Ce projet de loi controversé a été accepté au vote final le 25 septembre 2015, session pendant laquelle se sont réglées les dernières divergences entre les chambres. Le Conseil national a accepté la loi par 145 voix contre 41 et 8 abstentions, le Conseil des États par 35 voix contre 5 et 3 abstentions.
Cette loi sur le renseignement n'a pas été modifiée seulement pour la renforcer mais aussi pour introduire par la bande des restrictions graves de la liberté et à mettre fin à la présomption d'innocence et ceci au nom de la sécurité et par l'instrumentalisation des émotions que les attentats des Paris ont suscité. Nos droits fondamentaux sont en danger. Ce référendum fournira une bonne occasion de lancer un débat sur notre rapport à ces droits. Une discussion publique sur la surveillance de masse et ses conséquences sur la société est nécessaire. Par ce référendum, nous voulons simplement empêcher l'État de prendre un pouvoir démesuré sur les citoyens au nom de la guerre contre le terrorisme. Il est important qu'une large discussion puisse avoir lieu. C'est exactement ce que permet ta signature pour ce référendum.
compilation : Georges Tafelmacher
La liberté d'opinion et d'information est un droit de l'homme garanti constitutionnellement et un élément central du contrôle démocratique. Si l'on nous enlève la possibilité de nous exprimer librement et sans se faire épier, nous perdons tout – comme individus et comme société. Une lettre ouverte commune d'Amnesty International, de la Fondation suisse des consommateurs SKS, de Société Numérique et d'autres organisations mettant expressément en garde à ce sujet n'a pas été prise en compte par le Parlement !
La nouvelle loi sur le renseignement est une attaque frontale contre nos droits constitutionnels, contre la démocratie et contre l'État de droit. La fausse promesse sécuritaire semble avoir à ce point ébloui les politiciens que tous les moyens leur paraissent légitimes. Pourtant, l'élargissement des compétences qu'offre la nouvelle loi n'amènera pas plus de sécurité. Au lieu de cela, les instances qui luttent déjà aujourd'hui contre la criminalité et le terrorisme se voient privées de ressources précieuses pour leur travail.
Les attentats de Paris montrent qu'un débat sur la politique de sécurité est urgemment nécessaire: le référendum le rend justement possible !
Un démantèlement des droits fondamentaux et des droits de l'Homme est la mauvaise réaction !
Signe aujourd'hui encore le référendum !
Nous devons atteindre les 50'000 signatures jusqu'au 15 décembre 2015 !
Ton soutien compte !
Merci d'avance !
Téléchargez ici la feuille pour les signatures : LRens
Ou bien ici sur site internet GSsA
La nouvelle loi sur le renseignement (LRens) marque un tournant fondamental dans la surveillance de la population suisse. Désormais, ce ne seront plus des individus spécifiques mais bien tout le monde qui sera surveillé, en détail et sans soupçon concret. Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) aura ainsi les moyens de surveiller Internet de manière généralisée et indépendamment de toute suspicion. Il pourra aussi mener des perquisitions en secret et s'introduire dans des ordinateurs en Suisse et à l'étranger !
Cet argumentaire présente les points les plus critiques de cette loi controversée et démontre la nécessité de s'en défendre par référendum.
La Suisse dispose déjà aujourd'hui des outils légaux nécessaires à la répression d'actes ou de projets liés au terrorisme, au crime organisé, à la prolifération d'armes ou à des services secrets interdits. Ces outils sont aux mains du Ministère public de la Confédération et des polices cantonales. Un service de renseignement qui agit en secret, sur la base de vagues suspicions et en parallèle aux organes judiciaires légitimes mène à une confusion des compétences et à un manque de transparence nuisant à l'État de droit. Le SRC doit se concentrer sur ses missions et se restreindre à communiquer immédiatement les cas suspects au Ministère public.
La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme s'est exprimée de manière très critique en 2014: «L'enregistrement des données de communication constitue une immixtion dans la vie privée, que ces données soient consultées par la suite ou non. Cette ingérence dans la sphère privée a des conséquences négatives sur les droits fondamentaux tels que la liberté d'opinion ou de réunion».
En Europe, la rétention des données de communication a été déclarée caduque par la Cour de justice de l'Union européenne. Les juges ont considéré cette pratique comme disproportionnée et en tout point incompatible avec la Charte des droits fondamentaux de l'UE.
La surveillance commence déjà au stade de la saisie et de l'enregistrement d'informations. Nous serons tous surveillés, pas seulement quelques suspects.
L'exploration du réseau câblé doit permettre au service de renseignement «d'enregistrer les signaux transmis par réseau filaire qui traversent la Suisse». Mais, de par la nature même de ces systèmes, une bonne part de nos communications passe par l'étranger. Qui plus est, les serveurs sont répartis dans le monde entier. Ainsi, c'est la communication de tous ceux qui résident en Suisse qui est concernée.
Par ce procédé, le service de renseignement veut s'assurer un accès aux communications électroniques telles que les e-mails, les requêtes sur des moteurs de recherche, la téléphonie via Internet et les données conservées sur les services de cloud computing.
Chercher une aiguille dans une botte de foin qui ne cesse de grossir ne fera qu'accroître le nombre de faux résultats, et créer ainsi toujours plus de suspicions inutiles à l'encontre de personnes innocentes.
L'exploration du réseau câblé et la rétention des données ne sont pas compatibles avec notre Constitution, ni avec les droits fondamentaux. La liberté de réunion, la protection de la vie privée et la libre opinion seront restreintes durablement par la LRens. Ce alors que ces principes sont ancrés aussi bien dans la Constitution fédérale que dans le Convention européenne des droits de l'homme (CEDH). Au lieu de s'engager activement pour des droits de l'homme élémentaires, la Suisse développe une surveillance à échelle industrielle, sans justification ni preuve d'efficacité.
Nos droits fondamentaux sont en danger. Ce référendum fournira une bonne occasion de lancer un débat sur notre rapport à ces droits. Une discussion publique sur la surveillance de masse et ses conséquences sur la société est nécessaire.
La LRens autorisera le service de renseignement à pénétrer dans les ordinateurs et smartphones de tiers et y installer des logiciels de surveillance (chevaux de Troie). Ces logiciels lui donneront le contrôle sur l'appareil photo, le microphone, le GPS et la mémoire interne. Cette perquisition clandestine basée sur quelque soupçon incertain est une atteinte sérieuse à la vie privée. Ce n'est pas pour rien que les perquisitions conventionnelles requièrent que la personne concernée soit présente, ou au moins informée après coup.
Cette façon d'obtenir des informations nécessite que le service de renseignement recoure aux offres de firmes douteuses qui développent des logiciels malfaisants. Ces mêmes firmes ont pour clients réguliers des régimes totalitaires comme Oman, le Turkménistan, le Soudan ou la Syrie. Le service de renseignement va donc exploiter des failles de sécurité au lieu d'aider à y pallier. Nos propres systèmes demeureront défectueux et sans protection. Le service de renseignement va ainsi contribuer à mettre des infrastructures critiques en danger.
Le service de renseignement pourra mener des opérations de sabotage hors frontières «lorsque des systèmes et réseaux informatiques qui se trouvent à l'étranger sont utilisés pour attaquer des infrastructures critiques en Suisse». Chacune des ces «représailles» sera politiquement très risquée et causera des dommages collatéraux. Le service de renseignement pourrait ainsi agir d'une manière qui serait à la fois impensable dans le cas d'opérations militaires «classiques» et incompatible avec la neutralité suisse.
Dès que le scandale de la NSA a éclaté, de nombreuses firmes actives dans les TIC ont déplacé leurs sièges en Suisse. Elles y ont trouvé une situation politique stable, des lois sur la protection des données et un service de renseignement bien encadré. La LRens va nuire à ces atouts.
À l'avenir, les entreprises seront contraintes d'exclure des dispositifs de sécurité pour permettre la surveillance. Des firmes innovatrices perdront en crédibilité si l'État vient saper les efforts qu'elles déploient pour plus de sécurité. Qui plus est, l'affaiblissement volontaire des standards de sécurité aura pour conséquence une perte généralisée en sûreté des systèmes, car il n'y pas que l'État qui puisse exploiter des failles, «pour la bonne cause». Des criminels peuvent aussi en profiter. La LRens provoquera la disparition de l'avantage compétitif que nous procure la protection des données.
Le Service de renseignement de la Confédération sera amené à réaliser des missions inconciliables entre elles. D'un côté, il sera en charge du contre-espionnage, ce qui signifie qu'il devra protéger les personnes, les entreprises et les organisations établies en Suisse contre l'espionnage d'autres services de renseignement. D'un autre côté, il sera un partenaire de services étrangers (comme ceux des USA) intéressés par les données suisses et par l'espionnage en Suisse.
En outre, il deviendra un acteur dans le commerce international de données issues de l'espionnage. En espionnant les communication à l'étranger, il pourra proposer des informations à échanger contre d'autres, de services étrangers, obtenues par des opérations d'espionnage de la population suisse qu'il n'a pas le droit en théorie de réaliser lui-même.
Citation de Markus Seiler, directeur du SRC : «Le renseignement est un donnant-donnant constant. La Suisse dispose d'une service de renseignement petit mais efficace. Nous avons assurément des choses à offrir à nos partenaires à l'étranger.»
Ce jeu d'échange montre que tout le monde peut être surveillé ainsi – même les concitoyens. En admettant que chaque service de renseignement n'espionne «que» les communications de l'étranger mais les partage ensuite avec ses partenaires, cela revient au même: on se fait surveiller par son «propre» service.
La liberté d'opinion et d'information est un droit de l'homme garanti constitutionnellement et un élément central du contrôle démocratique. Si l'on nous enlève la possibilité de nous exprimer librement et sans se faire épier, nous perdons tout – comme individus et comme société. Une lettre ouverte commune d'Amnesty International, de la Fondation suisse des consommateurs SKS, de Société Numérique et d'autres organisations mettant expressément en garde à ce sujet n'a pas été prise en compte par le Parlement.
La nouvelle loi sur le renseignement est une attaque frontale contre nos droits constitutionnels, contre la démocratie et contre l'État de droit. La fausse promesse sécuritaire semble avoir à ce point ébloui les politiciens que tous les moyens leur paraissent légitimes. Pourtant, l'élargissement des compétences qu'offre la nouvelle loi n'amènera pas plus de sécurité. Au lieu de cela, les instances qui luttent déjà aujourd'hui contre la
criminalité et le terrorisme se voient privées de ressources précieuses pour leur travail.
Il est important qu'une large discussion puisse avoir lieu. C'est exactement ce que permet ta signature pour ce référendum.
Comité interpartis - État-fouineur.ch
Information sur l'exploration du réseau câblé
Information sur la rétention des données apps.opendatacity.fr/vds
Lettre ouverte à propos de la LRens lettre-ouverte digitale du 2015/03/12/
La nouvelle loi sur le renseignement adoptée récemment par le parlement suisse constitue déjà une petite victoire du terrorisme dans notre pays: en cela, elle est inacceptable. En effet, cette nouvelle loi diminue les libertés individuelles, affaiblit la protection de la sphère privée et la liberté d'expression, fait de chaque citoyen un suspect potentiel et permet l'installation de logiciels espion dans les ordinateurs et téléphones de tout un chacun, à son insu. C'est le fonctionnement démocratique de notre société qui s'en trouve affaibli: n'est-ce pas là, au fond, l'objectif de ceux qui haïssent la liberté ?
Voici cinq autres raisons de signer ce referendum. La nouvelle loi sur le renseigenement :
Est disproportionnée: après le scandale des fiches dans les années nonante, les compétences des services de renseignement ont été réduites, à raison. Les nouvelles mesures de surveillance prévues actuellement sont autant d'attaques massives contre les droits fondamentaux tels que la protection de la sphère privée et la liberté d'expression – des principes garantis aussi bien par notre Constitution que par la Convention européenne des Droits de l'Homme.
Est trompeuse: contrairement à ce qui est souvent affirmé, tout le monde sera surveillé, pas seulement une minorité de suspects. La rétention des données et l'interception de tout ce qui passe par le câble et la fibre optique sont des moyens de surveillance de masse qui ne se basent sur aucun soupçon. Nous sommes tous concernés par ces mesures! Même les partisans de cette loi admettent que cette interception n'est possible techniquement que par la surveillance de l'ensemble du trafic. Par conséquent, ce sont essentiellement les données de personnes innocentes qui seront enregistrées et analysées.
Est dangereuse: des logiciels espions tel que le cheval de Troie fédéral permettront au service de renseignement de pénétrer dans des ordinateurs et installer des programmes de surveillance. Ainsi, les micros et caméras pourront être exploités et les ordinateurs fouillés à distance. Cette perquisition en cachette n'est pas seulement discutable du point de vue des droits fondamentaux, elle est néfaste en termes de sécurité publique. Car au lieu d'investir dans la sécurité informatique, l'État veut utiliser les même failles que celles dont abusent les criminels.
Est incompatible: le Service de renseignement de la Confédération sera amené à réaliser des missions inconciliables entre elles. Il sera d'un côté un service secret responsable de l'espionnage et du contre-espionnage, et de l'autre, un partenaire de services étrangers (comme ceux des USA) et un acteur dans le commerce international de données issues de l'espionnage.
Est inutile: le Ministère public de la Confédération et les polices cantonales se chargent déjà aujourd'hui de la répression des activités terroristes, du crime organisé, de la prolifération d'armes ou des activités (préliminaires) de services secrets interdits. Une surveillance étatique supplémentaire sans début de soupçon saperait l'État de droit.
Pour toutes ces raisons, signez le référendum !!
Julien Sansonnens
Pour mémoire, avec la nouvelle loi, l'État pourra notamment utiliser des logiciels espions pour décrypter les conversations des criminels dangereux. Il faut à tout prix refuser «cette paranoïa générale» qui entend supprimer la présomption d'innocence.
Georges Tafelmacher - Au nom de la sécurité, on rend légales des pratiques illégales (cheval de Troie, espionnage sans mandat juridique, investigations sur simple soupçon, etc.) et si c'est cela la démocratie, alors c'est un détournement de son sens...
La Gauche est ancrée dans la réalité des choses car elle voit plus loin que l'événementielle et cherche à agir sur les causes des troubles sociaux et n'utilise pas le prétexte de la sécurité pour instaurer une société sécuritaire et de contrôle. Les doctrinaires sont plutôt ceux qui veut absolument nous plonger dans la méfiance généralisée où le simple fait d'être "socialiste" va prochainement nous rendre suspectes...
Oui, il y a un référendum et c'est cela la démocratie aussi et c'est parfaitement respectable et le fait d'être accusés d'être "contre tout ce qui est de près ou de loin sécuritaire" nous prouve bien que nous seront affectés par cette loi si nous aurions la moindre des velléités d'opposition...
Gabriel Klein - Alors n'essayons pas d'imiter la France ou les US en mettant en place la surveillance massive et généralisée...!
Laurent Thurnherr - Vous avez raison Gabriel Klein, la liberté individuelle est plus importante que le bien être collectif !
Georges Tafelmacher - Si pour certains le bien collectif = surveillance massive et généralisée, alors ces certains se font une idée bien curieuse de la démocratie, de la liberté et du vivre-ensemble. Ils ne se rendent pas compte que pour avoir un bien collectif, il faut que l'individu participe à sa société, qu'il soit libre et que ses droits fondamentaux soient respectés, toute chose impossible en temps de guerre, d'état d'urgence et autres fadaises qu'on veut nous faire gober...!!!
Et l'ironie de ces certains ne fait que démontrer leur obsession sécuritaire et leur volonté de mettre le monde sous coupe réglée...!!!
Laurent Thurnherr - Lorsque des individus peuvent à tout moment, et n'importe où, pour des motifs religieux, tuer des dizaines, centaines de personnes, sans qu'on puisse les arrêtés, je crois que votre théorie de la liberté et du vivre ensemble n'a de place que dans le dernier "Oui Oui et la politique".
On peut tout à fait démocratiquement réduire nos libertés, et démocratiquement nous les réoctroyer plus tard. C'est justement faire preuve de responsabilité que de demander et d'accepter une restriction de liberté individuelle au profit de la collectivité.
Il serait peut être temps de se réveiller...
Georges Tafelmacher - Alors réveillez-vous donc et sachez que toute affaiblissement de la liberté est une victoire des terroristes qui, rappelons-le, ne cherchent pas d'abord à tuer mais à nous mettre dans un état tel que nous sacrifions nos libertés pour de la sécurité, que nous mettions de l'armée partout et que la police ait tous les droits...
Avec votre prose, vous ne faites que exacerber le terrorisme en lui donnant beaucoup d'importance...
Finalement, la seule réponse au terrorisme est simplement de vivre comme si les terroristes n'existaient pas, de montrer que nous n'avons «même pas peur» et cela pour couper l'herbe sous leurs pieds et de les priver du terreau que nous leur avons offert par nos ingérences dans les pays du tiers-monde, au Moyen-Orient et ailleurs... et par nos mentalités de trouillards piégés dans la trappe sécuritaire...!!!
Laurent Thurnherr - Chaque feu rouge pour piéton/véhicule est une restriction de liberté. Chaque accident à un passage piéton a pour conséquence de voir naître un feu rouge. Comment réagissez-vous à ces restrictions de liberté ?
Georges Tafelmacher - Ce ne sont pas des "restrictions de liberté" mais des conventions passées entre les citoyens pour un meilleur "vivre-ensemble". Ce sont des règles normales pour que la vie en société soit possible sans que cela soit pour autant une "restriction de liberté".
Faut pas confondre règles usuelles et lois liberticides qu'on veut nous faire gober telle cette LRens...!!!
Laurent Thurnherr - Vous interdire de traverser à un instant "T" est une restriction de liberté. Si vous refusez ce concept, alors vous avez une vision toute subjective de la liberté et par conséquent, le débat est vicié à la base...
Il n'y a aucune confusion, permettre aux Services secrets de déceler les dangers avant qu'ils ne se manifestent peut très bien être une convention passée entre les citoyens pour un meilleurs "vivre-ensemble". Seule différence: au lieu d'éviter un accident de voiture, on évite qu'une bombe soit posée.
Georges Tafelmacher - Mais non, c'est du bon sens et vous tentez d'instrumentaliser une situation pour imposer une loi qui est pour de vraie liberticide et qui n'a rien à voir avec une conception "citoyenne" de la société. Il existe déjà des lois permettant de déceler les dangers et la LRens n'est pas une "convention" mais une imposition en bonne et due forme.
En rabâchant votre concept, c'est vous qui avez une vision toute subjective de la liberté et par conséquent, c'est vous qui aviez vicié le débat à la base...
Et à part cela, comparer un accident de voiture à une bombe est vraiment tombé dans des extrêmes...!!
Laurent Thurnherr - ma conception citoyenne de la société implique également d'accepter les inconvénient de la LRens au profit de l'intérêt commun à ce qu'aucun attentat ne puisse avoir lieu. Surtout que l'actuelle loi ne permet pas au services secret de faire leur travail contrairement à ce que vous prétendez.
Je ne détourne rien, j'ai simplement une vision objective des libertés et non pas une vision sélective comme vous...
Oui en effet, et c'est hallucinant que vous acceptiez des restriction de liberté pour éviter des accidents de voiture et non des attentats...
Georges Tafelmacher - Si d'aucuns veulent vraiment commettre un attentat en Suisse, aucune loi ne les empêchera car les lois se font facilement déborder. Selon plusieurs experts en sécurité, avec la loi actuelle, les renseignements peuvent très bien faire leur travail tout en respectant la liberté citoyenne...
Si en Suisse nous n'avons pas à déplorer d'attentats, ce n'est pas à cause de la LRens mais parce qu'en Suisse nous essayons de d'abord de régler les tensions pacifiquement, nous ne fustigeons personne, nous respectons les autres et nous ne bombardons personne...
Ce qui est vraiment hallucinant, c'est votre persistance à vouloir absolument convaincre les gens malgré eux et de sans arrêt nous accuser de manquer à notre devoir du bien public, entre autre, juste parce que nous ne voulons pas d'une loi qui ne va pas juste restreindre quelques libertés mais va rendre légale des méthodes illégales, les écoutes électroniques, les investigations pouvant toucher jusqu'au simple citoyen, etc...
Finalement, la seule réponse au terrorisme est simplement de vivre comme si les terroristes n'existaient pas, de montrer que nous n'avons "même pas peur" et cela pour couper l'herbe sous leurs pieds et de les priver du terreau que nous leur avons offert par nos ingérences dans les pays du tiers-monde, au Moyen-Orient et ailleurs... et nos mentalités de trouillards piégés dans la trappe sécuritaire...!!!
Blaise Rossellat - Exact !
Georges Tafelmacher - Finalement ce sont plutôt les propos de nos détracteurs – «...votre théorie de la liberté et du vivre ensemble n'a de place que dans le dernier 'Oui Oui et la politique'...» – qui nous préparent au fascisme car c'est du fascisme pur...!!
Sébastien Schopfer - Vous brandissez le spectre de la peur (pour reprendre des mots à la mode) afin de légitimer des lois restrictives dans les droits fondamentales de ce pays.
Les gens ont le droit de culte et qui plus est sans être considérés comme ennemi de l'État ni de collusion.
Le peuple n'a pas besoin d'être écouté pour être en sécurité, il a besoin de base légal solide pour évoluer en toute confiance. Les écoutes vont permettre ce qui se fait déjà : «ils étaient connus de nos services et surveillés, mais on manque de moyens pour faire mieux». Le SRC engagera un bataillon pour encore plus écouter, repérer les individus qui partent en Syrie et même uniquement en Turquie. Pour ensuite faire quoi? Les extrader et les interdire de territoire dans nos frontières perméables ?
Georges Tafelmacher - A voir à quel point la droite luttera pour instaurer ce système de surveillance dans l'optique de la conservation de leurs privilèges et de leur système d'exploitation qui rapporte gros, il a gros à parier que la votation sur ce sujet déclenchera une nouvelle guerre gauche-droite dont le vainqueur sera celui qui apportera le plus de tunes... et qui appuiera le plus sur la paranoïa sécuritaire...!!!
...et en plus, avec l'acception de ces drones de surveillance, nous serons surveillés 24h/24h, 7j/7j, 31j/31j, 12m/12m...!!!
Oui, nous devons tout faire pour casser cette logique et reprendre la main quelques soient les forces qui se ligueront contre nous qui ne vont pas manquer de nous accuser d'être des naïfs, des bisounours, faisant l'apologie du terrorisme et des poseurs de bombes. Ils vont même nous accuser de déstabiliser nos nations développées et mettre à bas notre prospérité...
Tenons-nous prêts et luttons avec détermination...!!!
Ivan Pierre l'Apostat - Le plus amusant est la loi pour justifier a posteriori les programme de surveillance par cheval de Troie (en fait un virus) acheté a grand prix (500'000.-) à une société de "sécurité" italienne qui c'est fait elle-même piratée...!
Non content d'avoir donnée l'ensemble des mails de leurs clients, leur programme utilise des failles de sécurité des systèmes informatiques qui font de lui un outil de piratage interdit par la loi tant dans le principe que pour son usage. Mettant en péril tous les utilisateurs Internet...!
Mais on ne va pas compter sur les ignares politiques de s'inquièter de ceci...!
Georges Tafelmacher - C'est bien cela le drame... qu'il y ait des politicards qui font des lois en sachant rien, ou en ne voulant rien savoir de leurs conséquences...!!
C'est à se demander quelle est la véritable raison dernière cette loi sinon celle de garder les gens sous surveillance ou, du moins, les faire croire que la police des ondes peuvent nous contrôler à tout moment. Car pour instaurer l'Ordre, il faut que les gens aient peur, très peur et à voir le résultat aux chambres fédérales, c'est réussi... nous sommes un peuple de peureux mouillant ses culottes mais avec ce référendum possible, nous allons enfin avoir l'occasion de ruer dans les brancards et mettre fin à cette mentalité militariste...!!!
Aurélien Baroz - Arrêtez votre Angelisme les gauchistes !!!
On est en Guerre !!
STOP l'angelisme de gauche !!!!
Donnons les moyens à la Fedpol, SRC, Armée oui à la LRens !!
Stop ça suffit!!! Protégeons notre pays !!
Diego Alan Esteban - Manque à ta liste: abolissons la vie privée, mettons toute la population sur écoute, des caméras chez tout le monde, des puces dans la tête de tout le monde, vendons notre âme.
Aurélien Baroz - On est en GUERRE !!!
Arrêtez votre angélisme !!!!
Nom d'une pipe !!!
Pour pas être vulgaire !!!
Donnez les moyens à la Fedpol, SRC et Armée !!!
Oui à la LRens !!!
Il faut frappez fort contre le terrorisme !!!
Et STOP l'angelisme !!!
Arrêtez ce flux !!!
Diego Alan Esteban - Bordel la démocratie n'aurait pas pu exister s'il n'y avait que des gens comme toi...
Aurélien Baroz - Hé oui Diego !!!
L'état d Urgence c'est ça !!!
Veux tu ça en CH!!!
Grâce à ton discours on aura des morts en CH on aura bientôt le slogan "Je suis Suisse" !!!
Ouvres les yeux tu as quoi 22 ans ????
Déconnes pas arrêtes l'angelisme donnes les moyens à l'État de protéger "ton pays" !!!
Diego Alan Esteban - Bienvenue en Suisse: pas de victimes de terrorisme, pas d'attentats depuis les années 70 (pas des attentats islamistes mais jurassiens), pas d'état d'urgence. Ce sont des gens comme toi qui rendent le monde politique malhonnête en surfant sur l'actualité pour transformer un non-problème en un pays où la méfiance est le mot d'ordre. Lamentable.
Aurélien Baroz - Bhei justement il vaut mieux prévenir que guérir !!!
On est pas sur une île déserte comme tu penses le croire...
Mais bon je vais te laisser te bercer d illusion...
Diego Alan Esteban - Ce n'est pas avec la surveillance généralisée, de masse ou ciblée que le risque sera réduit. Parce que le vivre ensemble en Suisse est fort et parce que l'État est territorial, il ne peut pas utiliser des outils illégaux qui limiteront rien d'autre que le peuple Suisse et, à l'heure actuelle, sa plus grande force – la cohésion sociale.
Les communications entre les personnes qui résident en Suisse seront bientôt soumises à surveillance, même s'il n'existe aucun soupçon que les personnes en cause soient impliquées dans une quelconque affaire pénale. La nouvelle Loi sur le renseignement (LRens) donne aux services secrets nombre d'instruments et des droits qui empiètent de façon disproportionnée sur le droit à la sphère privée.
Jean Delatourette - Hhooouuuu ! J'ai peur ! vite, vite, mettons de la police partout, interdisons tout et surtout, surtout, écoutons toutes les communications et espionnons vite tout le monde!!!! Vivons dans un état totalitaire et croyons y être en sécurité. Mais pour la liberté, on repassera...
tdg : 23.11.2015, 10:16 Heures
Joséphine Vallet - On vote des lois sur le renseignement, et on voit l'effet que ça fait. C'est pire. Celui qui veut tuer le fera. C'est incontrôlable. Les plus grands services de renseignements du monde le savent. C'est ça, la réalité.
tdg : 16.11.2015, 09:49 Heures
Icing - Alors les socialos et les révolutionnaires de gauche, vous n'avez pas la conscience tranquille! Il faut soit être un inquiet soit ne pas être très net pour réagir comme ça! Les autres citoyens honnêtes ont une vie tellement paisible qu'ils ne craignent pas d'être espionné...
Il vont se prendre un magnifique claque les apprentis socialos !
Je m'en réjouis d'avance !
20min : 29.09.2015 17:06
Earl - Si t'as rien fait... pas de problème avec cette loi. On peut écouter, lire, filmer tout ce que l'on veut chez moi, j'ai rien fait de mal, j'ai rien à cacher, il y a rien à voir, donc faites seulement du moment que vous attrapez ceux qui nous volent, menacent etc...
20min : 28.09.2015 16:56
PRÉVENTION CONTRE LA VIOLENCE
SOCIÉTÉ • Dorothée Baumgartner pense qu'œuvrer pour un monde plus juste serait une bien meilleure prévention que des mesures de sécurité.
Je suis ravie de lire que les représentants des principales religions ont tous condamné les tueries de Paris. Mais qu'en est-il de cette autre sorte de croyance religieuse qui vénère exagérément l'argent, la rentabilité, la croissance économique? Elle crée en même temps des laissés pour compte, de l'irrespect pour la nature de l'être humain et la nature tout court, du chômage et de la pauvreté en Europe et dans le monde.
Elle est à la base d'injustice. Elle peut nourrir, chez ceux qui en souffrent, de la rancœur, de l'envie par rapport à ceux pour qui la vie matérielle est plus facile, de la colère, de la haine, du désespoir et peut-être même susciter des passages à l'acte violents, comme ceux que nous déplorons à Paris.
A quand un monde où la richesse serait partagée plus équitablement? À quand un monde où la priorité serait le bien-être de tous les hommes, femmes et enfants plutôt que d'une minorité de malins ou de chanceux qui profitent de l'appauvrissement de la majorité? À quand la compréhension que tous profiteraient de plus de justice, ce qui apporterait plus de paix moins de guerre.
Je pense qu'œuvrer pour un monde plus juste et plus attentif aux besoins de tous les êtres humains, serait, à long terme, une bien meilleurs prévention contre la violence et la répétition d'actes terroristes que l'accroissement des mesures de sécurité qui est actuellement prôné par les politiciens de différents pays.
DOROTHÉE BAUMGARTNER, Meyrin (GE)
RÉFÉRENDUM • Didier Bonny s'exprime sur le référendum lancé récemment contre la loi sur le renseignement.
C'est la question, volontairement réductrice et provocatrice, que le peuple suisse pourrait être amené à trancher si le référendum en cours contre la loi sur le renseignement (LRens) devait aboutir d'ici au 14 janvier 2016.
Ce débat, qu'il est hautement souhaitable d'avoir dans le cadre d'une votation populaire car trop important pour le laisser dans les seules mains des parlementaires, est d'une actualité brûlante après les attentats de Paris.
Faut-il sacrifier nos libertés pour une illusion de protection, comme l'avancent les adversaires de la loi, ou alors moderniser le service des renseignements (SRC) pour qu'il soit en adéquation avec les risques et les menaces d'aujourd'hui, comme le mettent en avant ses partisans ?
Les défenseurs de la loi affirment que le risque d'une surveillance généralisée des citoyennes et citoyens n'est pas réel, car seules les communications de suspects seront surveillées après l'aval du Tribunal administratif fédéral puis du Conseiller fédéral en charge du département de la défense (pas vraiment rassurant quand on sait qui est sa tête actuellement...).
Ils oublient toutefois d'ajouter qu'en cas d'urgence (comment définit-on l'urgence?) le feu vert pourra être demandé a posteriori (et s'il est refusé?) et surtout que le SRC pourra se passer de l'accord d'un juge pour observer et enregistrer des événements dans des lieux publics comme dans la sphère privée.
Quant aux référendaires, ils rappellent à celles et ceux qui l'auraient oublié, ou qui sont trop jeunes pour l'avoir connu, le scandale des fiches, et soulignent que cette loi représente une attaque contre les droits fondamentaux, tels que la protection de la sphère privée et la liberté d'expression. Quant à la question de savoir si les attentats de Paris ne plaident pas justement en faveur de la LRens, ils répondent que c'est exactement le contraire, puisque cela ne les a pas empêchés.
À ce titre, la NSA (que n'a-t-on pas entendu sur le service de renseignements américain après les révélations d'Edward Snowden, certain-e-s ont la mémoire très courte) récolte mensuellement plus de 500 milliards d'informations dans le monde, et cela n'a effectivement pas permis de déjouer les attentats de Boston ou de Paris.
D'où la question de savoir s'il faut voter une loi qui ne résoudra rien en matière de terrorisme, mais qui, par contre, diminuera la liberté de celles et ceux, croyant sans doute bien faire, l'adopteront. Un bel autogoal, il y a fort à parier compte tenu du contexte actuel, que le peuple suisse ne manquera pas de marquer suite à la campagne basée sur la peur que feront ses partisans.
À condition, bien entendu, que le référendum aboutisse, ce qui est indispensable pour que le débat sur «jusqu'où sommes-nous prêts à sacrifier nos libertés au nom de la sécurité» puisse avoir lieu.
DIDIER BONNY, Genève
propos recueillis par G.P.T.
En tant que fondement juridique moderne, la nouvelle loi sur le renseignement (LRens) doit régler l'ensemble des activités de renseignement. Elle remplacera les bases légales en vigueur, la loi fédérale instituant des mesures visant au maintien de la sûreté intérieure LMSI Page externe – le contenu sera ouvert dans la nouvelle fenêtre) et la loi fédérale sur le renseignement civil LFRC (Page externe – le contenu sera ouvert dans la nouvelle fenêtre), qui ne sont plus adaptées aux risques et aux menaces de notre temps.
La LRens reformule le mandat d'analyse globale de la situation par le Service de renseignement de la Confédération (SRC) à l'intention des bénéficiaires de ses prestations. Cette loi apporte au SRC des moyens de détection précoce permettant de protéger le pays et sa population. Les nouvelles possibilités de recherche d'informations prévues dans la LRens sont soumises à autorisation et doivent être approuvées par trois instances: le Tribunal administratif fédéral, la Délégation du Conseil fédéral pour la sécurité et le chef du DDPS.
La nouvelle loi permet d'améliorer la sécurité de la Suisse et de préserver les intérêts essentiels du pays. Le Conseil fédéral peut ainsi confier au SRC des missions visant à sauvegarder l'ordre constitutionnel, la politique extérieure, ainsi que la place économique, industrielle et financière suisse. La LRens garantit la liberté individuelle des citoyens suisses. Les atteintes à la vie privée sont soumises à la plus grande réserve.
Le 17 mars 2015, le Conseil national a approuvé cet objet Page externe. Le contenu sera ouvert dans la nouvelle fenêtre par 119 voix contre 65 et 5 abstentions. Le Conseil des États l'a adopté le 17 juin par 32 voix contre 5 et 2 abstentions. L'élimination des divergences a eu lieu pendant la session d'automne 2015. Lors du vote final du 25 septembre 2015, le Conseil national a accepté la loi par 145 voix contre 41 et 8 abstentions, le Conseil des États par 35 voix contre 5 et 3 abstentions.
Le texte a été publié dans la Feuille fédérale le 6 octobre 2015. Un référendum a été lancé par une alliance de représentants de la Jeunesse socialiste, des Verts et du PS ainsi que d'organisations comme "droitsfondamentaux.ch" ou "Digitale Gesellschaft". Le délai référendaire court jusqu'au 14 janvier 2016. Si le référendum devait aboutir avec 50'000 signatures valables, une votation populaire pourrait avoir lieu au plus tôt le 5 juin 2016.
La loi entrera en vigueur en 2017 au plus tôt.
Le SRC est un petit service de renseignement, mais efficace et performant.
Le SRC a pour tâches principales la prévention et l'appréciation de la situation.
Le SRC est prioritairement au service du Conseil fédéral, des organes cantonaux de sécurité, des départements et de l'armée.
Le SRC remplit sa mission en veillant à la légalité et à la proportionnalité de ses activités.
Toutes les activités du SRC sont soumises à un contrôle permanent, de la part du DDPS, du Conseil fédéral et de la Délégation des Commissions de gestion du Parlement.
Les conseillers nationaux soutenant la Loi sur le Renseignement veulent :
que les services de renseignements suisses (SRC) mènent une cyberguerre en dehors de tout contrôle démocratique! Et cela, sans même que la Suisse ait été préparée à faire face à des représailles de la part d'un pays ou d'un groupe visé par l'attaque des barbouzes suisses !
que les services de renseignements (SRC) deviennent une police secrète.
que notre droit à une sphère privée soit battu en brèche par des mesures «exploratoires» orwelliennes, de pénétration des réseaux privés, d'intrusion dans l'ordinateur de n'importe quels citoyens et citoyennes, d'interception de tout le trafic internet qui franchit «la frontière», c'est-à-dire 99% de toutes les activités internet des Suisses
que le SRC puisse offrir les données collectées à des puissances étrangères sans aucune contrepartie et sans avoir l'obligation de s'assurer que ces données ne soient pas utilisées en dehors du cadre des missions du SRC ou contre des intérêts helvétiques, quitte à mettre la Suisse en péril !
que le SRC utilise des outils mettant en péril la sécurité informatique de l'ensemble de la Suisse, plutôt que protégeant une population vulnérable.
La nouvelle loi sur les services de renseignements (LRens) est combattue par un référendum lancé par une alliance large. Une large coalition emmenée par le président de la Jeunesse socialiste suisse Fabian Molina, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), le Parti Pirate, Juristes Démocratique Suisse et AL doivent déposer auprès de la Chancellerie fédérale à Berne 50'000 signatures validées jusqu'au 16 janvier 2016.
Il est grand temps de supprimer ce reliquat de la guerre froide qu'est le service de renseignement même si la plupart des pays européens se sont lancés dans une guerre contre le terrorisme mondiale.
Les opposants à la nouvelle loi sur les services de renseignements (LRens), rassemblés sous l'appellation «alliance contre l'État fouineur», ont annoncé lundi le lancement d'un référendum. Ils critiquent un texte jugé «inutile et dangereux».
Cette loi élargit «massivement» les pouvoirs des services de renseignements et «ouvre la voie vers un État fouineur», déplore l'alliance dans un communiqué diffusé lundi en marge de sa conférence de presse à Berne. Elle refuse que la Confédération «espionne» la vie privée «sans soupçons fondés et sans contrôles efficaces».
«Depuis les révélations d'Edward Snowden et l'affaire de la NSA, nous savons tous que les services de renseignements, avec des moyens techniques modernes, surveillent la vie privée des citoyens et citoyennes et violent leurs droits fondamentaux», souligne le président de la Jeunesse socialiste suisse (JSS) Fabian Molina.
«Surveillance généralisée»
Pour le comité référendaire, il faut imposer des limites juridiques claires à la surveillance des citoyens, mais ces limites ne figurent pas dans la LRens. L'alliance contre l'État fouineur pointe en particulier le risque, à travers la surveillance de la fibre optique, d'une «surveillance généralisée des citoyens» indépendamment d'une suspicion de crime.
Adoptée vendredi par le parlement, la nouvelle loi sur les services de renseignements vise à lutter contre le terrorisme. Les référendaires estiment qu'elle offre un blanc-seing «pour l'espionnage complet de tous par le Service de renseignement de la Confédération» (SRC).
Le texte met à disposition du SRC un nouvel arsenal de mesures telles que la surveillance des communications (courrier, téléphone, emails), l'observation de lieux privés et la perquisition des systèmes informatiques. En contrepartie, il est prévu de mieux surveiller le SRC.
L'alliance contre l'État fouineur est formée par la Jeunesse socialiste, les Verts, les jeunes Verts, le Parti pirate, le Parti du Travail, le Groupe pour une Suisse sans armée, Digitale Gesellschaft, Droits fondamentaux, Syndicom et la Liste Alternative Zurich. Le Parti socialiste envisage de la rejoindre à la fin du mois d'octobre.
La récolte des signatures commencera le 6 octobre. L'échéance pour la collecte des 50'000 paraphes est fixée au 16 janvier. (ats/nxp)
Comité référendaire : «NON à l'État fouineur»
– un projet commun des organisations qui souscrivent au référendum
avec le soutien de : Internet Society Switzerland Chapter
une vue d'ensemble de tous les comités référendaires contre les deux lois de surveillance LSCPT et LRens :
coalition pour le référendum «NON à l'État fouineur»
Des terroristes se sont attaqués à notre démocratie, à nos institutions, aux libertés individuelles, aux valeurs universelles, au vivre-ensemble !
Comment répondre à cette barbarie ?
Il faut donner davantage de moyens à nos autorités dans leur lutte contre le terrorisme, en commençant par accepter la nouvelle loi sur les services de renseignement qui est aujourd'hui combattu par référendum !
Arrêtons de tergivester sur la hausse des effectifs des services de renseignement et du corps des gardes-frontières. Comment nos services de renseignement peuvent-ils traquer les extrémistes alors qu'ils n'ont reçu que six postes supplémentaires et que des milieux veulent couper dans leur budget ?
Soyons cohérants !
Notre sécurité passe aussi par un renforcement accru des contrôle aux frontières, sans pour autant remettre en question Schengen.Et si la menace évolue, faire appel à l'armée, dans le respect de son rôle subsidiaire. Cela ne doit plus être un tabou. Les sanctions doivent être sévèrement durcies à l'égard des auteurs d'actes terroristes qu'ils soient commis en suisse ou à l'étranger. L'évolution des technologies. Les données qui étaient auparavant écoutées sur les ondes le sont aujourd'hui sur les câbles informatiques, poursuit-il, citant le cas de la NSA.
Au vote, la grande majorité de la chambres soutien le Conseiller fédéral (29 voix). Seule une minorité de l'aile gauche défend Paul Rechsteiner. Les espions pourront intercepter les messages, y compris ceux venant de l'étranger. Pour que le renseignement fonctionne, il doit pouvoir récolter des informations auxquelles il n'a aujourd'hui aucun accès, par exemple les messages et conversations téléphoniques qui s'effectuent à travers Skype ou WhatsApp.
Services secrets Le Conseil national accorde plus de moyens au Service de renseignement. Revue des armes offertes par la nouvelle loi.
Tout voir, tout entendre
Les James Bond suisses seront autorisés à filmer et à enregistrer des personnes en privé (appartement, chambre d'hôtels, voiture) Ils pourront écouter les conversations téléphoniques, lire le courrier, fouiller partout. Dans les lieux publics, ils pourront employer des satellites ou des drones. «Ces mesures seront exécutées secrètement», précise la future loi. Une personne surveillée sera avisée après coup, sauf si «la protection de tiers est compromise». Le risque de dérive est énorme, selon les opposants à la loi. Pas du tout, assure Ueli Maurer. Ce type d'espionnage ne pourra se faire que pour des «recherches spéciales concernant des criminels qui menacent la sécurité», rappelle le ministre de la Défense. Une douzaine de surveillances de ce genre, limitées dans le temps, pourraient être ordonnées chaque année. Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) pourra non seulement espionner les ordinateurs privés via des «chevaux de Troie», mais aussi «perturber ou empêcher l'accès à des informations», via des virus ou d'autres moyens.
L'invitée La conseillère nationale socialiste, Rebecca Ruiz, soutient la révision de la loi fédérale sur le renseignement.
Voir plus : 24heures
STOCKAGE DE MÉTADONNÉES • Patrick Walder, d'Amnesty International section suisse, interroge l'efficacité du renforcement des mesures de surveillance demandées par la Suisse et d'autres États après les attentats de Paris.
PATRICK WALDER *
Depuis les tragiques attentats de Paris, toute l'Europe, Suisse comprise, réclame un renforcement des mesures de surveillance. Personne par contre ne se demande si elles sont réellement efficaces pour lutter contre le terrorisme. Des études sur la collecte des métadonnées prouvent que c'est loin d'être le cas. Rajouter du foin sur la meule ne sera d'aucune aide à celui qui y cherche une aiguille! Cette comparaison, fréquemment citée avec la recherche de terroristes potentiels, est explicite. Et le fait même que de nombreux terroristes impliqués dans des attentats aient été depuis longtemps dans le viseur des autorités en Europe, aux USA, en Australie ou au Canada ne constitue pas un argument en faveur de plus de surveillance.
La tendance actuelle va pourtant clairement dans ce sens, y compris au sein de notre parlement. Le Conseil des États doit traiter ces prochains jours de la loi sur la surveillance des postes et des télécommunications (LSPTC), qui va permettre une extension de la conservation des métadonnées. À l'avenir, ces données conservées pour chacun d'entre nous ne seront plus seulement à disposition des autorités de poursuite pénale, mais également des services de renseignements de la Confédération. Ceux qui proposent des mesures de surveillance qui, par définition, portent atteinte aux droits fondamentaux garantis par la Constitution devraient être en mesure d'en prouver l'efficacité, ne serait-ce que pour garantir le respect du principe de proportionnalité. On pourra toujours tenter de justifier l'introduction de nouvelles mesures de surveillance par le danger de nouveaux attentats.
Mais en Suisse, ni le monde politique, ni la justice, ni les services de renseignements n'ont été en mesure de fournir des arguments concrets, prouvant l'efficacité de mesures comme la conservation des métadonnées. Ceci n'est d'ailleurs aucunement surprenant puisque à ce jour il n'existe aucune preuve que la conservation des données renforce la sécurité. D'ailleurs, les études disponibles sur le sujet démontrent le contraire. C'est ainsi qu'une commission d'enquête, mise en place par le président Obama et le Congrès des États-Unis, a conclu, en janvier 2014, à l'inutilité complète de surveiller pendant des années des données téléphoniques pour lutter contre le terrorisme. «Nous n'avons pas été en mesure de trouver un seul cas qui ait contribué à faire découvrir des projets d'attentats encore inconnus et à empêcher une attaque terroriste», conclut le rapport de la commission (PCOLB). Par ailleurs, aucun terroriste impliqué dans la planification d'un attentat n'a pu être identifié par le programme de surveillance.
Ces conclusions convaincantes, et qui ont été confirmées par les services secrets des États-Unis, ont conduit, pour la première fois depuis le 11-Septembre, à introduire des restrictions dans les mesures de surveillance de ce pays.
Depuis la fin novembre dernier, la NSA ne peut plus avoir accès direct aux données téléphoniques par le biais de son programme «Section 215». Si le stockage de métadonnées n'est pas utile pour prévenir des attaques terroristes, il devrait au moins aider à résoudre des crimes déjà commis. Les procureurs suisses ont pour habitude d'affirmer qu'un accès aux métadonnées est nécessaire pour dénouer des affaires de meurtre, de viols ou de lésions corporelles qui sont fréquemment commis sous le coup de l'émotion. Cela semble plausible mais ne correspond qu'à une partie de la réalité.
Une étude menée en Allemagne démontre que la saisie des métadonnées n'est pas plus efficace que d'autres méthodes utilisées dans la poursuite pénale. Dans le rapport que lui a commandé l'Office fédéral de la justice, l'Institut Max-Planck conclut qu'«en comparant le taux de crimes élucidés atteint en Allemagne et en Suisse depuis 2009, on voit qu'il n'existe aucun indice qui démontrerait que la saisie et la conservation des métadonnées, telles qu'elles sont pratiquées en Suisse depuis environ dix ans, contribuent à une meilleure sécurité».
Inefficaces, ces mesures de surveillance nous régalent en prime d'effets collatéraux revêtant la forme de dommages à notre sphère privée. Aucune personne sensée ne prendrait un médicament qui développe des effets secondaires sans que son efficacité ne soit prouvée. Il est donc temps que les défenseurs des mesures de surveillance intrusives nous fournissent des arguments concrets en leur faveur. Ou alors ils doivent nous garantir une protection sérieuse contre les atteintes non souhaitées à notre sphère privée.
* Responsable de campagne sécurité et droits humains à la section suisse d'Amnesty International.
Articles montrant l'état d'esprit de peur :
La communication ratée des autorités - Le Temps du vendredi 11 décembre 2015
Georges Tafelmacher, GSsA - Pully
La mobilisation pour lutter contre la criminalisation des citoyen-ne-s a priori et leur fichage a payé !
Merci à tous ceux qui ont contribué à ce succès !
On a bien bossé, même sous la pluie...!
Maintenant, il faut affûter nos arguments car il y en a qui nous attend au coin du bois et la machine à sous va marcher à fond...!
Il s'agit maintenant de convaincre le peuple, encore plus ignorant que le Conseil fédéral et que nos parlementaires en matière d'intrusions par voie informatique. On compte sur toi et sur le Parti Pirate pour dessiller les yeux aux innocents qui récitent leur mantra: «Moi, j'ai rien à cacher»...!
#LRens - pour suivre tous les commentaires !
Parti Pirate - liberté d'abord !
Schwaab - le référendum malgré les attentats !
24heures - Le comité «Non à l'État fouineur» persiste !
Jean Christophe Schwaab - «Être vraiment responsable, c'est refuser cette loi dangereuse !»
Abrogation - une menace pour la "cohésion nationale" ?
La Loi - sur le renseignement
Discussions - aux chambres fédéderales
G S s A - La paix est une chose trop importante... pour qu'on la laisse aux militaires !
Jacques Baud - expert en terrorisme !
Jean Christophe Schwaab - son blog !
Michel Collon - «il ne faut pas moins de libertés mais plus de libertés»
Human Rights - pourquoi il faut se méfier d'un «Patriotic Act» à la Suisse !
Parti Socialiste - enfin d'accord pour soutenir le réféndum !
Syndicom - soutient le réféndum !
Comité bourgeois - L'Agefi contre la loi !
Même les patrons - sont contre cette loi !
Différentes organisations se battant pour la loi sur le renseignement :
La Loi - selon le Conseil fédéral !
PS suisse - soutien le référendum
PS vaudois - soutient la loi !
Réseau International - comment les gouvernements instrumentalisent les attaques terroristes
Basta Mag - Ce qu'il y a derrière le terrorisme et notre implication dans sa montée
Marie-Jean Sauret - Le coût du coup de l'émotion
- psychanalyste, professeur de psychopathologie clinique à l'université Toulouse Jean-Jaurès
Grand Soir - la raison de ces attentats
Média part - À qui sert leur guerre ?
Human Rights - La surveillance de masse !
Peur terroriste - sur Genève !
Parti Pirate - mobilisons-nous pour le référendum !
Guy Mettan - Guerre à la terreur : histoire d'une faillite !
FabLab a mis en ligne une vidéo qui avait été tournée en 1996. C'est en fait très intéressant...
Vidéo - sur l'armée !
Duo d'eXtrêmes Suisses - Le Suisse est encore debout !
«Mon appel est le suivant, on est maintenant à la croisée des chemins : ou bien on va vers plus de répression, plus d'espionnage - bien sûr, il faut prendre des mesures contre le terrorisme - mais espionner et restreindre les libertés de tous les citoyens n'est absolument pas une solution. Je pense que, face au terrorisme, il ne faut pas moins de libertés mais plus de libertés, et cela passe par les libertés de débattre et de s'informer...»
Michel Collon, Bruxelles, le 19 novembre 2015
InvestigAction