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LA QUESTION DU JOUR

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du lundi 30 Mars 2008

La police doit-elle renforcer sa présence le soir à Lausanne ?


réponses au 1er Avril 2008Haury

La police doit faire PEUR !!
Le nombre de policiers ne fait pas tout. La police doit faire peur !
Peut-être est-il temps de tourner la page aux niaiseries de la police "de proximité", qui se veut rassurante.
Mais la police seule ne pourra rien faire si, derrière elle, la chaîne pénale est débordée.
Encore un héritage de Mai'68 !
Je réaffirme que la police doit faire peur. Mais pas l'État !
Dans un régime totalitaire, c'est l'État qui fait peur, et c'est tout différent.

JACQUES-ANDRÉ HAURY
LAUSANNE


réponse du bergier à la bergière

La doctrine libérale postule que les hommes doivent être libres, autonomes, responsables et qu'ils doivent atteindre cet état par des moyens respectant la dignité humaine et les droits de l'Homme.

Or la peur est très mauvaise conseillère et ne fait que de renforcer le refoulement, la régression et les blocages psychologiques qui mènent au défoulement, à l'agressivité, à la violence et à la dépression. Donner l'injonction à la police de faire peur revient à lui donner un rôle répressif que seul les pays totalitaires peuvent se permettre et lorsqu'on voit comment la police fait peur au Tibet et aux USA, comment l'armée fait peur en Irak ou en Cisjordanie, cela flic m'étonne qu'une personne se réclamant du libéralisme puisse entonner les trompettes du maintien de l'ordre par la peur et la soumission contrainte à l'autorité.

Quant à vos idées surprenantes sur la police qui doit faire peur, je me permets de vous répondre simplement: peu importe qui fait peur, régner par la peur est un acte totalitaire et la police d'un état se disant "libéral" ne peut pas faire peur, elle doit convaincre, susciter les envies de se remédier, être psychologique, etc. J'ai discuté avec mon commandant de police et il travaille tout à fait dans cette direction, il ne veut pas faire peur car pour lui, c'est tout à fait contreproductif et il craint que la peur du gendarme dresse la population contre ses policiers.

Mais le problème n'est pas de savoir qui doit faire peur mais le fait de faire peur en tant que tel pour exercer son contrôle et son pouvoir. Que ce soit la police ou l'état, ce comportement de faire peur est totalitaire. D'après vos propres dires et déclarations déclamatrices, vous voulez que la police marche comme sous un régime totalitaire, ce qui pour un libéral, même passé dans le vert, est vraiment cocasse, voire, un comble...

G.Tafelmacher
PULLY


sondage
La Question du Jour



du 21 Mai 2008

Les juges manquent de fermeté, mais que dire des parents ?

Pour huit personnes sur dix, la justice doit se montrer plus sévère face aux jeunes délinquants. Les mesures éducatives sont, en théorie, du ressort des parents. Face à la violence croissante, le nouveau droit pénal des mineurs est critiqué. Il privilégie l'éducation mais punit sévèrement les fautes graves.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Les juges manquent de fermeté, mais que dire des parents ?


réponse de Mme. ÉLISABETH SANTSCHI   PULLY

Oui, mais pas seulement les juges des mineurs. Tous les juges au pénal, dans tous les pays, sont trop laxistes.


réponse de M. Georges Tafelmacher   PULLY

Version 24H :
Non, au contraire, les juges des mineurs font du bon travail et ne sombrent pas dans la démagogie actuelle du tout répressif. Les bien-pensants se rendent-ils compte de l'implication de leur attitude dans ce que cette jeunesse est devenue? La criminalisation n'a jamais changé les comportements. La justice doit réparer les torts et permettre aux victimes de se rétablir. Lui demander de changer les comportements la ramène à jouer un rôle digne des régimes totalitaires, parodie de justice très bien définie par Kafka...

Version envoyée :
Non, au contraire, les juges des mineurs font du bon travail et ne sombrent pas dans la démagogie actuelle du tout-répressif...
Répression, répression, répression, c'est la seule litanie que les bien-pensants ont à la bouche et à aucun moment se rendent-ils compte de l'implication de leurs attitudes répressives dans ce que cette jeunesse est devenue. La criminalisation des fautes n'a jamais changé les comportements.
La justice n'a pas à être répressive, elle n'a qu'une seule et unique fonction - réparer les torts et permettre aux victimes de se rétablir. Demander à la justice de changer les comportements ramène la justice à jouer un rôle que seuls les régimes totalitaires font et cette parodie de justice a été très bien définie par Kafka...


réponse de M. ALBERT R. ROSSET   LUTRY

Absolument, et ils ne rendent service ni à la population ni, surtout, aux jeunes qui continuent en attendant qu'une autorité, enfin, les stoppe. Les premiers garde-fous devraient être les parents. Par une éducation qui commence à la naissance, ils devraient éviter de faire des enfants rois. Les autorités pourraient les aider s'ils sont dépassés.


réponse de Mme. IRIS MENÉTREY   PULLY

Les infractions de la route sont sévèrement punies. Pourquoi les jeunes délinquants n'ont-ils pas une amende salée à payer? On entend dire qu'ils n'en ont pas les moyens. Les travaux d'intérêt public sont là pour faire autant d'heures qu'il est nécessaire afin de couvrir le montant auquel ils seraient condamnés.


réponse de M. JÜRG LANDOLT   PULLY

Oui, il y a un problème grave avec la justice des mineurs. Il est très regrettable que des jeunes jugés coupables de délits graves s'en tirent avec des punitions symboliques. En tant que président d'un club sportif, j'ai fait une expérience amère. Des jeunes ont incendié notre bus et l'ont détruit. Ils ont été identifiés. La justice des mineurs leur a infligé entre deux et quatre après-midi de travaux d'utilité publique. Ils ont dû payer une indemnité à la ville pour le bitume endommagé, mais notre club n'a rien touché.


réponse de M. LAURENT BEAUD   LA TOUR-DE-TRÊME (FR)

Il faut cesser de vouloir faire de la répression à tout prix. Les lois se durcissent à l'égard des jeunes délinquants, mais fait-on des recherches sur ce qui pousse les jeunes à agir de la sorte? Regardez la politique américaine de répression. Les jeunes sont de plus en plus frustrés, et que se passe-t-il? On observe de plus en plus de violence (fusillades dans les écoles et j'en passe). Mesdames, Messieurs, remettez votre jugement en question car, à toute conséquence, il y a une cause...


réponse de M. CÉDRIC DEMIERRE   MORGES

À proximité de Morges, nous avons la prison des femmes de Lonay et nous ne sommes pas dérangés pas cette infrastructure. Une prison pour les jeunes délinquants est nécessaire. Il faut mettre fin au laxisme envers la délinquance.


réponse de M. OLIVIER CHAPPUIS   SAINT-SULPICE

Plutôt que d'évaluer le remède judiciaire mis en œuvre face à la violence des jeunes, on pourrait évoquer les causes de celle-ci. Elles sont multiples. Cependant, il y en a une qui mérite que l'on s'y attarde: l'éducation. C'est d'abord la responsabilité des parents et non de la justice, dont la fonction première est de réprimer les comportements délictueux. Or, par idéologie ou par gain de paix, beaucoup rechignent à fixer des limites clairement définies aux enfants. La recrudescence des incivilités, de la violence, comme le mépris d'autrui et de l'autorité n'en sont que les conséquences logiques.


réponse de M. PIERRE L. GOIN   LONAY

On pourrait l'imaginer, ce n'est pas le cas. Il faut instaurer la comparution, le jugement et la punition immédiats. Si l'on juge et punit éventuellement un adolescent six mois après les faits, il ne se souviendra même plus de ce qu'il a commis. Il faut aussi prévoir la comparution et la sanction des parents pour lacunes dans leur obligation d'éduquer. Les parents sont responsables des actes commis par les mineurs.


réponse de Mme. SUZANNE HOCHSTRASSER   PULLY

Non, arrêtons de porter des jugements sur les juges, les parents, les professeurs. Il faut arriver à déterminer quand et pourquoi la délinquance et la violence interviennent, puis soigner le mal à la racine. En 2008, l'ado a 10-12 ans; les nouvelles technologies le font mûrir plus tôt. Il y a de quoi être dépassé.


réponse de M. BRUNO ANNESE   LUTRY

Le problème est l'éducation que les parents donnent à leurs enfants. Ils n'ont plus le temps de s'occuper d'eux.


réponse de Mme. CHRISTINE ROUZEAU   FROIDEVILLE

Oui, et on devrait déjà sanctionner les délits des enfants depuis un plus jeune âge, de manière équilibrée bien sûr, avant qu'ils n'en commettent de plus graves.


sondage
La Question du Jourspacermanif violente



du 01 octobrer 2008

Une tour devrait pousser à Lausanne

tour Beaulieuvoir l'article 24 Heures

Après Zurich, la ville de Lausanne s'apprête à voir apparaître une tour sur son sol. Le bureau d'architectes Point 12, lauréat du concours lancé pour reconstruire la partie sud-est du Palais de Beaulieu, prévoit en effet dans son projet une construction de 80 mètres de haut et de 25 étages. Un record pour la capitale vaudoise et son agglomération !

Selon Jean de Araujo, directeur de Beaulieu Exploitation SA, «cela doit remettre Beaulieu sur la carte nationale des centres de congrès et d'expositions». La tour devrait accueillir, notamment, un complexe hôtelier avec des chambres trois ou quatre étoiles, une résidence hôtelière, ainsi qu'un business center.

Olivier Français, municipal lausannois des Travaux et président du jury, est toutefois conscient des réticences que peuvent causer les tours en Suisse, à Lausanne en particulier. À chaud, les commentaires de certains députés lausannois, mardi au Grand Conseil, oscillaient d'ailleurs entre incrédulité et horreur.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Vous semble-t-il judicieux de construire une tour de 25 étages à Beaulieu ?

réponse non-publiée de M. Georges Tafelmacher

La TOUR, la nouvelle pensée politiquement correcte du moment !
Mais il me semble plus judicieux de permettre aux habitants des quartiers de participer directement dans l'édification de l'habitat par des coopératives où les réalisations immobilières sont réellement le résultat de la volonté des gens et non de la volonté de certains qui ne cherchent qu'à inscrire leurs noms dans la gloire des tours infernales.


sondage
-Oui :44 %
-Non :52 %
-Sans avis :  4 %
Nombre de votants : 1004



du 03 octobrer 2008

La Suisse et le service militaire obligatoire

Et vous, qu'en pensez-vous ?
La Suisse doit-elle renoncer au service militaire obligatoire ?

Réponses :
Par gab le 03.09.2008 - 22:37

C'est un excellent exercice de vie et de vie communautaire. Les Suisses ont beaucoup de chance que ce service leur soit offert.


Par GPT

S'il s'agit d'apprentissage à la vie communautaire, alors ne vaut-il pas mieux instaurer un vrai service civil où l'on apprend à vivre et à travailler en communauté ?


sondage
-Oui :58 %
-Non :40 %
-Sans avis :  2 %
Nombre de votants : 1622



du 15.10.2008

La Suisse peut être précurseur !

La livraison approuvée hier par le Conseil fédéral à destination de Riyad semble modeste: 90 pistolets mitrailleurs pour un montant de 170'000 francs, qui s'ajouteront aux 120 armes du même modèle autorisées au printemps. Le Département des affaires étrangères a cependant tenté de l'empêcher. Selon lui, l'Arabie saoudite manque «systématiquement et gravement» aux droits de l'homme et les risques d'utilisation de telles acquisitions «contre la population civile» sont avérés.

violencesAinsi, deux des cinq critères de la nouvelle ordonnance sur le matériel de guerre ne sont pas remplis. Mais le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), qui avalise les exportations, relève qu'elle n'entrera pas en vigueur avant la fin de l'année. Les ventes à l'Arabie saoudite, souligne-t-il, appartiennent à une longue tradition: elles ont rapporté plus de 400 millions de francs depuis 1998. Et ne pèsent pas lourd à côté de celles de l'UE: 1,2 milliard d'euros pour 2006 seulement.

La nouvelle ordonnance sur le matériel de guerre est une réponse à l'initiative du Groupe pour une Suisse sans armée contre l'exportation d'armes, rejetée par le Conseil fédéral. Le manque de consensus sur la vente à l'Arabie saoudite réjouit son instigateur, le conseiller national écologiste Josef Lang. À l'appui de l'interdiction générale souhaitée, il rappelle que ce pays - sévèrement jugé par Amnesty International - a procédé en 2007 à 158 exécutions capitales.

Chars de la Mowag en Afghanistan, grenades à main de la Ruag en Iraq ou encore avions Pilatus au Darfour, les armes suisses tuent des civils dans le monde entier. On peut difficilement parler d'une pratique restrictive en matière d'exportation de matériel de guerre, alors que l'année dernière, le plus grand client étranger de notre industrie d'armement était le Pakistan en plein conflit. La votation du 29 novembre 2009 nous donne la possibilité de réaffirmer la primauté des vies humaines sur le business de la guerre !
Si deux personnes sur cinq veulent garder un commerce synonyme de profits aussi bien que d'emplois, la majorité le juge peu compatible avec l'image de la Suisse neutre et humanitaire.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
La Suisse devrait-elle cesser d'exporter des armes ?


Oui, la Suisse, pays neutre, ne doit pas exporter des armes. Il y a déjà assez de conflits dans le monde.

CHARLY ROSSET   YVERDON-LES-BAINS

Avec ou sans la Suisse, il y aura toujours des guerres. Donc pensons aux travailleurs suisses.

DAISY MARTIN   LAUSANNE

Bien sûr, nous sommes nombreux à crier haut et fort que l'exportation d'armes est immorale, et que ceux qui cautionnent ce négoce sont complices de crimes, sinon de génocides. Mais nous sommes aussi conscients que les bénéfices de ce commerce juteux contribuent indirectement à notre bien-être et que de nombreuses places de travail en dépendent. Jusqu'où va notre hypocrisie? C'est dans le secret des urnes que nous révélons notre vrai visage.

FRANK BÖTTGER   LA SARRAZ

Ça suffit! Comme pendant la guerre de 1939 à 1945, il faut arrêter, et dire franchement qu'on est neutre ou qu'on ne l'est pas.

GILBERT DÉRAY   PUIDOUX-GARE

Je ne pense pas que la Suisse doit arrêter d'exporter des armes, car ça fait fonctionner l'économie de notre pays depuis des années. L'utilisation de ces armes par la suite ne concerne pas la Suisse. Si ce n'est pas la Suisse qui les vend, ce sera un autre pays.

MAUD CATILLAZ   RENENS

Non, ses modèles sont très bons. Il ne faut pas penser aux bandes criminelles mais aux armes utilisées par les forces de l'ordre, autorités et élites militaires. C'est un mal nécessaire, et l'offre répond aux demandes légales des clients, donc je n'ai aucune objection à ce commerce. Rien de comparable avec les pays où il se pratique dans des conditions douteuses! En plus, la production dans ce domaine est rentable. En temps de crise, toute contribution est bienvenue !

CARLOS ALVES   PULLY

Le commerce des armes pourrait être justifié s'il représentait une part prédominante de notre économie. La Suisse est appréciée pour une multitude de qualités qui n'ont rien à voir avec l'armement. On croit rêver lorsque l'on apprend que le Conseil fédéral est prêt à ternir l'image de notre pays pour 170'000 francs. Il suffit d'une tache pour que la plus belle des pierres précieuses ne vaille plus grand-chose.

LAURENT KLEIN   SERVION

Je pense qu'il y a plus intelligent que de fournir des armes qui ne servent qu'à tuer, alors que des milliers d'enfants meurent de faim à chaque instant dans le monde.

ANNE-LISE EGGER   NENDAZ (VS)

Dès lors que la nouvelle ordonnance sur le matériel de guerre peut être aussi facilement contournée, seule une interdiction d'exporter des armes peut permettre à la Suisse d'être enfin conforme à sa vocation de pays promoteur des droits de l'homme et de la résolution pacifique des conflits. Justifier l'exportation d'armes en invoquant le fait que d'autres le feront est une argumentation indigne !

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Non, car c'est un bon revenu pour le pays, et cela crée des postes de travail.

ADRIEN JEANMONOD   SAINT-SULPICE

Il serait temps qu'un pays dit neutre cesse d'exporter des armes vers des pays pas neutres du tout !

ANNE-MARIE ROSSET   LAUSANNE

Non! Si ce n'est pas nous, ce seront les autres. On a le devoir de garder nos industries et nos emplois.

PHILIPPE PERRIN   VAL-D'ILLIEZ (VS)

Il est clair que la Suisse doit continuer à exporter des armes, sinon ce sont d'autres qui les vendront. Il est certes nécessaire d'avoir un peu de discernement et de ne pas en vendre aux états voyous tels que la Corée du Nord. Mais pour Israël ou d'autres pays, il faut continuer. C'est un mal nécessaire ici-bas.

PHILIPPE ROBERT   CLARENS

Et si la Suisse était citée en exemple dans le monde pour cesser l'exportation des armes ?
Quelle fierté nous aurions pour notre pays !

SONIA DEIANA   MEYRIN (GE)

sondage
-Oui :57 %
-Non :40 %
-Sans avis :  3 %
Nombre de votants : 1248



du 30 octobre 2008

Pas de passeport suisse pour un garçon handicapé mental

Une commune zougoise refuse d'octroyer la nationalité suisse à un ressortissant des Balkans âgé de douze ans et atteint d'un handicap mental. Les associations de handicapés menacent de mener l'affaire devant le Tribunal fédéral.

La famille vit en Suisse depuis vingt ans et habite une petite commune du canton de Zoug. Les parents ont déposé une demande de naturalisation pour leurs trois enfants. Les deux filles ont obtenu le passeport suisse, mais non le petit dernier. Motif: «L'enfant ne reconnaît ni la portée ni les effets d'une naturalisation. Ainsi, il ne peut se faire aucune opinion propre, ni l'exprimer clairement.» Seule concession, le garçon pourra présenter une nouvelle demande dans quelques années.

«C'est ridicule», s'offusque Caroline Hess-Klein, juriste à Egalité Handicap, car la croissance ne changera rien au handicap. Elle a déposé un recours auprès des autorités cantonales. «L'article 8 de la Constitution fédérale dit que nul ne doit subir de discrimination du fait notamment d'une déficience corporelle, mentale ou psychique.»

Si le gouvernement appuie la commune, Egalité Handicap portera l'affaire devant le Tribunal fédéral. Au moins trois cas similaires ont déjà été recensés en Suisse. Une jeune femme s'est vu refuser le passeport par une commune zurichoise sous prétexte qu'elle serait à vie financièrement dépendante de l'Etat. Le Tribunal administratif du canton a approuvé ce choix. Le TF devra trancher. «Il y a des chances pour qu'il casse la décision, estime l'avocat Nicolas Mattenberger. Cela créerait une jurisprudence en la matière.»

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Etes-vous choqué par le refus d'une commune zougoise de naturaliser un enfant handicapé mental ?

réponse non-publiée de M. Georges Tafelmacher

C'est pire que choquant, c'est carrément monstrueux car cela nous ramène aux années brunes du siècle passé où on a commencé avec les handicapés mentaux pour ensuite passer sans état d'âme aux autres catégories considérées comme "sous-hommes", soit les opposants, les réfractaires, les homosexuels, les communistes, les gens de couleurs, les membres de diverses religions. Et c'est sans parler de la division que cela va créer au sein de la famille concernée et de la logique discrétionnaire et discriminatoire implacable ainsi consacrée...


sondage
-Oui :71 %
-Non :25 %
-Sans avis :  5 %
Nombre de votants : 2132



du 10 novembre 2008

Un médecin peut-il prescrire de l'héroïne ?

Le 30 novembre prochain, le peuple se prononcera sur la révision de la loi sur les stupéfiants. À la clé, une "officialisation" des mesures d'aide d'urgence offertes aux personnes toxico-dépendantes, comprenant notamment la prescription d'héroïne. Ses adversaires y voient une violation des règles éthiques de la profession médicale. Ses partisans considèrent, au contraire, le recours contrôlé à l'héroïne comme une part nécessaire du traitement de la dépendance.

La Fédération des médecins suisses, qui compte plus de 33'000 membres, soutient la loi. Selon son président Jacques de Haller, «la prise contrôlée d'héroïne permet au toxicomane de retrouver un certain degré d'intégration sociale. En ce sens, c'est un médicament.» Le médecin salue les "résultats spectaculaires" des programmes de distribution: entre 1991 et 2006, une baisse de 60% des infections par le virus du sida et de 50% des nouveaux cas de toxicomanie dure, ainsi qu'une importante diminution de la criminalité liée à l'acquisition de la drogue.

Jean-Pierre Kulling, spécialiste en médecine interne à Gland, s'oppose, lui, à la modification de la loi. Elle «va clairement dans le sens d'un assouplissement», estime le praticien: l'abstinence doit être favorisée mais n'apparaît plus comme un objectif à atteindre en ce qui concerne la prescription d'héroïne. En outre, relève-t-il, «60% des patients recevant de l'héroïne consomment par ailleurs de la cocaïne». Or, même si le chemin de l'abstinence est très ardu, «la prescription de stupéfiants ne doit pas devenir la règle».

Et vous, qu'en pensez-vous ?
L'héroïne peut-elle être considérée comme un médicament dans le traitement des toxicomanes ?

Réponses - publiées le 11.11.2008 :

L'héroïne est déjà considérée comme un médicament dans le traitement des cancéreux et de ceux qui souffrent de douleurs abominables. La dépendance étant considérée comme une maladie, les toxicomanes devraient aussi en bénéficier. La dangerosité d'une drogue se mesure à son dosage et non selon les craintes subjectives, les peurs irraisonnées, les politiques populistes ou les valeurs totalitaires des thuriféraires de l'abstinence.

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

La prescription d'héroïne s'inscrit toujours dans une prise en charge très complète de la personne dépendante, vue une ou deux fois par jour par une équipe médicale. Elle s'accompagne d'une prise en charge socio-éducative, visant à améliorer la situation sociale, et d'une prise en charge médicale permettant de résoudre d'éventuels problèmes psychosomatiques. C'est un traitement exigeant qui constitue une réponse appropriée pour des personnes fortement dépendantes.

THÉRÈSE HUISSOUD   LOVATENS

Oui, mais la question risque de conforter des gens dans leurs préjugés, en isolant un élément d'une approche plurielle des problèmes (sociaux, médicaux, sécuritaires, etc.) liés aux toxicomanies. Or, c'est précisément l'intérêt de cette démarche que d'avoir recours à plusieurs thérapies, adaptées aux cas et aux individus dans leur diversité. Contrairement aux "solutions" simplistes des intégristes de l'abstinence !
Oui donc à la loi humaine, réaliste et efficace.

PERRE JEANNERET   GRANDVAUX

Mais bien sûr! Et, comme je suis alcoolo, on va me prescrira huit chopes par jour. Comme je suis aussi accro à la vitesse, on me prescrira une Ferrari, aux frais de la collectivité.
Tout va bien !

FRANÇOIS JUNOD   FOREL (LAVAUX)

sondage
-oui :57 %
-non :39 %
-sans opinion :  4 %
Nombre de votants : 2108



du 16 Decembre 2008

Jacqueline de Quattro déclare la guerre aux chauffards

Gare à ceux qui roulent trop vite ou qui prennent le volant après un repas de fin d'année bien arrosé! Les contrôles de police seront renforcés ces deux prochaines semaines sur les routes du canton de Vaud. Souhaitée par Jacqueline de Quattro, cette opération «coup de poing» vise les chauffards, mais se veut aussi préventive.

La conseillère d'État en charge de la police juge en effet nécessaire de rappeler aux conducteurs les règles élémentaires de la circulation pour contrer une inquiétante recrudescence des accidents. Au cours du dernier semestre, le canton a enregistré douze morts de plus qu'à la même période en 2007.

Jusqu'au 1er janvier, la gendarmerie sera mobilisée contre la délinquance routière. Deux contrôles de grande ampleur seront effectués dans chacune des quatre régions du canton. Des radars mobiles seront placés aux points les plus dangereux, et non où ils rapportent le plus, souligne Jacqueline de Quattro, qui se défend de vouloir combler les pertes causées par la grève des gendarmes. Les voitures banalisées seront aussi engagées de manière plus intense.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Approuvez-vous le renforcement des contrôles routiers pendant les Fêtes ?

Réponse non-publiée :

À chaque problème de société, on sort les poings pour taper et faire mal. Mais lutter contre le mal en faisant mal est le moyen le plus sûr pour empirer le problème et perpétuer le mal. Excellente manière pour justifier le renforcement de la police et du contrôle social, ce serait là le but final recherché. Et si on proposait de donner des "coup de poings" contre ces politiciens qui croient tout résoudre par la force, qu'en penseraient-ils ?


sondage
-oui :64 %
-non :34 %
-sans opinion :  2 %
Nombre de votants : 1350



du 26 janvier 2009

Des policiers en civil contre la saleté des rues !

Le 8 février prochain, les Lucernois diront s'ils acceptent que des policiers en civil infligent une amende aux personnes qui jettent un mégot, un chewing-gum, des emballages, voire déposent carrément une poubelle dans la rue. En cas de oui, leur canton se dotera d'une des législations les plus restrictives de Suisse.

Plusieurs cantons alémaniques ont déjà pris des dispositions contre ceux qui salissent l'espace public, mais aucune loi ne permet expressément aux policiers de patrouiller incognito. «Personne n'ose jeter quelque chose par terre devant un policier en uniforme», observe un fonctionnaire lucernois. La police bâloise, par exemple, n'a distribué que 75 amendes en 2007. Celles que prévoit Lucerne sont plutôt salées: 40 francs pour un mégot ou un reste de repas, 300 francs pour l'abandon d'un sac-poubelle.

L'idée lucernoise fait des émules dans les cantons romands. À Genève, les policiers peuvent déjà infliger des amendes à toute personne qui salit la voie publique. Mais la ville veut frapper encore plus fort. Elle vient de voter un budget d'environ 1 million pour une campagne contre les tags, l'affichage sauvage et les détritus.

Dans le canton de Vaud, un postulat du député radical Marc-Olivier Buffat a été accepté par le Grand Conseil. Il demande que les policiers vaudois aient aussi la possibilité d'amender les pollueurs pris en flagrant délit. Pour l'instant, ils doivent dénoncer les contrevenants aux autorités communales, chargées de prononcer la sanction. Cela peut prendre plusieurs mois.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Faut-il infliger une amende à ceux qui jettent leur mégot ou d'autres détritus dans la rue ?

Réponse - publiée le 27.01.2009 :

Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ?
Selon cette logique, la seule solution serait de mettre un flic derrière chaque individu pour frapper encore plus fort puisque "les gens" sont si "bêtes", si "indisciplinés", si "mal-éduqués"! Ainsi il n'y aura plus d'incivilités, plus d'oppositionnels, plus de râleurs, non, juste un gentil troupeau de petits moutons blancs en rang et au pas derrière nos banquiers si vertueux, nos industriels si intègres, nos patrons si paternels qui eux, à leurs yeux, n'auraient rien à se reprocher !


sondage
-Oui :83 %
-Non :15 %
-Sans avis :  2 %
Nombre de votants : 1298



du 10 février 2009

L'UDC veut punir plus sévèrement les mineurs

Sous la Coupole fédérale, les différences de peines infligées aux criminels de Clarens font réagir l'UDC. Alors que deux comparses majeurs ont écopé de 20 ans de prison, l'auteur principal de l'homicide, âgé de 17 ans et huit mois, pourrait retrouver la liberté l'an prochain. L'UDC menace de lancer une initiative pour durcir le droit pénal des mineurs si le parlement ne la suit pas.

violences«Je comprends que le but du droit pénal des mineurs soit la réinsertion sociale, concède l'UDC genevois Yves Nidegger, mais c'est une aberration que l'un des meneurs de la bande s'en sorte à si bon compte pour une question de mois». Des interventions parlementaires seront déposées prochainement. Mesures phares: application du droit pénal dès 16 ans, peines privatives de liberté appliquées dès l'âge de 14 ans (contre 16 actuellement), relèvement de l'âge maximal de placement (détention) de trois ans, soit de 22 ans à 25 ans.

Mais les démocrates du centre sont bien seuls. Les autres partis estiment qu'une évaluation de la nouvelle réglementation, entrée en vigueur début 2007, s'impose d'abord. Pour le conseiller national Carlo Sommaruga (PS/GE), «il y aura toujours un effet de seuil. On ne peut pas, à chaque fois qu'il y a un criminel plus jeune, baisser l'âge d'application du Code pénal. Un bilan du nouveau droit devra être fait après quatre ans.» La ministre de la Justice, Eveline Widmer-Schlumpf, et ses collaborateurs partagent ce point de vue.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Faut-il, comme le réclame l'UDC, infliger des peines plus sévères aux mineurs ?

Réponses - publiées le 12.02.2009 :

Populisme facile !
La nouvelle tentation totalitaire et idéologique consiste à faire croire que la sévérité pourrait résoudre les problèmes de société. Les moralistes espèrent ainsi régner en maîtres absolus et imposer des doctrines qui, au final, sont la cause première de la montée de la violence chez les jeunes ou ailleurs. À quand des "peines sévères" pour tous les promoteurs de la méthode forte qui a montré ses limites et son incapacité de répondre à ces problèmes réels ?

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Oui, je suis d'accord que les peines deviennent plus sévères, mais toujours proportionnées à l'acte commis. Il faut simplement une nouvelle échelle dans l'évaluation des délits et des sanctions à infliger. Les lois sont trop laxistes par rapport à l'évolution de la situation, et les mesures éducatives ne résolvent pas tout. De plus, elles demandent beaucoup de temps pour devenir efficaces.

CHRISTIAN CHÂTELAIN   LAUSANNE

Oui, dans ce monde où règne la violence, le plus souvent gratuite !
On parle des jeunes qui n'ont aucune morale, des barbares. Qu'est-ce qui les amène à de tels actes? L'alcool, la drogue, le manque d'attention des parents? Ça n'est pas une excuse. Les faits sont graves et en constante augmentation; les mineurs doivent assumer leurs actes. La loi doit être changée rapidement car ce ne sont plus des délits isolés désormais, ils ont partie de notre quotidien...

RAFAËLA GAVIN   RENENS

Faudrait savoir !
Quand le conseil d'administration, disons, d'une excellente compagnie aérienne commet des fautes gravissimes qui bouleversent la vie de milliers de personnes, non seulement on ne le condamne pas, mais on l'indemnise grassement! L'exemple est très à la mode dans le monde bancaire également. Alors, si des jeunes qui se tapent dessus demandent s'il n'y a pas deux poids deux mesures, faudra trouver quelqu'un pour leur répondre, non ?

PASCAL FOGLIA   YVERDON-LES-BAINS

sondage
-Oui :85 %
-Non :14 %
-Sans avis :  1 %
Nombre de votants : 1427



du 25 février 2009

Le Conseil fédéral décide de participer à la mission européenne antipirates en Somalie

voir l'article LE COURRIER

La Suisse est prête à participer à la mission européenne antipirates "Atalante". Après divers atermoiements, le Conseil fédéral a décidé mercredi d'envoyer un détachement de 30 militaires au plus au large des côtes somaliennes, dans le golfe d'Aden.

piratesSeuls des soldats professionnels seraient concernés, pour lesquels l'Allemagne a promis son soutien concernant leur instruction. Les troupes helvétiques, qui assureront la surveillance de bateaux du Programme alimentaire mondial (PAM) et de navires suisses, pourraient être stationnées à Mombasa (Kenya) et transférés par hélicoptère sur les navires potentiellement menacés. À noter que le rôle de ces troupes se réduirait à la dissuasion et à la protection, sans possibilité de mener d'offensive militaire.

Reste au parlement à confirmer la décision du Conseil fédéral, selon toute vraisemblance au cours de la session de juin, pour un départ des soldats dans le courant de l'été. Les discussions s'annoncent nourries. «Le Conseil fédéral semble avoir perdu la tête», s'indigne déjà l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN). Le gouvernement «viole la neutralité» en envoyant «des soldats à la guerre», renchérit l'UDC.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Approuvez-vous la décision du Conseil fédéral d'envoyer 30 soldats au large de la Somalie ?

Réponses - publiées le 27.02.2009 :

Regardez les pirates – des hommes en loques, pauvres comme Job et désespérés, juchés sur des embarcations de fortune. En face, une véritable armada d'immenses cargos rutilants transportant nos richesses diversement acquises et de bâtiments de guerre valant chacun des multiples des aides au développement. Un contraste saisissant et significatif !
Le problème est d'abord politique et économique et la militarisation de la problématique pirate nous apportera des problèmes sociaux et géopolitiques imprévisibles autrement plus difficiles à résoudre. Une politique de sécurité moderne doit reposer sur l'entraide, le respect des droits de pêche côtière, le développement durable, la résolution pacifique des guerres civiles, soit les signes d'une véritable ouverture...

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Dans la mesure où des navires suisses sont aussi protégés par l'opération "Atalante", il est normal que notre pays s'engage. L'argument de la neutralité ne doit pas être utilisé pour justifier une attitude de profiteur, de pique-assiette, voire de lâche.

FRANÇOIS BRÉLAZ   CHESEAUX-SUR-LAUSANNE

Nous sommes un pays neutre, certes, mais ce n'est pas une raison pour nous laisser taper dessus et piller sans broncher. Nous n'allons pas non plus demander aux autres de se faire taper pour nous. Si tout le monde réagissait comme cela, les pirates pourraient se frotter les mains !

KATIA BRUNEAU   ORON-LA-VILLE

Enfin. Notre pays passe enfin du statut de profiteur à celui d'acteur. Si cet engagement sous l'égide d'une résolution de l'ONU n'est pas exempt de risques – tout peut arriver –, il constitue un acte de solidarité fort à l'égard des nations qui prennent et assument régulièrement des risques pour toute la communauté. Cela étant, notre pays devra aussi s'engager sur le terrain de la diplomatie et de l'aide au développement aux fins de contribuer à instaurer une paix durable dans un pays ravagé depuis trop longtemps par la guerre civile.

ALEXANDRE RYDLO   CHAVANNES-PRÈS-RENENS

sondage
-Oui :59 %
-Non :38 %
-Sans avis :  3 %
Nombre de votants : 1373
Les Pirates



du 02 mars 2009

Lutte acharnée contre un renvoi forcé

Lundi matin, Fahad Khammas aurait dû prendre un avion destination la Suède. Ce requérant irakien débouté en Suisse, et rendu célèbre par le film "La Forteresse", avait en effet déposé sa première demande d'asile dans ce pays scandinave. La Confédération a donc appliqué la procédure de Dublin, en vigueur en Suisse depuis le 12 décembre dernier. Cette procédure permet à la trentaine de pays européens signataires de savoir par où chaque demandeur d'asile a passé avant d'arriver sur son territoire. Un simple relevé d'empreintes suffit. Il ne reste qu'une vérification à faire dans la banque de données Eurodac, qui répertorie toutes les demandes effectuées dans l'espace Dublin.

L'Irakien de 24 ans, qui avait officié comme traducteur-interprète pour des troupes américaines dans son pays, et qui avait fui sous les menaces de milices islamistes, devait donc être remis aux autorités suédoises, qui avaient d'ores et déjà rejeté sa demande d'asile. «Ce renvoi relève de la non-assistance à personne en danger, dénonce Fernand Melgar. S'il rentre à Bagdad, c'est un homme mort.» Fort de cette conviction, le cinéaste s'est rendu hier matin à l'aube à l'aéroport de Zurich, accompagné de la conseillère juridique de Fahad Khammas et d'une représentante d'Amnesty International (AI), pour tenter d'empêcher son expulsion. Denise Graf, coordinatrice réfugiés de la section suisse d'AI, considère que «la Suisse serait coresponsable de son renvoi à Bagdad», si elle décide de le remettre aux autorités suédoises, alors qu'on sait que «là-bas, ceux qui ont collaboré avec les forces américaines risquent leur vie».

Alors que l'Irakien passait encore une nuit en prison hier, ses défenseurs ont déjà obtenu plus qu'un sursis: le Tribunal administratif fédéral a décidé de mesures superprovisonnelles qui suspendent l'exécution du renvoi. Le temps d'exécuter le recours reposant entre les mains des juges.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Vous semble-t-il légitime de tout tenter pour faire échouer le renvoi d'un requérant ?

Réponse non-publiée :

Il est parfaitement légitime de faire échouer une loi inique !
Car si au bout d'un renvoi il y a la prison ou la mort, alors résister devient carrément un acte citoyen et un devoir civique !


sondage
-Oui :42 %
-Non :56 %
-Sans avis :  2 %
Nombre de votants : 1122



du 16 mars 2009

Le magasin IKEA d'Aubonne fête ses 30 ans

La semaine de réjouissances marquant le 30e anniversaire du magasin IKEA s'est ouverte hier à Aubonne. Les offres spéciales vont se succéder et promettent de mémorables embouteillages! Mais, en 1979, les débuts de la seule succursale romande du commerce suédois - qui a fini par battre Pfister sur le marché du meuble - ont fait nettement moins de bruit...

Sylvie Chanson, l'une des plus anciennes employées du magasin d'Aubonne, se souvient: «Lorsque j'ai débuté, il y a vingt-trois ans, on ne connaissait pas vraiment IKEA. On trouvait qu'il s'y vendait de drôles de choses. Les clients n'étaient pas nombreux. Aujourd'hui, il faudrait avoir plusieurs bras et deux têtes. Nous servons aussi des clients célèbres. J'ai personnellement répondu à Nadine de Rothschild. J'ai croisé Roger Moore, Charles Aznavour, Jean-Luc Bideau.»

Très avare d'informations, IKEA ne divulgue rien des chiffres reflétant le développement des affaires du magasin d'Aubonne. Heureusement, le journal d'entreprise permet d'en apprendre un peu plus. «Imaginez par exemple, en 1985, on faisait 1 million... en une semaine, et c'était la fête.» Le quotidien Le Matin évoquait un chiffre d'affaires de 1,3 million de francs par jour d'affluence en 2002.

En 1979, IKEA espérait 500'000 visiteurs par an. Actuellement, on peut estimer ce nombre à plus de 1,5 million. Le magasin et le parking ont subi de multiples rénovations; la surface de vente atteint désormais 25'000 m2, et de nouvelles transformations sont à l'étude.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Le style d'Ikea a-t-il changé votre conception de l'ameublement ?

Réponses - publiées le 17.03.2009 :

Le style ameublement IKEA n'a rien changé à ma conception du meuble. Par contre, le style commercial IKEA a complètement changé le paysage de l'ébénisterie locale. Combien de petites entreprises de meubles ont dû fermer à cause de cette concurrence acharnée sans pitié? Combien d'ébénistes sur la touche qui ont dû carrément changer de métier ?
Même des grandes entreprises ont fait faillite: LEU, CALAME, LE BUCHERON, PERRENOUD, LEIDI, ETC. et ce sont des milliers d'emplois que IKEA n'a pas pu réabsorber. Cette monoculture est néfaste même pour le consommateur voué au culte du meilleur marché, foi d'ébéniste recyclé !

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Placards, meubles de rangement, canapés, armoires, prix très raisonnables... Au final, un défilé de commodités bien appréciées qui, à mon avis, restent toujours sur le podium ! Je suis la première à me rendre chez le géant jaune et bleu pour faire quelques emplettes.

NOËMIE SOLIOZ   LAUSANNE

sondage
-Oui :42 %
-Non :56 %
-Sans avis :  2 %
Nombre de votants : 534



du 23 mars 2009

Passeport biométrique : le diable est dans la puce !

Sécurité et liberté de voyager: tels sont, selon Eveline Widmer-Schlumpf, les deux arguments qui devraient convaincre le peuple d'accepter l'introduction du passeport biométrique le 17 mai. En cas de oui, chaque passeport suisse sera muni d'une puce contenant les données imprimées sur le document, ainsi qu'une photo et deux empreintes digitales. Mais la ministre de la Justice se heurte à une opposition hétérogène, allant de l'UDC au POP.

La conseillère fédérale se veut rassurante quant à la protection de la sphère privée. «Les données ne seront pas utilisées dans le cadre d'enquêtes policières.» Pas question de mettre les empreintes digitales de tous les détenteurs de passeport à la disposition de la police. Ces données seront centralisées dans le système d'information relatif aux documents d'identité (ISA), qui existe depuis 2003.

Mais la ministre a aussi mis en garde contre un non: si la Suisse ne se dote pas d'un tel passeport, «les accords d'association de Schengen et de Dublin pourraient cesser d'être en vigueur». Un scénario très alarmiste, car la Confédération a jusqu'en mars 2010 pour s'adapter aux exigences européennes.

Le Vert genevois Antonio Hodgers, qui se méfie de la centralisation des données, estime qu'il «faut corriger la loi. Le Conseil fédéral a trop de compétences.» Notamment «la possibilité d'autoriser des privés, comme des compagnies de transports, à lire les données biométriques». Une éventualité qu'Eveline Widmer-Schlumpf exclut pour l'instant, assurant réserver une telle autorisation aux États membres de Schengen et aux États-Unis.

Ces préoccupations sont également partagées à droite. Pour Alice Glauser-Zufferey (UDC/VD), «on ouvre les portes à des dérives». Celles-ci inquiètent aussi Josef Zisyadis (POP). Les Verts, qui se sont déjà positionnés contre, devraient être rejoints par le PS. Ainsi que l'UDC, avec ses souverainistes, opposés à la reprise d'une réglementation européenne, et ses libéraux, méfiants à l'égard de l'État.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Estimez-vous que le passeport biométrique viole votre sphère privée ?

Réponse non-publiée :

Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ?
Pour assurer une sécurité maximale, implantons une puce électronique sous la peau de chaque individu !
Cette puce contiendrait toutes les données de nos petites personnes depuis notre historique de vie, en passant par nos opinions politiques et nos divers faits d'arme. Ces puces pourront être lues par des portiques placés aux endroits stratégiques et préviendront tout dérapage. Nous avons la technologie et la capacité de le faire alors pourquoi se contenter de cette petite bricole qu'est le passeport biométrique ?
Arrêtons de finasser et allons jusqu'au bout de la dérive sécuritaire que diable !

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

sondage
-Oui :50 %
-Non :46 %
-Sans avis :  3 %
Nombre de votants : 1224



du 06 avril 2009

Braver l'interdiction de fumer pourrait coûter cher

Neuchâtel a interdit la fumée dans les lieux publics le 1er avril. Vaud veut se lancer le 1er septembre. Le Conseil d'Etat a publié hier le projet de loi concrétisant la volonté clairement exprimée par le peuple en novembre dernier. La balle se trouve dans le camp du Grand Conseil, et la discussion promet d'être nourrie.

La question de l'aménagement de fumoirs dans les restaurants, principale pierre d'achoppement, n'est pas totalement réglée. Pour Pierre-Yves Maillard, chef du Département de la santé publique, cela n'empêchera pas une entrée en vigueur immédiate de l'interdiction générale et de ses rares exceptions.

Le bannissement de la fumée concerne tous les endroits publics intérieurs et fermés, administrations, pensions, prisons, écoles, musées, théâtres, cinémas, transports publics, centres commerciaux. Y compris les tentes et les chapiteaux. La création de fumoirs est interdite partout, sauf pour les cafés et les restaurants. Hôpitaux et EMS sont en principe soumis à l'interdiction, mais le projet prévoit qu'ils puissent y être soustraits dans des cas exceptionnels où la liberté individuelle l'emporte sur l'intérêt public.

Considérées comme des lieux privés, les chambres d'hôtel conservent un statut laissé à l'appréciation de l'exploitant. Sont également assimilées à des endroits privés, donc non soumis à la loi, les cellules de détention et d'internement.

Quant aux sanctions, celui qui enfreint l'interdiction de fumer, intentionnellement ou par négligence, peut écoper d'une contravention de 100 à 1000 francs. L'exploitant, qui porte une responsabilité importante vis-à-vis de tiers, risque, quant à lui, jusqu'à 20 000 francs d'amende en plus de sanctions administratives.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Une amende d'au moins 100 francs pour les Vaudois qui braveront l'interdiction de fumer, est-ce trop ?

Réponse - publiée le 08.04.2009 :

Interdiction, sanctions, amendes - à chaque problème de société, on ressort ces remèdes aux allures totalitaires comme si les gens étaient incapables de se gérer eux-mêmes, comme s'ils étaient si bêtes que seul la contrainte pouvait les corriger. Et dire que nous vivons une société qui prône la liberté et la responsabilité individuelle !
Et pendant ce temps, aucune interdiction des 100'000 produits chimiques disséminés massivement dans l'environnement qui, eux, perturbent jusqu'à nos systèmes endocriniens et qui font réellement problème, aucune amende contre les propagateurs de phtalates, de microparticules, d'OGM, de nitrates, etc, etc. et aucune sanction contre les vrais pollueurs, les vrais destructeurs de la vie...
À quand des sanctions contre ceux qui veulent toujours sanctionner, amender, interdire ?

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

sondage
-Oui :33 %
-Non :66 %
-Sans avis :  1 %
Nombre de votants : 1326



du 03 mai 2009

Nous sommes tous fichés du matin au soir

Du supermarché au coin de la rue, du bancomat au portable et à votre ordinateur, partout on vous suit à la trace. S'il le faut, on peut reconstituer vos journées grâce à ces traces informatiques. Inquiétant? Imaginons votre journée-type.

fichés!Vous vous faites réveiller via le service proposé par Swisscom? C'est la première trace que vous laissez derrière vous, mais pas la dernière. Après votre petit-déjeuner, vous relevez vos e-mails, en envoyez quelques-uns: votre fournisseur d'accès est au courant de vos faits et gestes. Une visite sur un site internet et, hop!, votre adresse IP (la signature de votre ordinateur) est répertoriée. D'ailleurs, ne vous êtes-vous jamais étonné de la publicité ciblée qui jalonne les pages internet que vous consultez ?

Puis vous vous rendez à la gare à pied. Des caméras de surveillance et de gestion du trafic (40'000 sur le territoire suisse) enregistrent vos pas. Et, de toute manière, votre téléphone portable doté d'un GPS permet à votre opérateur de vous situer à quelques dizaines de mètres. À la gare, vous payez votre billet de train avec votre carte bancaire. Non seulement votre banquier sait désormais que vous prenez le train, mais les CFF ont aussi mémorisé votre trajet.

Arrêtons là cette journée-type, car la liste des traces informatiques laissées dans le sillon du citoyen lambda est encore longue. Facebook, bluewin.tv, vos appels et sms passés et reçus, votre numéro d'immatriculation, le badge qui vous permet d'accéder à votre lieu de travail...
Toutes ces traces informatiques vous identifient très précisément.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Craignez-vous la traçabilité informatique de vos faits et gestes ?

Réponses - publiées le mardi 5 mai 2009 :

C'est renversant : au lieu de s'offusquer du fait que nous sommes déjà très fichés, certains en font un argument pour nous convaincre de l'être encore davantage !
Et sous le fallacieux prétexte que ceux qui n'auraient rien à se reprocher n'auraient rien à craindre, un gigantesque système mondial de surveillance supersophistiqué est en train d'être mise en place avec notre consentement pas toujours très éclairé. Croire que cela n'affecterait pas ceux qui ont la conscience claire est justement la distorsion de trop qui permettra l'avènement de l'acte final du roman anticipateur «1984» d'Orwell...
Et que dire des fervents supporteurs libéraux-radicaux, avocats de la sacro-sainte "liberté individuelle" qui promeuvent ce système de surveillance à outrance ?

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Non, celles et ceux qui n'ont rien à se reprocher n'ont pas à craindre cette tracabilité. Les mêmes ont sûrement une carte fidélité de grands magasins.

PIERRE-YVES RAPAZ   BEX

Avec la religion et sa fille aînée, la psychiatrie, on sait que toute normalisation du comportement est une barbarie. Toujours un prétexte au bénéfice des puissants et des valeurs ambiantes. Bénéfice d'autant mieux nommé qu'il implique ici conformité à la rentabilité, à la servitude et à la servilité marchande; soit la stigmatisation des pauvres comme des autres modes de vie.

DIDIER HOLL   MONTREUX

Ne soyons pas naïfs. Bien sûr que nous sommes déjà identifiés, fichés et espionnés. Mais ne raisonnons pas avec la vision de notre monde d'aujourd'hui. Réfléchissons à ce que pourrait être la situation dans quelques années, quand les technologies auront apporté leur lot de nouveautés, comme la lecture et l'écriture des puces à distance et à l'insu lu propriétaire. Et, alors là, tous les scénarios deviennent envisageables. Non, ne nous laissons pas emmener sur ce terrain, sachons réagir et préserver le peu de liberté qu'il nous reste.

MICHEL FARINE   ÉCUBLENS

sondage
-Oui :62 %
-Non :37 %
-Sans avis :  2 %
Nombre de votants : 609



du 03 juin 2009

Des cow-boys en col blanc veulent espionner les banques suisses

Que nous ont donc encore mijoté les Américains, après avoir exigé d'UBS qu'elle dévoile l'identité et les comptes de 52'000 contribuables yankees ayant des avoirs dans ses coffres ?
«Ils veulent tout simplement nous envoyer des auditeurs qui auraient tous les droits, dans nos murs, confie Yves Cogne, directeur du service fiscal à la Banque privée Edmond de Rothschild, à Genève. Pire: ils désirent faire de toutes les banques étrangères des banca americana, ayant exactement les mêmes obligations d'informations que les établissements bancaires américains.»
UBSMais voilà. L'IRS (Internal Revenue Service, le fisc américain), accusant UBS d'avoir violé les procédures imposées, exige désormais qu'un expert américain d'un des grands cabinets d'audit, tels Ernst Young, Deloitte ou PriceWaterhouseCoopers, vienne opérer, quand il le désirent, des contrôles extrêmement serrés sur le respect, par les banques étrangères, des directives imposées. Pourquoi américain plutôt que local ?
Officiellement, l'IRS justifie cette nouvelle procédure par le fait que seul un ressortissant d'outre-Atlantique maîtrise à fond les arcanes fiscaux américains. Officieusement, l'administration Obama - pour lutter contre l'évasion fiscale et récupérer ainsi quelque 210 milliards de dollars d'impôts cachés par année - considère désormais que l'œil de Washington est en droit de fouiller partout. «Or, cet envoyé spécial, diligenté des États-Unis, aura accès à tous les fichiers de la banque», explique, pour sa part, Philippe Currat, membre de la direction générale de la Banque Edmond de Rothschild.
C'est-à-dire à toutes ses données et donc à l'identité des clients. Pire: puisqu'un Américain, contrairement à un auditeur suisse, n'est pas soumis au secret bancaire, il pourra faire ce qu'il veut de tout ce qu'il sait. Ce qui signifie, de facto, la mort certaine du secret bancaire! Enfin, l'IRS veut imposer à tous les établissements bancaires non seulement suisses mais du monde entier, qu'ils instaurent un poste "d'espion" interne, qui surveillerait toutes les procédures. Et si ce délateur patenté constate des "manquements", il doit immédiatement dénoncer son employeur au fisc américain !

Et vous, qu'en pensez-vous ?
En voulant espionner les banques suisses, les Américains vont-ils trop loin ?

Réponses - publiées le 5 Juin 2009

Comme c'est bizarre – lorsque Nestlé espionne le groupe ATTAC, personne ne se demande si cela va trop loin !
Mais dès qu'il est question d'espionner nos banques, il s'agit presque d'un crime de lèse-majesté et d'une attaque en règle contre nos valeurs et même de notre identité. Cela prouve qu'il y a deux poids, deux mesures, selon que l'on soit banquier ou contestataire  !

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

La Suisse a couvert les agissements fautifs d'UBS en ne déposant pas de plaintes pour déterminer qui sont les coupables. Le système juridique suisse n'ayant pas fonctionné, il est normal que les USA se protègent du retour d'agissements frauduleux. On ne fait plus confiance à notre justice !

ROBERT GEORGE   SERVION

Il fallait bien trouver quelque chose pour finir de tuer la Suisse de nos pères et de nos enfants.

JEAN MARC WENGER   LUTRY

UBSsondage
-Oui :87 %
-Non :12 %
-Sans avis :  1 %
Nombre de votants : 985



du 17 septembre 2009

La mendicité à Yverdon sème la zizanie politique

voir: l'article 24 Heures

La Municipalité a, dans ses cartons, un projet pour chasser les mendiants de son territoire. Pourtant, la ville thermale vient de basculer dans le camp rose-Verts. Et la gauche vaudoise avait combattu avec succès, en octobre dernier au Grand Conseil, avec l'aide de nombreuses voix de droite, l'interdiction de la mendicité au niveau cantonal. Alors, la gauche vaudoise aurait-elle changé d'avis? Que nenni. Du côté des socialistes et des Verts yverdonnois, qui n'étaient pas au courant du projet de la Municipalité, c'est l'indignation. Et le camp rose-Verts se dit prêt à combattre une nouvelle fois s'il le faut.

mendiciteQuoi qu'il en soit, les mendiants ont peu de chance d'être interdits de séjour dans la capitale du Nord vaudois. Depuis mercredi, le syndic de la ville, Daniel von Siebenthal, temporise: «Il s'agit seulement d'un avant-projet. La Municipalité n'a encore pris aucune décision. À titre personnel, je suis contre.» Les discussions avec son municipal de la police, actuellement en vacances, risquent d'être animées...

Côté cantonal, le chef du Département de l'intérieur, Philippe Leuba, ne se prononce pas sur le cas d'Yverdon, mais réfléchit à la mise en pratique en cas d'interdiction : «Faut-il mettre à l'amende des mendiants qui n'ont, par définition, pas beaucoup d'argent? S'ils ne paient pas, faut-il les envoyer en prison ?» Il rappelle aussi que la mendicité organisée par des réseaux est en revanche déjà punissable et condamnable.

POLÉMIQUE | La Municipalité a dans ses cartons un projet pour interdire les mendiants. Au niveau cantonal, Verts et socialistes s'agacent de la gaffe d'une ville qui vient de basculer à gauche. Moins d'une année auparavant, le Grand Conseil avait sèchement refusé une telle disposition au niveau cantonal.
Une fois de plus, la tentation d'interdire la mendicité refait son apparition dans le canton. Cette fois, la proposition se cachait dans les tiroirs de la Municipalité d'Yverdon. Devant le tollé suscité, cette proposition a peu de chances de voir le jour. Et la prohibition de la manche ne fera de toute façon jamais disparaître les mendiants.
Le Grand Conseil l'avait parfaitement compris, l'année dernière, en refusant à une très forte majorité une proposition de cet acabit. La classe politique vaudoise a fait preuve de sagesse. Il faut espérer qu'elle continue à l'avenir à ne pas sombrer dans le populisme. Après Yverdon, d'autres élus vont sans doute revenir à la charge sur un sujet qui flatte, pensent-ils, l'électeur. Après tout, la présence de mendiants suscite souvent le malaise, voire la répulsion. Inutile de nier ce fait. Ce n'est cependant pas aux gardiens de la démocratie de faire croire qu'ils ont la solution pour cacher cette misère, celle en particulier d'un peuple rom condamné à errer dans les rues européennes depuis trop longtemps. Interdire la mendicité, ce serait obliger les policiers à récolter les quelques sous glanés par les mendiants, à moins de les envoyer en prison. Totalement irréaliste. Genève vient d'en faire cruellement l'expérience. La criminalisation de la manche n'a pas empêché les Roms d'être toujours aussi nombreux.

Pour enrayer un tel phénomène, les solutions s'annoncent complexes à mettre en œuvre. Trop pour quelques politiques, qui préfèrent une interdiction simpliste, histoire de mendier quelques voix pour se faire réélire.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Pensez-vous qu'une interdiction de la mendicité peut enrayer le phénomène ?

Réponses publiées le mardi 22 Septembre 2009 :

Ne faudrait-il pas plutôt interdire ce qui amène ou pousse à la mendicité ?
Soit: la discrimination, le racisme, l'élitisme !
Ne faudrait-il pas faire quelque chose contre les conditions sociales qui produisent la mendicité ?
Soit: la peur de l'autre, l'inacceptation de sa différence, le refus de ses infortunes !
L'interdiction n'a jamais résolu les problèmes de société, loin s'en faut !
Bien au contraire, elle les stigmatise, les criminalise et les rend glauques !

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Bien que oui, interdire la mendicité enraye le phénomène visible de celle-ci, cela ne résout pas la pauvreté des gens. Les plus démunis, s'ils ne peuvent plus mendier, seront portés vers d'autres sources de revenus, illégales, comme le vol, le cambriolage, le trafic, etc.

de RAYNALD COTTER   RENENS

Je ne pense pas que l'interdiction de la mendicité va enrayer le problème, car nous sommes encore, aux yeux de beaucoup, un pays riche, donc où il est facile de récolter de l'argent. La loi ne va donc pas changer grand-chose. Pour résoudre durablement le problème des mendiants, il faudrait que l'on intervienne dans les pays d'où ils viennent, pour essayer de créer des entreprises pour occuper ces gens, et leur donner des conditions de vie plus décentes. Ainsi, nous n'aurions pas besoin d'interdire la mendicité chez vous.

de PHILIPPE ROBERT   CLARENS

Oui, une interdiction mettra fin à ce phénomène qui gêne les passants, car la police pourra chasser les mendiants du territoire communal. Les communes pourraient aussi faire une loi propre à leur ville.

de RICHARD   YVERDON-LES-BAINS

Une fois de plus, on assiste au laxisme de nos autorités. Cela devient intolérable. L'image de la Suisse en est gravement ternie.

de MICHEL DEPPEN   VEVEY

Surtout pas! Veut-on interdire d'être pauvre? Si oui, il faut redistribuer les richesses équitablement.

de ALEXIS BALLY   PULLY

C'est totalement illusoire de vouloir régler le problème de la mendicité en l'interdisant. Je pense que c'est impossible et mesquin de punir ainsi des gens qui n'ont rien, mais il faut lutter contre la mendicité organisée et par métier.

de ANTOINETTE RAPIN   GRANDC0UR

Bien sûr que l'interdiction de la mendicité va supprimer le problème. Il y a déjà longtemps que cela aurait dû être fait.

de GEORGETTE ROCHAT   BULLE

Je pense que tout cela reflète le malaise de la société suisse. Malgré que ce pays soit considéré comme riche, en vérité, il y a beaucoup de gens qui vivent très mal au jour le jour. On ne peut pas ignorer qu'ils existent.

de JOSÉ AIRES   LA NEUVEVILLE

sondage
-Oui :68 %
-Non :31 %
-Sans avis :  1 %
Nombre de votants : 1439



du 08 octobre 2009

Des villes vaudoises interdisent l'affiche antiminarets

Dans la foulée de Bâle-Ville, les Municipalités de Lausanne, d'Yverdon-les-Bains et de Montreux interdisent l'affiche controversée des partisans UDC de l'initiative contre les minarets. La ville de Genève tranche quant à elle différemment: l'image pourra être diffusée sur son territoire.

minaretsPour l'exécutif lausannois, l'affiche montrant «une femme en burqa au regard menaçant et des minarets aux allures de missiles qui transpercent le drapeau suisse» véhicule des images «racistes, irrespectueuses et dangereuses». Avis similaire du côté d'Yverdon-les-Bains, qui y voit un «amalgame inacceptable entre les personnes de confession musulmane et les terroristes potentiels». A Montreux, on conteste l'utilisation du drapeau suisse «pour faire la promotion d'une idée aux relents gravement xénophobes». Sandrine Salerno, conseillère administrative genevoise, a expliqué la position de l'exécutif par le fait que ce dernier ne voulait pas «poser les auteurs de l'affiche en victimes de la démocratie. Nous n'allons pas nous battre sur la forme, mais sur le fond», a-t-elle déclaré.

Bien que critique envers l'affiche, qu'elle juge diffamatoire, la Commission fédérale contre le racisme renonce à recommander explicitement son interdiction. Elle incite les autorités à «peser minutieusement» les intérêts entre «la liberté d'opinion, la protection contre la discrimination et la protection de la société suisse contre une agitation qui favorise la haine». En promulguant une interdiction, les Municipalités se conforment à l'obligation de non-discrimination inscrite dans la constitution, souligne-t-elle. Tout en indiquant qu'à ses yeux l'affiche ne viole pas la loi antiraciste: ses auteurs ne pourront donc pas faire l'objet de poursuites pénales.

De son côté, l'Union démocratique fédérale (UDF), également opposée à la construction de minarets en Suisse, se distancie de l'UDC et mènera sa propre campagne avec ses propres affiches montrant des «maisons traditionnelles suisses» dépassées par un immense minaret.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Est-ce justifié d'interdire l'affiche de l'UDC contre les minarets ?

Réponses publiées le vendredi 09 Octobre 2009 :

Le parlement aurait dû être plus ferme et refuser de soumettre au peuple une initiative contraire aux droits de l'homme et à la Constitution. Les Municipalités ont parfaitement raison de s'opposer à ces affiches racistes et tout simplement honteuses.

YVES GUISAN   L'ÉTIVAZ

Ce que les villes comme Lausanne et Montreux font est contre-productif et anticonstitutionnel. Les affiches n'incitent pas à la haine contre des étrangers. Il n'y a pas de racisme en elles. On parle ici d'islamophobie, la peur des musulmans, et cela est justifié par l'augmentation des actes violents et l'accroissement de la population musulmane. Les Suisses ne se reproduisent plus. Les musulmans vont dominer dans les structures politiques, sociales, économiques et religieuses, et on verra bientôt la Suisse sous la loi de la charia si nous nous laissons guider par des pensées gauchistes et multiculturelles.

ERIK VELDMAN   REMAUFENS (FR)

Y en a marre d'être traité de racistes parce qu'on veut que nos traditions et notre religion ne soient pas bafouées. Les amalgames faits à la hâte n'écœurent.

XAVIER DUBACH   YVERDON-LES-BAINS

Je suis à fond pro-UDC, et l'affiche en question ne me gêne pas du tout, cela relève de la liberté d'expression, de l'usage de droits démocratiques. Quand on s'attaque à l'Église, certains savent très bien évoquer cette fameuse liberté d'expression à laquelle ils tiennent tant dans le seul but d'ailleurs de provoquer, et susciter le débat, et cela va donc dans les deux sens !
En revanche, et sur le fond du problème, je ne suis pas opposé à la présence de minarets dans notre pays. Ce sera in fine au peuple de trancher.

CHRISTIAN CHÂTELAIN   LAUSANNE

L'affiche est clairement le reflet de l'objet de la votation. Il y a es gens qui ont peur de l'islam et qui croient qu'en interdisant les minarets ils satisferont leur besoin de sécurité. Ce n'est pas de l'affiche que j'ai honte, mais bien d'une telle initiative.

SABINE GLAUSER   VUGELLES-LA MOTHE

L'UDC a parfaitement réussi son coup: ces affiches ont déjà été largement diffusées dans la presse, et on en parle partout !
Les interdire ne servirait à rien. Il faut répondre par des arguments de fond, alimenter ainsi le débat démocratique et faire vivre la liberté d'expression.

SERGE ANSERMET   VEVEY

Il me semble judicieux d'interdire ce genre d'affichage raciste dans toutes les communes de Suisse. Ce n'est pas en stigmatisant une pratique religieuse qu'on favorisera l'intégration des musulmans, et encore moins qu'on pourra lutter efficacement contre le terrorisme islamiste. Ce dernier n'a rien à voir avec un minaret de plus ou de moins dans notre pays.

JEAN-FRANÇOIS BORGEAUD   LUTRY

Je peux comprendre Mme Salerno, selon qui il est préférable de s'investir à 100% dans le débat pour démontrer l'horreur les sentiments exprimés par ces affiches. Mais, dans une période de crise particulièrement dure à Genève, les politiques trouveront-ils le temps et la force pour combattre des idéologues très convaincus et très carrés dans leur vision discriminatoire de la société ?
Accepter ces affiches dans l'espoir de gagner un débat hypothétique me semble risqué.

CLOTILDE INAEBNIT   CHÉSEREX

sondage
-Oui :41 %
-Non :57 %
-Sans avis :  2 %
Nombre de votants : 1304

- - - - - - - - - - - -

Réponse non-publié de GPT :

Ce qui est particulièrement scandaleux est de fabriquer une affiche qui incite à l'interdiction et de crier à l'intolérance au nom de la liberté d'expression lorsque les autorités le font. Surtout de la part d'un parti qui s'étrangle lorsqu'on ose l'assimiler à un autre parti de jadis qui se prévalait de ces mêmes méthodes pendant les années brunes. Pousser à l'interdiction pour faire parler de soi est un détournement de la démocratie car basé sur la mécanique de la provocation.


-----Message d'origine-----
De : 24HDebats [mailto:debats@24heures.ch] 
Envoyé : vendredi, 9. octobre 2009 23:35
À : etafdelacote@hispeed.ch
Objet : RE: Dépôt d'une question du jour :
    	Des villes vaudoises interdisent l'affiche antiminarets

Nous avons bien reçu votre commentaire et nous vous en remercions.
L'abondance des réponses ne nous a malheureusement pas permis de le publier.
J'espère que vous ne nous en tiendrez pas rigueur et que vous continuerez à
participer à notre débat quotidien lorsque le thème vous intéresse.
	 
Véronique Pasquier
La Question du jour


-----Réponse-----
De : etafdelacote@hispeed.ch 
Envoyé : samedi, 10. octobre 2009 07:35
À : 24HDebats [mailto:debats@24heures.ch]
Objet : RE: Des villes vaudoises interdisent l'affiche antiminarets

Chère Madame,

C'est d'autant plus dommage que personne n'a soulevé le déni de démocratie
que représente cette affiche, ni dénoncé l'utilisation de la provocation pour
soi-disant "susciter la discussion". Non, ces commentaires se sont contentés 
de tomber dans le piège que nous tendait l'UDC et de permettre à celle-ci de 
se faire une pub bien gratuite et étendue!

Non, je ne vous tiendrais pas rigueur mais avouez, tout de même, que dans tous
ces commentaires, il manquait ce point de vu là (voir ci-dessous) et,
accessoirement, cela aura arrêté là ce détournement de la démocratie !!! 

Avec mes cordiales salutations.

Georges Tafelmacher
PULLY



du 28 octobre 2009

Lavaux conservera ses graffitis

Entre Villette et Cully, plusieurs graffitis sont apparus sur les murs des vignes classées au Patrimoine mondial de l'Unesco. En gris, noir ou parfois en couleurs, les tags s'étalent sur plusieurs mètres, visibles loin à la ronde. Bien qu'ils soient peu appréciés de la population locale et nuisent à l'image de la région, un certain fatalisme habite les communes concernées. Aucun plan de nettoyage n'est prévu.

La police a récemment interpellé cinq jeunes gens. Ils pourraient être les auteurs de 500 "œuvres" entre Lausanne et Vevey. Deux d'entre eux habitent les villages viticoles. «J'imagine que c'est une forme de défouloir», dit le syndic de Grandvaux, Alain Parisod, déçu. Il considère que les graffitis «partiront avec le temps».

tagLa CIL (Commission intercommunale de Lavaux) fait partie des garants de l'héritage classé par l'Unesco. Son président renvoie toutefois l'affaire aux communes touchées.

Les villes effacent systématiquement les graffitis dès leur apparition. Mais, à Villette, «on ne sait pas ce qu'il faut faire, concède le municipal Bernard Gorjat. Aucune plainte n'a été déposée et, jusqu'à récemment, on estimait être peu touchés.»

À Grandvaux, son collègue Claude Friderici souligne la difficulté d'intervenir sur les murs de vigne. «C'est une question technique: on risque trop de dégâts.» La porosité provoquée par le traitement pourrait être un mal pire que les sprays de peinture. Alors, pour résoudre le problème, on attend le regroupement des cinq communes de la région.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Faut-il effacer tous les tags ou laisser les plus décoratifs ?

Réponses publiées le jeudi 29 Octobre 2009 :

Si nos ancêtres avaient suivi cette obsession de tout effacer, on n'aurait jamais eu les dessins de la grotte de Lascaux, les peintures rupestres des aborigènes, ni les fresques de Pompéi, soit les tags de l'époque. Maintenant, ce sont des attractions touristiques !
Et si ces tags disaient quelque chose d'important sur notre société que découvriront les archéologues du futur ?
Les tags sont plus que décoratifs, ils sont nos archives universelles car non-virtuelles et impérissables !

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Le graf, c'est un art. Et c'est bien plus beau que des murs gris ou des wagons rouillés, laissons la place aux couleurs et à la liberté.

FANNY HUGGLER   LAUSANNE

Je n'aime pas du tout ces graffitis qui salissent les façades. Il y a une autre façon de se faire valoir dans la vie.

NADIA ISELI-MICHELOTTI   BIENNE (BE)

Il est franchement dommage que ces tags ne soient pas nettoyés. Certains peuvent les trouver décoratifs, mais, pour la plupart, ils sont franchement moches et n'ont rien à faire sur les murs des vignes. Que ces petits tagueurs s'achètent des cahiers de coloriage et laissent leur place à des gens lui maîtrisent réellement l'art du graffiti. Certains, en plus d'être vraiment doués, ont du respect et ne salissent pas ce genre d'endroit de la sorte.

JONATHAN BALSIGER   PRILLY

Les tags font partie de notre culture et leur origine remonte aux temps les plus anciens (Rome, grottes préhistoriques). Dire qu'il faut effacer tous les tags sans tenir compte de ceux qui apportent de la poésie ou un message critique sur notre société de consommation est scandaleux. Faut-il ne laisser que des murs blancs après notre mort?! Qu'une majorité de Suisses pensent de la sorte ne me surprend pas. À force de se cacher ainsi, les Suisses vont disparaître !

JEAN-LUC BARBIER ARTISTE PEINTRE ET MUSICIEN   PORRENTRUY (JU)

sondage
-Effacer systématiquement :55 %
-Laisser les plus décoratifs :43 %
-Sans opinion :  2 %
Nombre de votants : 553



03.11.2009

Un Vaudois sous les bombes du Pilatus au Darfour

Travailleur humanitaire au Darfour, le Vaudois Serge Pfister a vu les effets d'une attaque aérienne sur des enfants, fin 2007. «Nous avons entendu une immense détonation. Puis des adultes ont amené à l'hôpital des enfants et des adolescents blessés par des éclats d'obus. Il y avait trois blessés graves et 20 à 25 blessés légers. Beaucoup avaient les tympans éclatés, certains des problèmes respiratoires.»

contre les armesSelon Serge Pfister, alors responsable de projet pour Médecins sans frontières, l'armée tchadienne faisait un raid aérien au Darfour, en territoire soudanais, pour frapper des opposants. Ce genre d'opération s'intensifiera les jours suivants, au point que les ONG quittent la région, peuplée surtout de réfugiés. «J'ai appris plus tard que l'armée tchadienne utilisait des Pilatus pour ses raids. J'ai été choqué, car j'étais moi-même exposé à un risque sérieux. Et j'apportais de l'aide à une population qui souffrait terriblement, alors que des avions de mon pays faisaient des bombardements. C'est difficile à accepter», avoue Serge Pfister.

L'utilisation du Pilatus comme avion de guerre au Tchad a été révélée par la presse début 2008. En campagne pour l'initiative contre l'exportation de matériel de guerre, le Groupe pour une Suisse sans armée fait valoir le témoignage de Serge Pfister.

«La Suisse s'implique dans le commerce d'armes de guerre, alors que, économiquement, ce n'est pas un réel besoin. Les principales entreprises qui fabriquent des armes se sont déjà diversifiées. Par contre, cela pose un réel problème éthique.» Les restrictions mises par le gouvernement à l'exportation? «Une hypocrisie, juge le Vaudois. On arrête les exportations quand il y a des actes de guerre, mais le matériel est déjà livré.»

Et vous, qu'en pensez-vous ?
La Suisse peut-elle concilier sa vocation humanitaire et la vente de matériel de guerre ?

Réponses publiées le mercredi 04 Novembre 2009 :

Ça a eu payé en 1939-1945, mais c'est fini. Aujourd'hui, il faut choisir: on est neutre ou on ne l'est pas.

GILBERT DÉRAY   PUIDOOX

Bien sûr que oui ! Que pensez-vous que font les autres pays, États-Unis, France, Angleterre, pour ne pas parler des Russes ou des Allemands? Que voulons-nous? Encore plus de chômage chez nous? Devrons-nous bientôt interdire l'exportation de vélos militaires sous prétexte que certains pourraient les employer comme les gégènes de nos amis finançais pendant la guerre d'Algérie? Si je pensais qu'une seule victime pouvait être sauvée parce que la Suisse ne fabrique plus de Pilatus, je voterais pour l'initiative, mais, malheureusement, une douzaine de pays produisent quasiment les mêmes. Le Parti socialiste va-t-il engager les 5'000 à 3'000 chômeurs que nous allons créer? Je ne le crois pas.

GEORGES MEIER   VUFFLENS-LA-VILLE

Non, cela est totalement incompatible! La Suisse doit investir dans la paix de l'humanité. Donc la production et la vente d'armes doivent être définitivement interdites dans ce pays.

ISABEL PI   LAUSANNE

Malheureusement, il ne faut pas nous voiler la face, l'enjeu est bien entendu économique, des places de travail sont en cause. Que font les autres gouvernements? Il n'y a que nous, les Suisses, qui devrons nous prononcer sur cette question si ambiguë en votation populaire !

DENIS JORDAN   YVONAND

Les deux sont complémentaires. D'abord, on fournit les armes, et ensuite on va soigner es victimes. Tout le monde y trouve sont compte, fabricants de mort, industrie pharmaceutique et, cerise sur le gâteau, bonne image humanitaire. Les victimes et la morale comptent peu dans cette histoire, mais qui cela intéresse-t-il? De toute façon, tant qu'une seule arme sera fabriquée, l'humanité ne pourra pas se dire civilisée, autant dire jamais !

OLIVIER COUPELLE   LUTRY

Une utopie? Réorienter notre industrie d'armement mortifère en mettant son potentiel (infrastructures, technologie, main-d'œuvre qualifiée) au service de la production et de l'utilisation d'énergies renouvelables. Une révolution sans doute difficile à réaliser. Elle nous accorderait cependant le indépendance autrement lus sûre que celle que nous espérons défendre à l'aide d'un matériel de guerre dont on eut douter qu'il soit utile un jour, sinon pour nous précipiter dans un désastre apocalyptique... comme le serait aussi le catastrophe nucléaire, qu'il serait alors possible d'éviter en renonçant à des centrales qui sont autant d'épées de Damoclès sur nos têtes.

FRANK BÖTTGER   LA SARRAZ

Est juste de vouloir mettre fin à ces exportations, sans que le primat de l'économie et de l'argent vienne toujours étouffer des positions de conscience pour certains, de principe pour d'autres. Ce que feront "les autres", c'est leur problème. Quelle nation voulons-nous être? Pauvre pays qui a perdu foi au Dieu qui a déjà prévu ou qui peut ménager des solutions de remplacement pour notre industrie !

JEAN-PIERRE BESSE   ECUBLENS

Non seulement elle le peut, mais elle le doit. Ce sujet fait partie du laborieux consensus helvétique où tout est proportionné, du diamètre du fût de canon à la hauteur des clochers et des futurs minarets, et plus encore selon les perceptions cantonales et locales. Tout est à l'instar de la complexité de certains mouvements d'horlogerie, un véritable chef-d'œuvre. Le trop ou le trop peu gripperait le jeu. Seule la majorité populaire est habilitée au réglage.

PHILIPPE BERNEY   LE PONT

Qui, pour la survie des entreprises et pour leur technologie. Tout avion peut se transformer en avion de guerre. Le Pilatus st un avion civil.

ROLAND CHATELAN   LAUSANNE

Que signifie pratiquement la vocation humanitaire de la Suisse? À quel niveau s'arrête-elle? Notre aide aux pays pauvres n'est pas plus importante que celle des autres États considérés comme riches. Si nous supprimons nos livraisons de matériel de guerre, cela n'empêchera pas d'autres pays d'en faire. Et toute la technologie qui tourne autour n'est pas seulement utilisée pour fabriquer des armes, elle permet à la Suisse de rester à un niveau technique élevé, ans compter tous les emplois liés à cette industrie dont nous te devons pas perdre le know how  acquis au cours des ans.

GEORGES CORNU   CHAMPAGNE

Après la médecine à deux vitesses, la conscience à deux vitesses ?

JACQUELINE PILLARD   YVERDON-LES-BAINS

De deux choses l'une: soit on se consacre à sa vocation humanitaire et on se reconvertit à la seule voie concevable pour un si petit pays soit la Paix; ou on reste dans la logique guerrière auquel cas on entretient l'état de guerre qui ne profite qu'à l'industrie de l'armement. Mais on doit se rendre compte que les armes n'ont jamais apporté la paix et que le prix à payer pour cet état de guerre sera bien plus grave que quelques emplois perdus ou reconvertis.

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

sondage
-Oui :47 %
-Non :51 %
-Sans avis :  2 %
Nombre de votants : 862


19.11.2009

Les amateurs de cocaïne peuvent perdre leur permis de conduire

Depuis le 1er mai dernier, les consommateurs de cocaïne pincés dans le canton de Vaud par la brigade des stupéfiants sont systématiquement dénoncés au Service des automobiles et de la navigation (SAN). Il n'y a toutefois pas retrait automatique du permis. Tout dépend de tests toxicologiques.

coke La mesure a déjà touché une centaine de personnes, mais seules 8% d'entre elles se sont vu retirer leur permis à titre provisoire, indique Pascal Chatagny, le chef du SAN. Il justifie cette procédure spéciale par le fait que «le cocaïnomane pourrait mettre en danger la sécurité routière sans qu'on ne le détecte lors des contrôles routiers.» Au contraire des consommateurs d'héroïne ou des fumeurs de cannabis. Ces drogues sont facilement détectables, au même titre que l'alcool.
Pascal Chatagny parle d'une mesure de prévention plutôt que de répression, même si elle découle d'une infraction à la loi sur les stupéfiants. Selon lui, la procédure est "clean" du point de vue légal, qu'il s'agisse de protection de la personnalité ou d'échange des données: «La loi sur la circulation routière permet de prendre toute mesure préventive contre quelqu'un qui met la vie d'autrui en danger.»
Pour prouver leur capacité de conduire, les consommateurs doivent alors subir trois tests toxicologiques. Si les valeurs médicales ne sont pas dépassées, il n'y a pas de retrait de permis. Dans le cas contraire, le fautif est frappé d'une "inaptitude de conduite".
Pour retrouver son "bleu", il devra se plier aux tests de l'Unité de médecine et psychologie du trafic. Si les résultats sont positifs, il récupère son permis. Sinon, il y aura "un retrait de sécurité pour une durée indéterminée" et une prise en charge médicale. Le consommateur de "coke" devra prouver son retour à l'abstinence avant de pouvoir reprendre le volant.


OPINION | L'Éditorial de 24 Heures

Choisir entre le "bleu" et la cocaïne

JUSTIN FAVROD CHEF DE LA RUBRIQUE VAUDOISE

Le nouveau chef de la police, Jacques Antenen, l'a présenté comme une nouveauté lundi. Depuis mai dernier, tout consommateur de cocaïne attrapé par la police est dénoncé au Service des automobiles et de la navigation (SAN). Il risque ainsi une "double peine": celle que lui vaut l'infraction à la loi sur les stupéfiants, à quoi s'ajoute, sous certaines conditions, un retrait de permis. Il ne s'agit pas d'une peine, explique le chef du SAN, mais bien de "prévention".
Nul ne songerait à minimiser le caractère répréhensible de la consommation de substances illicites, ni à contester qu'il est dangereux de conduire sous l'effet de la cocaïne. Néanmoins, l'argument du SAN peut être appliqué ailleurs. En effet, la cocaïne n'est de loin pas la seule raison qui peut rendre un conducteur imprudent.
Aujourd'hui, une personne prise de boisson ne se voit retirer son "bleu" que lorsque la police la surprend au volant. Les forces de l'ordre ne dénoncent pas les buveurs titubant sur les trottoirs. On part de l'idée que la majorité des avinés ne va pas commettre l'imprudence de rouler. Pourquoi ce doute qui profite à l'accusé ne s'applique-t-il pas aux cocaïnomanes ?
C'est une brèche ouverte. Elle est certes étroite. Mais la logique pourrait s'appliquer à terme aux autres toxicomanes surpris hors de leur véhicule, consommateurs de haschisch, d'héroïne ou d'ecstasy.
Et, poussé dans ses retranchements, ce principe de précaution pourrait allonger la liste des maladies chroniques empêchant de conduire. Ainsi une mesure qui, au premier abord, paraît très justifiée repose sur le principe inquiétant que les gens ne sont pas responsables de leurs actes.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Est-il normal que la police dénonce les amateurs de cocaïne au Service des autos ?

Réponses publiées le vendredi 20 Novembre 2009 :

Plus de huit lecteurs sur dix comprennent la dénonciation des cocaïnomanes au SAN. Même si leur consommation n'a pas été constatée pendant la conduite. Si certains comparent la drogue à l'alcool, ils voient mal la police dénoncer les piétons alcoolisés au Service des autos.


Ne nous arrêtons pas en si bon chemin !
La dépression peut aussi influencer la conduite automobile. Va-t-on confisquer le permis de tous les dépressifs et les obliger à suivre une psychothérapie, avec contrôles médicaux s'ils veulent le récupérer? Ou retirer le "bleu" des gens sur qui le sort s'acharne jusqu'à ce qu'ils peuvent prouver qu'ils ont retrouvé le bon chemin ?
Allons jusqu'au bout - si un piéton est attrapé sur le trottoir avec un taux d'alcoolémie de deux pour mille, va-t-on alors, au nom de la prévention, lui retirer son permis de peur qu'il ne prenne sa voiture? Avec, bien sûr, à la clé, analyses quotidiennes démontrant qu'il présente un risque zéro !
C'est de l'acharnement, de l'abus judiciaire, et cela démontre la suprématie de la lettre de la loi sur son esprit et sur toutes autres considérations un tant soit peu humanistes. C'est un premier pas dans le totalitarisme du bien-pensant !

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Si un piéton possesseur d'un permis de conduire est contrôlé positif à la cocaïne, c'est du ressort de la brigade des stupéfiants et le SAN n'est pas concerné, tant qu'il n'est pas derrière le volant d'un véhicule. Arrêtez de vouloir faire de la répression; même si le SAN parle de prévention.

ROLAND ÉPENOY   CRISSIER

Il n'est pas normal que la police dénonce les cocaïnomanes. Si un policier a des doutes à l'occasion d'un contrôle, qu'il fasse un test. Mais si le consommateur ne prend pas de substance illicite au moment de conduire, il n'y a pas de raison qu'il soit dénoncé. Sinon, qu'on dénonce les personnes qui boivent des bières dans un bar et qu'on leur enlève le permis...

ALAIN MAILLARD   SURPIERRE (FR)

Je suis tout à fait d'accord avec la police, l'alcool fait déjà assez de dégâts; la cocaïne n'arrangera pas la situation. C'est une question de cohérence dans l'action menée par nos autorités: si l'on veut réellement éviter les drames liés aux accidents de la route, il faut absolument traquer tous les risques potentiels, même au prix d'une dénonciation au SAN. Et la liste ne se limite pas aux drogues, mais aussi à l'alcool et aux téléphones portables, notamment.

CHRISTIAN CHÂTELAIN   LAUSANNE

Pourquoi pas? Mais seulement si les médecins et psychiatres qui prescrivent des antidépresseurs, anxiolytiques et autres drogues légales (qui sont en tout cas aussi dangereuses pour la conduite) à leurs patients, le font aussi...

SIMON DUBEY   PRILLY

Toutes les drogues devraient être dénoncées.

JEAN MARTI   TOLOCHENAZ

Il serait temps de sévir, car consommer de la cocaïne ou de l'alcool alors qu'on prend le volant, c'est mettre en danger tous les autres usagers de la route !

HEIDI FALCONNIER   ORON-LA-VILLE


sondage
-Oui :85 %
-Non :13 %
-Sans avis :  2%
Nombre de votants : 1025



30.11.2009

Le refus des minarets sonne la Suisse

Le choc. Et tant de questions sans réponse. Hier, à la surprise des initiants eux-mêmes, les Suisses ont dit oui à 57,47% à l'interdiction des minarets. Seuls quatre cantons ont dit non, dont le canton de Vaud à 53%. Une seule certitude après cette gifle aux élites politique et médiatique: aux yeux des citoyens, l'islam pose problème. Mais comment la Suisse doit-elle s'y attaquer ?
suite article

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Le oui à l'initiative antiminarets entache-t-il l'image de la Suisse ?

Réponses publiées le lundi 30 Novembre 2009 :

La tache épinglée sur l'image de la Suisse est à la hauteur de la peur qui nous mène par le bout du nez et qui fait de nous des pantins désarticulés mus uniquement par cette trouille malsaine qui nous aveugle et qui nous rempli de crainte !
La peur, la peur, la peur !
Voilà ce qui nous entache et ces initiatives xénophobes ne font que démontrer l'étendue de la peur à présent définitivement attachée à notre image, l'entachant du sceau du repli sur des valeurs identitaires et communautaristes rances.

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Commentaire typique du nationaliste standard :
BRAVO la Suisse, Bravo aux Suisse enfin nous avons dit ce que nous pensions tout bas.
Bravo à Oskar Freysinger qui dit des choses sensées :
oui pour acceuillir des gens, oui pour éventuellement leurs donner la nationalité Suisse mais par contre il faut qu'ils RESPECTENT les Suisses, leurs idées et leurs coutumes.
Un exemple simple: aller en Italie visiter une cathédrale en short et en mini-jupes et vous verrez....... il ne faut pas non plus nous traiter de racistes, car s'il y a des racistes sur ce sujet c'est en tout cas pas nous. Personnellement j'irai beaucoup plus loin dans le repect de notre pays, j'interdirai le voile, si des personnes ne sont pas d'accord avec ces lois, personnes ne les retients...
J'ai également été très étonné et très déçus des propos de Madame Calmy Rey hier au TJ, elle a dit «je suis déçus et j'ai honte» mais honte de quoi Madame???? d'un vote Suisse fait par des Suisses, moi j'ai plutôt honte Madame, quand vous vous mettez à plat ventre (pour la Suisse) devant des jugements ou des propositions malhonnête de pays étrangers.
Redonnons la Suisse aux Suisses !

Par Philochon le 30.11.2009 - 12:05

Encore des commentaires sur le Blog de  F. Gross :
Alors comme cela, on a peur du rouleau compresseur, des musulmans, des gens qui n'ont rien dans la tête, de ceux qui ne comprennent pas !
Dis-donc, pour un peuple qui est censé ne pas avoir peur, voilà bien des peurs affichées !!!
Mais comment se fait-il que nous ne comprenons pas que le rouleau compresseur que nous devons affronter est celui de l'industrialisation mondialisée, de la finance toute-puissante, de la spéculation immobilière.
Et à ce que je sache, ce rouleau compresseur là est manié par des banquiers bien suisses, des entrepreneurs chrétiens, des financiers zurichois...???



sondage
-Oui :53 %
-Non :45 %
-Sans avis :  2%
Nombre de votants : 2134



09.12.2009

Les grands pollueurs ont trop d'intérêts en jeu pour reculer

climat a Copenhague Trois personnes sur quatre avouent ne pas attendre beaucoup de la plus grande rencontre jamais organisée pour sauver la planète. Les lecteurs qui ont rédigé un commentaire sont même franchement désabusés.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Placez-vous de grands espoirs dans le Sommet de Copenhague sur le climat ?

Réponses publiées le mercredi 09 Décembre 2009 :

On place trop d'espoirs dans un raout qui ne peut résoudre quoi que ce soit: il ne remonte pas à la source de la problématique, soit la marchandisation du monde, la transformation d'individus censés être autonomes et responsables en consommateurs influençables, et l'emprise de l'économie de marché sur la société. Tant que les raisons du dérèglement climatique ne sont pas étudiées, toute discussion ou décision tombera à côté de la plaque et profitera surtout à ceux qui ont mis le monde dans l'état où il se trouve, avec leur course au profit.

Réponse GPT non caviardée :
«C'est bien là le problème: on place trop d'espoir dans un raout qui ne peut résoudre quoique ce soit car il ne se prend pas à la source même de la problématique, soit la marchandisation du monde, la transformation d'êtres censés être autonomes et responsables en consommateurs influençables et l'emprise totale de l'économie de marché sur la société.
Tant que les raisons du dérèglement climatique ne sont pas fermement étudiées, toutes discussion et décision tomberont forcement à côté de la plaque et profiteront principalement à ceux qui ont mis notre monde dans l'état où il se trouve avec leur course aux profits et leur pensée-unique politiquement correcte des affaires libéralisées.»

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Ce n'est qu'un alibi pour imposer de nouvelles taxes, et ce n'est pas ça qui diminuera la pollution.

PATRICIA CRETENOUD   MONTHEROD

Aucun espoir. Il y aura une pluie de promesses, un tsunami de bonnes intentions... Mais qu'espérer d'autre avec "Mr Yeswecan" pollueur et "guerroyeur" numéro un, Lulla "déforestateur" au nom de l'agrocarburant, les Chinois qui polluent pour nos babioles, Nicolas 1er qui gesticule plus vite que son ombre en vendant ses centrales nucléaires, et "notre" Moritz aux idées loufoques? Le plus grand ramassis d'hypocrites, qui adorent tous le dieu Profit... La vraie écologie passe par nos gestes quotidiens et par une utopie: une meilleure répartition des ressources.

CLAUDE MONNIER   PUIDOUX

Tant pour les générations futures que pour nous, nous voulons leur faire confiance, et l'espoir fait vivre !

ANTOINETTE GRECH   LAUSANNE

De grands espoirs, non. Il faudra encore d'autres Copenhague pour qu'on s'achemine vers des solutions qui fassent abstraction des coûts et/ou des sacrifices si, à chaque fois qu'il est demandé de supprimer les centrales à charbon, quelqu'un "de bien placé" se lève en énumérant toutes sortes d'inconvénients, principalement financiers. Ce qui est grave, c'est qu'il est écouté !

GEORGES CORNU   CHAMPAGNE

Les grandes puissances ont trop d'intérêts économiques, il n'y aura que des petits pas.

PATRICK GRIESHABER   SION (VS)

Quels espoirs? Des tonnes de C02 pour véhiculer 15'000 palabreurs qui se rempliront de petits-fours sans rien faire avancer !

FRANÇOIS JUNOD   FOREL (LAVAUX)

Non, car aucun sujet important ne sera discuté, hors le prétendu réchauffement climatique et les alertes des climatologues, qui prédisent le climat que nous aurons dans cent ans à l'aide de modèles informatiques, mais sans aucune observation de la réalité, et sont incapables de dire le temps qu'il fera dans dix jours. Les vrais sujets - énergie, pollution des océans et des continents, eau, surpopulation, surpêche, destruction des forêts tropicales - ne seront sans doute pas abordés. Et on paiera 250'000 francs au charlatan Al Gore pour parader quelques heures.

CHRISTIAN BAUCHAU   LAUSANNE

Les "grands" de ce monde pensent d'abord à leur porte-monnaie, et l'égoïsme laisse peu de place à la sagesse. Où faut-il placer son espérance ?

RICHARD MESOT   JONGNY

Ce sommet regroupe un parterre impressionnant de participants réellement soucieux de l'évolution climatique de la planète. S'y ajoutent les décideurs politiques, dont les plus importants sont arrivés à Copenhague avec des argumentaires minimalistes. Que l'on se rassure toutefois, il reste les petites nations, sans réelle influence sur le dérèglement du climat, mais qui se doivent de montrer l'exemple en introduisant de nouvelles taxes dissuasives. Les mastodontes de la pollution mondiale, toujours "très flattés" par notre comportement, vous en remercient au centuple...

JEAN-CLAUDE ROSSIER   YVERDON-LES-BAINS

Clairement non! Les préoccupations tardives, apanage des pays riches et bien nourris, ne vont rien changer. Il y aura encore des quantités colossales de gaz à effet de serre, et des profits faramineux pour les principaux pollueurs! Qu'est-ce que les multinationales du bois, par exemple, en ont à faire de bousiller définitivement les grandes forêts canadiennes, asiatiques et sud-américaines pour le papier, les meubles bon marché ou créer des "pâturages" aux McDo sur pattes! Même si tout changeait dans la décennie, je resterais très pessimiste quant à la survie de notre espèce, avec son occupation sauvage de la planète...

MICHEL FEHR   YVERDON-LES-BAINS

sondage
-Oui :23 %
-Non :74 %
-Sans avis :  3%
Nombre de votants : 408



10.12.2009

Les coupes sévères dans le chômage inquiètent les cantons

Au Conseil National, le coup de sabre infligé hier par les partis bourgeois aux prestations de l'assurance-chômage n'aidera pas forcément les jeunes. Et il pourrait coûter aux cantons.
article complet

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Le Conseil national est-il trop dur à l'égard des jeunes chômeurs ?

Réponses publiées le vendredi 11 Décembre 2009 :

Réponse non-publiée de GPT :
Si le but de cette énième révision est de décourager les employés licenciés de s'inscrire au chômage, alors c'est réussi !
Mais si c'est pour gonfler l'aide social, alors où est le progrès ?
Ne faudrait-il pas exiger que toute personne ayant à légiférer sur le chômage subisse elle-même une période de chômage telle qu'elle veut imposer aux autres pour qu'elle soit un peu plus au fait de la réalité ?


sondage
-Oui :61 %
-Non :36 %
-Sans avis :  3%
Nombre de votants : 1027

Communiqué de presse du POP/GeM Vaud: Loi contre les chômeurs

Chers camarades, chers sympathisants,

L'affaire est donc entendue: la droite entend présenter aux travailleurs, aux salariés, et particulièrement aux jeunes, la facture de la crise générée par sa politique aveugle.

C'est d'abord aux jeunes de moins de trente ans que l'UDC-PDC-PLR demande d'éponger l'ardoise de la crise. S'ils veulent obtenir l'intégralité de leurs prestations, ceux-ci devront accepter tout emploi, même s'il ne correspond pas à leur formation. La conséquence? Une dévalorisation massive des diplômes obtenus et une montée prévisible de la précarité au sein d'une génération déjà durement touchée par la crise. Les moins de trente ans devraient également n'avoir plus droit qu'à 260 jours d'indemnités.

Les cantons romands sont également dans le collimateur de la droite: les régions particulièrement touchées par le chômage (NE, JU, VD) ne pourraient plus demander une prolongation temporaire de l'indemnisation à 520 jours.

La situation financière de l'assurance chômage est préoccupante, personne ne le nie. Mais il est absurde d'un point de vue économique de s'attaquer aux prestations en période de crise : réduire les indemnités revient à fragiliser la possibilité d'une reprise économique par la consommation intérieure, qui en constitue pourtant le pilier.

Le POP & Gauche en mouvement refuse que la droite punisse les chômeurs et s'associera au référendum: ce n'est pas aux salariés de payer la crise économique !


- - - - - - - - - - - -

J'ai répondu à la question du jour du 24 Heures du jour :
«Le Conseil national est-il trop dur à l'égard des jeunes chômeurs ?»
mais ils n'ont pas publié ma réponse !

C'est fou de voir à quel point cette droite s'acharne sur les gens pour lesquels elle n'a aucune autre considération que celle de les traiter de toutes sorts de noms et de faire peser sur eux toute la déconfiture de sa société avec ses idéologies héritées de 19ième siècle et ses manières fortes démagogiques.

Mais ce qui compte est que notre réponse de citoyen responsable qui ne veut pas que les jeunes subissent plein la gueule les agissements de ces leaders économiques pour qui seul compte de mettre les gens au travail, soit la plus retentissante possible pour enfin clouer le bec à ces législateurs vociférants, trop sûrs d'eux et imbuvables de supériorité (surtout ce Charles Favre narquois et condescendant summum de l'idéologie libérale !). Et c'est encore plus grave lorsque ces leaders économiques sont en même temps des législateurs et siègent sur les mêmes bancs aux conseils d'administration alors que le prolétariat est si divisé et sans relais au gouvernement surtout maintenant que les syndicats se vendent de plus en plus à l'économie, que Serge Gaillard est aux ordres de Leuthard et que le parti socialiste épouse ces thèses honnies sur l'économie et la sécurité! Il ne reste que nous, la Gauche de la Gauche toute à Gauche pour rectifier la direction et pousser vers plus d'humanisme et simplement vers un minimum de respect des gens !

Une chose est sûre, la proportion des réponses "OUI" à la question du jour laisse percevoir un succès certain si jamais le référendum est lancé !

Georges Tafelmacher
Indépendant mais solidaire de tous les travailleurs précarisés par le modèle économique néo-rétro-libéral...






26.08.2010

L'expérience "hors du commun" du service civil à l'étranger

service civilLes chiffres du service civil explosent. Depuis l'abolition de l'examen de conscience, le nombre de demandes a quintuplé. Un succès qui fait grincer des dents l'armée et la droite, qui préconisent un durcissement de l'accès à cette alternative au service militaire.


ARTICLE LIÉ AU SONDAGE


Et vous, qu'en pensez-vous ?
Faut-il rétablir l'examen de conscience pour limiter l'accès au service civil ?

Réponses publiées le jeudi 26 Août 2010 :

Au lieu de faire face au réel problème que pose l'armée de conscription, une majorité de la droite militariste rétrograde préfère encore s'attaquer au service civil. Le succès que rencontre celui-ci auprès des jeunes est révélateur du manque d'attractivité de l'armée et démontre que les jeunes sont prêts à servir si la cause est bonne, aussi s'en prendre au service civil ne fera qu'aggraver le problème. Appelons donc la majorité de droite du Conseil des États ainsi qu'aux deux Chambres d'empêcher une telle régression, qui sinon devrait être combattue par un référendum. Ne sert-on pas mieux son pays en étant au service des autres au sein d'une institution de soins EMS qu'en apprenant le maniement des armes à l'armée ?

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Bien sûr que non, alors qu'enfin un service civil peut réellement rendre service aux civils. Vive l'entraide (au niveau national et international)! Ça, au moins, c'est du concret. Pour l'armée. Il y aura toujours assez d'intéressés. Il n'y a qu'à voir le débat sur les armes à la maison.

OLIVIER FAWER   LAUSANNE

Non, au contraire, il faut favoriser le service civil. Nos politiques sont vraiment à court d'idées novatrices, ils sont rétrogrades. Mon projet pour remplacer le service militaire serait d'obliger les jeunes d'aller faire un tour du monde, de participer à des aides directes dans le tiers-monde, en groupes, et d'établir un rapport au retour. Tout cela aux frais de la princesse ne coûterait rien à côté des dépenses actuelles. Imaginez des dizaines de milliers de jeunes, accomplissant chaque année une action utile. Il n'y aurait pas de meilleur ambassadeur pour le pays et, ces jeunes verraient d'autres horizons, apprendraient des langues nouvelles. Cela permettrait des échanges formidables pour faire avancer la paix, tout le contraire d'une armée actuelle.

SERGENT ERNEST BADERTSCHER   ORBE

Oui. L'obligation de servir doit être rétablie. Le service militaire est une école de vie. Il mélange toutes les couches sociales. Il est particulièrement indiqué pour les fils à papa, les douillets, les paresseux qui refusent l'abnégation et l'effort collectif.

JEAN-DANIEL TENTHOREY   VEVEY

Actuellement en affectation dans une ferme pour jeunes en difficulté, je ne suis pas sûr que j'aurais fait les démarches pour devenir civiliste s'il y avait eu l'examen. Mais je n'ai trouvé aucune motivation dans l'armée suisse, alors que je vis une expérience grandiose dans cette fondation. J'apprends beaucoup de choses et je suis utile.

STEVEN PILET   CORSEAUX


sondage
-Oui :44%
-Non :55%
-Sans avis :  1%
Nombre de votants : 378


27.08.2010

Le nouvel avion de combat attendra 2015

TigerLA QUESTION DU JOUR
Indispensable pour ceux qui fustigent la temporisation du gouvernement, l'acquisition ne semble pas prioritaire, ou parfois même nécessaire, à deux personnes sur trois. Inutile de se précipiter pour acheter des avions de combat, le remplacement des Tiger aurait bloqué les autres achats de l'armée durant huit ans. II attendra 2015.

ARTICLE LIÉ AU SONDAGE

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Le Conseil fédéral a-t-il raison de reporter l'achat d'avions de combat ?

Réponses publiées le vendredi 27 Août 2010 :

(message original)
De deux choses l'une: soit nous avons vraiment besoin de ces avions, auquel cas la décision "économique" des autorités d'en reporter l'achat est un véritable scandale; ou ces avions ne sont pas nécessaires, auquel cas ce sont les pacifistes qui ont raison et leur initiative contre les nouveaux avions de combat tombe à pic. De toute façon, avant d'acheter quelconque équipement militaire, il faudrait savoir à quoi peut bien servir une armée en temps de paix !

Georges Tafelmacher   PULLY

De deux choses l'une: soit nous avons vraiment besoin de ces avions, et la décision "économique" des autorités d'en reporter l'achat est un scandale; soit ces avions ne sont pas nécessaires, et ce sont les pacifistes qui ont raison, leur initiative contre les nouveaux avions de combat tombant à pic. De toute façon, avant d'acheter un équipement militaire, il faudrait savoir à quoi peut bien servir une armée en temps de paix !

GEORGES TAFELMACHER   PULLY

Il ne sert à rien d'acquérir des avions de la dernière génération si les budgets de l'armée font défaut pour les services de maintenance.

GILBERT CANTON   GLION

Navrant et révoltant! Cette décision est la suite d'une longue série de va-et-vient du ministre de la Défense. C'est le reflet d'une absence totale de vision au-delà des prochaines élections, et cela démontre une incompétence en termes de conduite stratégique. J'espère que le parlement va enfin tirer les conclusions qui s'imposent: Ueli Maurer doit quitter le gouvernement, et son département ne peut plus être géré par l'UDC.

CHRISTOPHE GERBER   ECHANDENS

Le Conseil fédéral ne devait pas reporter l'achat, mais supprimer cette aviation de parade, de toute manière insuffisante en cas de réel conflit. Les Suisses accepteront-ils que notre pays ressemble au Pakistan, où la population crève la faim à côté d'une armée suréquipée, notamment de la bombe atomique ?

CÉSAR GAVIN   OPPENS

Non, notre sécurité est à ce prix. Le comportement des instances dirigeantes de l'armée est préoccupant. La menace rôde à nos portes, quelle forme a-t-elle? Mystère pour ces gens-là, confits dans leur vision du siècle passé, une marée grondante de chars labourant de leurs chenilles impies le Toggenbourg et le Seeland... Par contre, les menaces toujours plus réelles et présentes comme le terrorisme et le cyberterrorisme, c'est le futur lointain pour ces esprits "encroûtés".

MICHEL FEHR   YVERDON-LES-BAINS

II est heureux que la raison finisse par atteindre les plus hautes sphères de la politique.
II y a cinquante ans déjà, il était évident que notre armée composée de "Tigres", de "Léopards" et de "Mirages" n'avait de valeur que pour les "nostalgiques" de 39-45. Nos politiques auraient pu anticiper avec une armée adaptée aux guerres modernes, où la guérilla et les missiles antichars, anti-avion, antidrones et antimissiles restent les seules armes efficaces. Cela si, contre tout bon sens, ils croient toujours le pays militairement en danger. Que de centaines de milliards on aurait pu ainsi économiser et consacrer à la recherche, au développement technologique, au bien-être de la population!

JEAN-ROBERT BETTENS ANCIEN SYNDIC,   GRENS

Une armée sans maîtrise du ciel ne sert à rien. Nos Tiger ont un âge et un nombre d'heures de vol ne permettant de les charger d'armement que de façon trop rudimentaire. Cela est valable en cas de paix pour des raisons de sécurité face aux diverses formes de dangers existantes, et en cas de guerre pour des raisons évidentes. C'est pourquoi nous en avons déjà revendu d'occasion à l'US Air Force pour l'entraînement (plus de 30, sauf erreur).

JACQUES ALAIN CLERC   LAUSANNE

Quand il n'y a plus de sous, on n'achète pas et on économise la somme nécessaire. C'est aussi montrer à la jeunesse que, même au Conseil fédéral, on ne dépense que ce qu'on a.

MARIE-CLAIRE LINDEGGER   MONTREUX

Cette décision s'inscrit dans le manque de crédibilité et de vision de notre gouvernement. Notre armée, tant qu'elle existe, a besoin d'une aviation moderne et crédible. Reporter cet achat, c'est aussi ignorer les compensations économiques qu'il aurait apportées à notre industrie d'exportation, qui en a grand besoin en ce moment. Le Conseil fédéral justifie son choix par le fait que les caisses sont vides. Mais alors comment peut-il justifier que la BNS dépense en quelques mois plus de 14 milliards pour soutenir le franc suisse, dans un combat perdu d'avance ?

JACQUES BERGER   MORGES

Et pourquoi ne pas attendre 2045... ou plus ?

NORBERT DUVOISIN   CHÉSEREX

sondage
-Oui :66%
-Non :33%
-Sans avis :  1%
Nombre de votants : 600



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