STOP aux nouveaux avions de combat !
Lors de l'assemblée générale du GSsA/GSoA, il a été décidé de lancer une initiative populaire pour empêcher l'achat de nouveaux avions de combat pour l'armée suisse. Le GSsA a pris de la décision lancer cette initiative pour cet été car suite à l'approbation du crédit d'étude de projets, essais et préparatifs d'achats par le parlement, le Département de la défense procèdera déjà en juillet aux premiers essais des avions préssentis.
Pour exercer un réel effet suspensif, l'initiative populaire pour empêcher cet achat doit aboutir très rapidement, en tous les cas avant que le parlement ne vote l'achat des nouveaux avions. Pour atteindre cet objectif ces prochains mois, il est important de pouvoir compter sur une forte mobilisation de tous les membres et sympathisant-e-s du GSsA.
Le Département de la défense (DDPS) voudrait acheter de nouveaux avions de combat. Avec cet achat la Suisse suivrait pleinement l'actuelle tendance au réarmement au niveau global avec un gaspillage d'argent des contribuables de l'ordre de deux à trois milliards de francs, dépensés pour une politique de sécurité qui n'a pas de sens.
Pour empêcher cette absurdité le GSsA a lancé une initiative populaire. Notre objectif est ambitieux : déposer les 120'000 signatures nécessaires avant octobre 2009, date prévue pour la publication du Programme d'armement qui proposera l'achat des nouveaux avions de combat. Nous avons besoin de votre soutien : merci de signer l'initiative sur la liste encartée dans le journal et de récolter des signatures auprès de vos connaissances.
Les industries de l'armement en lice pour le contrat de vente (Dassault, EADS, SAAB) font du lobbying à coups de millions pour l'achat de ces nouveaux avions de combat. Le GSsA n'a que les moyens offerts par ses donatrices et donateurs. Toute contribution financière de votre part est bienvenue pour barrer la route à ce projet.
Pour démarrer la récolte à Lausanne, nous avons donc décidé de profiter du Festival de la Cité du 4 au 12 juillet et engranger un maximum de signatures. Il y avait un stand mobile composé d'un chariot à signature qui a été promené aux centres névralgiques du Festival de la cité, Lausanne où il y aura beaucoup de signatures à récolter !
Les dispositions transitoires de la Constitution fédérale sont modifiées comme suit :
En décembre 2007, le Parlement a approuvé un crédit d'étude de 8 millions pour préparer l'achat de nouveaux avions de combat. Le choix du modèle et la décision finale de l'achat est prévue pour 2010.
Une initiative populaire est nécessaire pour permettre au peuple de se prononcer sur cet achat. Les référendums contre des achats d'armements ne sont pas possibles dans le système démocratique suisse.
L'initiative contre de nouveaux avions de combat demande un moratoire pour suspendre tout nouvel achat pendant dix ans. En cas d'acceptation de l'initiative, la Suisse n'achètera pas de nouveaux avions de combat jusqu'à la fin 2019.
Le projet d'achat du Département de la défense (DDPS) est absurde du point de vue de la politique de sécurité, il donne un signal préjudiciable à la politique de paix et constitue un scandale du point de vue financier. Ensemble nous voulons empêcher ce réarmement qui coûtera des milliards à la Suisse !
Réarmement mondial
En 2006, on a dépensé dans le monde plus de 1200 milliards de dollars US pour l'armement, ce qui représente une augmentation de 40% depuis dix ans. Seulement 5% de ce montant serait nécessaire pour réduire de moitié la pauvreté globale (l'objectif du Millénium de l'ONU). Avec l'achat de nouveaux avions de combat, la Suisse suivrait pleinement cette tendance absurde au réarmement global permettant aux industries de l'armement de réaliser d'énormes profits. Avec l'acceptation du crédit d'étude, le Parlement a pris une première décision en faveur de ce projet d'achat. Trois fabricants d'armement essaient de décrocher le contrat chiffré en milliards: le suédois SAAB avec le modèle Gripen, le consortium franco-allemand EADS avec l'Eurofighter et le français Dassault avec le Rafale.
Des effets désastreux pour la politique de paix
Au lieu de participer au réarmement mondial, la Suisse devrait au contraire s'engager davantage pour une vraie politique de paix, pour répondre aux réelles menaces globales que constituent la pauvreté, la faim et la dégradation de l'environnement. Même si l'armée ne l'avoue pas ouvertement, l'achat des nouveaux avions de combat rapprocherait la Suisse de l'OTAN, une alliance militaire offensive. D'après les projets du DDPS, les nouveaux avions de combat devraient être armés de missiles air-sol. L'armée veut les nouveaux avions pour pouvoir participer à des opérations "robustes" de soutien à la paix à l'étranger. Ce ne sont toutefois pas les guerres de l'OTAN qui apportent la paix, comme le montre bien le cas de l'Afghanistan.
L'argent des contribuables gaspillé à coups de milliards
Les coûts pour l'achat des nouveaux avions de combat sont de l'ordre de deux à trois milliards de francs. A cette somme il faut ajouter les coûts d'exercice, d'entretien et "d'améliorations" périodiques destinées à augmenter les capacités de combat des avions. Avec les coûts annuels pour l'entretien de la flotte de F/A-18 on pourrait acheter les médicaments pour le traitement du sida pour des centaines de milliers de malades dans les pays pauvres. Les nouveaux avions de combat vont coûter au moins six milliards de francs pour l'ensemble de leur période d'utilisation. La Suisse pourrait s'investir de manière bien plus intelligente dans la coopération au développement, dans la promotion civile de la paix, dans la formation ou encore pour la sécurité sociale en Suisse.
Une politique de sécurité absurde
Les chefs de l'armée veulent nous persuader que la sécurité du ciel suisse ne peut être assurée qu'avec de nouveaux avions de combat. L'argument du prétendu "service de police aérienne" est insensé: la police de l'air n'a besoin ni de missiles air-sol, ni de nouveaux avions de combat. Les attaques du 11 septembre 2001 ont montré que même la plus puissante armée de l'air au monde ne peut pas empêcher des attaques terroristes. Aujourd'hui l'armée de l'air helvétique dispose déjà de quatre fois plus d'avions de combat par rapport à la même surface que d'autres pays européens comparables comme l'Autriche, la Finlande et la Suède qui sont aussi des pays neutres et non membres d'alliances militaires.
Bruyant et destructeur pour le climat
Les avions de combat de la nouvelle génération sont extrêmement bruyants. Au décollage on mesure jusqu'à 125 décibels à une distance de 100m. En comparaison, seuls 100 décibels sont autorisés pour les concerts de rock. Si la Suisse devait acheter les nouveaux avions, les nuisances sonores augmenteraient pour l'ensemble de l'espace aérien suisse puisque les Tiger F-5 sont bien moins bruyants que tous les nouveaux avions en lice pour les remplacer. Les avions de combat sont de gros pollueurs: les émissions annuelles de CO2 des F/A-18 suisses affectent le climat autant que le font les émissions d'une ville de la taille de Zoug ou Sierre.
Corruption
Les lobbyistes de l'armement ont tous ouvert des bureaux à proximité du Palais fédéral à Berne, d'où ils mènent une surenchère publicitaire adressée aux "décideurs" militaires et politiques ainsi qu'aux médias. La limite avec la corruption est floue. Dans le passé récent, SAAB et EADS ont été soupçonnés de corruption en lien avec la vente d'avions de combat à l'étranger.
Une armée de l'air déjà surdimensionnée
Avec ses 33 avions de combat du type F/A-18, la Suisse dispose déjà d'une armée de l'air surdimensionnée, comme le montre la comparaison avec d'autres Etats non membres d'alliances militaires. Avec presque 0,8 avions pour 1'000 km2, la Suisse dispose de quatre fois plus d'avions que l'Autriche qui a une topographie semblable à celle de la Suisse. Avec l'achat de nouveaux avions la disproportion serait encore plus grande.
Impressum - Edition
Groupe pour une Suisse sans armée, case postale 151, 1211 Genève 8
tél: +41 22 320 46 76, fax: +41 22 320 69 49
www.gssa.ch , gssa@gssa.ch
De nombreuses citoyennes et citoyens pourraient tomber de leur chaise en apprenant que la Confédération doit économiser partout, mais a suffisamment d'argent pour acheter de nouveaux avions militaires. Un moratoire sur l'achat de nouveaux avions militaires pourrait, pour cette raison, avoir un certain succès devant le peuple. On pourrait également étendre ce moratoire sur d'autres dépenses futures de l'armée. Je pense ici particulièrement aux avions de transport ou encore aux hélicoptères armés (de légers avions de transport et de tels hélicoptères sont également sur la liste de vœux du DDPS, mais ont été enlevés du budget pour des raisons d'économie). Pour le GSsA, cette solution a pourtant un problème : un moratoire étant en principe limité dans le temps et, d'ici une dizaine d'années, il faudrait trouver une nouvelle solution.
Groupe de travail "avions de combat"
septembre 2003 - octobre 2003
A l'heure où l'armée suisse veut obtenir du Parlement des crédits pour acheter de nouveaux avions de combat, L'Hebdo s'est procuré un rapport du contrôle fédéral des finances plutôt accablant. En 1993, le Conseil fédéral promettait que l'achat des F/A-18 serait compensé par des retombées mirobolantes pour notre économie. Quinze ans plus tard, le document que le Parlement refuse de publier mais que le magazine s'est procuré montre que les 100% de compensations pour nos entreprises sont plutôt de l'ordre de 40%, ce qui représente un manque à gagner de près de 2 milliards de francs. A méditer à l'heure où le Groupe pour une Suisse sans armée récolte des signatures pour exiger un moratoire de 10 ans sur l'achat de nouveaux avions de combat.
Revue de presse du 19 Juin à 7h35 sur La 1ère
Récoltes de signatures au Festival de la Cité, au Festival de Jazz de Montreux, au For Noise à Pully | |
à Paléo |
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Rock "For Noise" à Pully |
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à Lausanne «Label Suisse» |
Juillet - Août - Septembre 2008
Bonne nouvelle pour les autorités: 90% des Suisses déclarent se sentir en sécurité, selon une étude de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. C'est le meilleur résultat depuis 1991, date de la première de ces enquêtes annuelles. Mais la médaille a son revers: le citoyen préfère à l'évidence le parapluie d'une bonne conjoncture à un nouvel avion de combat. La majorité des 1200 personnes interrogées refuse l'achat envisagé pour remplacer les F-5 Tiger, qui arriveront en fin de vie vers 2015.
Le sondage confirme la tendance observée par le Groupe pour une Suisse sans armée, qui aurait récolté 30'000 paraphes en trois mois pour son initiative contre l'acquisition des chasseurs, dont le coût est estimé à 2,5 milliards de francs.
Les auteurs de l'étude ne considèrent toutefois pas ce désaveu populaire comme un verdict définitif. Les adversaires d'un achat sont 49%, et ses partisans 42%. Compte tenu de la marge d'erreur, le résultat est serré. «En 1991, juste avant la votation sur l'achat des F/A-18, le sondage était encore plus mauvais», relève le professeur Karl Haltiner, persuadé que «Samuel Schmid, comme Kaspar Villiger à l'époque, devra prendre son bâton de pèlerin pour convaincre le peuple».
LA QUESTION DU JOUR - Près de deux tiers des sondés (62%) ne désirent pas de nouveaux avions de combats. Et beaucoup aimeraient que les besoins de l'armée soient clairement établis et expliqués à la population, qui les finance.
Oui | 35% |
Non | 62% |
Sans opinions | 3% |
Nombre de votants | 1134 |
Une stratégie actualisée est plus utile que de nouveaux avions !
L'armée est comme une adolescente capricieuse. Si on devait dépenser pour des nouveaux vêtements pour nos soldats, OK. Mais de nouveaux avions? Cela signifie qu'à chaque fois, ça NOUS coûte très cher. Ces millions, dépensez-les pour les familles (allégement d'impôts, c'est d'actualité), j'ai quatre enfants...
Sur quelles bases se faire une opinion? Les réponses de vos lecteurs seront probablement dictées par leur affinité politique ou les souvenirs positifs ou négatifs du temps passé sous les drapeaux. Ce qui est inquiétant, c'est que nos responsables politiques ne semblent guère baser leurs décisions sur des arguments plus solides, les débats concernant les dépenses militaires sont généralement qu'une confrontation idéologique gauche-droite. Sans le support d'une stratégie actualisée qui définisse la mission de l'armée, et plus particulièrement de son aviation, comment le département militaire peut-il évaluer le type et nombre d'avions nécessaires? Le manque de professionnalisme de nos gouvernants est effarant. Il est urgent de dire non à tout nouvel investissement militaire important jusqu'à ce que les besoins soient clairement définis.
Habitant une commune riveraine de l'aérodrome de Payerne, le bruit familier des avions militaires nous manquerait cruellement. Nous nous sentirions perdus au milieu d'un océan de silence !
Oui, je suis pour que notre force aérienne reste un minimum crédible et dissuasive. Ne pas la mettre à niveau, c'est également handicaper sérieusement la composante terrestre. Le récent conflit géorgien a montré comme il était facile, du ciel, de détruire des installations électriques, des ponts, des voies routières et de chemins de fer. Si on veut garder une armée sans alliance, on doit s'en donner les moyens.
Quelques questions d'un citoyen naïf: En fonction de quels combats et de quels ennemis l'achat d'avions de chasse est-il envisagé? Quelles sont les guerres réelles ou hypothétiques à mener ou à prévenir? Quelle armée est prête à combattre les maffias et les investisseurs étrangers rapaces qui vampirisent notre économie et utilisent notre sol? Plutôt que de défendre nos frontières avec des moyens coûteux, ne devrait-on pas instruire l'armée et la population à la guérilla, qui semble être une manière aussi efficace et plus économique de lutter contre un envahisseur (remplacer les avions par des mulets et les bombes à fragmentation par des arbalètes)? Enfin, les menaces bien réelles de catastrophes naturelles en relation avec les changements climatiques font-elles l'objet de développements stratégiques et d'investissements suffisants ?
Ce n'est pas de nouveaux avions de combat dont a besoin la Suisse, mais d'une politique active de paix basée sur les énergies renouvelables. Pour cela, reconvertissons notre industrie de l'armement pour fabriquer des équipements pour la production écologique d'énergie. Ainsi, non seulement nous sauverons les 5000 emplois utilisés présentement pour la guerre, mais nous nous engagerons d'une manière plus constructive à la sauvegarde de notre Terre en prenant des initiatives favorables à la paix !
Avons-nous encore quelque chose à défendre? Ne pourrions-nous pas demander aux membres de la Communauté européenne de nous défendre, vu qu'ils décident déjà pour la vie ou la mort de notre cervelas? Ainsi, nous pourrons continuer à entretenir notre neutralité, diminuer le taux de chômage de nos chers voisins et financer le monde entier...
Le problème est de savoir à quoi nous allons les utiliser. Surveiller les grands événements (Forum de Davos, manifestations sportives, festivals, 1er août au Grütli, etc.)? Et au cas où l'une de ces manifestations dérape, qui prendra la décision d'ouvrir le feu? Samuel Schmid? Le président de la Confédération? Le nouveau futur chef de l'armée ?
La Suisse devrait entrer dans la Communauté européenne, participer aux achats d'armement en vue d'une armée unie, avec une défense militaire communautaire judicieusement concertée, chacun assumant sa part avec compétence et moyens.
Étant un citoyen suisse je fais l'armée, je respecte l'opinion de tous, et je trouve que sur certains points, vous avez raison (notamment le fusil à l'arsenal).
Mais concernant l'achat de nouveaux avions de combat, perso je trouve que si quelque chose est crédible dans notre armée, c'est bien l'aviation !
Mis à part des F/A-18 et des F-5 (qui vont être remplacés, justement) notre aviation dispose aussi de moyens peut être plus justifiés à vos yeux.
Je parle des hélicoptères super puma. Moi même je bosse sur ces hélicos à l'armée. Appart le transport de troupes et de matériel, ils sont surtout utilisés pour l'aide en cas de catastrophes (Sumatra, inondations en suisse allemande en 2006, etc...) ou lors d'incendies de fôret, etc...
En parlant franchement, j'ai surtout l'impression que le "groupe GSsA" juge sistématiquement chaque achat et décision de l'armée.
En quoi ça vous gêne de dépenser 2 milliards de Frs pour de nouveaux avions de combat (qui garantissent notre sécurité) ?
Surtout en sachant que notre gouvernement dépense bien plus d'argent pour d'autres conneries (par ex : le milliard de cohésion pour les pays de l'union européenne alors que nous n'en faison pas partie !!!) ou la neat, ou bien d'autres choses...
Bref, comme écrit au dessus, je respecte l'opinion de chacun, mais une chose est sure je ne signerait pas votre initiative.
ANALYSE - Achat de nouveaux avions, missions à l'étranger, milice ou troupe professionnelle: les partis se disputent sur l'avenir de l'armée. Dans cette cacophonie, il manque un chef d'orchestre. Un rôle que Samuel Schmid ne tient plus.
«L'Armée 21 est l'armée dont la Suisse a besoin à l'aube du XXIe siècle.» Père de cette réforme, le Conseil fédéral revendique toujours son bébé. Malheureusement pour lui, le siècle n'aura pas duré longtemps. Cinq ans seulement après l'adoption par le peuple de la réforme Armée 21, le large consensus d'alors sur la question militaire n'est plus qu'un lointain souvenir. A Berne, les partis se livrent aujourd'hui à une guerre de tranchées pour faire triompher leur vision de l'armée. Et le feuilleton estival autour de l'ex-chef de l'armée Roland Nef leur a fourni quelques munitions.
Signe de cette prise en otage de l'institution, les débats sur les programmes d'armement sont devenus des exercices de style aussi flamboyants qu'inutiles. En septembre, le Conseil national statuera ainsi sur l'achat de véhicules blindés de transport de troupes et de machines résistantes aux attaques chimiques. Mais il s'écharpera une fois de plus sur les missions générales de l'armée.
Manque de moyens
La "grande muette", elle, encaisse les coups. Et souffre en silence sous la critique et les coupes budgétaires. Selon un rapport divulgué hier par la SonntagsZeitung, elle ne serait d'ailleurs plus en mesure de remplir son devoir en cas de crise: ses coûts de fonctionnement sont si élevés qu'elle n'a plus les moyens d'investir pour se moderniser. Samuel Schmid devra peut-être se contenter d'acheter 22 avions de chasse, et pas 33 comme il le prévoyait, pour remplacer ses vieux Tiger. Pour autant que le peuple soit d'accord.
Des citoyens qui, eux au moins, ont des attentes claires vis-à-vis de l'armée. Selon un récent sondage, 80% des personnes interrogées sont pour une armée "bien équipée et bien instruite". Mais les Suisses attendent des réponses aux questions d'avenir: armée de métier ou de milice? Coopération avec l'étranger ou stricte neutralité? Arme de service à domicile ou à l'arsenal ?
Ces réponses, les parlementaires seraient bien inspirés de prendre l'initiative de les forger. Car l'impulsion ne viendra pas de Samuel Schmid. Le bourgeois-démocrate est trop affaibli, non seulement pour sa gestion calamiteuse de l'affaire Nef, mais aussi pour sa direction politique faible du dossier militaire: «Il n'a pas su motiver ses troupes», entend-on régulièrement, y compris au centre droit, où se recrutent ses derniers supporters. Après plus d'un septennat à la tête de la défense, Samuel Schmid ne plus faire porter le casque à d'autres.
Profitant de son manque de conduite, les partis ont occupé le terrain. Passage en revue de l'armée qu'ils nous préparent.
» Écologistes, pacifistes, antimilitaristes
La plate-forme électorale des Verts suisses est claire: «La Suisse n'a pas besoin d'une armée.»
En matière d'engagements à l'étranger, l'approche est similaire: la Suisse doit s'engager sur le plan international pour la gestion pacifique des conflits et la répartition équitable des matières premières. Le tout dans le respect de l'environnement. Dans cette logique, les Verts ont refusé la prolongation de la présence militaire au Kosovo, et ils exigent que la Suisse sorte du Partenariat pour la paix avec l'OTAN.
Pas d'armée, pas de budget! Les écologistes exigent de manière conséquente un moratoire sur les programmes d'armement, et s'opposeront à celui de 2008 lors de la prochaine session. Les moyens ainsi dégagés devront être réaffectés à «la promotion de la paix, de la justice et de la tolérance à l'intérieur et à l'extérieur des frontières».
Si les écologistes engagent une seule fois la Défense contre avions (DCA), ce sera contre l'éventuel successeur du Tiger. Ils comptent bien faire exploser ce projet en vol, raison pour laquelle ils soutiennent l'initiative «Contre de nouveaux avions de combat».
» Le PS veut faire une révolution militaire
Pour les socialistes, c'est une révolution de palais, ou plutôt de caserne, qui doit avoir lieu: réduction par deux du budget annuel, soit de 4 à 2 milliards de francs. Diminution de 3/4 des effectifs, de 200'000 à 50'000 hommes. L'armée devrait avoir pour objectif prioritaire le soutien à des missions de promotion de la paix sous l'égide de l'ONU. La majorité des soldats resteraient toutefois engagés sur le territoire national. Méfiant à l'égard de toutes les formes de collaborations militaires hors du cadre onusien, le PS a soutenu la prolongation du mandat de la Swisscoy au Kosovo.
Quid de l'obligation de servir? Pour la nouvelle direction «le temps est venu de tourner la page»: que ceux qui sont volontaires aillent sous les drapeaux, et qu'on laisse les autres en paix. A plus court terme, le PS est prêt à voter une partie du programme d'armement. Mais le volet concernant la modernisation des avions de combat F/A-18 irrite les camarades. Et ils pourraient bien tout rejeter en fin de compte.
Le PS soutient enfin l'initiative populaire fédérale «Contre de nouveaux avions de combat».
» Le PDC, ardent défenseur de la tradition
Pas question de remettre en cause l'obligation générale de servir dans la famille démocrate-chrétienne. Et le système de milice est sacré. Les jeunes déclarés inaptes pourraient même avoir à effectuer un service complémentaire à la communauté. Autre originalité, la volonté d'encourager l'engagement des femmes dans l'armée.
En cas d'expédition à l'étranger, l'objectif doit être clair: renforcer la promotion de la paix, mais en aucun cas imposer la paix! C'est dans cet esprit que la prolongation de la présence de la Swisscoy a été soutenue. La collaboration avec des forces étrangères est acceptée, mais pas dans l'optique d'entrer dans une alliance militaire.
Pour les démocrates-chrétiens, trop peu c'est trop peu! En passant sous la barre des 4 milliards de francs par année, les dépenses militaires ont atteint leur "limite inférieure". A brève échéance, le programme d'armement 2008 devrait trouver grâce aux yeux des démocrates-chrétiens en septembre au National, de même que l'achat de nouveaux avions de combat.
» Les radicaux s'ouvrent à l'étranger
Avec le PDC, les radicaux forment la garde rapprochée du Conseil fédéral en matière de défense.
Le problème, c'est qu'ils n'ont plus de majorité aux Chambres... Le PRD reste pour l'obligation de servir et défend l'armée de milice.
Financièrement, les radicaux misent sur une planification pluriannuelle. Les programmes d'armement sont à prévoir sur quatre ans, sous forme de crédit-cadre. Et l'armée devrait recevoir en moyenne 4 milliards de francs par an.
Base de cette planification, un rapport analysant les menaces, à actualiser régulièrement.
Lors de la prochaine session, Samuel Schmid pourra compter sur le soutien des radicaux pour son programme d'armement.
Ce sera également le cas lors de la campagne de votation sur l'initiative «Contre de nouveaux avions de combat», si le ministre de la Défense est encore en poste.
Après avoir soutenu le renouvellement du mandat de la Swisscoy au Conseil national en mars dernier, le PRD veut intensifier la coopération internationale. Soit dans le cadre du Partenariat pour la paix dans le cadre de l'OTAN, soit avec un accord-cadre avec l'Union européenne.
» Oui à l'armée, non à Schmid
Contrairement aux Verts, l'UDC ne se dit pas pacifiste. Pourtant, elle fait de plus en plus souvent cause commune avec la gauche sur les questions militaires. Et avec Samuel Schmid, le parti est passé d'une guerre larvée, lorsque le ministre était encore estampillé UDC, à une guerre totale. Première conséquence: la direction promet de dire non à la plupart des dépenses militaires tant que le Bernois restera en place. Ainsi en sera-t-il du programme d'armement 2008, lors de la prochaine session. Mais de l'aveu de plusieurs élus, le groupe parlementaire risque d'être divisé au moment du vote. L'achat de nouveaux avions de combat n'est, lui, pas remis en question sur le principe.
L'UDC veut que l'armée se concentre sur sa mission première: la défense territoriale. Elle demeure fermement opposée à l'envoi de soldats suisses à l'étranger. Selon elle, ces engagements mettent en danger la neutralité suisse.
Pour le reste, pas question de fouler un sol étranger, si ce n'est pour s'entraîner lors de certaines grandes manœuvres. Pour ce qui est du budget, il convient de le fixer en fonction des besoins.
ÉDITORIAL - Voilà qui ne remontera pas le moral des troupes, déjà secoué cet été par le scandale autour de l'ex-chef de l'armée Roland Nef, la mort de militaires en exercice sur la Kander et surtout le stress lié aux coupes budgétaires et aux suppressions de postes que l'institution subit depuis des années.
Dans ce climat instable, l'armée aurait bien besoin de savoir où elle va. Mais loin de l'éclairer, la politique, aux ordres de laquelle elle se trouve, l'utilise aujourd'hui comme souffre-douleur et objet facile de visées électoralistes à court terme. Tout est bon pour remettre en question ses missions, voire son existence. Après tout, pourquoi pas? Il n'y a pas de sujet tabou, et l'armée n'est pas une vache sacrée. Encore faudrait-il que ces grandes questions traduisent de la part des partis une réelle envie d'apporter une réponse, quitte à chacun lâcher du lest. On en est loin, malheureusement.
Des choix cruciaux, pourtant, s'imposent, et vite. L'armée suisse n'a plus besoin d'autant d'hommes; l'obligation de servir pourrait donc être abrogée, et remplacée par un service à la communauté. Une armée professionnelle? Elle coûterait trop cher. Autant utiliser les crédits militaires à l'achat de matériel high-tech. Tout en prenant soin d'intégrer la Suisse dans un dispositif de sécurité européen. Pour montrer la voie et tenir le gouvernail, l'armée se cherche désespérément un capitaine. Ce n'est pas Samuel Schmid, enfermé dans sa cabine, qui la sauvera du naufrage.
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Samedi 20 septembre 2008, journée nationale de récolte de signatures contre les nouveaux avions de combat
Combien d'avions? combien de milliards? Avec quel cahier des charges? Le Département de la défense entretient le flou autour du choix des nouveaux avions de combat. Le seul chiffre certain est celui des 45'000 signatures récoltées presque entièrement par les militant-e-s du GSsA ces trois derniers mois. Ces signatures contribuent à un début d'ouverture du débat autour de la nécessité de ces nouveaux avions et même de se poser des questions sur l'armée et ses missions.
Il est toutefois indispensable de faire aboutir cette initiative relativement rapidement pour se donner les chances d'arrêter réellement ce gaspillage milliardaire absurde et donner toutes ses chances à une discussion de fond sur la politique de sécurité.
Pour la suite de la campagne de signature, veuillez annoncer les stands que vous pouvez organiser dans votre ville ainsi que votre disponibilité à participer à des récoltes notamment le 20 septembre, mais aussi au-delà. Les différentes actions de récolte seront listées sur le calendrier provisoire des récoltes en Suisse Romande et Tessin à l'adresse : Calendrier
La priorité aujourd'hui c'est l'aboutissement aussi rapidement que possible de l'initiative contre l'achat des nouveaux avions de combat (45'000 signatures en trois mois).
Le Conseil fédéral choisira durant l'été 2009 le nouvel avion de combat de son armée. La concurrence entre les trois soumissionnaires (EADS, Saab, Dassault) est féroce.
Depuis fin juillet, l'appareil Saab Gripen est testé par le centre de compétences militaires Armasuisse. Suivront en automne les essais du Rafale de Dassault et de l'Eurofighters d'EADS. Les frais pour cette phase de test de trois semaines - qui se montent à environ vingt millions de francs pour chaque type d'avions comme l'a révélé la Baslerzeitung - sont à la charge des soumissionnaires. Au final, seul le gagnant rentrera dans ses frais. Les perdants en seront de leur poche. Ce qui pousse les soumissionnaires à mettre le paquet auprès des décideurs suisses. Les coûts élevés de la procédure d'évaluation ont d'ailleurs poussé Bœing à retirer le F/A-18 Super Hornet de la course. Officiellement, l'entreprise américaine prétendait qu'aucun appareil n'était disponible pour des essais de trois semaines en Suisse. En coulisses, on chuchote que Bœing a estimé qu'il avait peu de chances et a préféré s'abstenir.
Sponsorisation et compensation
Les dérapages d'une telle procédure de sélection sont évidents quand on tourne ses regards vers l'étranger. Deux des trois soumissionnaires EADS et Saab, sont actuellement empêtrés dans différents scandales de corruption (voir encadré). La question est de savoir si la Suisse pourra être à l'abri d'un tel scandale. Des doutes subsistent du fait que la frontière entre sponsorisation et corruption est tenue. Récemment, EADS, Saab et Dassault ont ainsi sponsorisé différents événements militaires. Fin novembre, tous trois ont déboursé 30'000 francs pour les journées de l'armée à Lugano. L'assemblée générale des officiers de l'armée de l'air, de même que la compétition internationale des unités d'élite du "Swiss Raid Commando" ou le bal des officiers à l'hôtel Bellevue à Berne ont aussi été cofinancés par les trois soumissionnaires. De surcroît, les trois entreprises ont ouvert des bureaux dans la capitale fédérale et constitué des équipes de lobbyistes. Le bureau d'EADS, "l'Eurofighter Project office", se trouve à la meilleure adresse - à la ruelle de l'arsenal à Berne. Pour décrocher le contrat, les avionneurs mettent en avant les différentes mesures de compensations que peut attendre l'industrie helvétique. Au début de l'été, Dassault a prévu de renforcer sa coopération avec Swissmetall. Saab veut céder une partie de sa production d'engrenage à l'entreprise Pilatus à Stans. De plus, la coopération avec la société œrlikon Contraves bouture suisse des Allemands Rheinmettal, doit également être intensifiée.
Officine discrète
Du côté officiel, on souligne que la situation est la même pour tous les soumissionnaires. Mais il est clair que les seuls critères techniques de, avions de combat ne seront pas les plus décisifs. Saab Gripen a, par exemple, la faveur des pilotes. Selon des sources bien informées, Saab recrute avec agressivité, spécifiant sur son site que son adresse de contact se trouve au numéro 10 de la route de la chapelle à Berne. Le locataire de ce logement aménagé en bureau se nomme Mats S Norbjer, membre du conseil d'administration de Saab Bofors Dynamics. Cette entreprise, qui a son siège au 86 de l'Allmendstrasse à Thoune sur le terrain de RUAG, a été fondée spécialement en 2007 pour mener à bien la vente du secteur de "production de munition de grand calibre" de RUAG à Saab. Parmi les quatre membres du conseil d'administration de Saab Bofors Dynamics, on trouve deux cadres de Ruag - alors même que l'entreprise suisse ne détient que cinq pour cent du capital-actions de la société suédoise: soit Theodor Spuler, conseiller d'administration de RUAG-Land system et Martin Stahel, membre du conseil d'administration de plusieurs filiales de RUAG et membre de la direction de la holding. Une implication peut-être pas suffiante. Pourtant, il y a quelques semaines, on a appris que RUAG allait prendre en charge le programme "astronautique" des Suédois pour 57 millions de francs. La marge entre lobbying légal et corruption illégale reste étroite. Jusqu'à présent, personne n'a pu prouver que des pots-de-vin ont été versés, mais il est clair que les entreprises vont tout faire pour influencer autant qu'il est possible les décideurs suisses.
Arabie, Hongrie, Afrique du Sud : scandale sur scandale !
Outre l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Espagne et l'Italie, pays producteurs de l'Eurofighter, seuls deux Etats ont commandé jusqu'ici ces appareils : l'Autriche et l'Arabie Saoudite. Dans les deux pays, des cas de corruption ont été dénoncés. Après environ deux ans d'investigations, les enquêteurs anglais sont arrivés à la conclusion que des pots-de-vin à hauteur d'au moins un milliard de francs ont été versés à l'Arabie Saoudite. Une partie de l'argent de la corruption a été transféré sur des comptes bancaires genevois, l'autre a servi à fournir des services de prostitution aux acheteurs d'armes saoudiens. En Autriche aussi, et sous couvert "d'honoraires de conseiller", des pots-de-vin, ont été versés. Les prometteuses mesures de compensation annoncées n'ont pas eu lieu.
La Suède a la réputation d'être un pays amical, propre et honnête. Mais quand il s'agit de l'exportation des armes, il en va tout autrement. Ce pays est l'un des principaux exportateurs d'armes européens et l'un des plus grands fabricants se nomme Saab. L'entreprise produit les Gripen, des avions de combat actuellement expérimentés en Suisse.
Trois pays ont acheté ce type d'avions: la Hongrie, la Tchéquie et l'Afrique du Sud. Sur ces trois marchés, les achats ont été accompagnés de scandales de corruption massifs. Des dessous-de-table de 150 millions de dollars ont été versés à des politiciens tchèques de tous les partis comme l'a révélé le Herald Tribune. En Afrique du Sud, Saab a payé environ 150 millions comme "commissions" à des dirigeants de l'ANC, pour modifier les critères d'appel d'offres, selon le journal anglais The Guardian. Des enquêtes sont en cours en Hongrie.
Quant à Dassault, il faut rappeler que les avions Mirage de l'entreprise française ont été dans les années soixante au cœur d'un des plus grands scandales qu'a connu la Suisse, au point de coûter sa place au Conseiller fédéral Paul Chaudet. Dassault a aussi exporté des Mirages ailleurs qu'en Suisse: en Libye, mais aussi en Irak du temps de Saddam Hussein. Au milieu des années 90, le Pakistan entretenait la plus grande flotte de ces appareils. Selon le New York Times, le contrat s'est fait après que Dassault a transféré cinq pour cent du prix d'achat au mari de Benazir Bhutto sur un compte dans une banque suisse.
À côté du seul secteur militaire, Dassault est aussi un magnat de la presse, possédant, entre autres, un titre comme "Le Figaro".
RETO MOOSMANN ET CARLOS HANIMAN
TEXTE PARU DANS LE DERNIER NUMÉRO DU JOURNAL DU GSsA
(TRAD. AR)
Le GSsA/Vd est fier de vous annoncer qu'après seulement 11 mois de récolte, la récolte de signature pour l'initiative «Contre de nouveaux avions de combat» a été achevée hier.
Les activistes du GSoA et des groupements de soutien à l'initiative ont rassemblé depuis le 10 juin 2008 plus de 126'000 signatures contre l'obtention absurde des nouveaux avions de combat. Ces signatures seront maintenant authentifiées au cours du mois prochain par les communes. Ainsi, l'initiative devrait pouvoir être déposée la mi-juin à la chancellerie fédérale à Berne.
L'initiative a déjà eu un effet politique : avant son lancement, la force aérienne suisse voulait se procurer 33 nouveaux avions de combat mais l'armée parle entre-temps de baisser la dépense à 2,2 milliards de francs ce qui correspond encore à environ 20 nouveaux jets de combat. Sous la pression de l'initiative, l'armée a déjà dégraissé le projet d'acquisition de plus d'un milliard. En outre, récemment, le Conseil fédéral a décidé de reporter la décision d'acquisition d'une demi année. Ce retard est dû sans aucun doute à la grande résistance à ce projet. En soumettant précocement l'initiative, le GSoA a contribué à ce que l'initiative puisse être soumise aux électeurs avant que le parlement ne traite de l'acquisition des nouveaux avions de combat !
Le GSsA tient à remercier vivement toutes les personnes qui se sont dévouées corps et âme à cette récolte et compte vivement sur votre présence lors de la votation sur cet objet !
Nous vous prions cependant de RENVOYER LES DERNIÈRES FEUILLES de SIGNATURES qui seraient encore chez vous à l'adresse indiquée sur les feuilles.
Bravo et merci pour ce succès !
Salutations anti-militaristes,
Georges Tafelmacher
GSsA/Vd - PULLY
le 05.05.2009
-----Message d'origine----- De : rene emaulaz [mailto:remaulaz@bluewin.ch] Envoyé : jeudi, 18. février 2010 17:07 À : Georges Tafelmacher (GSsA) Objet : Achat des nouveaux avions. 24 heures du 16 février 2010 nous informe: Notre Conseillère fédérale présidente du gouvernement en charge de l'économie Doris Leuthard, PDC, pour qui j'ai un grand respect, souhaite l'achat de nouveaux avions militaires de combat pour doper notre économie et aussi pour assurer la sécurité et la défense de notre pays. Doris Leuthard, défend notre économie. Les commandes compensatoires sont assurées comme cela a été le cas pour d'autres commandes des années passées. Oui oui vous ne pouvez que l'admettre. En ce qui me concerne, je me réjouis déjà pour nos entreprises Suisse et leurs employés, 600 millions de chiffre d'affaire, ce n'est pas rien. Ruag à Nyon - Schott Suisse SA à Yverdon - Elka informatique à Lausanne et bien d'autres encore. J'attends avec impatience d'assister à nouveau à de nouvelles démonstrations (Bex - Sion - Payerne) et d'autres places encore pour voir évoluer ces appareils remplis de technologie : Le Saab Gripen, Le Rafale et L'eurofighter Typhoon. Un de ces trois sera notre nouvelle acquisition et portera la croix SUISSE sous ses ailes. Alors messieurs les contre tout, GSsa, socialites et aussi à gauche toute, calmez-vous et faites-vous, si vous en avez encore la faculté, quelques bonnes réflexions pour défendre les intérêts de la Suisse. Les initiatives du GSsa, toutes refusées il en sera de même pour les prochaines. Utiliser l'argent de vos campagnes à d'autres fins, par exemple : Terre des Hommes etc.etc.etc. Je me bats sans réserve contre vous et vos camarades. Un bon nombre de mes amis pensent comme moi, je m'en réjouis et m'en félicite. Cela va continuer, j'en ai encore la force soyez en certains. René Emaulaz
Monsieur,
C'est à vous de vous calmer et de faire, si vous en avez encore la faculté, quelques bonnes réflexions pour défendre les intérêts de la Suisse qui dépassent cette obsession militarisée et cette fascination maladive pour ces avions de guerre. Il me semble que ce besoin de toujours revenir avec ce discours militaire est très suspect et dénote une mentalité rétrograde propre à mettre le feu aux poudres et à accentuer la dégénérescence généralisée que vous nous promettez avec vos constants appels à la force militaire. Quand donc allez-vous comprendre que ce n'est pas la force militaire qui nous sauvera des désastres qui nous attendent mais un effort concerté de la part de tout le monde pour la construction d'un monde vivable pour tous. Quand donc allez-vous comprendre que le plus que vous renforcerez la puissance militaire, le plus que vous accélérez notre disparition. Vous êtes comme les dinosaures, toujours à évoluer vers le plus grand, la puissance, la domination et votre extinction est programmée, soyez-en sans crainte.
Vous vous trompez complètement lorsque vous croyez que nous sommes "contre tout" car nous ne sommes contre que de cette démonstration de force que vous pensez être de la politique. Nous ne sommes contre que de tout ce pouvoir que vous détenez pour faire marcher les populations dans cette voie sans issue que vous pensez être la seule possible. Nous sommes contre les gens comme vous qui ne peuvent penser en-dehors du cadre limitatif militaire, qui ne pensent qu'en terme de force militaire et qui sont convaincus que l'homme est mauvais et doit être éliminé par les armes. Nous refusons que vous réduisiez la vie et notre société à un rapport de force dont vous seriez les maîtres. Nous sommes contre cette technologie utilisée pour la guerre et pour l'armement sophistiquée.
Par contre, nous sommes pour la construction d'une société saine délivrée de ces personnages qui sont subjugués comme tant de gamins obnubilés par des jouets qui crachent le feu, les missiles et la mort par ces appareils remplis de technologie que sont le Saab Gripen, le Rafale et l'eurofighter Typhoon. Nous voulons faire tout ce qu'il faut pour que nous puissions vivre en paix loin des cris de guerre dont vous voulez nous abreuver. Nous sommes pour la participation des gens à la construction de ce possible qui vit en chaque personne saine pour qui la vie n'est pas la puissance de feu d'un canon, la force brutale des armes, la casquette aux nouilles dorées, les idées courtes et le jugement sommaire. Nous sommes pour la solidarité, la convivialité, l'autogestion, l'autonomie, le développement durable, la paix entre les hommes, la résolution pacifique des conflits, la conscientisation holistique, l'entraide, la compréhension, le respect et l'amour.
Non, nous ne sommes pas "contre tout", par contre, nous sommes contre ces personnages qui comme vous croient que seule la force puisse vaincre, contre ceux qui vocifèrent tant et plus en nous gueulant dans nos oreilles cette fatale nécessité de nous armer, contre les gens comme vous qui se permettent de s'introduire chez moi par courriel sans que je les ai sollicité de quelque manière qu'il soit. Vous aurez besoin d'une bonne leçon et soyez sans crainte, la vie elle-même se chargera de vous l'apporter sous la forme d'un démenti cinglant démontrant la nullité de votre raisonnement totalement périmé et abscons. Il est temps d'évoluer d'autant plus que notre temps est compté par toutes vos aberrations qui polluent jusqu'à notre intimité intérieure.
Je me battrai sans réserve contre vous et vos camarades galonnés. Un bon nombre de mes amis pensent comme moi, je m'en réjouis et m'en félicite. Cela va continuer tant que j'en ai encore la force, car tant que subsisteront des gens de votre calibre, tant que les militaires régneront, tant que les armes parleront sans réserve, soyez-en certain, je ne vous lâcherai pas, je ne vous laisserai jamais en paix. Tant que des gens comme vous existeront et mèneront nos sociétés par la cravache, par les ordres hurlés, par les rapport de force et les avions de combat, je me mettrai en travers de votre chemin et je dénoncerai toutes vos tentatives malsaines pour militariser notre économie et nos sociétés.
Par ailleurs et pour conclure, je tiens à vous faire remarquer que le sondage "jets militaires" du 24Heures du 17 février donne un 61% contre les avions de combat et seulement un petit 37% pour...alors c'est qui qui a tout faux, hein??? Oui oui vous ne pouvez que l'admettre !
Pour finir, permettez-moi de vous paraphraser en vous disant que toutes vos tentatives militaristes seront refusées et il en sera de même pour les prochaines. Utiliser l'argent de vos avions à d'autres fins, par exemple : Terre des Hommes etc.etc.etc.
Voici quelques avis avisés de quelques camarades qui ont le courage de s'exprimer face aux incongruités que vous proférez sans gêne aucune, face à cette arrogance que vous affichez sans complexes, face à ce complexe militaro-industriel que vous appelez de vos vœux :
«Six personnes sur dix estiment que leur argent pourrait être mieux investi que dans des engins semblant à beaucoup superflus. Il n'est pas possible de faire d'une pierre deux coups, alors arrêtons ces dépenses insensées! Une aide directe à nos PME serait plus efficace que des compensations illusoires auxquelles devrait croire le petit peuple des payeurs.»
JEAN-PIERRE GUIGNARD, LAUSANNE
«Que nos ministres cessent donc de nous prendre pour des blaireaux! Les belles promesses de compensation n'ont jamais été tenues, ou alors si peu. Quelle hypocrisie de resservir cet argument à chaque envie d'avions nouveaux! II me semble savoir que Hitler est mort, non? Et que peu de pays songent à nous attaquer, sauf évidemment sur le secret bancaire qui nous permet de les escroquer.»
ALAIN G. PERUSSET, GLION
«Au lieu de gaspiller des milliards dans une armée incapable de défendre un bateau attaqué par des pirates ou de libérer des otages retenus par des voyous, la Confédération ne devrait-elle pas plutôt investir dans les technologies et les industries liées au développement durable et à la production d'énergies renouvelables? Ainsi, au lieu d'imaginer les stratégies d'une hypothétique guerre conventionnelle sur notre territoire, la Suisse serait mieux armée dans une guerre économique bien réelle.»
FRANK BÖTTGER, LA SARRAZ
«C'est le sommet du gaspillage! La Suisse n'ayant obtenu des compensations que pour 40% de ses achats d'armement entre 1995 et 2005, allons-nous une nouvelle fois nous laisser rouler dans la farine, Madame la présidente ?»
SERGE WURSTEN, SAINT-SULPICE
«Il faudrait doper les caisses du chômage au lieu d'acheter des avions qui coûtent les yeux de la tête et surtout ne servent pas à grand-chose. Il est préférable d'aider les familles en difficulté, ce sont elles qui dopent l'économie.»
NEVENKA MANIGLEY, LAUSANNE
Avec mes salutations et bonne lecture.
Georges Tafelmacher
Pacifiste et artisan pour la paix
Pully
ARMEMENT | La perspective de juteuses commandes compensatoires pour les entreprises suisses relance un dossier qui semblait au point mort. La bataille aérienne repart de plus belle.
En automne dernier, les nouveaux avions de combat étaient proches du grounding, avant même d'avoir décollé. Sans le sou, le ministre de la Défense Ueli Maurer (UDC) semblait prêt à y renoncer. Mais en ce début d'année, Doris Leuthard (PDC), en charge de l'Économie, milite pour une acquisition en tranches, dont la première compterait de 8 à 12 jets. À Berne, hier, plusieurs sources confirmaient l'information du Matin Dimanche. À l'origine, il était question d'acquérir 33 appareils, puis 22, le tout pour un montant de 2,2 milliards de francs.
Du travail pour des entreprises suisses
En relançant le dossier, Doris Leuthard vise une cible : les commandes compensatoires pour l'industrie. En clair, en achetant un avion, la Suisse obtient l'assurance que le producteur fournira du travail à des entreprises indigènes.
L'argument fait bondir le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA). «Ce sont des mensonges. Jamais nous n'obtiendrons autant de commandes compensatoires.» Pour Josef Lang (ZG), cofondateur du GSsA et conseiller national (Verts), l'argument économique ne tient pas. Se référant à un rapport du Contrôle fédéral des finances de 2007, l'organisation antimilitariste estime que «contrairement aux promesses, le volume des contre-affaires a été inférieur aux commandes. La Suisse n'en a obtenu que pour 40% de ses achats d'armement entre 1995 et 2005.»
Décision fin mars
Un pessimisme que les milieux économiques ne partagent pas. Face aux hésitations d'Ueli Maurer l'automne dernier, ils s'étaient d'ailleurs directement adressés par écrit à Doris Leuthard. Leur message: le remplacement des Tiger F-5, âgés de plus de 30 ans, pourrait générer le double, voire le triple du prix d'achat en compensations industrielles.
«Je constate que les pressions exercées par l'industrie d'exportation ont produit des effets» s'irrite le conseiller national Eric Voruz, membre de la Commission de politique de sécurité, et opposé à tout achat. Le socialiste vaudois pointe également du doigt «les incohérences du gouvernement. Un jour Ueli Maurer nous dit qu'il n'a plus d'argent, puis Doris Leuthard jure qu'il faut quand même acheter. Mais avec le scepticisme du ministre des Finances Hans-Rudolf Merz, qui rechigne à pareille dépense, je ne suis pas sûr que la cheffe de l'Économie s'impose.»
Réponse probable fin mars. Le Conseil fédéral prendra alors la décision de principe de remplacer les Tiger F-5. Il lui faudra ensuite convaincre le parlement. Mais, en fin de compte, le peuple aura le dernier mot. L'initiative du GSsA prévoyant un moratoire sur l'achat de tout nouvel avion de combat devrait être soumise au vote début 2011.
Romain Clivaz
Payer des centaines de millions, voire des milliards de francs pour acheter huit à douze avions de combat à une entreprise étrangère? Cet investissement devrait s'avérer très profitable à l'industrie helvétique.
C'est la conviction du Groupe romand pour le matériel de défense et de sécurité (GRPM). Selon lui, l'acquisition d'avions militaires engendrerait en Suisse 15 millions d'heures de travail et une masse salariale de 525 millions de francs. Entre 100 et 150 entreprises helvétiques bénéficieront des accords compensatoires passés entre Berne et l'avionneur qui raflera la mise. Des affaires qui permettront aux pouvoirs publics (Confédération, cantons et communes) d'encaisser jusqu'à 106 millions d'impôts.
Au moins 660 millions en Suisse romande
Le GRPM n'est certes pas neutre dans le débat. Cette organisation défend en effet les intérêts de sociétés actives dans le domaine de la sécurité. Mais elle n'est pas seule à se mobiliser. «Les affaires compensatoires constituent un vrai plan de relance en faveur de l'industrie. Et bien au-delà du seul secteur aéronautique! Des branches comme l'optique, l'horlogerie et la chimie sont elles aussi concernées. A Genève, une entreprise spécialisée dans la mobilité durable devrait elle-même participer au projet», indique le directeur de l'Office cantonal de promotion des industries et des technologies (OPI), Rolf Gobet.
Des accords compensatoires, entre les trois avionneurs en lice (EADS, Rafale et Gripen) et armasuisse sont d'ailleurs déjà en vigueur. Ils portent sur des commandes à des entreprises suisses à hauteur de 500 millions de francs.
Si l'achat de nouveaux avions de combat se concrétise, il devrait générer au moins 660 millions de chiffre d'affaires sur dix ans en Suisse romande, selon l'OPI. Dans le canton de Vaud, Ruag, à Nyon, Schott Suisse SA, à Yverdon, et Elka Informatique, à Lausanne, espèrent leur part du gâteau.
Philippe Rodrik
Si une minorité croit possible de faire d'une pierre deux coups, six personnes sur dix estiment que leur argent pourrait être mieux investi que dans des engins semblant à beaucoup superflus.
Miser sur les avions de combat pour doper l'économie est un faux calcul car la même somme investie, par exemple, dans la technologie "verte" créera deux fois plus d'emplois et générera quatre fois plus de retombées.
Georges Tafelmacher, PULLY
Au lieu de gaspiller des milliards dans une armée incapable de défendre un bateau attaqué par des pirates ou de libérer des otages retenus par des voyous, la Confédération ne devrait-elle pas plutôt investir dans les technologies et les industries liées au développement durable et à la production d'énergies renouvelables? Ainsi, au lieu d'imaginer les stratégies d'une hypothétique guerre conventionnelle sur notre territoire la Suisse serait mieux armée dans une guerre économique bien réelle.
FRANK BÖTTGER, LA SARRAZ
Pour perdurer, un pays a besoin d'un État stable que l'on respecte, donc pourvu d'un système de défense moderne, proportionné et crédible. Cela a un coût, qui s'assume avec les impôts, il est temps de trancher entre l'amoindrissement continuel des missions de l'armée, selon les moyens qu'on ressources qui lui sont indispensables pour assumer la défense opérationnelle du territoire, sa raison d'être. Notre gouvernement doit faire approuver devant le peuple un concept global de défense efficace, et cela avant de planifier l'achat de nouveaux avions.
JEAN-CLAUDE ROSSIER, YVERDON-LES-BAINS
Perdre la maîtrise de l'espace aérien, ne pas être en mesure d'intervenir à temps serait totalement irresponsable. Dans ce contexte et compte tenu de la crise, un investissement à long terme faisant participer directement ou indirectement nos entreprises est respectable. Nous préservons notre sécurité, tout en favorisant nos entreprises dans un domaine intégrant les dernières technologies.
JOHN BÉARD, VEVEY
II était temps de parler de cet aspect important pour un pays en crise. Le moment est idéal pour rebooster notre économie et nos PME.
CHRISTOPHE KECKEIS, TREY
Suisse de l'étranger, je dis oui. II faut maintenir un minimum de compétences aéronautiques, de technologies à forte valeur ajoutée, la formation de pilotes et de personnel d'entretien. Imagine-t-on la Suisse, dans quelques années, demander au voisinage de surveiller son espace aérien? Chaque pays a son secteur de surveillance, et elle participe à ce quadrillage indispensable. Hélas, la mentalité quelque peu égoïste de certains dé mes compatriotes n'a pas changé. Faire payer notre sécurité aux pays voisins, alors que leurs finances sont moins bonnes que les nôtres? Je vous souhaite un sursaut de dignité et non de banquier !
BERNARD GOUFFON, BONLIEU-SUR-ROUBION (FRANCE)
Oui, j'en suis d'autant plus convaincue que j'ai eu l'occasion d'assister à la présentation des avions Saab et Rafale grâce au Groupe romand pour le matériel de défense et de sécurité. J'ai aussi suivi le rapport annuel de la brigade d'infanterie 2, avec un rapport circonstancié du chef de la Sécurité fédérale.
ÉLIANE GUIRAUD SECRÉTAIRE DE LA COMMUNAUTÉ ROMANDE «FEMMES ET POLITIQUE DE SÉCURITÉ», PAUDEX
Il faudrait doper les caisses du chômage au lieu d'acheter des avions qui coûtent les yeux de la tête et surtout ne servent pas à grand-chose. Il est préférable d'aider les familles en difficulté, ce sont elles qui dopent l'économie.
NEVENKA MANIGLEY, LAUSANNE
Mais pourquoi pas aussi un porte-avions qui va avec, tant qu'on y est? II y a assez de place maintenant sur le Léman, car Alinghi a libéré la place; en plus, il nous faudra une autre animation fédératrice pour le prochain ler Août !
VIOREL NEGRU, LES POSSES-SUR-BEX
Non, c'est la ruine financière pour la Suisse, et pour les Romands, il n'y aura jamais rien.
MICHEL ITIN, LA CÔTE-AUX-FÉES (NE)
De toute façon, le remplacement des vieux Tiger est indispensable, alors autant que ça serve à l'économie aussi.
JAN IMHOF, GENÈVE
sondage
- Oui : 37% - Non : 61% - Sans avis : 2% Nombre de votants : 1000
L'assemblée générale du GSsA a décidé aujourd'hui à Berne de retirer son initiative contre l'achat de nouveaux avions de combat. Le GSsA a atteint l'objectif de cette initiative qui était d'empêcher l'achat de nouveaux avions de combat avant 2020. En même temps, le GSsA a décidé de saisir le référendum contre d'éventuelles nouvelles tentatives d'achat.
La pression exercée par l'initiative du GSsA «Contre de nouveaux avions de combat» a conduit le Conseil fédéral à renvoyer le remplacement partiel des Tiger à une date non définie. Aujourd'hui cet achat n'est plus à l'ordre du jour, aussi en raison de la situation précaire des finances fédérales. L'objectif de l'initiative qui demandait un moratoire de dix ans dans l'achat de nouveaux avions de combat est ainsi atteint. Le GSsA ne veut pas d'un débat sur des phantômes. L'initiative visait à empêcher le remplacement partiel des Tigers. Cette affaire n'est plus sur l'agenda et donc la votation perd tout son sens.
Autour de cette tentative d'achat, des lobbyistes de l'armement et des politiciens bourgeois se sont livrés à une comédie de mauvais goût sans pareil. Cette semaine on a assisté au dernier acte avec la décision de la commission de politique de sécurité du CN demandant d'augmenter le plafond des dépenses de l'armée pour permettre un achat de nouveaux avions encore avant 2020. Même des parlementaires bourgeois donnent très peu de chances à ce dernier soubresaut. Si contre toute attente la motion devait trouver une majorité au parlement, le GSsA va saisir le référendum. L'augmentation du plafond de dépenses pour l'armée nécessite une modification de la loi et est donc soumise à référendum facultatif.
Pour le GSsA, ce projet d'initiative qui se termine aujourd'hui constitue un grand succès. L'initiative a ouvert une large discussion sur l'achat d'avions de combat coûtant des milliards de francs. Cela a permis de mettre en évidence l'absurdité de dépenser une grande somme d'argent des contribuables dans un projet de réarmement insensé alors que partout ailleurs on demande de faire des économies. La crainte d'une défaite en votation populaire a conduit le Conseil fédéral et des politiciens bourgeois à suspendre ce projet d'achat d'armement.
Le Groupe pour une Suisse sans armée GSsA remercie les très nombreux militant-e-s qui ont contribué de manière détérminante à ce succès. Grâce à notre initiative on a pu empêcher des dépenses s'élevant à 7 milliards de francs. Chaque signature des 100'000 récoltées a donc empêché de gaspiller 70'000 francs de dépenses militaires.
Le GSsA continuera de s'opposer à d'autres projets de réarmement.
Sekretärin GSoA
-----Message d'origine----- De : GSsA [mailto:gssa@gssa.ch] Envoyé : jeudi, 14. octobre 2010 20:18 À : gssa@gsoa.ch Objet : Comité spécial : "Retrait de l'initiative contre les avions" Le Conseil Fédéral a décidé d'attendre 2015 pour s'assurer d'ici là du financement pour ses avions et comme il faudra ensuite refaire une évaluation pour le choix de l'avion, l'achat prendra encore quelques années, soit pas loin du moratoire prévu par notre initiative (2019). Notre initiative est donc pour une part vidée de son objet, ce qui complique passablement notre position en votation, tout en nous conférant déjà une victoire, partielle au moins. Victoire dont ne nous sommes peut-être pas les seuls auteurs, mais qui nous revient en partie. Se pose alors la question du retrait de notre initiative et si oui à quel moment, sachant qu'une votation serait difficile pour nous, mais qu'à l'opposé un retrait faciliterai un achat par le gouvernement après 2015 ou, moins probable, s'il venait à changer d'avis. D'autres explications sont dans notre journal : www.gssa.ch/article151 Christophe Barbey Secrétaire du GSsA -----Message réponse----- De : Tafelmacher [mailto:etafdelacote@hispeed.ch] Envoyé : dimanche, 17. octobre 2010 09:17 À : 'GSsA' Objet : RE : "Retrait de l'initiative contre les avions" Chers amis, Voici ma position : on devrait attendre de voir comment tournent les débats sur l'initiative au parlement et décider ensuite du retrait ou du maintien. Il me semble qu'un retrait maintenant donnera un message de renonciation à notre opposition à ces avions et sera mal interprété par nos militants de base qui ont passés des heures sur les stands pour récolter les signatures. Aussi, il serait intéressant de conserver ce levier de pression sur le parlement pour le faire aller dans le sens que nous voulons. Georges Tafelmacher GSsA/Vd - PULLY
Armée - Le Groupe pour une Suisse sans armée retire son initiative contre l'achat de nouveaux avions de combat.
L'objectif de cette initiative qui était d'empêcher l'achat de nouveaux avions de combat avant 2020 est atteint, explique le GSsA.
En même temps, il a décidé de saisir le référendum contre d'éventuelles nouvelles tentatives d'achat. Ces décisions ont été prises samedi lors de l'assemblée générale extraordinaire à Berne, a indiqué le groupe dans un communiqué.
La pression exercée par l'initiative du GSsA «Contre de nouveaux avions de combat» a conduit le Conseil fédéral à renvoyer le remplacement partiel des Tiger à une date non définie, poursuit le GSsA.
Aujourd'hui cet achat n'est plus à l'ordre du jour, aussi en raison de la situation précaire des finances fédérales. L'objectif de l'initiative qui demandait un moratoire de dix ans dans l'achat de nouveaux avions de combat est ainsi atteint.
Le GSsA ne veut pas d'un débat sur des phantômes. L'initiative visait à empêcher le remplacement partiel des Tigers. Cette affaire n'est plus sur l'agenda et donc la votation perd tout son sens.
© photo Keystone - avion de combat FA/18
L'avenir ne sera que ce qu'on construit au présent et rien d'autre. Si, au présent, nous construisons des scénarios de guerre, nous aurons la guerre. Si, au contraire, nous nous efforçons de construire une société où les peuples s'entendront dans une joie de vivre, nous aurons la paix. En ces temps de changements, nous devons construire la paix par une Politique Globale de Paix en investissant notre argent et nos énergies pour apprendre à vivre en paix avec nos voisins. Nous devons contribuer à diminuer les menaces en aidant les pauvres des pays du monde à prendre en main leurs destins et à vivre pleinement leurs présents si nous ne voulons pas que notre monde sombre dans des situations de guerre catastrophiques.
Georges Tafelmacher, Pully
"Les Verts de Genève" soutiennent l'initiative !
"Les militaires du DDPS" veulent quatre milliards pour 33 avions
"Basler Zeitung Tages-Anzeiger" Nouvel avion pour les Forces aériennes
"User de l'incompréhension des gens" pour les persuader de son méfait
"On clôt un programme d'armement" réussi et économe
"Federation of American Scientists" Military Analyses Network