On cherche par tous les moyens de brimer la conscience des gens en les enfermant dans une logique de servitude à l'armée.
«J'aurais vraiment de la peine avec une armée qui ne servirait à rien.»
Le Conseil national vient de refuser le programme d'armement 2004 qui s'inscrivait pourtant dans le concept d'Armée XXI. Quelle défense nationale voulons-nous vraiment ?
La parole au chef, Christophe Keckeis.
Christophe Keckeis en deux mots :
Né le 18 avril 1945 à Neuchâtel, licencié en sciences politiques et pilote militaire de carrière, le com-mandant de corps Christophe Keckeis est devenu le chef de l'armée suisse le 1er janvier 2004. Lui et son épouse Christiane ont deux filles et un fils.
Hobbies: sport, lecture, photographie.
MIGROS MAGAZINE
Construire
Case postale 1751
8031 Zurich
Monsieur le Rédacteur,
Et les milieux militaires continuent, sans répit, de transmettre à travers des campagnes relayées par votre hebdomadaire, l'idée que seule l'armée peut sauver notre société et son économie. Cette perception complètement fausse permet à ses disciples d'imposer leur ordre militaire. La dernière en date : l'entretien de M. Christophe Keckeis où l'avenir passerait par l'imposition de la paix par la troupe !
Mais cette façon de poser le problème, soulève des questions auxquelles j'aimerais bien des réponses.
C'est par l'avènement de ce type de raisonnement que s'installe les désordres que nous observons dans nos sociétés, qui loin d'être les attributs de l'anarchie, seraient simplement la conséquence de la de l'importance donnée à l'armée dans la résolution des problèmes de notre société. Nous vivons dans une société faite de violence issue des politiques économiques où la concurrence économique et les rapports de force entre les dirigeants et la population, où les déséquilibres sociaux entre les gouvernants et les citoyens, entre magistrats et le peuple, règnent en maître.
Je vous prie de faire paraître la missive mise-au-point ci-inclus sous votre rubrique «Lecteurs» en vue de rectifier auprès du grand public, l'image par trop optimiste des missions de l'armée. J'espère que ma réponse sera adaptée à vos exigences.
En vous remerciant de vos tentatives de mieux nous faire comprendre la théorie "militariste" de l'imposition de la paix, veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
Georges Tafelmacher
chemin de la Côte 22,
1009 PULLY
Tél. : 021 7286571
Veuillez prendre note de ma réponse à l'interview de Mr. Ch. Keckeis paru dans le MM du 29.03.2005
Monsieur Ch. Keckeis veut «produire de la sécurité» mais contrairement à ce qu'il pense, la sécurité ne se "produit" pas mais est créée par la participation de tous les citoyens au développement d'une mentalité permettant la construction sociale. M. Ch. Keckeis se persuade que cette mentalité peut être apportée par l'armée alors qu'elle ne peut résulter que de la volonté des individus qui composent la société de s'engager dans la construction d'une vraie paix solidaire, fraternelle, empathique et holistique.
Monsieur Ch. Keckeis répète à satiété que les principaux dangers qui nous menacent sont le terrorisme, la mafia et les armes de destructions massives. Mais les vrais problèmes qu'affronte notre société, ce sont plutôt ceux de la pollution qui empoisonne des milliers de personnes par an, de la prolifération des armes qui tuent plus de monde que les épidémies, de l'économie néolibérale qui fragilise la classe ouvrière et en fin de compte toute la société par ses délocalisations, sa spéculation boursière et immobilière, sa création de la richesse au détriment des gens et sa pub qui exerce une mainmise globale sur nos mentalités. L'armée a pour mission de maintenir l'ordre voulu par les gouvernants pris à parti par la contestation populaire et les cris des exclus de la prospérité. En donnant à l'armée la mission de promotion de la paix et de protection des nantis et de leurs acquis, les autorités ont pu bétonner leurs concepts sociaux-économiques et consolider la société de consommation et son idéologie de création de richesse.
Mais le principal danger de cette conception ubuesque de la sécurité est que les problèmes sociaux seront "résolus" selon des principes renvoyant à une "militarisation" de la société - pour stabiliser une situation de crise, on rétablit l'ordre manu-militari sans agir sur les causes de la crise, perpétuant ainsi l'exploitation éhontée du peuple par une caste supérieure ou un pouvoir autoritaire et cynique, et l'emprise totale de l'économie sur la vie publique et individuelle.
Pour résoudre les problèmes de société, les autorités proposent toutes sortes de mesures mais jamais celles qu'il faudrait pour effectivement promouvoir la paix, soit un changement de société, de mentalité, de valeurs, de conception de la vie, avec à la clé une valorisation des gens, un respect des individus et surtout, une compréhension du pourquoi du comment des phénomènes de la violence. Et de nous poser la question, à savoir, pourquoi, malgré des années de répression policière et d'activisme militaire, cette violence continuerait à "augmenter".
Georges Tafelmacher
Échange de courriels entre un militant antimilitariste et une parlementaire engagée...
----- Original Message -----
From: Anne-Catherine Menétrey <acmenetrey@bluewin.ch>
To: AKALAT03 <akalat03@bluewin.ch>
Sent: Thursday, February 24, 2005 5:06 PM
Subject: Lutte contre le terrorisme: révision de la législation demandée
Salut Georges !
Oui, c'est grave !
Je me suis déjà battue à propos du rapport sur l'extrémisme, qui envisage de telles mesures, et sur d'autres motions demandant le renforcement des interventions policières "préventives". Nous allons bientôt revoir la loi sur la sécurité intérieure, où nous aurons aussi ce type de mesures. Lundi, je déposerai une motion d'ordre pour que le rapport du CF sur l'extrémisme fasse l'objet d'un débat en plénum. Mais cela ne suffira pas. C'est bien si Amnesty et d'autres (les juriste démocrates par exemple) se mobilisent. Malheureusement, je crains que la population ne soit pas très sensibles à nos arguments sur ce point: le discours sécuritaire est si présent partout! Mais il faut qu'on réfléchisse à comment on peut sensibiliser plus de monde à ce danger.
Anne-Catherine
----- Original Message -----
From: Anne-Catherine Menétrey <acmenetrey@bluewin.ch>
To: Tafelmacher <etafdelacote@hispeed.ch>
Sent: Thursday, February 26, 2005 5:06 PM
Subject: Lutte contre le terrorisme: révision de la législation demandée
Merci de m'envoyer ton papier. Je vais le lire certainement, car je vais encore une fois demander un débat sur le rapport du Conseil fédéral sur l'extrémisme en Suisse. Nous en avons déjà discuté dans le groupe, et nous partageons ton inquiétude.
Je te redonnerai des nouvelles
Encore merci!
Bien cordialement
Anne-Catherine Menétrey-Savary
----- Original Message -----
De : Tafelmacher <mailto:etafdelacote@hispeed.ch>
Envoyé : dimanche, 27. février 2005 11:26
À : Anne-Catherine Menétrey
Objet : RE : Lutte contre le terrorisme: révision de la législation
Chère amie et Sénatrice,
Les Socialistes, amis complices d'une Droite qui devient de plus en plus extrême, font du bruit pour laisser à l'économie un grand boulevard pour sa politique de domination ! Aujourd'hui, suite au raout socialiste de ce samedi dernier, j'ai vraiment peur !
Je me rends compte qu'en ce moment de séance fédérale, tu n'aurais peut être pas le temps pour lire mon papier sur la société de contrôle et les lois qui se préparent pour la concrétiser. Mais l'heure est grave car il me semble que la tentation sécuritaire prend son envolée et s'incruste dans la tête de chacun faisant de nous les relais inconscients des tentatives pour rendre normales ces attitudes qui perpétuent l'état permanant de tensions sociales et de guerre. Car c'est bien de cela qui s'agit - maintenir les gens dans un état de dépendance totale à l'autorité, seule capable d'assurer notre protection à ce qu'ils disent !
En fait c'est encore plus grave que cela - par ces lois liberticides, la classe dirigeante pense pouvoir s'accaparer du contrôle total des gens en leur imposant des réflexes qui iront à l'encontre de toutes nos tentatives de rendre le pouvoir aux gens et de les inciter à reprendre la responsabilité du devenir de notre planète à présent maudite car régie par ces phallocrates autoritaires imbus d'une conception très hautaine de leurs "valeurs" à quatre sous, aussi matérialistes que la "clim" de leurs bagnioles blindées, particulièrement visibles en ces temps du "salon de l'automobile", autre symbole de la domination de la mentalité des gens par des "valeurs" économiques et de leur totale assujettissement à la pensée-unique néolibérale par ses messages visant la glorification de l'entropie (transformation de l'énergie noble et chaude en matière inerte et froide) présentée comme "création de richesse".
Chère amie et combattante pour la liberté, il me semble que notre lutte devrait porter plus loin que de simplement "réfléchir à comment on peut sensibiliser plus de monde à ce danger" car c'est réellement d'un vrai changement de mentalité et même de conception de la vie dont il s'agit et nous devons être capable de non seulement "avertir les gens" mais surtout d'avoir la force pour les fédérer autour des vrais problèmes de société soit la transformation d'une société entièrement basée sur le fric et l'économie en une société produit de la somme des envies, des rêves et des capacités des individus qui la composent. Le problème est de vaincre ce que 60 ans de propagande publicitaire pour la société de consommation nous a apporté en terme de décervellement grand public, première responsable de la montée de la violence et de la perte des repères actuels. Nous devons lutter contre la législation demandée qui semble aller dans le sens d'une répression accrue des individus complètement cassés par ce système non seulement inique mais surtout élitaire, voulue et imposée par les riches sans vergogne qui cherchent à protéger leurs richesses en nous faisant porter l'entière responsabilité de la (soi-disante!) montée de la violence, de la "perte des valeurs" et de l'individualisation repliée sur soi...
Nous devons faire plus que juste "réfléchir à comment on peut sensibiliser plus de monde à ce danger", nous devons être les fermants qui mèneraient à l'explosion pas seulement de la "bulle spéculative" mais surtout de la mentalité qui veut tout ramener à un "tout-économique", à une histoire de fric, à un pouvoir de l'argent, à une mainmise des industriels dans la gestion des communautés humaines, à un rapport de force. Le danger est très insidieux, même le parti socialiste qui n'a de "social" que le nom a décidé de réhabiliter "l'économie" et de valoriser le "marché" tout-puissant et la consommation. La preuve en est ce Monsieur J-N. Rey qui a réussi à prononcer maintes fois dans un discours de même pas dix minutes les mots affreux, simplistes, réducteurs et ignobles pour les simples quidams, de "consommateurs, consommation, consommer" !!!
Ce n'est pas contre le "terrorisme" qu'il faut lutter mais contre cette conception de marchandisation de la vie, des gens et de nos rêves qui induit une violence sociétale, et qui fait des dégâts autrement plus graves que l'explosion de bombes humaines, conséquence du stresse issu de la compétition insensée et du règne du plus fort élevés en "valeurs". Pour notre malheur, la classe dirigeante qui craint pour sa pérennité rameutera ses rapports de force majoritaires pour entériner des lois si iniques que la survie de l'individu et donc de notre planète en est compromise...
Essaies donc de lire mon texte et dis moi vite ce que tu en penses pour que nous puissions toutes et tous ensembles oeuvrer pour un monde solidaire, participatif qui valorise chaque individu dans ce qu'il pourrait devenir si on lui fichait un peu la paix et si on lui faisait confiance !
Ce texte ce trouve à la page : Société de contrôle
dans mon site : Ché Tafel
section : Initiatives pour la Paix
Avec mes amitiés et en te souhaitant grand courage, lucidité et persévérance pour la prochaine session fédérale
Georges Tafelmacher
GSsA/Vd, CUP/Vd, GeM
- P U L L Y -
tél: 021 728 65 71
L'INVITÉ • L'envie de guerre met de l'ordre dans les esprits, définit les camps et les limites, permet d'y voir clair. Parfois, les sociétés humaines sont contraintes de faire la guerre. Mais le plus souvent, elles éprouvent simplement "l'envie" de faire la guerre.
J'y songeais en prenant connaissance du plan américain de bombardement éventuel de l'Iran: 200 avions engagés trois jours durant pour détruire 10'000 cibles. On peut discuter à perte de vue pour savoir s'il convient ou non d'empêcher l'Iran de se doter d'une capacité nucléaire civile et/ou militaire, et de lui interdire de la sorte de jouer à nouveau son rôle historique de pivot de l'Asie occidentale. Mais ces discussions, qui se veulent rationnelles, me semblent cacher très mal l'envie d'en découdre qui titille les esprits, en Amérique sûrement (l'Irak et l'Afghanistan en font l'expérience), mais aussi en France, en Grande-Bretagne, et en Iran même. Si cette observation est exacte, comment expliquer que nous éprouvions si souvent une envie de guerre? Il me semble qu'il y a à cela trois types de raisons: les deux premières sont classiques, la troisième est plus inattendue.
Primo donc, des raisons morales: les gars d'en face sont des salauds, ils honorent un autre Dieu que le nôtre, ils veulent nous imposer des valeurs diaboliques, nous avons donc le devoir de les abattre avant qu'ils ne deviennent trop forts. On reconnaît là la doctrine des guerres préventives formulée par George W. Bush, ainsi que le réflexe de pas mal d'Occidentaux face à la montée de l'islamisme militant.
Secundo, des raisons d'intérêts. Je rêve de te faire la guerre parce que j'ai envie de te piquer une partie de ton territoire. Ou: je meurs d'envie de te faire la guerre parce que je veux m'emparer de ton pétrole ou de tes diamants ou de ton tungstène ou de ton eau.
Tertio, enfin, plus inattendu: un besoin urgent, carrément vital, de simplicité. Les nations comme les individus éprouvent en effet le besoin de comprendre, de comprendre vraiment, ce qui se passe dans le monde, pour pouvoir agir de manière à peu près efficace. Or, jamais le monde n'est apparu aussi complexe qu'aujourd'hui - parce qu'il est sans frontières et donc sans limites auxquelles se raccrocher, mais aussi, et surtout, parce que les médias mitraillent la planète, seconde après seconde, d'informations en nombre sans cesse croissant, qui nous rendent chaque jour le monde plus complexe et plus affolant encore.
En raison même de cette complexité croissante, ni les nations, ni les individus, ne parviennent plus à comprendre vraiment ce qui se passe et à maîtriser le réel. Ils risquent à tout instant des crises de panique, voire d'impuissance totale. Pour tenter de parer à ces risques mortels, les nations et les individus n'ont d'autre solution que de tout entreprendre pour simplifier le réel, le rendre à nouveau compréhensible et maîtrisable.
Comment? En jouant notamment avec l'idée de faire une ou des guerres – idée qui met d'un coup de l'ordre dans les esprits, définit les camps, dit qui sont les bons et qui sont les méchants, précise les frontières, marque les limites, permettant donc aux nations et individus de se situer à nouveau, d'y voir clair, de planifier et d'agir. Vital, ça. L'envie de guerre, lorsqu'elle reste une envie, n'a pas que des défauts.
CLAUDE MONNIER, CHRONIQUEUR
MARDI 11 SEPTEMBRE 2007
24 Heures © Edipresse Publications SA
L'Essor de la pensée paradoxe !
La chronique de M. Claude Monnier «Une envie de guerre» nous ramène au "bon vieux temps" de la pensée manichéenne où tout était défini selon des schémas dichotomiques, colitigants et dualistes du bon et du méchant, du bien et du mal, du blanc et du noir, du paresseux et du productif. Et surtout, cette pensée nous fait reculer jusqu'aux hommes des cavernes pour qui faire la guerre était un acte aussi "normal" que de boire, manger, déféquer et chasser !
Or, notre société a accompli depuis lors des progrès formidables qui, à présent, nécessite une pensée dite "globale" qui par définition exclut toute forme de manichéisme pour lui substituer la pensée participative et co-gestionnelle, le partage des responsabilités, l'écoute empathique, la compréhension des phénomènes, la construction d'individus conscients. Bien sûr la gouvernance s'en trouve plus ardue mais en cette période de grands changements, une relation à l'autre plus mure, plus respectueuse, plus adaptée à la réalité des gens est devenue une nécessité. Nous étions sur la bonne voie avec la révolution des esprits qu'à apporter les événements des années soixante et l'ouverture du monde à une humanité pacifiée semblait enfin possible.
À la sortie de la deuxième guerre mondiale en 1945, les nations ont décidé de réunir leurs efforts pour que les guerres entre nations soient rendues aussi impossible que possible et les nations ont misé sur le développement global pour prévenir les guerres. Certes ces objectifs n'ont pas toujours été suivis des résultats voulus, certaines nations ayant profité de leur statut de vainqueurs pour faire la pluie et le beau temps mais dans l'ensemble, cette "envie de guerre" a été réduite à sa portion congrue et nous n'avons pas eu à souffrir d'une troisième guerre mondiale aux conséquences funestes et dévastatrices.
Malheureusement, il existe encore des gens comme M. Monnier qui semble regretter la soi-disante "simplicité" de la pensée guerrière et font tout pour que le monde reprennent ses "bonnes vieilles habitudes" et persiste dans cette folie meurtrière, véritable tare de notre race dont "humanité" reste à découvrir. La seule globalité de la pensée manichéenne monnierienne serait de revenir à un état du monde qui prévalait entre 1800 et 1939, soit le règne des guerres globales et, ainsi "simplifier" sa vision du monde pour y agir à sa guise et d'en rester le maître incontesté !
Georges Tafelmacher
GSsA/Vd, POP/GeM
- P U L L Y -
CONFLIT
À propos de la chronique de Claude Monnier intitulée «Barack Obama aveuglément...» (24heures du 5 mai 2009), le candidat Obama avait annoncé à plusieurs reprises le retrait des troupes de l'Irak pour les envoyer en Afghanistan. Dans le débat avec McCain le 28 septembre 2008, il affirmait qu'il fallait focaliser sur la destruction des talibans et d'Al-Qaida dans la zone frontalière. Où est la surprise? Ce qui est vraiment hallucinant, c'est qu'il y a encore dans ce monde des pacifistes de gauche pour lesquels la bonne parole — de préférence encadrée par l'ONU — peut résoudre tous les conflits sans avoir recours à la force armée.
On a vu la réussite frappante de cette idéologie au Rwanda (800'000 morts), au Darfour (500'000 morts) et aujourd'hui même au Sri Lanka, 70 civils morts chaque jour depuis janvier (estimation de l'ONU !). Vous vous rappelez de ce petit conflit à notre porte: la Bosnie? De 1992 à 1995, l'ONU et l'EU ont sans cesse négocié des accords et des cessez-le-feu sans prévenir le massacre de Srebrenica (8000 morts) et d'autres violations des droits de l'homme. C'est avec les frappes aériennes de l'OTAN, menées par les yankees que le conflit a pris fin.
C'est tellement facile de vivre dans cette utopie infantile, en se cachant derrière notre neutralité, sans être inquiétés à nos frontières, qu'on peut pontifier ainsi. Après tout, si le Pakistan tombe aux mains des talibans et de leurs alliés d'Al-Qaïda, on pourra toujours compter sur l'ONU pour nous protéger de leurs nouvelles armes nucléaires, non ?
R. Kramer
24 Heures © Edipresse Publications SA
Monsieur,
Dans votre lettre de lecteur parue dans notre 24heures du lundi 18 Mai 2009, vous nous avez asséné votre vision sur les pacifistes et la nécessité de «résoudre tous les conflits par le recours à la force armée».
Une telle opinion semble surprenante en ces temps où une nouvelle compréhension non-dichotomique du monde se fait jour et cette volonté de détruire les gens pas comme vous en les soumettant à des frappes aériennes, met en avant les sempiternelles récriminations des nostalgiques désécurisés contre toute forme de pensée "pacifiste" et ses prises de conscience salutaires. Selon vous, l'homme ne peut résoudre ses conflits que par les bombes et les frappes, du pur militarisme s'il en est !
Or, nous vivons dans une société faite de violence issue de cette conception armée traditionnelle: politique de droite et ses rapports de force entre les nantis et le peuple, concurrence économique, poids commercial disproportionné au social, déséquilibre entre les directions et les employés, entre magistrats et citoyens, système de propriété privé élitiste, moralisme ancestral, méritocratie, etc et vos écrits ne font que consolider ses aspects les plus terribles.
Vous avez parfaitement le droit de proférer toutes les idéologies que vous voulez mais de qualifier les pensées de ceux qui vous déplaisent "d'infantiles" est vraiment manquer de respect à tous ces gens qui oeuvent pour plus de justice et de paix sur cette Terre en proie à ses pires démons. De plus, croire que les armes peuvent résoudre vos problèmes, c'est du véritable infantilisme !
Je me suis permis de faire paraître la missive mise-au-point ci-inclus sous la rubrique "Vous avez la Parole" en vue de d'apporter une autre image des pacifistes auprès du grand public. Je tiens à ce que vous puissiez lire cette réponse avant sa publication dans le 24 Heures et j'espère qu'elle répond à vos exigences.
En vous remerciant de l'intérêt que vous portez à notre endroit, veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
Notre monde se meurt à force d'être surarmé et il y en a qui continue à croire qu'il n'y aurait que la force des armes pour résoudre les conflits. À présent, le summum est atteint lorsqu'on qualifie "d'infantile" la volonté de sortir de la logique des armes et de l'escalade guerrière et de vouloir résoudre les conflits en faisant s'asseoir autour d'une table de négociation des belligérants devenus raisonnables.
La guerre israélo-palestinienne est la preuve la plus cinglante que les armes ne peuvent résoudre ce conflit et qu'il n'y a que le recours aux négociations qui y mettra fin. La guerre du Vietnam s'est finie autour d'une table de négociation à Paris et ce ne sont ni les tapis de bombes, ni le napalm ou le déversement de défoliant qui l'ont gagnée. La guerre des Balkans a surtout été gagnée par des manifestations monstres de centaines de milliers de citoyens excédés par l'attitude guerrière de ses dirigeants et pas seulement par les bombardements illégaux à l'uranium appauvri de l'OTAN en dehors du contrôle des Nations Unies !
Ce qui a de vraiment hallucinant, c'est qu'il y a toujours dans ce monde en guerre des rétrogrades passéistes polémiques pour lesquels le recours à la force armée pourrait résoudre les conflits !
Le pire dans cette histoire est que le nouveau président Obama, se présentant comme un pourvoyeur d'utopie humaniste, déçoit dès son entrée en office par sa persistance à vouloir recourir aux armes dans l'impossible mission de lutter contre le terrorisme. Ce sont le développement social et économique et la politique sociale qui amèneront la paix et non les armes.
Et si la facilité infantile n'était pas la fascination pour les armes et l'attitude fasciste qui prévaut chez les porteurs d'armes et leurs défenseurs ?
Comment peut-on qualifier "d'infantile" la volonté de voir l'homme enfin mûrir et devenir réellement "humain" et que dit ce jugement de la mentalité de son auteur ?
La valorisation des armes et le recours à la force des armes a un nom, c'est l'idéologie de la militarisation. Ce que M. R.K. et consorts ne comprennent pas, est que cette idéologie date dès les débuts des civilisations et a été le fondement de toutes les injustices, guerres, persécutions, inquisitions et pogroms qui nous ont affecté depuis lors. C'est surtout le principe de base sur lequel l'élite, la noblesse, les prêtres et autres moralisateurs ont pu exercer leurs pouvoirs sur le monde et ses habitants.
En ces temps de crise, une nouvelle façon de comprendre l'homme est en train de naître et il est pour le moins inquiétant de constater que des intégristes des armes élitaires persistent à prêcher le retour de cette idéologie du recours à la force armée en dépit de sa faillite évidente. Il serait temps de sortir de l'obscurantisme de la militarisation en obligeant ses tenants de se remettre en question et de renouveler fondamentalement leur discours.
Notre survie en dépend !
Georges Tafelmacher
GSsA/Vd, POP/GeM
- P U L L Y -
©24 Heures et G.Tafelmacher
-----Message d'origine----- De : E. S. <mailto:son@schnegg-e.com> Envoyé : mardi, 6. juillet 2010 07:40 À : etafdelacote@hispeed.ch Objet : Réflexion
GSSA Bonjour,
Je trouve très intéressant vos idées, et je rêverai volontiers d'atteindre vos objectifs...
Seulement voilà, je m'étonne de – c'est ma vision sans avoir la prétention de posséder une science infuse – de tant de naïveté.
Je ne me présente pas comme un "violent", mais je ne pourrais pas non plus me prétendre comme "non-violent".
Pour la petite histoire, il y a maintenant une trentaine d'année, j'avais invité un ami la veille de mon mariage pour enterrer ma vie de garçon, mais rien de mal, juste pour passer un moment autour d'un repas, d'un verre de vin en amicale compagnie. À la sortie du restaurant, nous avons été attaqué par une bande de huit individus armés de barre de fer. Ma première réaction à été instinctivement de fuir pour protéger ma vie. Mais alors que je courrais poursuivi par trois d'entre eux, je me suis souvenu que j'avais un ami qui lui n'en avait pas eu le temps. Je n'ai pas vraiment réfléchi. Prenant mon courage à deux mains, je me suis retourné et j'ai contre-attaqué en désarmant l'un d'entre eux afin de lui venir en aide. Bilan, je lui ai sauvé la vie en envoyant deux de ces crapules à l'hôpital dont un dans le coma le crâne fracassé. Si les autres n'avaient pas fuis devant ma rage - j'aurai tué s'il avait fallut – il y aurait sans doute eu plus de dégâts...
Bien qu'il y ait de bonnes raisons de regretter ce genre d'événement, je n'ai ressenti aucune culpabilité, notre seule faute étant de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Je crois que si j'avais abandonné mon ami pour ne sauver que ma peau, la culpabilité aurait eu alors le dessus sur ma dignité.
Peut-être croyez-vous que nos voisins sont "des gentils" et qu'il n'y a pas de raison d'avoir une armée? Sans doute alors, vous n'avez pas compris ni les enseignements de Socrate à Voltaire, ni ceux de l'histoire et pourtant, pas si loin de nous géographiquement et temporellement, les humains démontrent bien ce dont ils sont capables...
Un autre point auquel il me semble que vous ne pensez pas est la défense de la démocratie (ou ce qu'il en reste). La Suisse est le seule pays où le soldat possède son arme, avec munition, chez lui. Ce que cela veut dire est qu'il serait plus difficile pour notre gouvernement de dépasser certaines limites, car le peuple aurait de quoi lui répondre au contraire des autre pays où la dictature peut encore s'imposer.
Bien entendu, je rêverai d'un monde sans armée, où les humains pourraient vivre en paix dans le partage, la solidarité, ceci au service de la vie.
Mais ne rêvons pas. À constater la qualité des êtres, ne serait-ce pour commencer qu'en observant les attitudes sur les routes, entre voisins, ou encore en voyant l'évolution que prend notre jeunesse, je n'y crois pas, car dans une société dite "évoluée", même une police ne serait plus nécessaire...
À bonne entendeur
Bonne journée
E. S.
Technicien-Artisan
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-----Message d'origine----- De : Tafelmacher <mailto:etafdelacote@hispeed.ch> Envoyé : mardi, 6. juillet 2010 17:40 À : 'E. S.' Objet : RE : Réflexion
Bonjour,
Puisque l'homme est, selon vous, capable du pire, qu'attendez-vous pour changer cela ?
L'histoire nous montre que de contrer la nature humaine dans ce qu'elle a de pire par la force des armes, augmente les tensions, aggrave les situations et rend toutes possibilités de changement caduque. Même la pendaison médiatique des dirigeants nazi coupables de crimes de guerre après avoir été vaincus militairement et bombardés jusqu'au moindre enfant, n'a pas fait diminuer ou éradiquer la méchanceté supposé de l'homme. Puisque, selon vous, l'homme serait si méchant, alors c'est sur le divan du psychanalyste qu'il faut l'amener et non au bout d'un canon de fusil. L'histoire nous démontre aisément que les nations qui ont conquis leurs existences par la force du fusil, sont aussi les nations les plus enclins à faire la guerre tout azimuts, par exemple, les USA qui, depuis leur indépendance à coup de canon, ont mené la guerre contre les arabes (1789), les anglais, les français, les espagnols, ses indiens autochtones (1870), les mexicains et même, pendant quelques jours certes, contre les canadiens (1802)!! Et cela sans parler de la guerre de Corée (1954), du Viêt-Nam (1963), de l'Amérique-Centrale, du Golfe (1990), de l'Irak (2003) et maintenant, de l'Afghanistan, sans parler de la guerre interne qu'ils mènent contre les trafiquants de toutes sortes, les gangs et les clandestins (si-si, ils les tirent dessus depuis leur mur de fer le long de la frontière USA-Mexique comme au stand de tir !)
La théorie de l'arme à la maison pour contrer une improbable dictature est une vielle lune issue de la pensée politiquement correcte que l'arme serait un moyen efficace de dissuasion et de défense. Ayant vécu en Amérique du Nord pendant bien des années, je peux vous assurer que les accidents par armes interposées causent plus de morts que les accidents de la route et rien n'est fait préventivement, comme pour la circulation routière, pour arrêter ce massacre. Ils semblent s'accommoder de cette "réalité" pour ne pas mettre l'arme en question, pour ne pas faire le procès de l'armée et, partant, pour continuer à faire jou-jou avec leur pétoires identificatrices dans lesquels ils ont investi leurs personnalités défaillantes et infantiles. L'arme est par essence le symbole de l'immaturité totale de son porteur et exprime son besoin de s'imposer par tous les moyens.
Dans la description que vous m'avez faite pour me convaincre de ne pas renoncer à l'arme et à l'armée, un détaille m'a frappé – le fait que vous avez avoué que vous vous êtes trouvé «au mauvais endroit au mauvais moment». Tout est dans les petits détailles: qu'avez-vous à vous trouver dans un endroit où le droit est du côté de ceux qui possèdent la rue? Quelle a été votre attitude envers ces gens qui ne se mettent pas à attaquer sans raison, à moins qu'ils se sont sentis provoqués par je ne sais quel comportement de votre part? Mon expérience américaine m'a appris à côtoyer les voyous avec un certain "respect" et à m'imposer une certaine maîtrise émotionnelle pour que mon passage devant ceux que vous dites être des "crapules" pas gentils, etc se fasse le plus paisiblement possible. De fait, ces gens n'attendent que le moment où vous vous mettiez "en rage" pour vous "attaquer" comme ils l'ont fait. Il n'y a pas des "gentils" d'un côté et des "méchants" d'un autre, nous sommes tous pleinement responsables de ce qui nous arrive et l'excuse d'être au mauvais endroit au mauvais moment est trop facile, trop entendue, trop "politiquement correcte"...
Votre problème est que vous avez cessé de rêver et vous ne travaillez plus à construire un monde tenable où nos enfants pourront vivre en paix dans le partage, la solidarité, ceci au service de la vie et vous faites cela au nom d'une supposée "méchanceté" des hommes. Et au nom d'une supposée "réalité", vous ne faites que pérenniser la guerre, les coups de barre à mine et la bagarre de rue.
Mais en attendant, il ne suffit pas de dire péremptoirement «en voyant l'évolution que prend notre jeunesse» et ainsi justifier l'arme et l'armée, il faut faire le pas de plus et se poser la question (qui fâche !) – mais pourquoi donc l'humain est-il si mauvais, qu'est-ce qui rend les hommes si belliqueux, pourquoi notre jeunesse évolue-t-elle si mal, pourquoi la société est-elle dans l'état que vous semblez dénoncer à travers vos lignes et entre les lignes ???
Peut-être croyez-vous que nos voisins sont "des méchants" et qu'il y a mille raisons d'avoir une armée? Sans doute alors, vous n'avez compris ni les enseignements de Freud à Fromm, de Jung à Adler, ni ceux de l'histoire et pourtant, pas si loin de nous géographiquement et temporellement, les leçons de l'histoire nous démontrent bien que faire la guerre pour prévenir la guerre est un leurre dont sont capables les naïfs qui continuent à croire à la "self-defence" armée et enragée...
Pour la petite histoire, il y a maintenant une vingtaine d'année, j'étais aux USA avec un ami et nous avons passé un moment dans un petit restaurant de Memphis (Tennessee) autour d'un repas, d'un verre d'eau en amicale compagnie. À la sortie du restaurant, nous nous sommes fait braqué par un individu armé d'un P-38 (gros calibre). Ma première réaction a été instinctivement de fuir pour protéger ma vie. Mais avec un culot et un courage sortis on sait d'où, je me suis mis à parler à notre braqueur et au bout de deux minutes, il nous racontait son chômage, sa femme mourant d'un cancer qui leur coûtait toutes leurs petites économies, la confiscation de tous leurs biens et l'évacuation de leur misérable logis. Pendant qu'il s'épanchait, son bras baissait peu à peu et son arme a fini par disparaître et devant nous se tenait un pauvre hère dont la vie n'a certainement pas ménagé. De quoi aurais-je eu l'air si j'avais suivi votre exemple et avais fracassé son crâne et même le tuer? Sa femme serait morte seule sans lui, sans ce dernier coup censé leur apporter un timide répit. Du coup, nous lui avons filé nos dernières économies ($50) et il est reparti penaud nous promettant de ne pas dépenser la somme en bière ou mauvais whisky et de retourner illico auprès de sa femme...
Je ne pense pas que la violence pourrait venir à bout de la violence. Je ne crois pas que nous nous défendons en s'armant et en tuant les autres. Et si le monde est dans l'état où vous le dénoncez, alors il faudrait plutôt que vous vous réveillez et revenez à des sentiments plus empathiques, humains et solidaires. Croyez-moi, la naïveté n'est pas du côté que vous croyez car il faut être singulièrement naïf pour croire qu'en fracassant des crânes, on atteindrait la paix...
À bonne entendeur
Bonne journée
Georges Tafelmacher
GSsA/Vd - PULLY
-----Message d'origine----- De : E. S. <mailto:son@schnegg-e.com> Envoyé : mardi, 6. juillet 2010 21:46 À : Tafelmacher Objet : Re: RE : Réflexion
Re-Bonjour,
Ou plutôt: sourire... et merci.
J'apprécie votre réponse, car ce que je ressens est qu'il y a échange, rien oblige à avoir une même opinion, et que c'est à partir de là que l'on peut avancer. Avancer où, certains répondront, alors pour à mon tour répondre, je proposerai dans la direction du divin. C'est un terme qui peut prêter à confusion, car beaucoup confondent, sans doute moi aussi, le sens des mots. Partant du principe d'une conscience évolutive, je dirai qu'en premier il y a la conscience minérale, puis végétale, puis animale, puis humaine. Si cela ne s'arrête pas là, alors il y a probablement d'autres niveaux intermédiaires jusqu'à une conscience qui tend vers le "plus haut" ou le "plus grand". J'utilise donc le terme "divin".
Je vous répondrais donc point par point, non pas "pour avoir raison", mais si cela peut mener à une réflexion, alors j'aurais contribué à avancer.
Puisque l'homme est, selon moi, capable du pire, je n'ai pas attendu pour changer cela - je balaye devant ma porte. Comme tout être, j'ai une histoire et pas forcément "jolie jolie". Si au début de ma vie j'ai pu avoir une certaine pureté, celle de l'enfance, plus tard comme jeune homme, avec la culture occidentale comme principal guide, je ne pourrai jamais lancer la première pierre car j'ai largement fauté, par erreur, par ignorance, par stupidité, voir cupidité ou autre idiotie, ceci pour un bon bout de temps, sans doute histoire de me "faire ma place" dans notre société à "l'image" de cette société...
Certes, j'ai donc "attendu". Et il m'a fallut attendre la bonne quarantaine pour me réveiller un petit peu, pour commencer alors à apprendre à penser par moi même. Donc je travaille. Premier constat, si il y a une chose dont je peux être certain, est qu'aucune "certitude" ne peut avoir de validité fondamentale, que la seule chose que je sais est que je ne sais rien du "tout", et que la meilleure définition que je pourrai faire de moi même est celle d'un idiot. Ce serait un trop long débat pour vous expliquer pourquoi je pense être un idiot, car chez la plupart des individus, cette option n'est pas imaginable.
Ne devrions-nous pas plutôt parler "des histoires"? Vous parlez de celle que vous utilisez, ou que vous connaissez, pour justifier votre démarche (que je n'accuse pas, au contraire, je préfère la vôtre à d'autres) mais alors je vous suggère d'en étudier quelques autres, comme de la plus longue période de paix connue, trois siècles sans guerre, du temps de l'empire romain au début de notre air, ou alors de l'époque de Gandhi, un grand personnage pacifique qui n'aurait sans doute pas eu le même impact si son propre frère n'était pas, lui, un "terroriste". Est-ce que lui, pour sa part, se trouvait au "bon endroit au bon moment" lors de son assassina ?
...C'est possible...
J'avais 23 ans quand le maire d'Orlando en Floride (1982), tua son épouse de cinq coup de pistolet par jalousie. À cette époque déjà, plusieurs associations lutaient pour interdire les armes et ont trouvé là un "bon argument" de plus pour justifier leurs démarches. En discutant de ce sujet avec un militant de cette cause, voilà ce que je lui ai dit: chez nous en suisse, nous avons 600'000 militaires qui ont leurs armes à la maison, des fusils mitrailleurs, plus du double de ceux là sont d'anciens militaires qui l'ont conservée après leurs services, des mousquetons ou autres pistolets, et quand j'avais seize ans, j'avais sur le mur de ma chambre un M55 automatique qui m'avait été prêté parce que je faisait partie des jeunes tireurs de la commune que j'habitais et que je me déplaçais avec celui-ci sur mon vélo-moteur pour aller au stand de tir. Mon argument était que ce n'était donc pas les armes qui étaient dangereuses, mais les mentalités de ceux qui les possédaient...
De tous les temps les humains ont eut des armes, pas forcément pour faire la guerre ou pour "faire joujoux", mais déjà pour chasser ou pour se protéger non pas des autres, mais des fauves. Ce n'est donc pas, à mon avis, les "interdictions" ou les lois qui vont changer grand chose, mais les mentalités. Pour preuve, depuis que je suis sur cette planète, un peu plus de cinquante ans, j'ai pu observer que ce n'est pas les feux rouges qui ont augmenté l'intelligence de la courtoisie ou le bon sens des automobilistes, mais qu'au contraire, vu que cette intelligence là s'effrite de plus en plus, les feux rouges s'imposent pour réfléchir à leur place...
Votre affirmation que l'arme est par essence le symbole de l'immaturité totale de son porteur et qu'elle exprime son besoin de s'imposer par tous les moyens m'apparaît, à mon opinion, à son tour immature, car que désireriez vous faire, ajouter un feu rouge? Parce que les gens sont tellement imbéciles que c'est la seule solution durable pour la postérité ?
Non, vous n'utilisez pas d'arme, mais qui voudrait imposer quoi à qui ?
Pour ma part, j'ai des armes à la maison. J'ai le vieux mousqueton de mon grand-père (j'ai rendu mon arme de service après avoir refusé de continuer de servir l'armée, mais pour d'autres raisons, écologique et contre le gaspillage entre autre) et sa baïonnette. C'est sans parler de la hache que j'utilise pour couper mon bois ou des couteaux de boucher que j'utilise pour dépecer mes lapins, mes poules et mes pigeons. Et en réfléchissant bien, j'ai aussi un marteau de charpentier, ça peut tuer, mieux, j'ai une voiture qui me permettrait de tuer plus d'une personne à la fois et mieux encore, j'ai internet, car là, je peux trouver plein de moyens originaux pour faire exploser ceux qui me feraient de l'ombre...
Voyons Monsieur, quelles sont les différences fondamentales entre toutes ces armes? Puis si on parlait de la guerre que l'on peut mener pacifiquement, simplement avec les effets d'un pouvoir économique, ou plus simplement encore d'un lavage des cerveaux bien organisé ?
Puis pour ajouter, vous parlez d'une improbable dictature, sans doute pensez-vous aux grands dictateurs qui ont dirigés leurs pays d'une main de fer... Il me semble que vous ne percevez pas, à moins que je ne me trompe, qu'il y a d'autres types de dictature bien plus incidieuses encore, car elles n'utilisent pas d'armes fondamentalement visible...
Je ne cherche pas à vous convaincre et n'ai rien avoué. Sans doute m'avez-vous mal lu. Je ne pense pas qu'il soit utile à qui que ce soit que je me justifie sur ce qui c'est passé car cela ne ferait pas avancer les choses. Si vous voulez comprendre, relisez en tentant de suivre la chronologie de la petite histoire.
Mais je répondrais au sujet de la rage. Dans votre texte, vous placez la rage "avant" de me faire attaquer, alors je vous propose de faire une petite expérience banale. Allez à l'occasion d'un événement de fête prendre un repas avec un bon verre de vin en présence d'un ami dans un quartier relativement normal. Sortez du restaurant, faites quelques pas dans la rue en discutant de choses et d'autres avec votre ami, pour récupérer votre voiture par exemple et prenez-vous un bon coup de barre de fer dans la figure sans rien comprendre à ce qui peut bien se passer. Prenez instinctivement la poudre d'escampette, car, comme moi, vous n'êtes pas de nature à chercher la bagarre, puis pendant que vous êtes poursuivi par des gens qui de manière certaine ne vous veulent pas du bien, choisissez: plan A) vous courrez (vous n'avez pas droit à un téléphone portable pour appeler la police, puis même si vous l'avez, vous n'avez pas le temps de composer le numéro) jusqu'à que vous semiez vos poursuivant, pour autant que vous courriez plus vite qu'eux, bien entendu, et vous laissez votre ami se débrouiller tout seul. Pour vos chances de survie, c'est plus avantageux. Plan B) vous faites ce que vous pouvez en improvisant sur le moment pour venir en aide à votre ami. Pour vos chance de survie, c'est moins avantageux. Mais si vous avez un plan C), je suis toute ouille, je vous écoute humblement, je suis toujours ouvert à apprendre quelque chose car justement, mon travail est de tenter d'être moins idiot, peut-être pouvez-vous m'aider ?
Pour terminer l'histoire, vu que je suis passé au tribunal, ces "voyous" n'en étaient pas à leur "premier coup", appartenaient au Kukluxclan et avaient repéré mon ami un "yankee" du milwaukee, à cause de son accent, qui était venu m'aider à déménager d'Orlando à St-Petersburg dans le golf du Mexique pour rejoindre ma future épouse...
Vous ne savez rien de moi et pourtant, vous avez, il me semble, l'affirmation bien facile "j'ai cessé de rêver". Pourtant, ma deuxième ligne à été celle-ci «Seulement voilà, je m'étonne de - c'est ma vision sans avoir la prétention de posséder une science infuse - de tant de naïveté». Je ne peux dès lors que persister à vous trouver bien naïf, car si vous pensez que vos enfants, selon la théorie qu'en éliminant l'armée, auront un meilleur avenir, je crois que vous faites fausse route. Pour moi, et cela n'engage que moi, les défis que nous avons pour leur offrir un meilleur avenir sont bien ailleurs, car les guerres ne sont que les résultats de maux qui pour l'instant échappe à notre intelligence...
Je ne connais pas "la réalité" ni "la vérité", tout ce que je peux observer avec la rationalité dont je dispose est que le monde va droit dans le mur et que l'on ne parle plus de siècles avant que quelque chose de grave arrive, mais de quelques décennies, voir que quelques années...
S'il y a une chose dont je rêve, est bien celle de me tromper...
En rien je ne justifie l'armée, encore une fois, vous ne m'avez pas bien lu.
Je tenterai bien de répondre à tous les "pourquoi" que vous soulevez, mais je n'ai malheureusement pas le temps d'écrire un livre, ni vraiment l'envie, d'autres le font déjà. Tout ce que je peux dire est que je suis en accord avec vous sur un point, LES armées seraient inutiles SI l'ensemble de l'humanité en prenait conscience, et que toute l'énergie investie dans les guerres pourrait être utilisée à meilleur escient, pour, par exemple, dans l'éducation...
Non, je ne crois pas que nos voisins sont des "méchants", mais seulement des humains à leur niveau d'évolution. Pas facile de vous répondre non plus, car votre langage, en ce qui me concerne, ressemble à celui des politiciens, un "dialogue de sourd". Vous me prêtez des idées que je n'ai pas exprimées, et pour l'instant, c'est vous qui êtes en guère, ou en croisade, c'est plus joli. Peut-être n'avez-vous pas compris de quoi j'ai tenté de vous parler...
Puis vous niez peut-être, au sujet de l'histoire, les effets de la guerre qui d'une part ont libéré le canton de Vaud du joug de Bernois, ou de la "self-défense" des Genevois lors de la tentative d'invasion des savoyards, ou encore de la naissance de la suisse, ou encore, plus proche dans le temps, de l'intervention, trop tardive, des forces de l'Otan en ex-Yougoslavie...
Peut-être pourriez-vous intervenir dans le conflit Israélo-Palestinien et réussir à les convaincre des deux côtés, mais pour en rediscuter, voyons-nous autour d'une bière dans une autre vie... si elle est encore possible sur cette planète !
Voyez-vous, c'est cela un langage de sourd. Vous parlez d'un individu seul, qui vous laisse le temps de parler, alors que ce qui m'est arrivé n'a rien à voir avec votre situation, qui en passant, ayant voyagé durant plusieurs années, m'est aussi arrivé, plus ou moins dans le même genre...
Vous me prêtez des attitudes qui n'existent pas et ce n'est pas pour autant que je deviens furieux. Non. Cela confirme plutôt, de nouveau, c'est ma compréhension et elle a la capacité de se remettre en question, la nature humaine.
Je n'ai jamais dit que la violence pourrait venir à bout de la violence et ce que je ne comprends pas, pour l'instant, le déni d'une réaction proportionnelle à une action. Dans votre expérience face à un P-38, vous avez été dans le juste parce que vous en avez eu la possibilité. Même si je l'avais désirée, cette possibilité là, je ne l'ai pas eu dans la mienne, alors où se trouve le problème ?
Tout ce que j'ai avancé est que notre armée, même si je suis "anti" dans le coeur, représente encore un garde-fou éventuel, dans ma raison, contre nos "dirigeants" (qui sont-ils, réellement?). Vous voulez le faire tomber? Soit, faites donc, je m'en fout... Mais assumez alors...
Pour l'instant, ce que je vois ne sont que quelques pantins dont les seules préoccupations sont de gesticuler devant les médias, une "masse" qui les suit la bouche ouverte tant qu'ils ont "du pain et du foot", et quelque rare, très rare être de qualité tel que des Yan Arthus Bertrand, par exemple, qui viennent avec du concret.
De grands êtres ont toujours éxistés, comme, hors contexte religieux, Jésus, pour n'être qu'un exemple, et où en sommes-nous aujourd'hui ?
Restons-en là, car nous avons d'autre chats à fouetter n'est-ce pas, puis de nos échange, rien apparaît de constructif...
Je vous laisse, à votre Jugement, une petite chanson. Il n'est pas nécessaire que vous la compreniez...
=====
RÊVE
=====
JE RÊVE D'UN PEU DE TEMPS QUI NE SERAIT DE SABLE
OU L'OISEAU, DANS LE VENT SAURAIT QUE SUR MA TABLE
MES MAINS POSÉES EN NID POURRAIT LE RECEVOIR
COMME L'ON TIENT L'INFINI DANS UN CREUSET D'ESPOIR
JE RÊVE D'UN MONDE D'ACCUEIL OU LA MAIN SERAIT TENDRE
SANS BATEAU SUR L'ÉCUEIL, SANS SOURIRE DE CENDRE
UN MONDE REMPLIT D'AMOUR, POUR CHACUN, POUR TOUJOURS
SANS AUCUN GESTE LOURD, SANS AUCUN GESTE COURT
ET JE RÊVE SI HAUT...QUE LE CIEL... DEVIENT TERRE...
ET JE RÊVE SI HAUT...QUE LE DIABLE ME FAIT TAIRE
JE RÊVE DE DONNER TANT...A L'ENFANT QUI A FAIM
UNE AUTRE VERITE, UN REGARD SANS CHAGRIN
JE RÊVE D'EFFACER TOUTE L'ARDOISE DES CRIMES
JE RÊVE D'ENLEVER LES NUAGES DES CIMES
JE RÊVE DE PEINDRE EN ROSE MES ENNEMIS TROP CRUELS
DE METTRE EN CHAQUE PAUSE, UN PETIT GRAIN DE MIEL
DE NE FAIRE QUE L'AMOUR, COMME L'ON VERRAIT UN ANGE
QUI CARESSERAIT NOS JOURS MÊME DÉCORES DE FANGE
ET JE RÊVE SI HAUT...QUE LE CIEL... DEVIENT TERRE...
ET JE RÊVE SI HAUT...QUE LE DIABLE ME FAIT TAIRE
JE RÊVE DE SOUTENIR LE RIRE DU VIEILLARD
DE L'ENLEVER DU PIRE, DE LUI DIRE DE CROIRE
JE RÊVE DE POUDRE D'OR QUI CHANGERAIS LA MISÈRE
JE RÊVE DE DIRE "ENCORE" AU MORT QUI ME FUT CHER
JE RÊVE D'ÉCRIRE "TOUJOURS" SUR LES PAS DE MON ENCRE
CES PAS QUI VOIENT LE JOUR, QUAND SUR VOUS JE JETTE L'ANCRE
JE RÊVE DE M'ÉLANCER DANS VOS ÉCHOS SACRES
DE TOUT RECOMMENCER ET D'ÊTRE A VOS COTES
ET JE RÊVE SI HAUT...QUE LE CIEL... DEVIENT TERRE...
ET JE RÊVE SI HAUT...QUE LE DIABLE ME FAIT TAIRE
Adieu et bonne soirée
E.S.
-----Message d'origine----- De : Tafelmacher <mailto:etafdelacote@hispeed.ch> Envoyé : dimanche, 11. juillet 2010 10:59 À : 'E. S.' Objet : RE : RE : Réflexion
Re-Bonjour,
Ou plutôt : sourire... et merci.
C'est quand même un comble, vous nous accusez nous autres les pacifistes, par votre phrase «je m'étonne de tant de naïveté», d'être des naïfs et puis vous nous assurez, main sur le coeur, que je ne vous ai pas lu comme vous le voulez lorsque ce que je dis ne vous convient pas. Par contre, je ne vous ai jamais traité "d'idiot" même si vous m'aviez invité de le faire. Je pense que vous vous référez à "L'Idiot" de Dostoïevski, auquel cas, je pourrais aussi revendiquer mon appartenance à cette catégorie d'individu !
Vous aussi vous utilisez l'histoire pour justifier votre démarche mais les quelques exceptions que vous mettez en avant ne sont pas des règles absolues. Elles sont significatives d'une certaine démarche faite à une certaine époque face à un problème particulier à un moment donné. Gandhi, voyant l'impasse totale du recours aux armes et à la tuerie généralisée, n'a eu autre solution que la levée d'une immense marche populaire et désarmée et les Anglais, plus très sûrs d'eux, ne pouvaient tirer dans le tas sans créer un soulèvement populaire d'une violence à la hauteur des centaines de milliers de morts probables. Quant à l'ex-Yougoslavie, si les Européens avaient intervenu politiquement et économiquement à la mort de Tito en facilitant la recomposition des nations composant l'ancienne Yougoslavie, cette horrible guerre n'aurait tout simplement pas eu lieu. En attendant, vous ne répondez pas aux questions que je soulève lors de la lecture attentive et empathique votre texte dont je me demande bien pourquoi diantre vous me l'avez envoyé si ce n'est pour me convaincre de votre idée sur les armes. À chacune de mes questions, vous bottez en touche (c'est le Mundial !) et vous me faites une morale digne des meilleurs spécialistes !
Vous dites que ce ne sont pas les armes qui sont dangereuses mais les personnes derrières l'arme. Vous dites aussi que pour votre part, vous avez des armes à la maison et vous insinuez que votre hache que vous utilisez pour couper le bois ou vos couteaux de boucher que vous utilisez pour dépecer vos lapins, poules et autres pigeons et même votre marteau de charpentier, ça peut tuer, mieux, vous avez une voiture qui vous permettrait de tuer plus d'une personne à la fois et mieux encore, l'internet, car là, vous pouvez trouver plein de moyens originaux pour faire exploser ceux qui vous feraient de l'ombre, sont des armes. Mais ce que vous oubliez de dire est que si la hache, le couteau, le marteau et la voiture (ou même l'internet !) peuvent tuer, ILS N'ONT PAS ÉTÉ INVENTÉ POUR CELA À L'INSTAR DE L'ARME QUI, ELLE, A ÉTÉ SPÉCIALEMENT ÉTUDIÉE POUR TUER !!
Certes le couteau peut tuer mais aussi l'air, l'eau, la terre, et le feu mais là encore ILS N'ONT PAS ÉTÉ FABRIQUÉ POUR CELA COMME L'A ÉTÉ L'ARME POUR DONNER LA MORT !!
Derrière l'arme, il y a l'intention de tuer et vous ne pouvez relativiser cela comme si l'arme n'était qu'un bout de métal ouvragé pour la beauté de la sculpture métallique !
L'arme est un symbole de puissance et, que vous le voulez ou pas, l'arme sert à la domination quelque soit vos tendances à minimiser l'impact des armes. Vous me parlez du "divin" mais comment concilier armes et dieu à moins de décréter que dieu est armé et favorise la guerre, la gloire et les faits militaires, ce qui serait possible de croire en relisant les divers chapitres de la Bible consacrés aux faits d'arme, aux batailles sanglantes, à la trucidation de populations entières par le fil de l'épée...
Je n'ai jamais promulgué des "interdictions" ou des lois liberticides car cela ne changera pas grand-chose aux mentalités et ce n'est pas parce que je dénonce certaines anormalies que cela fait de moi un moraliste fervent de l'interdiction de toutes sortes. Non, au contraire, j'ose espérer que les gens, prenant conscience que quelque chose ne va pas du tout dans notre raisonnement social et que les armes ont pris une importance démesurée dans nos société et sont en train de bouleverser nos priorités sociétales, adopteront des perceptions plus humanistes de la vie et de la société et sortiront de la logique des armes.
Finalement, ce qui m'étonne le plus, c'est qu'un homme doté d'une grande sensibilité artistique comme vous puisse entonner les sirènes des armes et faire l'avocat de leur possession. Moi aussi je suis artiste-artisan et quoique pris par la fascination des armes lorsque j'était un jeune un peu paumé, par un travail psychologique intense et long, j'ai pu dépasser cet état primitif et accéder aux joies du pacifisme non-violent, et c'est mon choix malgré les injonctions sécuritaires de s'armer contre l'improbable soi-disante "méchanceté" des hommes qui, finalement n'est qu'une vue de l'esprit et une tentative malsaine de créer une nouvelle forme d'élitisme où les "bons" rivaliseraient avec les "méchants" et domineraient avec leur M-55 et autres baïonnettes. Mais qui est méchant? Pour moi, c'est celui qui croit que les autres sont méchants et s'équipe en armes pour "prévenir" les actes d'agression, comme si les agressions pouvaient être arrêtées rien qu'en brandissant une arme !
Je réaffirme donc avec conviction que l'arme est par essence le symbole de l'immaturité totale de son porteur et qu'elle exprime son besoin de s'imposer par tous les moyens et ce m'apparaît, à mon opinion, immature est que vous désirerez faire de l'arme un objet banal, ajoutant ainsi un feu rouge de plus au progrès de l'humanité vers plus de solidarité. Parce que les armes sont tellement imbéciles que la seule solution durable pour la postérité serait de changer de mentalité à leur encontre !
Non, je n'utiliserai jamais d'arme quelques soient les situations, mais que voulez-vous m'imposer - votre image si péjorée des gens et de la vie qu'il faille des armes pour y remédier ?
Quant aux autres questions que vous m'aviez posées pour me faire venir à votre raisonnement, je vais simplement vous demander de relire ma première réponse à votre réflexion où j'explique explicitement mes démarches qui me sont personnelles et ne vous concernent en rien si tel serait votre décision !!
(p.e. - «Puisque l'homme est si méchant, alors c'est sur le divan du psychanalyste qu'il faut l'amener et non au bout d'un canon de fusil.»
«...de contrer la nature humaine dans ce qu'elle a de pire par la force des armes, augmente les tensions, aggrave les situations et rend toutes possibilités de changement caduque.»
N'oubliez pas que c'est vous qui aviez démarré cette discussion et je n'ai fait que me défendre contre vos allusions, insinuations et remarques visant ma personne. Je vous fais quand même remarquer qu'à aucun moment je juge votre personnalité comme vous l'aviez fait de la mienne à plusieurs repris dans vos messages. Et aussi, vous ne pouvez pas dire que je ne vous ai pas "mal-lu" car je vous ai lu trop attentivement et c'est cela qui vous gêne !!
Excusez-moi d'avoir pris autant de temps pour vous répondre, j'avais d'autres chats à fouetter n'est-ce pas, car de nos échange, je tiens à ce qu'il apparaît quelque chose de constructif, soit une meilleure compréhension de ce qui se passe, de l'état dans lequel nous nous trouvons, des barrières psychologiques qui nous empêchent de trouver notre bonheur dans l'ici-présent et non pas dans des chimères intersidérales d'un royaume céleste improbable ou dans la fascination des armes...
J'ai placé une immense foi en l'homme et de ses capacités de l'esprit et je ne vous laisserai pas me le péjorer sous prétexte que les hommes seraient "mauvais" au point qu'il faille une armée garde-fou éventuel pour nous sécuriser. Mais j'assume alors plus que vous le croyez malgré l'opinion que l'on fait de moi !!
Allé bon dimanche, écoutez sonner les cloches, sentez la chaleur de cet été chaud et souhaitez-nous joie et conscience sur nos trajets de vie !!!
À bonne entendeur
Bonne journée
Georges Tafelmacher
GSsA/Vd - PULLY
http://www.tafel.levillage.org/armee/index.html
PS J'ai chanté votre petite chanson "RÊVE" que j'ai bien comprise (pourquoi croyez-vous qu'il ne serait pas nécessaire que je la comprenne !!) et je vous remercie de ce moment de plaisir poétique. Je m'étonne quand même que faisant preuve de ce talent certain (je suppose que ce poème est de vous !), vous vous êtes si empêtré dans les armes au point d'oublier nos vocations premières - vivre, créer et aimer !!!!
Et puis n'oubliez pas que toute discussion avance même si vous ne le voyez pas ou ne voulez pas le voir !!!
A+
G.T.
-----Message d'origine----- De : E. S. <mailto:son@schnegg-e.com> Envoyé : dimanche, 11. juillet 2010 15:48 À : Tafelmacher Objet : Re: RE : RE : Réflexion
Cher Monsieur, ou plutôt Bonjour Georges,
Je crois que fondamentalement, nous ne nous comprenons pas.
Que cela soit clair, je ne suis pas un farouche défenseur des armes, de la guerre et encore moins de la domination des uns par les autres. Là n'a jamais été mes propos et la seule chose que j'ai avancé après avoir parcouru les arguments avancés sur votre site est le mot "naïveté", qui en soit n'est ni une insulte, ni une tentative d'aller "contre" votre système de pensée. J'aurais pu utiliser le mot "idéaliste" ou "rêveur" ou même "romantique" pourquoi pas...
À mon avis, vous n'êtes pas dans le juste quand vous affirmez que les armes ont été inventé "spécialement" pour tuer. C'est oublier qu'il fut un temps où la première préoccupation était plutôt de se protéger des fauves (non pas des hommes) et qu'elles étaient de simples pierres ou bâtons. Le jour où elles sont devenues mortelles pour les humains, c'est celui où est né en eux le désir de "l'avoir" et non pas de "l'être". Depuis, rien à vraiment changé à l'exception que cela est simplement devenu plus subtile au fur et à mesure des connaissances "scientifique".
Pour votre part vous avez foi en l'homme, c'est bien. Pour la mienne, de par mon vécu et mon intérêt pour tenter de le comprendre, c'est le contraire, je n'en ai aucune. Cela ne veux pas dire que tous les humains sont mauvais, loin de là, mais il y a des mots tels que: ignorance, stupidité, cupidité, crédulité et j'en passes, qui peuvent aider à définir une majorité d'entre eux. Certes, il y a de grands personnages de grande sagesse, lucides et qui en plus on montrés et montrent encore l'exemple. Ceux-là on parsemé l'histoire mais ont été et sont toujours très rares. Et qui les écoute ?
Bien entendu, petit à petit certaines mentalités changes parce que ces personnes ont existé et que d'autres existent aujourd'hui. Pas si loin que ça dans le temps, des êtres d'exception, dont Jésus avant de donner sa vie pour l'amour du prochain, nous ont montrés par leurs actes une meilleure voie à prendre si notre vrai désir était de pouvoir vivre en harmonie entre nous, ceci dans le respect de la nature. Partant du principe que ce n'est pas parce qu'une majorité pense "avoir la réponse" qu'une question est pertinente, delà mon pessimisme quand au succès de faire passer vos idées (pas vous personnellement, mais de votre groupe).
Je ne sais plus qui à dit "connais-toi toi-même et tu connaîtras les autres", mais c'est à partir de là que je prends cette position. C'est parce que j'ai aussi "péché" et que aussi été "un petit con" qu'à présent, je m'attache au mieux de balayer "devant ma porte". Et ce que je comprends, plus je balaye, est que je ne peux lancer aucune "première pierre", que tout ce que je peux "faire" pour "avancer" est de commencer par moi-même, par de "petites choses"...
Ne vous trompez pas, je ne cherche pas à vous convaincre que vous êtes dans le tort, ni n'ai besoin de m'affirmer en tant que "juste" car s'il y a une chose que je sais est bien que je ne sais rien du "TOUT" . Ce que je dis, en utilisant le mot "naïveté", c'est de croire, que ce soit au niveaux des individus ou des peuples, que ne puisse plus arriver de "guerre" parce que l'on aurait "dépassé" notre capacité à nous battre "pour des âneries"... car cela n'arrive que trop, malheureusement...
Si mes idées ne sont, dans le fond, pas si loin des vôtres, je préférerais commencer par "introduire une nouvelle éthique de l'armée" dans un premier temps plutôt que de la supprimer, ce qui de toute façon serait une conclusion logique à cette "première étape" dans un deuxième ou troisième temps.
Je ne peux pas me faire d'opinion de vous, car je ne vous connais pas, et ce n'est pas à vous "personnellement" que j'ai répondu, mais à "l'ensemble" de cette idée qu'est de supprimer l'armée en suisse. Je serai sans doute plus en accord avec vous, ou plutôt les idées que vous défendez, si elles s'attaquaient à un niveau plus international et non pas uniquement au niveau helvétique. Seulement pour cela, il faudrait d'une part réussir à rassembler les peuples autour de cette idée, d'autre part à leur fournir "l'éducation" suffisante pour que cette idée puisse être comprise de tous et ça, à mon avis, c'est pas gagné d'avance en cette époque de totalitarisme capitaliste, de consommation matérialiste à outrance et de changements climatiques (avec les effets que l'on sait et ceux que l'on ne connaît pas encore).
Je maintiens toutefois que vous n'avez pas su me lire, ou peut-être que vos émotions ont dominés sur votre raison. Pour preuve, je n'ai pas écrit qu'à vous, mais à tous les liens qu'il y avait sur votre site. Au contraire de la votre, l'autre m'a été forte utile, me permettant, en soulignant que j'avais une tendance plutôt "fataliste", de me remettre en question. Effectivement, je me suis avec le temps peu à peu "oublié" et grâce à cette réponse je trouvé de quoi réactiver un "certain travail".
Cessons donc de nous disputer pour des aspirations similaires, n'avons-nous donc pas de meilleures endroits où dépenser nos énergies ?
Je vous souhaite, à vous ainsi qu'à tous ceux qui partagent vos idées, du succès face à la montagne que vous tentez de déplacer.
Meilleures salutations
E. S.
Représentant de maître d'ouvrage
site web
-----Message d'origine----- De : Tafelmacher <mailto:etafdelacote@hispeed.ch> Envoyé : mercredi, 14. juillet 2010 11:35 À : 'E. S.' Objet : RE : RE : RE : Réflexion
Bonjour Cher Monsieur,
Je crois que fondamentalement, vous ne cherchez pas à comprendre.
Que cela soit clair, vous dites ne pas être un farouche défenseur des armes, de la guerre et encore moins de la domination des uns par les autres mais vos propos m'incitent à croire le contraire car après avoir parcouru les arguments avancés dans vos messages, votre emploi du mot "naïveté", qui peut être une insulte et une tentative de "démolir" mon système de pensée, me le prouve aisément. Si vous aviez utilisé les mots "idéaliste" ou "rêveur" ou même "romantique", moins connotés négativement, vous ne m'auriez pas laissé cette impression...
À mon avis, je pense être pas loin de la réalité quand j'affirme que le but premier des armes est de tuer. Bien sûr que lors des temps où il fallait se protéger des fauves (et des hommes belliqueux !), on s'armait de simples pierres ou bâtons. Le jour où est né le désir de "l'avoir" et non pas de "l'être", les armes sont devenues mortelles pour les humains. Depuis, rien n'a vraiment changé sauf que cela est simplement devenu plus mécanique au fur et à mesure des connaissances "scientifiques".
Si j'ai foi en l'homme, c'est que je crois en son intelligence, sa capacité de travailler avec les autres pour le bien commun. De par mon vécu et mes tentatives de le comprendre, je suis arrivé à la conclusion que c'est le contraire qui est véhiculé obstinément ces jours, et, contrairement à votre croyance, l'homme aurait un grand mérite d'avoir compris, à travers les travaux de Freud, Jung, Adler, Fromm, les raisons de sa déraison. Les mots tels que: ignorance, stupidité, cupidité, crédulité et j'en passes, dont on affuble une majorité d'entre eux, laisserait entendre que tous les humains sont mauvais car ce sont des mots qui charrient le jugement. Quant à croire en ces grands personnages supposés de grande sagesse, lucides et censés montrer l'exemple qui ont parsémés l'histoire, ils n'ont pas pu changé grand chose et s'ils n'ont pas été écoutés, c'est qu'ils se trouvaient à milles lieux du commun des mortels et n'ont toujours pas un discours qui rallie !
Bien entendu, petit à petit les mentalités changeront parce que des personnes sans grandeur, sans prétention et n'étant pas exceptionnelle, tel votre serviteur, existent aujourd'hui et amènent une autre histoire. Pas si loin de nous dans le temps, ce n'est pas parce que Jésus, qui, avant de donner sa vie pour l'amour du prochain, nous aurait montré par ses actes une meilleure voie à prendre et nous aurait exhorté à avoir un vrai désir de vivre en harmonie entre nous dans le respect de la nature, que les choses vont "mieux". Partant du principe que ce n'est pas parce qu'une majorité pense "avoir la réponse" qu'elle est pertinente, votre pessimisme quand au succès de faire passer nos idées pacifistes reflète plutôt l'impasse du recours aux êtres d'exception et aux armes, dont ils nous ont quand même coûté bonbon côté construction sociale !
Socrate a dit "connais-toi toi-même et tu connaîtras les autres", et ayant pris cette position, j'ai pu voir par où j'ai "péché" et à présent, je m'attache au mieux de balayer "devant ma porte". Et plus je balaye, plus je comprends que nous passons notre temps à lancer la "première pierre" et que tout changement ne peut se faire sans une prise de conscience de l'état dans lequel on se "trouve" et une capacité de voir en soi-même les "petites choses" qui font problème...
Je ne me trompe pas, vous cherchez à me convaincre que je suis dans le tort, et je n'ai pas besoin de m'affirmer en tant que "juste" car s'il y a une chose que je sais à présent après tant d'analyses profondes, c'est que ce que je sais ne peut concerner que ce qui se rapporte à ma vie et n'est pertinent que pour moi-même. Mon expérience m'a poussé à croire, que ce soit au niveaux des individus ou des peuples, que nous n'arriverions plus à la "guerre" si nous aurions "dépassé" notre capacité à nous battre "à mort" et ce n'est pas parce que cela n'arrive que trop peu souvent malheureusement, que vous pouviez m'affubler du qualificatif "naïveté".
En fait, nos idées ne sont pas, dans le fond, si éloignées, la différence étant que je introduis "une nouvelle éthique" en proposant la suppression de l'armée, ce qui est de toute façon une conclusion logique à cette "introduction" et proposition de suppression. Il faut être singulièrement "naïf" pour croire que l'on pourrait "introduire une nouvelle éthique de l'armée" dans un premier temps sans que cela suscite une levée de boucliers des tenants de l'armée et une opposition obstinée à toute remise en question de leurs présuppositions militaristes. Tant qu'il y a des militaires, il y aura la guerre, c'est mathématique. Si les gens pouvaient régler leurs conflits entre eux sans armes et chars d'assaut, ce serait déjà un bon début !
Je ne peux pas me faire d'opinion de vous, car je ne vous connais pas, et ce n'est pas à vous "personnellement" que j'ai répondu, mais à tous ces gens qui s'offusquent de cette idée de supprimer l'armée en suisse. Nous défendons nos idées en travaillant aussi à un niveau international en plus du niveau helvétique, je suis personnellement en contact avec le groupe anti-militaire étasunien contre la guerre du Golfe "Not in my name" et nous échangeons régulièrement nos expériences. Aussi, nous travaillons à rassembler les peuples autour de cette idée en fournissant "l'impulsion" nécessaire pour que cette idée puisse être comprise de tous et ça, à mon avis, c'est gagné d'avance car en cette époque de totalitarisme capitaliste, de consommation matérialiste à outrance et de changements climatiques (avec les effets que l'on sait et ceux que l'on ne connaît pas encore), les gens sont prêts (près !) à réfléchir et à changer beaucoup de choses à leurs comportements et leurs manières de voir.
Je maintiens toutefois que vous n'avez pas su me lire et votre allusion que peut-être que mes émotions ont dominés sur ma raison démontre l'opinion péjorée que vous vous faites des émotions qui sont, justement, la clé pour arriver à une meilleure connaissance de soi et à un changement radical de sa perception de la vie et de soi. Pour preuve, vous n'aviez pas écrit qu'à moi, mais à tous les liens qu'il y avait sur notre site. Je suis heureux d'apprendre que d'autres vous ont été forte utile, vous permettant, en soulignant que vous aviez une tendance plutôt "fataliste", de vous remettre en question. Effectivement, je me suis dit que c'est avec le temps et grâce à nos réponses que vous allez trouver de quoi réactiver un "certain travail".
Pour ma part donc, je n'ai pas l'impression de nous disputer pour des aspirations similaires car j'ai plusieurs endroits où dépenser mon énergie !
Excusez-moi d'avoir pris autant de temps pour vous répondre car j'avais d'autres chats à fouetter n'est-ce pas, puis de nos échanges, je tiens à ce qu'il apparaît quelque chose de constructif, soit une meilleure compréhension de ce qui se passe, de l'état dans lequel nous nous trouvons, des barrières psychologiques qui nous empêchent de trouver notre bonheur non pas dans l'ici-présent mais dans des chimères intersidérales d'un royaume céleste improbable ou dans la fascination des armes...
Et puis n'oubliez pas que toute discussion avance même si vous ne le voyez pas ou ne voulez pas le voir !!!
Je vous souhaite, à vous ainsi qu'à tous ceux qui partagent vos idées, de trembler face à la montagne que nous tentons de déplacer avec succès.
Meilleures salutations
Georges Tafelmacher
-----Message d'origine----- De : E. S. <mailto:son@schnegg-e.com> Envoyé : dimanche, 18. juillet 2010 12:03 À : Tafelmacher Objet : Re: RE : RE : RE : Réflexion
Monsieur,
Comme vous êtes indubitablement dans le juste, il n'y a aucune question utile à ce sujet, je ne peux qu'admettre l'insuccès de ma tentative de démolir votre système de pensée en usant du mot "naïf", insulte suprême pour toute personne détenant irréversiblement la vérité. Vous me voyez donc émerveillé par votre manière de penser, votre capacité d'analyse ainsi que de votre clairvoyante compréhension. C'est sans parler de l'admiration que je porte à votre résistance sans faille face à mes attaques et ruses déplacées.
Mon "moi je" regrette fondamentalement les ratures de sa mécanique, qui, outre projeter l'indécrottable sottise de ses aveuglements, n'a pas su réussir à faire vaciller d'un pet, c'est tout en votre honneur, votre grande sagesse. Ainsi, mon flagrant égocentrisme exprime la tristesse, faute à votre justice face à son diabolisme, d'être confronté à tant de lumière ...Lui qui aurait tant voulu dominer votre coeurs en effaçant une intelligence qui fait encore barrage à sa nécessaire nourriture: ses guerres...
Sachez alors que votre souhait est largement exaucé, car je tremble à l'idée que vous puissiez réussir à imposer la paix entre les humains... Pardon Satan, essayé, pas pu, je te suis un bien piètre serviteur par ma capitulation...
Cher Monsieur, ayant raté auprès de votre bon sens l'ensemble de mes objectifs pour le moins belliqueux, je m'incline définitivement devant vous en vous présentant toutes mes sincères excuses.
E.S.
-----Message d'origine----- De : Tafelmacher <mailto:etafdelacote@hispeed.ch> Envoyé : dimanche, 18. juillet 2010 15:57 À : 'E. S.' Objet : RE : RE : RE : RE : Réflexion
Si pour vous "arguer" c'est faire passer vous-même et par insinuation l'autre pour le diable, si vous n'avez d'autre système de pensée que celui de traiter l'autre de justicier christique, alors vraiment il n'y a pas de moyen de discuter sérieusement et d'avancer dans le sens du progrès de la Paix sur cette terre. Mais je me demande si ce n'est pas cela votre but premier – justifier la guerre par tous les moyens et là, bravo quel maestria !
Mais cela me conforte de voir que celui qui dans son premier message me dit textuellement :
«je m'étonne (...) de tant de naïveté...»
«peut-être croyez-vous que nos voisins sont des gentils...»
«alors, vous n'avez pas compris ni les enseignements de Socrate à Voltaire, ni ceux de l'histoire...»
«Mais ne rêvons pas. à constater la qualité des êtres (...) encore en voyant l'évolution que prend notre jeunesse, je n'y crois pas, (d'un monde sans armée, où les humains pourraient vivre en paix dans le partage, la solidarité, ceci au service de la vie)...»
n'a finalement pas grande chose à dire et de s'abaisser à cette forme d'humour qui se veut "ironique" et complètement détournée démontre à qui peut lire que son auteur est décidément très à court d'arguments ce qui, je l'avoue sincèrement, me remplit d'allégresse car, pour la première fois depuis longtemps, on n'a pas réussi à porter l'estacade finale et me mettre à mort !!
Allez, vive la paix, la joie et la communion entre les hommes, on est dimanche que diable !!!!!
Georges Tafelmacher
-----Message d'origine----- De : E. S. <mailto:son@schnegg-e.com> Envoyé : mardi, 20. juillet 2010 09:32 À : Tafelmacher Objet : Re: RE : RE : RE : RE : Réflexion
Pour ne reprendre que votre première phrase qui vous conforte dans votre opinion, si je dis (après avoir annoncé: «Je trouve très intéressant vos idées, et je rêverai volontiers d'atteindre vos objectifs...»). «Seulement voilà, je m'étonne de - c'est ma vision sans avoir la prétention de posséder une science infuse - de tant de naïveté» et que vous entendez: «je m'étonne de tant de naïveté», je comprend alors , si c'est ainsi que vous "écoutez" ce que les autres vous disent, les déformations que vous pouvez prêter aux propos des autres.
Une réaction, que je qualifierai de bien plus "à l'écoute", à été, de la part d'un autre qui a reçu exactement le même texte ce qui suit :
-----Message d'origine----- De : GSsA/GE Envoyé : mardi, 20. juillet 2010 09:32 À : E.S. Objet : Re: Réflexion Bonjour M. S..., Merci beaucoup pour votre message. J'apprécie la façon constructive avec laquelle vous nous faites part de votre point de vue et y répondrais volontiers plus longuement. Je n'ai malheureusement pas assez de temps pour l'instant mais je vous propose, si vous êtes d'accord et sous réserve de place dans notre journal à paraître fin juillet, de mettre votre texte sous la rubrique "on nous écrit" pour partager votre réflexion et notre réponse avec nos membres. Qu'en dites vous ? Dans l'immédiat, je relève simplement la citation sur votre site Internet "Tout est possible..." et reconnaît que si la pire violence et cruauté son possibles, le plus grande fraternité et l'amour les sont aussi (votre petit histoire le montre aussi). Il n'y a pas, je pense, que la force physique qui permette d'assurer la sécurité et de prévenir les conflits violents. Si vous décelez de la naïveté ou de l'idéalisme dans nos propositions, je trouve votre position très fataliste. Le monde est ce qu'on en fait, et c'est pour ça que tout (ou presque) est possible ! Bien à vous, GSsA/GE
J'ai mis en rouge, pour pas que cela vous échappe, une petite phrase qui a toute son importance. Cette réaction est constructive car elle ne juge pas et ouvre des portes au dialogue. La votre est totalement à l'opposé de cette constructivité, car, en outre par son agressivité, n'amène strictement rien au débat.
Que l'on émette un doute auquel vous n'avez pas d'autre réponse qu'un virulent jugement, que l'on tente, vainement, de se défendre d'un tel jugement ou le contraire, de vous donner raison sans que cela ne réveille la moindre remise en question, cela ne sert strictement à rien, ni aucune cause, que j'aille plus loin dans cet échange de courrier qui n'a, selon ce que je ressent au fur et à mesure de vos réponses, aucune chance d'amener de l'eau au moulin.
Les idées que vous partagez avec vos collègues sont bonnes, encore une fois, je rêverais d'un monde sans armées, mais si je les trouves "naïves", c'est justement parce que les adversaires à cette idée ont le raisonnement aussi bétonné que le vôtre et que j'estime que le problème n'est pas "l'armée" en soit, mais les "mentalités" d'une majorité qui la justifie. Avec votre "marteau piqueur", même si vous arrivez à déplacer des montagnes, vous n'arriverez jamais à obtenir le même résultat que la nature qui patiemment, avec la pluie et le vent rend à force les vallées fertiles. Vous n'obtiendrez, avec votre méthode, que des tas de pierres parmi lesquelles rien ne pousse...
Mais sûrement, vous "n'entendez" toujours rien à ce que je dis et tout ce que vous réussissez à faire, en ce qui me concerne, est de me conforter dans ma non foi en l'être humain...
Je vous invite à ne plus répondre, car je ne discuterais plus avec vous, ayant mieux à faire en m'occupant de balayer devant ma propre porte. Je ne suis pas plus parfait que vous.
Bonne continuation.
E.S.
-----Message d'origine----- De : Tafelmacher <mailto:etafdelacote@hispeed.ch> Envoyé : mardi, 20. juillet 2010 12:05 À : 'E. S.' Objet : RE : RE : RE : RE : RE : Réflexion
Bonjour M. S...,
Je n'aurais qu'une seule question à vous poser: pourquoi vous êtes-vous mis en tête de vous acharner ainsi sur moi ?
Ce n'est pas moi qui vous ai abordé mais bien vous et je n'ai fait que me défendre.
Comme vous d'ailleurs, agressivité en moins !
Je pense que les critiques que vous m'aviez adressées vous concernent aussi et pour une raison qui m'échappe, c'est vous qui avez verrouillé la discussion !
Je n'ai jamais laissé entendre que j'étais parfait, je n'ai pas jugé, je ne cherche qu'à comprendre et là vous m'avez donné une chance unique de comprendre comment faire foirer une discussion, merci bien !
Je vous invite à me répondre plus sereinement, car j'aimerais discuter plus en profondeur avec vous, vous qui vous occupez tant de balayer devant votre propre porte, comme moi !
Bonne continuation.
Georges Tafelmacher