1993 - première initiative contre les F/A-18 et 43% de "OUI"
2008 - deuxième initiative contre plus de F/A-18 et retirée en 2010, le moratoire atteint à cause de finances fédérales déficientes
2013 - référendum contre le plan de finance du nouvel avion soutenu par une large coalition politique
En 1993, nous avons récolté plus de 100'000 signatures en moins d'un mois et plus de 500'000 au bout de trois mois. Les gens se ruaient sur nos stands pour signer, nous avons dû rameuter tous nos militants pour canaliser la foule et récolter les signatures en bon ordre
En 2008, ce fut un peu plus long car il s'agissait de demander un moratoire de dix ans sur tout achat d'avions et c'était difficile d'expliquer la démarche et sa logique. Le parlement ayant décidé de remettre cet achat à plus tard, le moratoire était de fait avéré
À présent, ils ont décidé d'aller de l'avant avec l'achat d'une vingtaine de "Gripen" suédois pour plus de trois milliards de francs en votant un plan de financement où on prendra l'argent dans les poches des autres départements, grévant ainsi le social, l'aide au développement, l'éducation, la santé et autres postes importantes. Fort d'un appui dans les partis politiques sourcilleux de maintenir un minimum d'équilibre dans ce pays obnubilé par sa sécurité et prêt à investir des milliards dans cet achat au détriment de sa stabilité sociale.
Préparez vos crayons, sortez vos listes, rejoignez les stands et aidez-nous à faire encore plus fort, soit 500'000 signatures en moins d'un mois et montrons aux autorités que cela ne peut plus continuer ainsi et qu'une fois pour tout – Basta! avec ces avions !
compilation : Georges Tafelmacher
La deuxième fois aura été la bonne: le Conseil des États a accepté mercredi de libérer les 3,126 milliards nécessaires pour acheter les 22 avions de combat Gripen. Les États libèrent les 3,126 milliards pour le Gripen. Il fallait 24 voix pour lever le frein aux dépenses. La Chambre des cantons en a réuni 27 contre 17. En mars, une seule voix avait manqué. Les sénateurs ont ainsi mis sous toit le dossier.
À moins d'un retournement de situation lors des votations finales le 27 septembre, plus rien ne devrait empêcher le lancement de la campagne en vue d'un scrutin populaire qui pourrait se tenir en mai prochain. La gauche et les Vert'libéraux ont d'ores et déjà promis de lancer un référendum. Ils ne pourront s'attaquer à l'achat lui-même, avalisé par le Parlement après des années d'atermoiements. Seul le mécanisme de financement peut être contesté devant le peuple. Cette loi institue un fonds qui sera alimenté via une ponction moyenne de 300 millions de francs chaque année et pendant dix ans dans le budget de l'armée.
Cinq milliards pour l'armée
Celui-ci devrait atteindre cinq milliards de francs. Suivant le National, et par 26 voix contre 16, le Conseil des États a renouvelé son refus de n'attribuer en moyenne à l'armée que 4,7 milliards dès 2015 par an comme le prévoit le Conseil fédéral. En septembre 2011, le Parlement a chargé le gouvernement de relever le budget militaire de 4,4 à 5 milliards de francs par an dès 2014. Cette hausse devrait permettre non seulement d'acheter les Gripen mais aussi de garantir une armée de 100'000 militaires et un équipement de la troupe. Or, le Conseil fédéral s'est écarté de ce plan de route. Ce qui a excédé la droite, qui n'accepte pas que le gouvernement ne respecte pas la volonté des Chambres fédérales. D'autant plus qu'à ses yeux, des ressources supplémentaires sont nécessaires pour combler les graves lacunes en matière d'armement. Seule concession faite, le plafond de dépenses à 5 milliards ne devrait valoir que dès 2016, vu qu'il n'est plus possible de procéder à des achats d'armement supplémentaires d'ici là.
Ueli Maurer se veut rassurant
Prenant le ministre de la défense Ueli Maurer au mot, la gauche estimait pour sa part que l'armée pourra très bien mener à bien sa mission avec 4,7 milliards. La vraie menace est économique et informatique, a lancé Luc Recordon (Verts/VD). La discussion devrait en outre être menée dans le cadre des débats sur la réforme de l'armée et du programme d'économies, la motion ayant un effet uniquement déclaratoire. Pis, on ne dit pas où compenser les centaines de millions. Selon Ueli Maurer, l'achat des Gripen combiné avec un budget moyen de 4,7 milliards entraînera certes des coupes dans d'autres secteurs militaires mais il n'y aura aucune «saignée». Le concept de développement de l'armée, actuellement en consultation, permettra d'ajuster le tir. Il y aura entre autres moins de militaires (100'000), moins de bataillons et moins de jours de service (5 millions par an au lieu de 6,4 millions). Pour autant que le frein à l'endettement le permette, l'armée pourra également puiser dans les 800 millions de crédits non encore utilisés et accumulés. Enfin, le ministre de la défense a tenu à rassurer la Suisse romande. Elle touchera à terme 30% des 2,5 milliards de francs de contrats que Saab s'engage à passer avec l'économie suisse en retour de l'achat de l'avion. Pour l'instant, cette part n'est pas atteinte. Et les affaires compensatoires devraient atteindre 300 millions en 2014.
(ats/Newsnet)
La lutte contre le militarisme continue !
La prochaine occasion de s'en prendre à l'armée se présente dans un délai très bref: le référendum contre l'achat des nouveaux avions de combat sera lancé le 8 octobre 2013. À partir de cette date, il y aura un délai de trois mois pour récolter et faire valider dans les communes plus de 50'000 signatures, afin de soumettre à une votation populaire la levée du «frein à l'endettement» voté par le parlement pour pouvoir acheter 22 nouveaux Gripen pour 3,2 milliards de francs.
La configuration de cette campagne sera naturellement très différente de celle sur l'initiative qui vient d'échouer: un référendum est à même de réunir des oppositions aux motivations fort diverses, surtout lorsqu'il y a un enjeu financier important.
Le souhait que certain-es ont émis au lendemain du vote sur la conscription, que le GSsA reste discret» dans cette campagne «pour ne pas plomber aussi» le vote sur les avions est incongru et n'a pas de sens. La votation sur cet achat militaire absurde sera très serrée et pour gagner dans les urnes. Il sera important de mobiliser réellement toutes les forces opposées aux nouveaux avions.
C'est pourquoi nous appelons tous et toutes les antimilitaristes et pacifistes, y compris ceux et celles qui étaient sceptiques sur l'initiative contre la conscription, à participer activement à cette campagne, en commençant par la récolte les signatures
Tobia Schnebli - GSsA/GE
Aux représentantes et représentants des médias,
L'Alliance contre les nouveaux avions de combat lance le référendum contre l'achat de 22 avions de combat Gripen que le Parlement a approuvé lors de la session d'automne. Lors de la conférence de presse, l'Alliance présentera les arguments contre l'achat de Gripen et l'organisation de la récolte de signatures.
Les personnalités suivantes participeront à la conférence de presse :
Nous nous réjouissons de vous accueillir à notre conférence de presse.
Avec nos salutations les meilleures.
Alliance contre les nouveaux avions de combat
Pour toute question complémentaire :
Brigitte Marti, responsable de campagne, les Verts suisses, 077 466 57 15
Michael Sorg, porte-parole PS Suisse, 079 785 86 08
Seraina Patzen, secrétaire GSsA Suisse, 076 349 07 22
Le parlement a débloqué le crédit d'achat pour de nouveaux avions de combat dans le but de remplacer les 33 FA-18. Les Jeunes Vert-e-s s'opposent à cet achat qu'ils considèrent d'inutile et de polluant, et participeront donc activement à la récolte de signatures. Les Jeunes Vert-e-s, qui font partie de la coalition du groupe référendaire seront au devant de la scène médiatique et on s'en réjouit !
L'achat des 22 Gripen suédois coûterait 3 milliards à l'achat et, au total, près de 9 milliards de francs à la Confédération, au moment même où des investissements s'imposent dans de nombreux domaines. Les projets d'infrastructures ferroviaires sont à privilégier et le tournant énergétique doit encore être entrepris par exemple. Des investissements sont nécessaires dans ces domaines prioritaires et non dans l'achat d'avions de combat !
Pour empêcher cet achat inutile, une forte présence de tous dans la rue sera nécessaire à partir du 8 octobre. Organiser des stands de récoltes, faire les marchés ou être présents à la sortie des cours, tout ceci sera non seulement l'occasion de refuser ces avions de combat mais aussi de faire la connaissances avec d'autres Vert-e-s du canton et de rendre le parti encore plus visible et tout ceci en collaboration avec les forces de résistance multipartie avec la création d'une alliance contre l'achat de ces avions dont l'utilité reste à prouver !
À vos stylos !
Yannick et Floriane
L'équipe coordinatrice des JVS
Junge Grüne Schweiz | Jeunes Vert-e-s Suisse
Waisenhausplatz 21 | 3011 Bern
jungegruene.ch | info@jungegruene.ch
page Facebook
Le Gripen survole la Suisse et troue son ciel ! |
Les nouveaux avions de combat coûteront bien plus que les 3,2 milliards de francs du prix d'achat. À ce prix il faut en effet ajouter les frais annuels d'entretien, de maintenance et d'exploitation. D'autres dizaines de millions seront nécessaires pour la transformation d'immeubles et l'achat de nouveaux armements et de nouvelles technologies.
Une seule fusée coûte plus d'un million de francs. Pour la totalité de la période d'exploitation, les nouveaux avions de combat coûteront plus de 9 milliards de francs. L'argent que la Confédération va dépenser pour des avions de combat va manquer pour d'autres secteurs comme l'AVS, la formation, les transports publics, le développement des énergies renouvelables. Le parlement veut faire des économies qui vont affecter l'ensemble de la population pour réaliser les rêves de quelques fans d'aviation militaire.
DES MILLIARDS POUR UN AVION DE PAPIER
L'avion de combat qu'une majorité du parlement veut acheter n'existe que sur le papier. Plusieurs composants essentiels de l'avion doivent encore être développés. La Suisse doit débourser un acompte de 40% du prix d'achat (plus d'un milliard de francs) sans même avoir la certitude que le nouveau Gripen volera un jour. Ce risque est porté par les contribuables.
LES ACTUELS AVIONS DE COMBAT SUFFISENT LARGEMENT
La Suisse n'a pas besoin de nouveaux avions de combat. Avec ses F/A-18, l'armée dispose pour les tâches de police aérienne déjà d'un nombre d'avions bien supérieur que les pays voisins de taille comparable. Tout récemment l'armée a modernisé les F/A-18 avec les technologies les plus récentes pour plusieurs centaines de millions de francs. Il n'y a pas besoin d'avions de combat supplémentaires pour un espace aérien déjà plus que bien protégé.
Avec d'autres organisations et partis, le GSsA entend contribuer à la récolte des signatures. Il n'y a que 3 mois de temps pour récolter et faire valider auprès des communes plus de 50'000 signatures valables.
Vous trouvez un résumé des arguments essentiels contre cet achat ainsi que les listes de signatures sur le site du GSsA !
Cela devient une tradition, on lance des référendums et autres initiatives contre des avions de chasse dont l'utilité est encore à prouver et en moins d'un mois, on a déjà des milliers de signatures !
Fidèles aux traditions, surtout si elles sont progressistes, descendons dans la rue pour récolter ces signatures et signifier aux autorités notre raz-le-bol de ces dépenses qui vont empêcher d'autres autrement plus importantes pour la survie de notre pays et du maintien de sa cohésion sociale !
Le Gripen plombé par son coût ?
GRIPEN • Un comité de gauche lance la campagne référendaire contre l'achat des vingt-deux avions de combat suédois. Il dénonce un investissement «inutile». Neuf milliards de francs. La facture des vingt-deux Gripen sera bien plus salée que les 3,12 milliards budgétés par Berne, estiment les opposants à cet achat, qui ont lancé hier leur campagne référendaire. Les opposants à l'acquisition des vingt-deux Gripen insistent notamment sur les risques que prendrait la Suisse à acheter un avion qui n'existe encore qu'à l'état de prototype.
Après bien des turbulences, l'achat de vingt-deux avions de combat Gripen au Suédois SAAB est placé devant une ultime épreuve: le vote du peuple. Ce sera en mai ou en septembre 2014. Pour l'heure, le comité référendaire rose-vert, avec le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), doit réunir 50'000 signatures jusqu'à la mi-janvier. Les opposants ont développé hier leurs arguments.
En résumé: la dépense est à la fois lourde et inutile. L'acquisition d'une nouvelle flotte d'avions de chasse n'est jamais simple. Dans les années 60, la commande mal ficelée d'une centaine de Mirage III (encore en prototype) tourne au scandale. En 1993, le peuple accepte l'achat d'une trentaine de F/A-18, en refusant une initiative au succès pourtant fulgurant. Deux épisodes auxquels les référendaires n'ont pas manqué de se référer hier.
Si Ueli Maurer l'a dit...
Ils ont remis en cause l'utilité, pour l'armée suisse, de se doter de 22 nouveaux chasseurs, pour remplacer les Tiger F-5, en fin de course. Jo Lang, membre du comité du GSsA et ancien conseiller national, n'entre même pas dans des théories stratégiques: il se contente de citer Ueli Maurer, ministre de la Défense: «Dans la situation actuelle, les missions de police aérienne sont parfaitement assurées par les F/A-18.» Prononcé en août 2010, lorsque le projet d'achat du Gripen était momentanément suspendu. Les pressions de l'industrie sur le parlement, puis celles du parlement sur le Conseil fédéral, ont ensuite remis le projet en selle. Et Ueli Maurer avec, qui ne craint pas de faire volte- face: «Celui qui est contre le Gripen est aussi contre l'armée», assure-t-il devant les Chambres. «Comment, face à des convictions aussi peu solides, croire un seul instant à l'utilité de cet achat?», se demande Jo Lang.
De 2,5 à 9 milliards
Ensuite le prix de cet avion heurte Adèle Thorens, conseillère nationale et coprésidente des Verts suisses. «On parle de 2,5 milliards mais il faut ajouter les travaux d'infrastructure, de formation des pilotes, et on arrive déjà à 3,12 milliards. Si on inclut les frais de développement et d'entretien sur la durée, la facture atteint 9 milliards.» Quant aux affaires compensatoires pour l'industrie helvétique, elles ne risquent pas d'aller au-delà de 400 millions, selon elle.
La dépense est d'autant plus choquante, estime Lean Frank, coprésidente des Jeunes verts, que les moyens financiers sont revus à la baisse dans de nombreux domaines. Qu'il s'agisse des investissements nécessaires au tournant énergétique, aux transports publics, aux structures d'accueil pour enfants, sans oublier le manque à gagner des cantons en raison de la troisième étape de la réforme de l'imposition des entreprises.
Dangereux prototypes ?
Marius Achermann, président du Parti chrétien-social, souligne les risques que prendrait la Suisse en achetant un avion qui n'existe encore qu'à l'état de prototype. Au moins, lors de l'acquisition du F/A-18 et du Tiger F-5, il s'agissait d'appareils déjà produits à des milliers d'exemplaires et choisis par plusieurs dizaines de pays. Avec le Gripen E, la Suisse doit participer à son développement, en s'exposant à des dépassements de budget potentiellement lourds. I
Francophones cherchent slogans
Les francophones du comité «Non aux milliards pour un avion de combat» n'ont, apparemment, pas encore trouvé leurs slogans de campagne. Les Alémaniques, eux, ont déjà lancé deux jeux de mots dans la bataille. D'abord le «Papierflugzeug», où l'avion en papier qu'on fait voler dans la cour de l'école renvoie au fait que le Gripen E, actuellement à l'état de prototype, n'existe pour l'heure que sur le papier. Le français ne permet pas le même amalgame. Ensuite, concernant l'affectation plus utile des milliards prévus, le comité lance le slogan: «Krippen statt Gripen» (des crèches plutôt que le Gripen). Pas d'équivalent non plus en français.
Hier, le président du PCS, Marius Achermann, a tenté d'ouvrir la voie. L'achat d'un prototype devrait nous rappeler le scandale des années 60, dit-il, alors attention: «Le Gripen est un nouveau mirage.» Mais qui se souvient des dépassements de budget pharaoniques qui, il y a près de 50 ans, avaient coûté le siège du conseiller fédéral Paul Chaudet, du chef de l'armée et du chef de l'aviation ?
FNU
Merci de votre engagement !
Grâce à vos efforts nous avons déjà atteint les 3000 signatures enregistrées pour le GSsA en Suisse romande. Au niveau suisse, nous en sommes à 62'000 signatures, dont plus de 22'000 pour le GSoA/GSsA. L'état d'avancement du GSsA/Romandie pour le référendum Gripen sur Vaud et Neuchâtel est de 1'052 signatures envoyées.
Je vous encourage donc à maintenir le rythme actuel, dans la joie et la bonne humeur...
Amanda du GSsA/Ge
Rien ne s'oppose à la manière, le vote populaire sur le Gripen aura lieu: La coordination «Non à la chasse aux milliards» a recueilli 80'000 signatures en moins de deux mois. C'est beaucoup plus que ce que nous attendions et un fort caractère. Le dépôt du référendum s'effectuera dans la première moitié de Janvier, nous publierons la date exacte bientôt.
Nous tenons à remercier pour leur dévouement tous les personnes qui se sont dévouées pour récolter les signatures. Sans vous, nous ne pouvions pas voter sur l'achat Gripen !
Il y a de fortes indications que le vote sur le Gripen aura lieu en mai. Par conséquent, la campagne commencera déjà après le dépôt du référendum. Ensuite, nous serons encore plus dépendant de votre aide, des idées et des dons. Ensemble, nous pouvons contrer le Gripen !
Nous savons que les promoteurs du Gripen auront un budget pour cette votation de plusieurs millions. Pour s'opposer à cette propagande avalanche concentrée, nous devons compter sur vos dons même si ce n'est qu'un petit quelque chose.
Votre Secrétariat GSsA
le dernier paquet de signatures
Après l'annonce du succès référendaire, les récoltes se sont poursuivies durant quelques semaines sur Vaud dans une certaine décontraction. Il y a eu encore 425 au 16 décembre 2013 et au total, nous avons donc envoyé 1'477 signatures pour le GSsA-Vaud.
Bravo et merci à toutes et tous pour ce succès, en espérant qu'il se confirmera lors des votations.
l'équipe de Lausanne
La nouvelle année n'est vieille que de quelques jours et nous avons déjà des bonnes nouvelles à vous annoncer. Votre mobilisation et votre engagement nous ont permis de déposer le référendum contre l'achat des nouveaux avions de combat avec plus de 80'000 signatures! Un grand merci donc à tous nos militant-e-s et sympathisant-e-s! Sans vous, ce succès n'aurait pas été possible !
Le 14 Janvier prochain, nous irons déposer les signatures à la Chancellerie fédérale. Vous êtes tous et toutes cordialement incités à prendre part à cet acte citoyen qui sera suivi d'un apéritif. Rendez-vous donc à 13h30 à l'horloge sur la Cour fédérale! Ce Référendum nous offre la rare opportunité d'éviter un gaspillage insensé des deniers publics. Nous serions heureux et fières de pouvoir partager ce moment avec vous !
La collecte de signatures aura été un bon échauffement. Nous voilà fin prêts à mettre tous nos efforts dans la campagne référendaire qui débutera au printemps. Si vous désirez nous prêter main forte, rien de plus simple! Il vous suffit de cliquer ici. Et si vous désirez vous tenir au courant des dernières actualités, vous pouvez également nous suivre sur Tweeter ou sur notre page Facebook consacrée aux Gripen.
Il ne me reste qu'à vous exprimer tous mes vœux d'une année 2014 sans avions de combat !
Avec mes meilleurs messages militants,
Amanda, Secrétaire romande GSsA
P.S. : Le lobby de l'armement a des ressources financières que nous n'avons pas. Vos dons, mêmes modestes, rendent notre voix plus forte !
GRIPEN • Près de 100'000 signatures – dont 5'000 récoltées à droite – ont été déposées à l'appui du référendum contre les nouveaux avions de chasse.
Branle-bas de combat, hier, sur l'esplanade du Palais fédéral. Plusieurs dizaines de militants se sont rassemblées pour remettre à la Chancellerie les quelque 100'000 signatures recueillies contre l'achat du Gripen. Les uns se tenaient derrière le gros tas de cartons contenant les 95'000 paraphes récoltés par le PS, les Verts et le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) tandis que les autres se serraient derrière le petit tas contenant les 5'000 signatures provenant du comité de droite composé de vert'libéraux et de quelques outsiders des partis bourgeois. Bien que la disproportion soit frappante, la gauche ne considère pas ce comité libéral comme un partenaire insignifiant. Elle compte au contraire sur sa crédibilité auprès des milieux de droite pour emporter la décision.
Verdict le 18 mai
Le peuple devrait se prononcer le 18 mai. La gauche met l'accent sur l'aspect financier. Elle estime que l'argent consacré au Gripen devrait être utilisé de manière plus sensée car la police du ciel est suffisamment assurée par les F/A-18. «L'achat de 22 Gripen coûtera plus de trois milliards de francs auxquels s'ajouteront des frais d'entretien qui pousseront la facture à plus de 10 milliards», souligne le porte-parole du PS Gaël Bourgeois. Le socialiste dénonce aussi l'engagement financier du groupe suédois Saab. «Au vu des intérêts en jeu, le fabricant du Gripen a annoncé qu'il investirait plusieurs millions dans la campagne. Les partis bourgeois ne voient aucun inconvénient à cette incursion, nous verrons ce qu'en dit la population.» Le sujet est sensible. Pour le président du PLR, Philipp Müller, il serait préférable que Saab reste en dehors de la campagne. Selon Tobia Schnebli, membre du comité du GSsA, il est essentiel que le financement de la campagne soit transparent. Pour l'heure, le GSsA se garde cependant d'intervenir trop visiblement. Il a participé hier au dépôt des signatures sans s'afficher distinctement. Il s'agit de ne pas effaroucher les sympathisants de droite. «C'est la première fois qu'un comité bourgeois s'engage dans une telle campagne», se réjouit le sénateur écologiste Luc Recordon qui avait participé, en 1993, à la campagne contre le F/A-18.
Qu'ils soient de gauche ou de droite, les deux comités dénoncent le gaspillage des deniers publics. Par contre, leurs membres n'ont pas tous la même conception de la défense. «Nous ne sommes pas forcément contre l'armée», explique la verte'libérale Isabelle Chevalley (VD). «En revanche, nous ne sommes pas d'accord de voter sur les outils qui lui sont affectés avant même de savoir à quoi ils vont servir. Un avion de combat ne peut pas grand-chose contre la cyberguerre ou le terrorisme. Aujourd'hui, un bon hacker peut clouer les avions au sol.».
Le comité libéral a même trouvé un colonel de milice, Roger Schärer, pour dénoncer l'inutilité du Gripen. «Les F/A-18 tiendront encore 20 ans et dans 20 ans la guerre aérienne se fera avec des drones», affirme cet ancien cadre de Credit Suisse.
Les Tigers sont trop vieux
Les milieux bourgeois ne se laisseront pas faire sans réagir. L'Association «pour une Suisse en sécurité» affirme pouvoir compter sur le soutien de 134 parlementaires fédéraux ainsi que sur différentes associations actives dans la sécurité qui totalisent 400'000 membres. A ses yeux, la flotte de Tiger acquise il y a près de 40 ans est obsolète techniquement et doit être remplacée de manière urgente par de nouveaux appareils. I
«C'est la première fois qu'un comité bourgeois s'engage dans une telle campagne»
LUC RECORDON
photo KEYSTONE
Le peuple votera très vraisemblablement une nouvelle fois sur l'armée. L'alliance «Non aux milliards pour des avions de combat» a déposé hier son référendum contre l'achat des Gripen, ces coûteux joujoux volants fabriqués par l'avionneur suédois Saab. Quelque 100'000 paraphes ont été récoltés par cette coalition des milieux pacifistes et des partis de gauche. Le vote pourrait avoir lieu le 18 mai prochain. Une bonne chose, tant le dossier est miné: un débat démocratique pourrait permettre d'y voir un peu plus clair.
Pour des raisons financières, tout d'abord, à l'heure où le domaine social est contingenté plus souvent qu'à son tour au nom des économies budgétaires. Ce sont plus de 3 milliards de francs qui sont prévus pour l'achat de 22 avions de combat. Une somme qui pourrait atteindre les 10 milliards, une fois pris en compte les frais d'entretien et d'exploitation, l'aménagement des hangars et l'achat de l'indispensable nouvel armement. La moindre fusée coûte 1 million de francs, relèvent les opposants à l'achat. Ceci si tout va bien. Pour l'heure, le Gripen est un tigre de papier. La bête est encore en cours de développement. Car ce n'est pas un avion clefs en main, prêt à voler, qui est proposé aux Suisses.
La question est ensuite politique et reste entière, vingt ans après le vote sur les F/A-18. Quelle utilité pour des avions de combat en Suisse, où l'exiguïté du territoire est davantage adaptée aux hélicoptères? Et à quoi servent ces nouvelles merveilles qui ne peuvent donner leur plein régime que lors de tests au large de la Norvège ou de la Sardaigne ?
Enfin, ce dossier brasse des enjeux démocratiques. Le vote de 1993 avait donné lieu à une campagne musclée des milieux économiques pour convaincre le peuple. En effet, le GSsA avait récolté en quelques semaines à peine les signatures nécessaires contre l'achat intempestif des F/A-18. Le choc causé par le vote de 1989 sur l'abolition de l'armée, le scandale des fiches et celui de la P26 avaient ébranlé la vache sacrée qu'était l'institution militaire suisse. Il y avait péril en la demeure. On avait alors avancé la prétendue création de places de travail en Suisse pour faire passer la pilule. Cela avait fonctionné.
L'importance des sommes en jeu laisse présager le pire: Gripen a déjà été mouillé dans des affaires de corruption en Afrique du Sud. Il y a deux ans, lorsque le choix s'est porté sur ce modèle, des questions gênantes ont été posées par une sous-commission parlementaire. «Il y a bien des indices de corruption, mais aucune preuve», a ainsi lancé Jean-Pierre Méan, le président de Transparency International Suisse. Il est donc plutôt inquiétant d'apprendre que Saab va investir plusieurs millions de francs dans la campagne de votation.
La Grande Muette va se transformer en grande bavarde durant quelques semaines. Sans que la transparence y gagne.
Le Parlement a donc voté les trois milliards qui permettront d'acheter 22 avions de combat suédois; le référendum a été lancé contre cette décision qui risque fort de grossir pour atteindre 9 milliards de francs.
Au-delà du choix du Gripen ou d'un autre avion, la question est surtout de savoir si la Suisse a besoin de ces 22 avions. Et de ce côté, le plus simple est encore de reprendre les déclarations du Département de la Défense.
Jo Lang (GSsA, Les Verts) cite ainsi les propos de chef des forces armées Markus Gygax: «en temps de paix, la sécurité de l'espace suisse aérien est assurée pour plusieurs années même sans les nouveaux jets (...) avec les 33 F/A-18 hautement performants, les vols de la police du ciel sont possibles à toute heure et par tous les temps. Et par beau temps, les 54 F-5 Tiger pourraient soulager significativement la flotte des F/A-18. De même, des engagements pour une durée limitée des forces aériennes, comme pendant le WEF à Davos ou pour la protection de conférences de politique internationnales seraient réalisables dans une situation stratégique normale». Lorsqu'on lui demande si les forces de l'air suisse étaient équipées en cas de guerre au Proche-Orient, Gygax répondait encore: «oui, car nos F/A-18 sont au dernier cri technologique. Avec la dernière mise-à-jour et celle qui est encore planifiée, ils comptent parmi les avions les mieux armés et les plus modernes qu'il existe». Ces propos se trouvent confirmés par le rapport sur la sécurité 2012: «avec les 33 F/A-18C/D – donc en attendant le remplacement partiel des Tigers – les moyens sont suffisant pour assurer le service de police aérienne avec nos propres avions de combat et nos propres ressources».
Sur la foi de ces déclarations, le Groupe Suisse sans Armée avait retiré son initiative en novembre 2010. Celle-ci, déposée en juin 2009 avec 107'000 signatures, demandait un moratoire de dix ans sur l'achat d'avions de combats. Le GSsA avait considéré son initiative comme un «grand succès: [...] une vaste discussion a été menée sur l'achat planifié de jets de combats à plusieurs millions. Ainsi, l'absurdité d'une dépense pour un armement inutile, alors qu'il est fait des économies dans tous les domaines, est devenue évidente». Mais visiblement cette évidence a vite été oubliée, puisque deux ans exactement après le retrait de l'initiative, ce projet a repris pour aboutir à l'achat de 22 Gripen. Si vraiment un avion doit être acheté, il faudra privilégier un appareil adapté aux virages à 180° !
En attendant, signez le référendum (feuilles sur www.popvaud.ch) contre cet achat coûteux, inutile et polluant !
Rappelons quelques arguments de l'initiative du GSsA, qui restent assurément d'actualité :
- avec les seuls F/A-18, la Suisse a déjà 4 fois plus d'avions au kilomètre carré que l'Autriche, la Finlande ou la Suède;
- les émissions annuelles de CO2 des F/A-18 sont équivalentes à celles de villes comme Zoug ou Sierre.
David Payot pour le POP
Le Gripen ne plaît pas à tous les élus de droite. Des élus bourgeois participeront à la récolte des signatures contre l'achat des 22 avions de combat suédois.
L'achat du Gripen représente un mauvais investissement et est inutile à la sécurité de la Suisse. Le comité libéral «Non au Gripen» a apporté hier ses arguments au référendum lancé contre l'achat des avions de combat suédois. Il compte rassembler 10'000 signatures sur les 50'000 paraphes nécessaires.
«Pourquoi est-ce qu'on achète le Gripen? À cause des retombées économiques pour l'industrie de l'armement. Donc on achète un avion inutile et inutilisable à cause de ses basses performances pour aider une industrie en difficulté», a résumé le conseiller national Jacques Neirynck (PDC/VD), lors de la conférence de presse à Berne. Pour empêcher cet achat jugé mauvais, la droite s'est réunie sous une même bannière, portée par les Vert'libéraux. «Il est important qu'il y ait d'autres arguments que ceux de la gauche, qui est souvent contre l'armée», a souligné Roland Fischer, conseiller national (PVL/LU).
Ce n'est pas le cas de ce comité interpartis. Les quatre intervenants n'ont eu de cesse de répéter ne pas être «contre l'armée, ni contre l'industrie». Ils craignent notamment d'être assimilés au Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), membre du comité de gauche qui a lancé le référendum début octobre. S'ils ne sont pas contre l'armée, ils sont en revanche opposés au gaspillage. Les plus de 3 milliards à débourser dans l'achat du Gripen représentent un mauvais investissement: il serait plus utile de mettre cet argent dans la formation, les énergies renouvelables ou la recherche. «Des domaines porteurs pour la Suisse», a souligné Nick Beglinger, président de Swiss Cleantech. Avec le frein à l'endettement, «il faudra forcément réaliser des économies dans d'autres domaines», a averti Jacques Neirynck.
De plus, dans le contexte actuel, l'achat d'un avion de combat supplémentaire est jugé inutile. Le comité de gauche contre l'achat du Gripen rassemble le PS, les Verts, le PCS et le GSsA. L'organisation antimilitariste récoltera les signatures, mais laissera les partis diriger la campagne.
Les délégués des Vert'libéraux ont décidé en octobre de soutenir eux aussi le référendum, mais dans un comité différent. Renforcé par des élus PDC et PEV, celui-ci a commencé la récolte des signatures, mais n'a pu dire combien il en avait déjà été rassemblé. Les deux comités ont jusqu'au 16 janvier pour déposer les signatures.
ATS + photo KEYSTONE
Selon la presse, le constructeur du Gripen voudrait soutenir financièrement les défenseurs de l'achat des avions
Ces couronnes-là font grincer des dents. Alors que les opposants à l'achat de Gripen vont déposer leur référendum mardi à Berne, le financement de la future campagne fait déjà débat. Selon la Luzerner Zeitung, le fabricant suédois du Gripen, Saab, aurait l'intention de soutenir financièrement l'Association pour une Suisse en sécurité (ASeS), qui défend l'acquisition des 22 jets par l'armée suisse.
Denis Froidevaux, président de la Société suisse des officiers et membre du comité qui planifie cette campagne au sein de l'ASeS, ne confirme pas cette information. «Nous construisons notre future campagne, le budget n'est pas bouclé, la recherche de soutiens a débuté en décembre et aucun fonds n'a été libéré.» L'officier n'est toutefois pas opposé à un tel soutien – «logique» au vu des intérêts en jeu, qu'ils soient stratégiques ou économiques, y compris pour Saab –, à condition qu'il se fasse de manière transparente et ouverte.
Saab esquive
Interrogé par la SonntagsZeitung et la Luzerner Zeitung, Saab botte en touche. Un porte-parole du constructeur assure que la firme suivra les normes et les habitudes helvétiques en matière de référendum. Lesquelles prévoient aussi que de tels dons ne sont pas commentés. Mais le constructeur concède qu'il répondra aux questions et poursuivra son soutien si le référendum est confirmé. Le Vert Josef Lang, membre du comité directeur du Groupe pour une Suisse sans armée, ne goûte guère ce propos: «Saab n'a éthiquement pas le droit de participer à cette campagne, de quelque forme que ce soit. Et s'il s'agit d'argent, c'est un scandale !»
L'économie soutient régulièrement les campagnes politiques? «Il y a une grande différence si les firmes sont suisses ou étrangères, répond l'ex-conseiller national. EconomieSuisse, par exemple, fait partie de la société helvétique.»
La présidente des Verts, Adèle Thorens Goumaz, renchérit: «Ce cas est particulièrement choquant, car Saab essaie apparemment d'influencer un débat dans lequel la firme a un intérêt économique direct. Elle devrait laisser le débat démocratique se faire, sans intervenir.» La Vaudoise se dit néanmoins soulagée que désormais ce soutien soit «au moins» connu du public.
Choquant? Pas du tout, selon Christophe Darbellay. «En Suisse, les campagnes ne sont pas financées par l'État. Il est logique que les entreprises investissent dans ce domaine», répond le président du PDC. Le Valaisan poursuit: «Les campagnes d'EconomieSuisse ne sont pas financées par le bon Dieu, mais par des entreprises. Et si elles ont leur siège en Suisse, l'actionnariat de certaines d'entre elles est en majorité à l'étranger.»
Votation prévue en mai
D'autres partisans du Gripen sont moins convaincus, et redoutent qu'un tel engagement ne soit dans les faits contre-productif. «Sur le fond, un tel financement poserait problème, confirme le conseiller national Hugues Hiltpold (PLR/GE). Mais il faut rester prudent: la campagne vient de débuter, une telle information est le meilleur moyen de dénigrer ces avions.» Le peuple devrait se prononcer en mai.
Il est donc temps pour toute l'équipe du GSsA de vous souhaiter de joyeuses fêtes et de vous remercier pour votre soutien tout au long de cette année.
2013 aura été marquée par notre campagne pour l'abrogation du service militaire obligatoire. Malgré la défaite, nous restons persuadés du bien-fondé de la problématique: l'abolition de la fiction sélective qu'est la conscription obligatoire est un pas indispensable vers une société moins militarisée. Une majorité des Suisses et des Suissesses ayant exprimé leur vote, semble être très attachée à «leur armée», soi-disant emblème de la cohésion nationale. C'est à nous autres, antimilitaristes et pacifistes, d'œuvrer pour leur faire comprendre qu'il existe d'autres façons de se sentir «suisse» !
Se cacher derrière une armée de milice et des bunkers, c'est ériger en principe existentiel la peur de l'Autre. Quel paradoxe, pour cette Suisse qui se définit, sur le plan international, comme une terre d'accueil, d'exil et de dialogue! Puisque «l'identité nationale» semble encore être, à l'heure actuelle, une notion importante, il nous appartient de la redéfinir comme quelque chose de positif, d'incluant et d'inclusif. C'est pourquoi, contrairement à ce que certains pourraient penser, le GSsA n'est pas sorti affaibli de cet été de campagne. Les échecs que l'on subit, lorsque l'on est à la poursuite d'un idéal, sont autant de raisons de garder confiance en l'avenir et de continuer à se mobiliser pour contrer les velléités militaristes et xénophobes qui se cachent bien souvent derrière les discours sécuritaires d'une droite dite décomplexée.
L'adage latin «qui vis pacem para bellum» ne devrait plus constituer la pierre angulaire de la réflexion de nos dirigeants. L'escalade de l'armement, l'exportation de matériel de guerre constituent autant d'écueils que nous devons à tout prix éviter, si nous voulons laisser la paix en héritage aux générations futures. C'est dans cette optique que le GSsA conjointement avec le Parti socialiste et les Verts ont décidé de s'opposer à l'achat du Gripen en lançant un référendum. À l'heure actuelle, vous êtes déjà plus de 80'000 à l'avoir signé !
Continuez à vous mobiliser ainsi et nous pourrons nous exprimer sur cette dépense inutile très probablement en mai prochain. La votation s'annonce d'ores et déjà serrée. Nous aurons besoin de toutes vos forces et de votre soutien pour que le NON à l'achat du Gripen l'emporte !
Rendez-vous en 2014 !
Pour le GSsA - Amanda Gavilanes, secrétaire romande & Tobia Schnebli, membre du Comité
BUDGET • Thierry Cortat soutient le référendum contre l'achat d'avions de combat Gripen par la Suisse.
Après bien des atermoiements, nos élus aux chambres fédérales se sont décidés pour l'acquisition de 22 avions de combat du suédois SAAB de type Gripen à hauteur de trois milliards de francs.
Cette volonté d'achat est disproportionnée, l'armée possède déjà 33 avions de combat F/A-18 de l'américain Boeing. Ces derniers ont été récemment modernisés à coups de plusieurs centaines de millions de francs. Acquérir 22 avions de guerre en plus relève du fantasme. Notre voisin l'Autriche, avec un territoire deux fois plus vaste que la Suisse, possède une flotte aérienne qui fait en nombre d'avions la moitié de celle de notre pays.
De plus, posséder de nouveaux avions de combat n'est pas tout, car il faut aussi les entretenir sur le long terme. Ce n'est donc pas 3 milliards de francs que cela va coûter, mais bien plus. Notre pays n'est pas menacé militairement par nos voisins et la guerre froide est finie depuis bien longtemps. Les menaces aujourd'hui sont d'une toute autre nature, comme les cyber-attaques ou l'espionnage industriel massif.
Lorsque l'on sait qu'il y a quelques années le peuple suisse avait accepté un frein à l'endettement, celui-ci serait levé en cas d'achat de ces avions, alors pourquoi ne le ferait-on pas pour le social ?
D'année en année, on nous parle toujours de restrictions dans le domaine social. Il serait bien plus utile de s'occuper des problèmes de la population qui sont croissants et qui nécessiteront davantage de moyens financiers dans le futur. La cohésion sociale de notre pays est à ce prix.
Une collecte de signatures pour un référendum contre le Gripen réalisée par diverses associations est en cours actuellement. Il serait utile d'y faire un accueil favorable, parce que les citoyens travailleurs et contribuables ne veulent pas avoir seulement le droit de regarder les Gripen voler au ras des pâquerettes.
THIERRY CORTAT, Delémont (JU)
À propos de la lettre de lecteur de Mme Adèle Thorens intitulée «Ces avions ne sont pas indispensables à notre sécurité» (24 heures du 1er novembre 2013).
Argumentation habile, mais ô combien fallacieuse que celle avancée par Mme Thorens pour affirmer que «ces avions – comprenez les 22 Gripen en remplacement de nos 54 vieux Tiger – ne sont pas indispensables à notre sécurité». À l'évidence, Mme Thorens et ses amis politiques s'ingeacute;nient à vouloir faire croire à la population suisse que l'acquisition du Gripen constituerait un gaspillage inutile de milliards, au détriment de la formation, des infrastructures et du tournant énergétique.
Ineptie que cela! Le financement du Gripen s'effectuera dans le cadre du budget annuel alloué à l'armée. À raison de 300 millions par an, sur dix ans. Ce que les référendaires se gardent bien d'expliquer, c'est que le budget de l'armée demeurera inchangé, que la population accepte l'achat du Gripen ou non. Par ailleurs, faute d'une loi similaire à celle contre laquelle le référendum a été lancé par deux partis qui, rappelons-le, demandent l'abolition de l'armée dans leurs programmes respectifs, l'armée a restitué 900 millions de francs aux caisses fédérales entre 2007 et 2010, sous forme de soldes de crédits. Dans l'absolu, le Gripen ne coûtera pas 3,126 milliards, mais bien 2,226 milliards aux contribuables, via le budget de l'armée.
L'achat de 22 Gripen est nécessaire pour prendre la relève de nos 54 Tiger qui doivent être mis hors service. Cette acquisition est indispensable à notre sécurité qui implique de disposer de Forces aériennes efficaces plus longtemps... que 17 jours, si elles devaient, avec leurs seuls 32 F/A-18, imposer une éventuelle décision du Conseil fédéral de restreindre l'usage de notre espace aérien.
François M. Monney, secrétaire général du PBD Vaud, Pully
Gripen contre couteau suisse ! |
-----Message d'origine----- De : Georges Tafelmacher [mailto:etafdelacote@hispeed.ch] Envoyé : samedi 28 décembre 2013 07:38 À : Christophe Barbey; christophe.barbey@unifr.ch Objet : Re: Bonne année !
Salut !
Il en faudra du courage pour affronter cette nouvelle année pleine de votations qui vont nous déchirer. De plus avec la votation sur le Gripen grippé, nous allons encore être traités de "bisounours" par cette classe de gens qui se sentent si supérieurs qu'ils se fendent de remarques sans équivoques à notre sujet auxquelles nos réponses ne soulèvent que mépris et condamnation !
Il va falloir être au top pour affronter ces gens car ils nous attendent au contour et ne manqueront pas de nous traîner dans la boue comme à leur habitude !
J'espère que tu auras des remèdes pour nous réconforter et nous donner la force et l'élan pour résister aux assauts de cette droite qui se veut dominante et des trucs pour faire progresser la paix malgré la volonté de belligérance de ces gens qui croient que l'ennemi c'est l'autre et que l'arme peut tout résoudre...
Bonne année à toi aussi et tâchons de nous revoir en 2014 pour de plus grandes aventures pacifistes...
Georges Tafelmacher
GSsA - Pully
Hey Georges,
La paix est en nous et contre cela, les dit riches (mais de quoi?) et puissants (mais comment?) ne peuvent pas grand-chose. L'argument actuel semble être le vomissement verbal de l'autre; ne nous laissons pas aller à imiter l'oppresseur! Nos idéaux se maintiennent à la surface de la masse, laquelle cède bien facilement à celles et ceux qui se croient en haut mais tirent tout le monde vers le bas... Les verrons-nous se réaliser nos idéaux, en tout en partie, dans un avenir proche? Si déjà, ils pouvaient ne pas avoir leurs avions, ce serait déjà, pour eux, tout cela de moins de l'illusion de se croire ou de voler loin au-dessus de nous...
Quant à participer, personnellement et activement à une campagne pour laquelle, avec ce qui est ci-dessus, tout est désormais dit? Faut-il le dire plus fort? C'est pour mai, très probablement; l'automne serait encore mieux. Mais tu connais mon opinion (et ce que je n'ai pu faire comprendre au GSsA): plus le mouvement sera populaire, plus il sera fort. J'ai quelques doutes sur les capacités du GSsA (Genève, voir Suisse allemand) à vouloir et pouvoir atteindre cet objectif. Et toi, y peux-tu quelque chose? Il est indéniable qu'il y aura d'autres acteurs dans cette campagne et il est possible que cela suffise !
Nous verrons !
Je te souhaite donc une année lumineuse, pleine de succès et de bonheur, de liberté et d'épanouissement et ainsi de suite pour toutes celles qui suivent.
Avec mes profondes amitiés Georges, merci pour ta conscience et tes challenges, j'aime beaucoup nos discussions.
Bien à toi,
Christophe