULE urgence qui compte, c'est de comprendre la psychologie des mobbeurs, et, malheureusement, on ne connaît rien de cette psychologie puis qu'on n'a commencé à étudier le phénomène que très récemment. Et cela ce n'est pas leur pleurer dessus que d'essayer de comprendre ce qu'il y a derrière la motivation des mobbeurs !
Pour empêcher que des mobbings aient lieu et de prévenir cela, il faut rendre aussi publique que possible tous les cas de mobbing et systématiquement déposer plainte avec l'aide des syndicats et d'avocats tel Luc Recordon ou Jean-Michel Dolivo, qui font un travail remarquable sans tomber dans le piège de la stigmatisation, l'invective et de la condamnation sommaire et insultante. Ce n'est pas pour autant que les mobbeurs auraient le DROIT de faire ce qu'ils font...
C'est cela que tu n'as pas voulu comprendre.
Chaque fois que tu désignes tes mobbeurs de "Connasses" ou de "Lâches", tu amplifies le problème et tu rends la solution du problème d'autant plus complexe et difficile à résoudre. à force de les traiter tous d'immenses lâches, jamais tu ne les convaincras de s'excuser de leurs mobbings et si tu avais une petite dose de courage, tu comprendrais que pour les faire du bien, ce n'est pas les aider que de les déclarer "incapables tellement ils sont lâches" ou des "Merdes", et même si tu penses que lorsqu'on fait des choses pareilles, on serait déchu de son humanité et de sa dignité, et je ne vois pas bien ce que tu gagnerais en t'attaquant à eux comme ils s'attaquent à toi...
D'autant plus, Pristoche, que S'ILS FONT CE QU'ILS FONT, c'est qu'ils ont eux aussi des problèmes tels qu'il se sentent obligés à faire ce qu'ils font !
On doit les comprendre, comme on doit comprendre ce qui motive les meurtriers, les violeurs, et de tenir aux femmes violées et aux familles de victimes le discours qu'ils ne doivent pas juger celui qui les a fait tant souffrir est la seule solution possible car sinon on rentre dans la logique "victimisation", vengeance et cie....
Pristoche, entendons-nous bien !
Tu es quand même d'accord avec moi pour dire qu'il ne faut pas juger, et là est précisément la question !
Simplement, si la stigmatisation s'exerce sur des innocents qui n'ont RIEN fait, de stigmatiser les stigmatiseurs rend la situation encore plus stigmatisante et l'empire. Or c'est en jugeant des mobbeurs par les tribunaux et non pas par le jeux du "tu m'as stigmatisé, je te stigmatise en retour" que nous allons mieux lutter contre les mobbeurs. En effet, si au lieu de les amener devant les tribunaux, nous faisons cette autre chose qu'est le jugement des MAÎTRES par la stigmatisation et l'invective, nous devenons les pires juges qui soient, les plus Affreux jojos en matière de discrimination et de jugement d'autrui, et cela, je ne le veux pas ni pour moi, et surtout, ni pour toi...
Mais je t'assure que je ne SOUS-ESTIME pas la réalité abominable du mobbing, la réalité réelle de sa CRUAUTÉ et de sa totale soif de destruction. Mais, j'insiste, ce n'est pas en les réservant ce même sort que tu vas améliorer la situation. Non, au contraire, à force de jeter de l'huile sur le feu, tu te brûleras !
Et là, je te le dis et répète, j'ai été tout aussi mobbé tout autant que toi, différemment certes mais mobber quand même. Et il n'y a aucune légèreté dans ce que je t'écris, il faut bien en convenir.
Ce n'est pas en jugeant les actes qui détruisent des vies par des invectives que nous allons nous en sortir. Si je te parles de jugements indus et de ton obsession à juger, ce n'est pas pour excuser les mobbeurs ou les affranchir.
Ce n'est pas pareil.
On ne peut pas stigmatiser sans stigmatiser et si on se donne ce droit de stigmatiser ce qui s'avère être la quintessence même de la stigmatisation, tu finiras comme tes stigmatiseurs et mobbeurs !
Ensuite, on n'a pas assez analysé le mobbing, cela n'a pas encore été fait. On sait le besoin que ces gens ont de se revaloriser narcissiquement en détruisant les autres. On sait qu'ils tirent un profit parfaitement égoïste de leurs actes. On sait aussi qu'ils ont une nécessité psychique et pas la moindre, sois-en certain, pour Mobber, le truc est de le savoir et de les faire savoir. Cela n'a rien à faire avec le courage, et s'ils mobbent, c'est bien qu'ils puissent faire une thérapie pour les amener peu à peu à comprendre ce qu'il y a derrière ces actes aussi funestes, méchants, destructeurs, horribles et de se regarder en eux-mêmes.
Et à part cela, peut être que ton courriel collectif était un pamphlet déguisé !
Mais ce qui a de grave... c'est que sous prétexte de t'être juste un peu amusé et défoulé en écrivant une biographie de mobbé, tu mets en avant une justice faite de vengeance personnelle et tu as sellé notre monde dans le monde des "c--s"...
Rien de plus.
À part cela, je n'ai jamais manqué d'indulgence envers les victimes et ils ont bien le droit de dire toute la colère qu'elles sentent contre leurs bourreaux. Mais il ne s'agit pas de cela. Il s'agit de cette réaction de stigmatisation qui empire les situations !
Et il ne s'agit pas non plus de pardon, mais de comprendre sa souffrance toujours... Le droit de la victime à dire qu'elle souffre est absolu mais cela ne lui donne pas le droit, encore une fois, de faire jugement lui-même !
Je ne m'attendais pas à une réflexion aussi simpliste de ta part !
Et comme une de tes pensées me paraissait trop simpliste, c'est que je t'ai trop bien lu... et je n'étais pas bourré en te lisant, ni fatigué !
Alors respectes cela aussi...
Et où vois-tu que je me serais "énervé" lors de notre débat passionné sur le mobbing ?
Je me contentais de répondre à tes affirmations surprenantes sans pour autant m'énerver, ni m'exaspérer envers ton emploi du qualificatif "connasse" vis-à-vis d'une femme même acariâtre !
Non, j'estime m'être contenu et j'ai tenté, autant que je le pouvais, de te faire comprendre mon raisonnement pas forcement correcte d'ailleurs et ma position face aux insultes quotidiennes assenées à longueur de journée par les philosophes actuels qui manquent singulièrement de profondeur philosophique. Voir le dernier torchon imbuvable de Pascal Bruckner (24heures du 25 nov.2011) qui mélange allégrement l'écologie avec ses "excès" pour une démolition en règle des écologistes. C'est encore plus pire que tes diatribes sur la médiocrité du mois passé et maintenant sur ton supposé "droit" au jugement proclamé la semaine passé !
Le plus drôle, et j'en ai fait l'expérience, est de constater qu'en remplaçant le mot "écologie" par "néolibéralisme", il aurait pu démolir en règle le libéralisme selon la même logique et procédé. D'ailleurs, j'ai envie de lui envoyer ce texte remanié pour lui faire réfléchir, si cela lui est possible car son nouveau livre semble indiquer le contraire - il raisonne comme une patate et tourne sa démonstration autour de conclusions préalablement définies croyant avoir prouvé au monde les dangers de l'écologie alors que ce monde est effectivement en danger mais par les agissements des ses leaders industriels, économiques et politiques et non de ceux des écologistes !!
Mais le vrai danger, ce sont ces soi-disants "philosophes" qui en fait jugent, condamnent et proscrivent du haut d'une chaire qu'ils se sont attribués pour être au-dessus du commun des mortels...
La vie ne m'a pas préservé du mobbing et ne vas surtout pas croire que cela ne m'affecte plus, au contraire, chaque jour je constate à quel point il me manque cette confiance que j'aurais dû acquérir jeune mais à laquelle je ne pouvais plus postuler du fait de cette pression sociale subie lors de mon adolescence et de mes premiers pas d'adulte là-bas dans le monde cruel du travail !
Je suis au plus mal dans ce "beau" monde plein d'échanges économiques et sans une once de cœur.
J'irai mieux quand les mobbeurs de service seront passés !
La question est de savoir comment vivre dans «ce beau monde plein d'échanges économiques et sans une once de cœur» et survivre malgré tout sans tomber dans la dépression, véritable épidémie d'après mes renseignements. Ils veulent s'en prendre aux dépressifs car, selon nos "experts" de service, nous coûtons très chers à la communauté car, paraît-il, nos semblables seraient "coupables" pour plus de 50% des actes "criminels", des maladies de société, des difficultés diverses. En effet, dans les prisons, plus de la moitié des incarcérés ont des "problèmes psychosomatiques", genre dépression, auto-mutilation, violence incontrôlée, etc et doivent être traités radicalement.
De plus, nos médicaments et divers traitements contre la dépression coûtent très chers et les caisses maladie sont vides (paraît-il !) et il y aura des immenses "économies" à faire simplement en débusquant les dépressifs et en les débranchant ou en les changeant ou en modifiant leurs comportements !
Je doute fort que les mobbeurs de service arrêteront là leurs manies et il faudrait une véritable révolution copernicienne pour en venir à bout, loi ou pas loi, OF ou pas !!
Donc, si je t'ai bien entendu (ce que tu doutes que je pourrais faire !), je peux penser que d'ici que tu iras mieux, bien des mobbeurs auront passé sous les ponts de nos rivières à la dérive !!
EN 2011, LA DIMENSION TRANSCENDANTE DE L'HISTOIRE S'EST RÉVEILLÉE SOUS NOS YEUX !
IL Y A LES MEURTRES PAR CENTAINES, MAIS IL Y A CE QUI ANIME CEUX QUI BRAVENT LES BALLES !
ESPOIR !
MAIS D'ABORD SACRIFICE !
C'est sans hésitation que j'ai dédié ma toute dernière œuvre de poésie aux victimes de la répression brutale du régime syrien.
On nous informe que la dimension et la manière dont se sont passés les actes de répression en Syrie, touche désormais à la catégorie des violences Contre une population, avec l'intention, peut-on dire, de «terrifier le plus possible le peuple syrien dans l'espoir qu'il renonce à se révolter encore.»
Cet espoir de répression devient malade et fou à partir du moment où est née l'Armée Syrienne Libre, qui montre que cette répression n'a plus moyen D'atteindre sa cible de dissuader d'une révolte, mais qu'elle devient un acharnement automatique et délibéré pour tuer le plus de Syriens possibles, Voyant bien qu'il serait sage d'abandonner la partie, puisqu'il y a désormais guerre civile.
De toute manière, cette torture délibérée de tout le peuple syrien a été une sorte "d'auto-génocide" syrien, un peu comme celui des Khmers envers Le peuple cambodgien. Au lieu de déporter et torturer systématiquement les citoyens comme au Cambodge, on constate qu'ici, l'armée et les Forces de L'ordre ont assiégé toutes les villes syriennes et y ont pratiqué un arbitraire terroriste délibéré frappant au hasard tout le peuple syrien, femmes, Enfant, vieillards, adultes, déserteurs comme civils.
Enfin, je souligne qu'ils s'en sont pris à des êtres en bonne santé, parfaitement valides, ayant le droit de vivre et l'âge d'apporter quelque chose à la Nation syrienne et aux pays des printemps arabes. Les 3500 morts (beaucoup plus maintenant !) du Printemps syrien sont un génocide. C'est peu ou prou Ce qui s'est passé en Libye.
Quand la répression de manifestations dépasse le seul cadre des traditionnels affrontements entre forces de l'ordre et manifestants, et devient une série D'opérations systématiques contre les civils, quand l'armée s'adjuge le droit de tirer sur les maisons ou d'entrer dans les maisons pour y procéder à des Arrestations, alors cela ressemble à la définition d'un génocide.
D'une part, c'est la population toute entière qui est visée. D'autre part, il y a dessein de se saisir directement des droits les plus fondamentaux des civils, soit: De leur vie, de leur intégrité physique, et de les torturer à mort ou de les tuer. Cela est gravissime.
Ce que je veux dénoncer, c'est l'immaturité politique de la Russie de Medvedev le Maffieux et de la Chine, sur ce dossier, car leur droit de veto retarde L'action de la communauté internationale qui ne vient pas au secours du peuple syrien suffisamment tôt !
Nous avons beau être en 2011: quand des citoyens se font massacrer, nous sommes encore lents à leur prêter secours. Mais au moins le secours est-il Envisagé, ce qui nous laisse de l'espérance.
Espérance, ou espoir: en hommage à Malraux, je finis ce message par un terme aussi précieux.
Je m'explique: l'espoir nous révèle toute sa fougue métaphysique, et la grandeur de ce à quoi il s'attache, lorsqu'il se manifeste chez un peuple qui continue à descendre dans la rue malgré la répression qui a déjà tué, qui défient le destin pour le forcer et risquent de leur vie la conquête d'un espoir.
Espoir, c'est ce que l'homme est prêt à sacrifier pour que demain soit meilleur qu'aujourd'hui (mal dit, excusez- moi !)
L'espoir touche au sacrifice, ultimement, et ce n'est pas là sa moindre grandeur ni son moindre mystère.
L'espoir, c'est toujours le rêve que notre monde soit meilleur.
Mais c'est aussi la certitude que le sang versé, ou la sueur donnée, profitera aux lendemains et aux générations suivantes.
Ne nous conduisons pas comme des soixantuitards, qui coupent la corde derrière eux: conduisons-nous en bâtisseurs d'espérance !
Depuis le Printemps arabe, les peuples du monde sont redevenus des maçons de l'espérance, maçons pas francs (!), et l'homme a recommencé à caresser avec tremblement le mystère du sacrifice. Donc: à enraciner son espoir dans quelque chose.
Vive l'espoir! Vive l'homme, dont l'espoir est la plus haute expression.
Car celui qui se bat sait pour quoi il espère, et généralement c'est la part métaphysique de l'homme qui est visée par la révolte, le sacrifice, la résistance.
Quatre mille morts en Syrie auront fait basculer le destin du monde en 2011 !
Après ces quatre mille sacrifiés, enfants, femmes, vieillards, hommes torturés et tués, l'Iran va voir tomber sa théocratie, puis ce sera au tour de l'Europe de mettre en question ses monstres, soit : le capitalisme agonisant et démesuré comme tout ce qui arrive à son automne.
Avec lyrisme, SOUVENONS-NOUS de la part géniale qui est en chacun de nous, de cette aptitude puissante au sacrifice...
Sacrifice des ouvriers pour la lutte ouvrière, sacrifice des révoltés pour la démocratie, sacrifice de tous ceux qui ouvrent la brèche et la voie de l'Histoire...
Je crois à l'homme et en l'homme, parce qu'au fond de l'homme, il est une part divine en laquelle je crois encore plus.
Mais que serais-tu, Seigneur, si l'homme ne te donnait pas raison de croire en Ta grandeur ?
De même, qu'est Satan, lorsque l'homme n'incarne pas sa folie grimaçante qui détruit le lien de l'être à l'être ?
Vive la transcendance incarnée !
Tu as dit : «Ne nous conduisons pas comme des soixantuitards, qui coupent la corde derrière eux: conduisons-nous en bâtisseurs d'espérance !»
Mais mon pauvre ami, c'est mal connaître les 68'tards que de dire pareille chose car le principe même du 68'tard était de construire un nouveau mode opératoire basé sur la participation, l'égalité, l'humanisme, et surtout, l'espérance que les hommes une fois libérés de leurs démons et de leurs jugements sommaires, interagiront ensemble pour faire cette société empathique que nous souhaitons tous !
Tu as vilipendé ma génération '68tarde mais tu as oublié le contexte social de l'époque où, tout en subissant l'assaut commercial naissant et les nouvelles tendances consommatrices modernes, la mentalité générale, elle, était toujours branchée sur le moralisme 19ième siècle et sa stricte discipline faite de limites, de règles, de cadres, de dieu surpuissant et de refoulements totalement catégoriques. Venir accuser notre défoulement d'être la cause de tous nos malheurs actuels ou de ta déprime alitante est vraiment indigne du penseur social que tu aimerais être car le vrai laxisme tant décrié n'a apparu qu'à partir des années 80-90, soit la génération suivante !!
Encore une fois, on voit poindre là cette sempiternelle complainte contre les utopies '68tards qui, selon nos libéraux attardés, seraient la cause principale des désordres actuels. Ta remarque allant dans ce sens, je me permets encore et de nouveau de te faire remarquer que tu viens de juger, encore et de nouveau, toute une génération qui a sincèrement cru à la possibilité d'une alternative viable d'organisation sociale basée sur les principes très simple de l'autogestion, de l'autonomie, d'assemblée générale, du contrat entre individus librement consenti !
Les 68'tards ont voulu couper la corde de leur dépendance à la consommation et laisser derrière eux cette folie consommatrice mais leurs principes ont été éhontément récupérés par les marchands du temple libéral pour s'assurer que cette nouvelle génération retombe aussitôt dans les girondes de la consommation. La seule chose que tu peux regretter c'est le fait que nous n'avons pu offrir un contre-pouvoir nécessaire à cette récupération et que nous avons flanché dans notre "révolution" qui était, que cela te plaise ou pas, un "printemps des peuples" aussi !
Nous avons lutté comme les arabes luttent à présent pour se défaire des liens de l'oppression et tu ne nous fais pas honneur avec cette phrase, encore une fois (désolé !), jugeante, discriminante, stigmatisante et je proclame avec encore plus de force :
«Soyons comme les 68'tards, coupons la corde de la dépendance, laissons-là parterre derrière nous dans la poussière de l'histoire et bâtissons une société réellement humaine et consciente !»...
Ta description de l'évolution autour de Mai'68 est très précise.
À t'entendre, la révolte contre le carcan stérile de La rigidité punitive était inévitable et Mai'68 a enterré la très vieille Europe...
Car les oppressions dont tu me parles semblent venir de loin du fond des âges !
J'accuse donc la génération qui vous a suivis.
Quel âge avais-tu en Mai 68? Nous n'échapperons pas à cette question.
De toute façon, il y a une génération qui a FAIT la mondialisation. Quelle est-elle? Il faut la nommer.
Bon pour commencer, on ne peut pas diviser les "générations" aussi strictement que cela. En effet, j'avais bien vingt-deux ans lorsque j'ai foulé le pavé parisien en octobre 68 lors d'une manif des intérimaires du spectacle (déjà !!) et mes compagnons avait entre dix-huit et vingts-cinq ans.
Mais la "génération" qui a apporté la mondialisation était celle de mon père qui avait juste vingt ans à la sortie de la guerre et une envie insatiable de consommer et d'oublier les années de privations, c'est-à-dire, ils avaient trente à quarante ans lors du mouvement '68. Ces pères, néanmoins, ont été "élevés" ou plutôt dressé par les méthodes en vogue tenant du moralisme 19ième siècle qui nous ont amené les deux guerres mondiales, l'industrialisation forcenée, la monétarisation du monde, l'emprise totale du patronal sur les ouvriers et cela malgré les grandes grèves de l'époque, malgré un syndicalisme militant contre les conditions ouvrières scandaleuses.
Donc l'affrontement s'opérait entre des jeunes de vingt ans mais qui n'ont pas connu la guerre, des gens de trente-quarante ans qui ont juste connu la guerre et qui en étaient traumatisés, et d'autres plus vieux qui étaient complètement immergés dans la logique "19ième" et pour qui la guerre n'était que la suite logique de cette mentalité mais qui soutenaient l'autorité vieillarde de la sortie de la guerre où tous les vieux grigous guerriers ont repris du service pour "faire la paix" mais la paix "comme avant".
Donc, nous avions :
- des jeunes qui se rendaient compte de l'hégémonie économique qui voulait imposer SA paix industrialisée,
- des moins jeunes qui voulait cette société de consommation pour asseoir un pouvoir nouveau,
- des vieux qui se vouaient à la modernité comme à une bouée de sauvetage de peur de manquer,
- et d'autres qui voulaient conserver les "valeurs" du passé et le respect absolu et total de l'autorité...
Et donc, ce n'est pas la génération suivant la mienne qui a apporté la mondialisation mais celle qui nous a juste précédée et qui a maintenant huitante ans. Cette génération suivante est considérée comme "perdue" car trop immergée dans la logique économique consommatrice et trop contente de rouler dans les 2CV, la voiture populaire de l'époque, et de manger du MacDo. Ce qui est navrant est de voir avec quelle facilité cette société de consommation a pu être instaurée et que finalement, nous la génération de Mai'68, nous n'avions pu rien faire contre ce puissant mouvement économique qui s'est affermi et s'est installé malgré nos révoltes. Il est donc parfaitement abusif de nous faire porter le chapeau de la dégénérescence sociale tant décriée par ceux-là mêmes qui en sont responsables, à savoir, les "huitantenères" !!
La raison pour laquelle tout le monde croit que ce serait ma génération qui a apporté le laxisme, le relativisme, l'individualisme et la consommation débridée, est que la génération au pouvoir en 1968 (pas nous donc !) a su adroitement et magistralement récupérer toutes nos revendications pour les transformer en monnaie sonnante et l'esprit déjanté de l'époque a été instrumentalisé par la pub naissante pour encourager les gens à la consommation, moteur économique puissant et facteur d'enrichissement jamais atteint par aucune puissance jusque là. L'idée de se faire du fric en vendant du rêve frelaté encouragé par pub interposée à la TV fut un des moteurs les plus forts pour l'avancement de notre modernité et cette idée était bien plus forte que toutes nos manifs et contestations.
La seule chose que tu pourrais nous "reprocher" ce serait nos manques de moyens, notre naïveté d'adolescents emportés et d'une certaine confusion quant à la nature de nos idéaux situés entre un matérialisme de bon aloi et une envie d'être et de vie très idéaliste mais inatteignable car trop élevée et trop "pure" !!
J'ai beau être très subversif comme toi, très combatif comme tu l'as toujours été, et parfois capable de poursuivre une Lutte ou une cause sur des années et des années, je n'en suis pas moins un être pacifique, et je déteste la violence dans les échanges. En fait, Il faudrait examiner, sentir en détail, et expliciter toute violence, comme une boule de cheveux qu'on aplatit, un papier chiffonné qu'on redéploie.
Ce que je veux, c'est réfléchir avec toi, aimer avec toi, mais je n'ai AUCUNE prétention d'affrontement, car je ne suis que dans la logique de l'amour. Avec ce monde, avec mes amis, avec les hommes, avec les animaux, avec le temps, avec l'art enfin, avec la littérature...
Ma seule intention serait de mieux comprendre ce qui se passe, où on en est et vers quoi on va et cela sans accuser l'autre, sans le juger, sans le réprimander, le punir, le fustiger, le blâmer, ou de voir en lui le diable en personne !!
Je ne veux que prendre conscience des réalités psychologiques, des raisons de nos démences, de nos réactions inconscientes, de nos perceptions subjectives et surtout :
JE VEUX SORTIR DE CETTE LOGIQUE DE L'INCRIMINATION, DE L'ACCUSATION, DU JUGEMENT, DE LA PUNITION, DES REPROCHES, DE LA STIGMATISATION ET AUSSI DU SEXISME, DU RACISME ET DE L'ÉLITISME !!!!!!!
Quant à l'espoir, il n'apparaîtra qu'une fois que les hommes auront coupé cette corde et auront accédé à leur part d'humanité !
On ne peux bâtir l'espoir que si on est prêt à fabriquer ensemble une société réellement humaine car sinon on ne construira que les murs d'une nouvelle prison si on ne se contente que d'espérer l'espoir !!!
Je m'explique: l'espoir et sa fougue métaphysique et la grandeur de ce à quoi il s'attache, ne viendra que lorsque le peuple manifestera et descendra dans la rue malgré la répression qui a déjà tué, qui défiera le destin pour le forcer et qui risquera de sa vie la conquête de sa libération. L'espoir est le produit de cette manifestation, le résultat de cette démarche. L'histoire démontre à l'envie qu'une révolution bâtie sur l'espoir ne peut que s'effondrer lamentablement à l'image des Dantons et autres Robespierres ensanglantés !!!!
Nous avons beau être en 2011: quand des citoyens se font massacrer, le seul secours que nous semblons pouvoir envisager et celle d'aller bombarder et opérer des opérations militaires en usant du prétexte de vouloir "sauver des vies", ce qui nous laisse peu de place pour de l'espérance. Et si nous sommes encore lents à leur prêter secours, c'est parce que nous n'avons aucune idée comment intervenir pacifiquement, AVEC LES GENS et non pour les gens à coup de bombes autoguidées !
Le problème avec ton discours est qu'il est utilisé pour justifier les bombardements, les opérations militaires et ressemble par trop aux discours de nos "philosophes" Bruckner, Levy et cie qui ont laudaté bruyamment l'intervention sarkosienne en Libye et ainsi justifié les frappes de l'OTAN qui ont certes tué Kadhafi mais qui laissent un pays démoli aux mains des seigneurs de guerre et les chefs tribus qui à présent règnent armés sur un peuple pas si "libéré" que cela !!
Le pire est que cela a surtout laissé la porte ouverte aux dérives religieuses qui dominent à présent (ici aussi comme là-bas !) et contre lesquelles nous sommes impuissants, que ni nos croyances en l'espoir, ni nos sacrifices et ni cette extase religio-nevrosée métaphysique pourraient infléchir; bien au contraire, cela les renforceront encore plus sûrement !
Ni espoir, ni sacrifice, non juste un humanisme éclairé, libertaire et agissant !!
Ni dieu, ni satan, non juste des hommes libres, conscients et éveillés !!!
Ni grandeur, ni transcendance, non juste une vraie humanité rendu à elle-même !!!!
Cette discussion devient passionnante car elle touche le fond de nos êtres et je relève le défi - prenons enfin conscience de nous-mêmes et agissons en tant qu'êtres bâtisseurs !!!
état de la discussion au 31 Décembre 2011
Des citations fadas
«Le cadre est la somme de ses parties.»
«Le leader est la somme de ses cadres.»
«Donc le leader et les cadres ont des parties.»
GPT
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Erich Fromm
Carl Sagan
Malraux
Thérèse Moreau
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