J'ai vécu en Uruguay de 1957 à 1966 et j'en ai gardé des précieux souvenirs même si l'ambiance familiale n'était pas des plus calme. En 2014, nous nous sommes rendus en Uruguay sur invitation des Raffos, qui hébergeait mon père dans leur estancia près de Colonia, pour l'accompagner lors son retour en Suisse. Malgré les révoltes sociales de la décade 1960 et son printemps contestataire de mai‘68, l'Uruguay a très peu changé, la population se maintenant à 3,5 millions d'habitants et le nombre de vaches à quelques 60 millions. C'est un pays très rural et les petites villes sont restées très "coloniales", à échelle humaine. Les gens sont accueillants, amicaux, prêts à rendre toutes sortes de services et ils se réunissent souvent en famille pour des agapes, des "asados", des excursions, et des balades sur les grandes et vastes plages.
Ces pages sont le récit de mes voyages en Uruguay, de mes rencontres et de mes tentatives de faire quelque chose pour les jeunes qui auraient besoin de trouver des nouvelles perspectives, buts et raisons de vivre et de les proposer des alternatives, des changements de société, des remises en question salutaires par l'apprentissage de la menuiserie et de l'ébénisterie. Ce serait une manière pour moi de transmettre ce que la vie professionnelle m'a apprise au service de ceux qui ne se sont pas trouvés et, surtout, pour donner un sens plus ample à ma "retraite" !