Votations sur l’Armée

avion

Pas d’avions de combat


Initiative fédérale – contre le F-35A militaire

«Une chose est sûre : nous n’avons pas besoin d’avions de combat de luxe, qui pourraient nous coûter jusqu’à 30 milliards de francs.»


L’initiative fédérale du 30 Juin 2021




Sommaire

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Non à l’avion de combat furtif américain !

Un immense gaspillage d’argent

La nouvelle vient de tomber : le Conseil fédéral a annoncé qu’il souhaitait acquérir le F-35 comme nouvel avion de combat pour la Suisse. Par conséquent, le GSsA lance une initiative «Stop F-35» !
À vos plumes !

Un acquisition inutile

Outre les innombrables faiblesses techniques du F-35 et la dépendance scandaleuse à l’égard des services secrets américains qui va de pair avec l’acquisition d’avions de combat américains, cet avion de combat de luxe est également complètement surdimensionné et hors de prix. Cette acquisition à revient jeter jusqu’à 30 milliards de francs par la fenêtre pour des jouets surdimensionnés destinés à quelques officiers. De plus, ils n’apportent aucune solution face aux vrais problèmes de notre temps tels que la crise sanitaire ou du climat.
Nous avions déjà annoncé en mai que nous lancerions une initiative si le F-35 était l’avion choisi par le Conseil fédéral, et c’est ce qui s’est passé. En choisissant cet avion, le Conseil fédéral ignore l’avis de la majorité de la population, qui ne veut pas du F-35. Nous allons faire s’écraser cet avion de combat de luxe dans les urnes !
Aidez-nous à récolter les signatures !

Une catastrophe écologique

Le F-35 présente de nombreux défauts techniques, est complètement surdimensionné et extrêmement coûteux. De plus, les services secrets américains seront toujours dans le cockpit à l'avenir. C'est scandaleux en termes de politique démocratique.
La Suisse devrait donc devenir dépendante du Pentagone et jeter jusqu'à 25 milliards de francs suisses de l'argent de nos impôts par la fenêtre pour un jouet surdimensionné ? Les solutions à des problèmes réels comme les soins ou la crise climatique sont laissées pour compte. Par conséquent, comme déjà annoncé en mai, nous lancerons une initiative contre le F-35. Avec cette élection, le Conseil fédéral ignore l'avis de la majorité de la population qui ne veut pas du F-35. On va faire s'écraser cet avion de chasse de luxe dans les urnes !


F-35



GSsA : Initiative «Stop F-35»

  

ÇA VIENT DE TOMBER: Stop aux avions de combat F-35 !

  

La nouvelle vient de tomber : le Conseil fédéral a annoncé qu’il souhaitait acquérir le F-35 comme nouvel avion de combat pour la Suisse. Par conséquent, nous lancerons une initiative «Stop F-35» !

Voulez-vous nous soutenir ?

Outre les innombrables faiblesses techniques du F-35 et la dépendance scandaleuse à l'égard des services secrets américains qui va de pair avec l'acquisition d'avions de combat américains, cet avion de combat de luxe est également complètement surdimensionné et hors de prix. Cette acquisition à revient jeter jusqu'à 30 milliards de francs par la fenêtre pour des jouets surdimensionnés destinés à quelques officiers. De plus, ils n’apportent aucune solution face aux vrais problèmes de notre temps tels que la crise sanitaire ou du climat.

Nous avions déjà annoncé en mai que nous lancerions une initiative si le F-35 était l’avion choisi par le Conseil fédéral, et c’est ce qui s’est passé. En choisissant cet avion, le Conseil fédéral ignore l'avis de la majorité de la population, qui ne veut pas du F-35. Nous allons faire s’écraser cet avion de combat de luxe dans les urnes !


Nous vous invitons également à transmettre l'appel situé sur la page à autant de personnes que possible !

De plus amples informations sur le lancement de l'initiative suivront prochainement.

Nous ne lâcherons rien !

Allez-vous nous aider à récolter les signatures ?

Je vous aide : listes tracking

intiative GSsA

Salutations pacifistes,
Judith, Jonas, Thomas, Nadia, Moritz, Saskia, Pauline, Anja




NOS ARGUMENTS CONTRE LE F-35


• Surdimensionné : Pour les services de police aérienne, le F-35 dépasse clairement la cible. Au lieu d'être fonctionnel, il est massivement surdimensionné : un jouet de luxe hors de prix pour certains officiers de l'armée.

• Trop cher : le principal argument du Conseil fédéral pour le F-35 est le prix. Cela peut être vrai pour les coûts d'approvisionnement, mais certainement pas pour les coûts sur toute la durée de vie. Comme le montre une étude du gouvernement canadien, le coût à vie du F-35 est cinq fois supérieur au coût d'achat. Pour la Suisse, cela signifie : 30 milliards de francs suisses !

• Sujet aux erreurs : le F-35 présente toute une série de défauts techniques. Il existe plus de 800 défaillances connues, dont près d'une douzaine sont si graves qu'elles peuvent entraîner l'écrasement de l'avion ou mettre la vie des pilotes en danger.

• Inadapté : dans le cas très improbable d'un conflit armé, le F-35 serait extrêmement inadapté pour protéger réellement la population. Parce que les drones modernes et les missiles guidés peuvent détruire nos pistes de décollage même à grande distance et ainsi paralyser l'ensemble des Forces aériennes suisses en quelques heures.

• Surveillé : À l'avenir, les services secrets américains seront toujours dans le cockpit du F-35 : Avec la communication très développée entre les différents systèmes militaires, il existe un risque que les avions suisses ne soient pas seulement utilisés à l'avenir pour protéger l'espace aérien suisse. Du point de vue de la neutralité, cela est extrêmement problématique.

Lire plus : Longue argumentation Dans notre argumentation détaillée, vous trouverez d'autres raisons pour une initiative contre le F-35 à la page Arguments  -  UN CHÈQUE EN BLANC DE 25 MILLIARDS



Arguments

UN CHÈQUE EN BLANC DE 25 MILLIARDS


1. Trop grands, trop chers

La raison pour laquelle un avion de combat destiné à la Suisse doit être équipé d’une technologie furtive, comme c’est le cas pour le F-35, est loin d’être claire. De plus, il est prévisible que cette technologie devienne obsolète dans les prochaines années en raison des nouvelles techniques de détection.
Le F-35 est un jouet de luxe surdimensionné et hors de prix pour quelques officiers de l’armée. Ce point de vue est partagé par l’officier le plus haut gradé de l’armée de l’air américaine, Charles Brown,qui a qualifié le F-35 de Ferrari utilisée de manière totalement erronée.(1)
D’autres membres haut gradés des forces armées américaines qualifient même le F-35 d’avion sans intérêt.(2) Il s’agit là d’un avion surdimensionné conçu uniquement pour le combat et non pour les missions de pour les missions de police du ciel, qui doivent être remplies de manière indiscutable. Si cet avion de combat de luxe est utilisé pour les missions quotidiennes de la police du ciel, le matériel s’usera bien trop vite. Ces avions deviendront alors un gouffre financier, chose que la Suisse ne peut absolument pas se permettre suite à la pandémie. Envoyer un avion de guerre comme le F-35 dans les airs pour intercepter des avions de ligne, de tourisme et de sport n’a absolument aucun sens. Des avions de combat légers suffisent amplement pour ces missions et nous soutenons leur achat.

2. «Life Cycle Costs» élevés

Divers rapports venant de l’étranger montrent que si la Suisse devait acheter le F-35, elle devrait compter avec d’énormes coûts sur l’ensemble de leur durée de vie. Une heure de vol avec un F-35 coûte actuellement 44'000 $ à l’US Air Force, bien que Lockheed Martin promette depuis des années une réduction à 25'000 $ d’ici 2025.(3) Le gouvernement canadien a commandé une étude au célèbre cabinet d’audit KPMG, qui conclut que le F-35, avec un volume d’achat de 9 milliards de dollars canadiens, coûterait plus de 45 milliards de dollars canadiens sur toute sa durée de sa vie.(4) Cela correspond à un facteur de 1 à 5 par rapport au prix d’achat seul. En faisant le même calcul pour la Suisse, cela correspondrait à un spectaculaire coût total de 25 milliards de francs suisses pour un prix d’achat de six milliards de francs. L’ancien chef de l’armée, André Blattmann, table sur des coûts annuels se montant à 12% du prix d’achat, ce qui donnerait des coûts de cycle de vie de 23 milliards de francs sur 30 ans.
Le ministère norvégien de la défense, qui a acheté des avions de combat F-35, s’appuie quant à lui sur un facteur de 3,75. Pour la Suisse, cela signifierait des coûts totaux de 18.75 milliards de francs, ce qui est nettement plus élevé que l’estimation du DDPS, qui pour les nouveaux avions de combat, table sur descoûts totaux de 15.5 milliards de francs suisses sur l’ensemble de la durée de vie des avions. Des coûts aussi importants sur toute la durée de vie des nouveaux avions de combat mettraient d’autres secteurs de l’armée sous une pression massive pour qu’ilsfassent des économies ou obligeraient le Conseil fédéral à augmenter encore plus fortement le budget de l’armée, ce qui entraînerait des coupes budgétaires dans d’autres départements. L’Espagne et le Japon sont également aux prises avec les coûts élevés du F-35 pour les missions de police du ciel(5). L’Espagne a déjà opté pour un avion plus léger. En fait, l’utilisation de super-avions de combat pour des missions de police aérienne revient à tirer sur des moineaux avec des canons. Non seulement c’est complètement absurde, mais cela entraînerait la dépense de centaines de millions de francs issus de nos impôts. Il faut empêcher cette folie.

3. Peut-il voler ?

Même après des décennies de développement, le F-35 reste l’enfant à problèmes de l’armée de l’air et dela marine américaine. Outre des incidents amusants tels que son incapacité à voler en cas d’orage, ce modèle présente des défauts techniques importants :

Au lieu de continuer à investir dans l’amélioration du programme F-35, les hauts responsables militaires américains envisagent aujourd’hui ouvertement de développer un avion de combat entièrement nouveau ou de revenir au F-16.(8) Récemment, par exemple, le chef d’état-major de l’armée de l’air américaine Charles Q. Brown, a déclaré que le F-35 était un échec(9). Christoph Miller, secrétaire à la défense par intérim sous Trump, a même qualifié le jet de «morceau de merde».(10) On peut donc se demander si la Suisse doit vraiment acheter un jet qui pourrait ne plus être produit et développé pour les États-Unis dans quelques années seulement.

4. Inadaptés aux situations réelles de conflit

Les partisans des nouveaux avions de combat aiment souligner que la Suisse et l’armée suisse doivent être préparées à tous les scénarios, aussi improbables soient-ils. Cependant, en cas de guerre, qui est la seule autre situation opérationnelle pour les avions de combat en dehors des tâches de police aérienne, les avions de combat sont totalement inadaptés. Les guerres actuelles, comme le conflit au Haut-Karabakh(11) ou le conflit dans l’est de l’Ukraine,(12) montrent que les avions de combat ont joué un rôle secondaire, voire nul, dans la guerre. Au lieu de cela, des drones moins chers et des armes guidées ont été de plus en plus utilisés. Les missiles balistiques Iksander-M de fabrication russe, tels que ceux utilisés par l’Arménie, ont une portée pouvant atteindre 500 km. Ceux-ci paralyseraient en quelques heures l’ensemble des forces aériennes suisses en détruisant les pistes de décollage.
L’ancien chef de l’Armée suisse André Blatmann partage cet avis.(13) Ainsi, selon lui, les avions de combat sont conçus pour faire face à des adversaires qui n’existent plus vraiment dans les crises et les conflits à proximité de la Suisse.

5. Quelle est l’influence des USA ?

Deux officiers américains sont déjà stationnés à Dübendorf pour inspecter régulièrement les systèmes d’armes et les avions achetés aux États-Unis. Le fondement de cela est la rigoureuse législation ITAR des États-Unis, selon laquelle les États-Unis restent les seuls responsables au niveau mondial de la conservation des composants techniques particulièrement sensibles.(14) Le contrôle du logiciel du F/A-18 reste entre les mains du fabricant Boeing. La Suisse doit obtenir l’autorisation de Washington pour le tir de missiles guidés de courte portée. Le système de navigation ne fonctionne également qu’à l’aide de codes qui sont livrés une fois par mois depuis les États-Unis. La complexité technique croissante rend la Suisse encore plus dépendante des États-Unis. Le système ALIS installé dans le F-35 par exemple, fournit à Lockheed Martin des données de mission après chaque vol. Officiellement, cela est censé garantir le réapprovisionnement automatique des pièces de rechange, mais le système va bien plus loin. De cette manière, la Suisse fournit également à l’armée américaine des informations détaillées sur ses missions et bien d’autres choses encore. On peut supposer que la Suisse ne serait pas en mesure de maintenir sa souveraineté aérienne contre la volonté des États-Unis. Soit les avions de combat resteraient directement au sol en raison de portes dérobées intégrées, soit ils seraient empêchés de décoller au plus tard si la fourniture de pièces de rechange par les fabricants ne se concrétise pas. Si cette chaîne d’approvisionnement est interrompue, les avions pourraient ne plus pouvoir voler dans les six mois. Dans le cas de missions plus longues, comparables à la guerre en Irak au début des années 2000, la Suisse pourrait également être contrainte de laisser les avions de combat étatsuniens la survoler.
Le complexe militaro-industriel et les forces armées des États-Unis veillent à ce que les intérêts économiques et géostratégiques du gouvernement et des grandes entreprises soient sauvegardés, si nécessaire, par la force ou l’intervention militaire. Lockheed Martin compte parmi les plus grands producteurs de biens militaires. L’entreprise produit des armes nucléaires ainsi que d’autres armes prohibées. La Suisse paierait donc six milliards à une société qui produit des armes interdites en Suisse.
L’armée américaine ne cache pas que la vente de biens militaires sert également à promouvoir ses propres intérêts. Avec le développement considérable des communications entre les différents systèmes militaires, le risque existe que les avions suisses ne soient pas seulement utilisés à l’avenir pour protéger l’espace aérien suisse. Jusqu’à présent, le DDPS n’a pas éclairci ce point, qui soulève pourtant de nombreuses questions. Avec un avion de combat étatsunien, la Suisse ferait un pas de plus en direction de l’OTAN. Dans le cas du F-35, par exemple, il est annoncé très ouvertement quel est l’objectif réel d’une vente de cet avion : l’intégration de tous les utilisateurs dans une structure militaire commune.(15)


Notes de bas de page

  1. https://www.forbes.com/sites/davidaxe/2021/02/23/the-us-air-force-just-admitted-the-f-35-stealth-fighter-has-failed/?sh=5cd633501b16

  2. https://www.avweb.com/insider/is-the-f-35-irrelevant/

  3. https://www.flightglobal.com/fixed-wing/lockheed-martin-defends-value-of-f-35-as-usaf-programme-under-new-pressure/142501.article

  4. https://www.canada.ca/en/department-national-defence/corporate/reports-publications/equipment/next-generation-fighter-capability-annual-update-2014.html

  5. https://defence-blog.com/news/airbus-unveils-concept-of-future-light-combat-aircraft.html et https://www.forbes.com/sites/davidaxe/2021/04/02/japan-is-about-to-waste-its-f-35s-shadowing-chinese-planes/

  6. https://www.defensenews.com/air/2021/02/12/an-engine-shortage-is-the-newest-problem-to-hit-the-f-35-enterprise/

  7. https://www.defensenews.com/air/2021/01/20/the-defense-department-still-isnt-meeting-its-f-35-readiness-goals/

  8. https://www.trtworld.com/magazine/us-admits-f-35-failed-to-replace-f-16-as-planned-needs-new-fighter-jet-44483

  9. https://www.forbes.com/sites/davidaxe/2021/02/23/the-us-air-force-just-admitted-the-f-35-stealth-fighter-has-failed

  10. https://www.defense.gov/Newsroom/Transcripts/Transcript/Article/2473893/press-gaggle-with-acting-secretary-miller-en-route-to-washington-dc/

  11. https://caspiannews.com/news-detail/fragments-of-iskander-missile-found-in-azerbaijans-karabakh-region-raise-serious-questions-2021-4-4-0/

  12. https://belarusfeed.com/missile-system-crashes-village-house/

  13. https://www.24heures.ch/lancien-chef-de-larmee-torpille-lachat-de-40-nouveaux-avions-403113371999

  14. ITAR est l’acronyme de «International Traffic in Arms Regulations».
    Voir l’interpellation 21.3148

  15. https://www.defensenews.com/opinion/commentary/2020/12/16/the-f-35s-interoperability-tech-strengthens-us-alliances/



Le Journal du GSsA n°124 de Août 2020

Les affirmations des militaires et nos réponses

Aline Bressoud et Thomas Bruchez

«La Suisse ne pourra pas garantir les prestations de la police de l’air en cas de NON.»

Faux !
La Suisse pourra continuer à utiliser ses F/A-18 et ce, jusqu’en 2015. En effet, ceux-ci ont été entièrement mis à jour en 2008 et le sont à nouveau cette année. De plus, réduire les heures de vol annuelles en évitant le déploiement inutile des avions, comme par exemple lors des shows aériens, permettrait de les préserver encore davantage. Pour l’après-2035, 8 à 12 avions de combat légers suffiraient amplement. L’achat de ces derniers coûterait 300 à 500 millions de francs environ. Cela permettrait d’économiser 5,5 milliards de francs à l’achat, bien plus si l’on prend en compte les coûts durant toute la durée de vie des avions.


«Les avions de combat légers sont trop faibles pour certains ’Hot Missions’.»

Faux !
Il existe des avions de combat légers capables d’atteindre la vitesse et l’attitude requise pour intercepter des avions de lignes. De plus, les avions de combat légers peuvent être armés pour des missions air-air. Ils sont donc adaptés à toutes les missions de la police de l’air suisse et ils peuvent également assurer le protection d’un événement tel qu’une conférence de paix à Genève. Enfin, ils ont l’avantage de nécessiter moins d’entretien, d’être moins polluants et moins bruyants.


«On ne peut pas se défendre face à des attaques terroristes sans avions de combat lourds.»

Faux !
À ce jour, l’emploi d’avions pour une attaques terroriste ne s’est produit qu’une seule fois lors des attentats du 11 Septembre 2001. Or, même les États-Unis, qui disposaient pourtant de l’armée de l’air la plus puissante au monde, n’ont pu rien faire. S’imaginer déjouer d’éventuels attentats à l’aide d’avions de combat est donc absurde. Afin d’empêcher que de tel événements se produisent, des mesures adéquates pour empêcher un éventuel détournement d’avion de ligne doivent être prises au sol. En ce qui concerne les avions de ligne eux-mêmes, l’accès au cockpit doit être sécurisé.


«Les avions de combat sont financés par les budget ’ordinaire’ de l’armée. Si l’achat est refusé, l’argent restera auprès de l’armée.»

Faux !
Certes 21,1 milliards ont été alloués à l’armée pour les années 2021-2024, dont une partie est prévu pour les avions de combat. Mais comme dans tout budget, l’argent demandé doit correspondre à un poste de dépense et si l’un des postes disparaît, l’argent peut être réalloué. Si la population se prononce contre cet achat, l’argent restant pourra donc être investi pour faire face à des scénarios de menaces réalistes. De plus, le Parlement déterminera en 2024 le cadre de dépenses de l’armée pour les années à venir. Il est clair qu’en cas de "NON" au chèque en blanc pour les avions de combat, le budget de l’armée devra être réadapté. Enfin, n’oublions pas que les différents budgets de la Confédération sont interdépendants, étant donné que chaque franc issu de nos impôts ne peut être utilisé qu’une seul fois. Or le budget de l’armée connaîtra une augmentation de 20% sur une décennie se fera forcement au détriment de domaines essentiels !


«La crise du coronavirus montre qu’il faut aussi se préparer à des imprévus.»

Faux !
Ce que la crise du coronavirus nous montre, c’est qu’il faut se préparer à de scénarios de menaces réalistes. Le coronavirus n’était pas une surprise ou du moins, il n’aurait pas dû l’être. En effet, depuis le début du 21e siècle, les pandémies se sont enchaînées et l’OFPP n’a pas manqué de le mettre en évidence en 2015 en classant la pandémie SARS comme un des risques majeurs planant sur la Suisse. Pourtant, l’argent a manqué dans les hôpitaux à cause des économies consenties et ce n’est que de justesse que la Suisse a évité un effondrement de son système sanitaire lors de la présente pandémie covid.
Un autre scénario de menace réelle réside dans les multiples conséquences du dérèglement climatique, qui est sûrement le plus grand défi de notre temps. Depuis plus de 30 ans, le GIEC établit des rapports pour mettre en évidence des scénarios concrets du dérèglement climatique mais rien n’y fait, la Suisse refuse de prendre l’enjeu au sérieux et d’y consacrer des moyens financiers suffisants.
Et quid d’une menace venant de l’espace aérien ?
Selon le DDPS lui-même, une attaque aérienne est peu probable en tous les cas en Europe même. Pourquoi donc investir 24 milliards pour une menace hypothétique alors que des scénarios de menace concrets existent dans les domaines qui manquent aujourd’hui de moyens...?




Autre point de vue concernant les scénarios de menace

Il est temps de dresse une liste des possibles scénarios de menaces auxquels les forces aériennes suisses devraient faire face. Résultat : des avions de combat lourds combinant plusieurs fonctions ne procurent pas plus de sécurité à la Suisse.

par Andreas Weibel

Le 27 septembre, le peuple devra se prononcer sur l’achat de nouveaux avions de combat, et ce, sans connaître leur nombre, leurs fonctionnalités, le modèle ou encore, les coûts à long terme. De plus, personne ne sait quelles missions ces jets devront remplir, autrement dit, quels sont les scénarios de menace réalistes selon le DDPS. Penchons-nous donc sur les différentes situations qui nécessiteraient ou pourraient nécessiter une intervention des forces aériennes. Il est temps de dresse une liste des possibles scénarios de menaces auxquels les forces aériennes suisses devraient faire face. Résultat : des avions de combat lourds combinant plusieurs fonctions ne procurent pas plus de sécurité à la Suisse.


Scénario n°1 : la police aérienne

Environ une fois par mois, il arrive que les règles de l’espace aérien soient violées ou que la radio aéronautique ne fonctionne pas dans un avion. Dans ces situations, la police aérienne doit intervenir rapidement. Celle-ci a également pour devoir de contrôler des avions non-identifiés ainsi que d’escorter les avions présidentiels. Les forces aériennes sont appelées à faire cela plusieurs fois par semaine. Nul besoin d’avions de combat lourds pour cela.


Scénario n°2 : protection lors de conférences

De nombreuses organisations internationales sont basées en Suisse et ont besoin de protection, surtout lors de conférences internationales. Afin d’assurer la protection de ce genre d’évènements, une collaboration avec d’autres États est la meilleurs solution.


Scénario n°3 : terrorisme

À ce jour, le 11 septembre 2001 est le seul évènement de grande envergure où des terroristes ont détourné des avions pour commettre des attentats. Ce crime sans égal a montré que même les forces aériennes les plus puissantes du monde ne peuvent rien faire dans le cas où des terroristes parviennent à contrôler des avions de ligne : les attaques n’ont eu lieu que quelques minutes après que les services de sécurité aérienne ont identifié le détournement. Les forces aériennes n’auraient donc eu aucune chance d’empêcher les attentats, même si leurs avions avaient déjà été dans les airs. Afin d’empêcher que des attentats soient perpétrés à l’aide d’avions de ligne, des mesures adéquates doivent être prises au sol.


Scénario n°4 : protection de la neutralité

Conformément aux accords de la Haye, il est interdit aux belligérants de faire passer à travers le territoire d’une puissance neutre des troupes ou des convois. La Suisse a ainsi fermé son espace aérien aux belligérants pendant une courte période au début de la guerre en Irak en 2003 et durant la guerre au Kosovo. Dans des situation comme celles-ci, les forces aériennes doivent procéder à l’identification visuelle des avions afin de disposer une protestation diplomatique contre toute violation de son espace aérien. Si la Suisse venait à être survolée, ce serait par des avions de transport qui volent à 800-900km/h. Des avions de combat légers seraient donc amplement suffisant pour ces missions.


Scénario n°5 : défense aérienne

Même le DDPS ne considère pas une guerre aérienne au-dessus du territoire suisse comme une menace réaliste, selon le Rapport sur la politique de sécurité actuel. Et si les forces ennemis décideraient quand même d’attaquer la Suisse, elle attaqueraient les bases aériennes ainsi que les installions radar au moyen d’importantes frappes aériennes et de missiles de croisière. Si cela devait être le cas, des avions de combat seraient complètement inutiles, puisqu’ils ne pourraient même pas décoller.


Conclusion

Pour remplir toutes les missions précitées, la Suisse n’a pas besoin d’avions de combat lourds multifonctionnels de luxe mais d’avions agiles, beaucoup plus rapide que les avions de ligne et disposant d’une bonne vitesse ascensionnelle. Les F/A-18 que les forces aériennes utilisent actuellement pourraient être utilisés pendant une décennie. Acheter maintenant un grand nombre de nouveaux avions de combat reviendrait donc à prendre une décision précipitée et inutile du point de vue de la politique de sécurité. Pour la suite, nous pourrions investir dans des avions légers, bien moins chers que les modèles proposés aujourd’hui, tant à l’achat qu’à l’entretien.

Les raisons de voter "NON" sont en effet nombreuses :
  • le fait que le DDPS ne joue pas cartes sur table en ne communiquant ni le nombre de jets ni le modèle qui seraient acheté 
  • la question fondamentale, qui est de savoir si nous voulons réellement dépenser cet argent, surtout maintenant alors que nous devons faire face à la crise du coronavirus 
  • les scénarios de menaces réalistes face auxquels les avions de combat sont inutiles
  • l’impact environnemental des nouveaux avions de combat qui sont tout sauf utiles dans la lutte contre la crise climatique...
Et ce ne sont là que quelques exemples.


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Armée: 21,1 milliards pour ces quatre prochaines années

Communication du Conseil fédéral (DDPS)

Le Conseil fédéral prévoit d’investir 2,7 milliards de francs en 2020 pour l’armée. Il s’agit de financer en priorité l’achat des nouveaux avions de combat.

Les dépenses de l’armée devraient augmenter. Le Conseil fédéral soumet au parlement un plafond de 21,1 milliards de francs pour ces quatre prochaines années, soit davantage que pour la période actuelle. Il prévoit en outre d’investir 2,7 milliards en 2020.

Un premier plafond avait été fixé à 20 milliards pour couvrir les années 2017 à 2020. Pour la période à venir, le Conseil fédéral prévoit un taux de croissance réel du budget de l’armée de 1,4% par an, soit autant que pour le reste des dépenses de la Confédération.

L’enveloppe pourrait ainsi s’approcher des 6 milliards à l’horizon 2030, a confirmé jeudi devant la presse la conseillère fédérale Viola Amherd, en réponse à la question d’un journaliste. Mais le parlement doit donner tous les ans son aval aux dépenses concrètes, et les dépenses de l’armée ont cru moins vite que les autres ces dernières années, a-t-elle précisé.

Défense aérienne

Le montant de 21,1 milliards permettra d’honorer le paiement d’une grande partie des crédits d’engagement déjà accordés et de ceux demandés avec le message sur l’armée 2020. Il financera en priorité une partie de l’achat des nouveaux avions de combat et du système de défense sol-air de longue portée. Les troupes terrestres seront modernisées et la cyberdéfense renforcée.

Des investissements de près de 15 milliards seront nécessaires dans les dix prochaines années pour ces renouvellements. Le peuple votera probablement sur l’acquisition de nouveaux jets fin septembre. Huit milliards iront à la protection de l’espace aérien.

Le Conseil fédéral a également transmis au parlement le message sur l’armée 2020. Il veut investir 2,7 milliards de francs cette année, contre 2 milliards les années précédentes. Le programme d’armement devrait bénéficier de crédits d’engagement de 1,354 milliard de francs. Les crédits pour le matériel de l’armée représentent 837 millions.

Cyberdéfense

Le Conseil fédéral veut consacrer 600 millions à la modernisation des moyens de télécommunications. Cette somme permettra d’améliorer la communication vocale et la transmission de données de l’armée et de disposer de moyens opérationnels en cas de crises et de cyberattaques.

La sécurité de tout matériel acheté est contrôlée par du personnel compétent et notamment des cryptologues, a assuré Mme Amherd. L’armée a mis sur pied une formation en cybersécurité en vue de former des bataillons spécialisés pour protéger les systèmes de l’armée.

Il n’est pas exclu qu’ils prêtent main-forte à des exploitants civils d’infrastructures critiques, mais seulement à titre subsidiaire. Le processus n’en est qu’à ses débuts. Les pannes récentes de Swisscom ont montré la vulnérabilité des systèmes et la nécessité d’investir en matière de cyberdéfense, a relevé le chef de l’armée, Thomas Sà¼ssli.

Les systèmes de conduite de surveillance de l’espace aérien Florako, introduits en 2004, seront remplacés pour un montant de 155 millions. L’équipement et le matériel de l’aide en cas de catastrophe, vieux de 30 ans, seront renouvelés et adaptés aux standards actuels pour 116 millions.

Quelque 438 millions seront consacrés à la prolongation de la durée d’utilisation des chars de grenadiers 2000. Ils pourront ainsi continuer d’être utilisés jusqu’en 2040. Quarante-cinq millions sont prévus pour la mise à niveau des avions PC-21 et de leurs simulateurs.

Réduire le parc immobilier

Le Conseil fédéral veut encore investir 489 millions en faveur du programme immobilier de l’armée. Sa priorité reste d’en réduire l’ampleur.

L’agrandissement et la transformation de la place d’armes de Chamblon (VD), d’un montant de 29 millions, permettront d’y déplacer l’école d’hôpital actuellement stationnée à Moudon (VD). Cette opération aura pour conséquence la fermeture de la place d’armes broyarde, qui sera ensuite utilisée par le Secrétariat d’État aux migrations.

En outre, le système de DCA mobile Rapier, acquis il y a plus de trente ans, sera mis hors service. Son élimination coûtera 13 millions, financés par le budget ordinaire de l’armée. En contrepartie, 5,5 millions pourront être économisés dans les coûts de fonctionnement annuels.

(ats et DDPS)




Le Courrier - Référendum contre les avions de combat

Le PS Suisse, les Verts et le GSsA ont lancé mercredi le référendum contre l’achat d’avions de combat. «Dépenser des milliards pour des avions de combat polluants, qui ne sont pas nécessaires pour maintenir la police aérienne, est un gaspillage d’argent», selon eux.

Alors que les Suisses ont rejeté l’achat des Gripen pour 3,1 milliards de francs il y a six ans en 2014, le Parlement a approuvé l’acquisition de nouveaux avions pour un prix d’achat de 6 milliards de francs en décembre dernier, rappellent les référendaires dans un communiqué mercredi.

Si l’on inclut dans le calcul les coûts d’entretien, de réparation et d’exploitation, ce sont 24 milliards de francs qui seront dépensés pendant toute la durée d’utilisation des jets, poursuivent-ils.

Selon la conseillère nationale Priska Seiler-Graf (PS/ZH), l’achat d’avions de combat n’a aucun sens du point de vue de la politique de sécurité: «Pour garantir les services de police aérienne, des avions de chasse légers suffiraient. Or ces alternatives moins coûteuses n’ont même pas été examinées par le départe-ment de la défense (DDPS).»

«Le Conseil fédéral reconnaît qu’une guerre conventionnelle est hautement improbable et que les menaces sont principalement ailleurs: cyberguerre, désinformation de la population, terrorisme ou missiles de croisière», a poursuivi le conseiller national Fabien Fivaz (Verts/NE). «Les avions de combat sont inutiles dans ce cadre-là.»

Thomas Bruchez, secrétaire du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), critique ce gaspillage d’argent: «Ces 24 milliards manqueront dans la lutte contre le changement climatique ou dans le secteur de la santé, car chaque franc d’impôt ne peut être dépensé qu’une seule fois. Le référendum est donc nécessaire.»

Le choix du modèle sera du ressort du Conseil fédéral. Le processus d’évaluation est en cours. Quatre jets sont sur les rangs pour remplacer les 26 Tiger et les 30 F/A-18 de l’armée: le Français Rafale (Dassault), l’Européen Eurofighter (Airbus) et deux avions américains, le Super Hornet de Boeing et le F-35A de Lockheed-Martin.

Le PS Suisse, les Verts et le GSsA ont été rejoints par Greenpeace Suisse, les Jeunes socialistes Suisse, les Jeunes Verts et diverses organisations de paix. Ils soutiennent également le référendum contre un achat qu’ils jugent inutile.

Le Courrier du 8 janvier 2020




solidariteS
édition du 16.07.2020 n°372

Avions de combat

24 milliards pour éventrer la lutte sociale et climatique

Le 27 septembre et après le Gripen, le Conseil fédéral tente de faire passer en force un programme d’achat d’avions de combat désastreux. Grâce au référendum du GSsA soutenu par solidaritéS, un vote aura lieu.

L’arithmétique donne le vertige. Le Conseil fédéral cherche à obtenir un crédit de 6 milliards de francs pour l’achat de nouveaux avions de combat. Avec les coûts totaux liés à l’entretien, au carburant et aux développements complémentaires, on atteint la somme de 24 milliards de francs. Un seul de ces avions vaut autant qu’une année de congé paternité de deux semaines, ironiquement voté en même temps.

C’est une dépense somptuaire après des années d’ austérité. Dans ses prévisions de dépenses pour ces prochaines années, le Conseil fédéral prévoit d’ailleurs de baisser les budgets de tous les départements, à l’exception de celui de la défense. Le plus grand projet d’achat d’armement de l’histoire suisse, couplé à une augmentation du budget de l’armée avec des coupes partout ailleurs, c’est indécent.

Le Covid-19 a montré que les hôpitaux et les services publics en général étaient sous-équipés. Des années d’orthodoxie austéritaire les ont laissés démunis devant une catastrophe pourtant prévisible. Des aides publiques et un état social fort seront nécessaires dans le futur pour garantir des conditions de vie décentes pour tous.tes.

Le F-35/A, favori pour cet achat, est produit par Lockheed Martin qui se spécialise également dans la production de bombes à fragmentation et de mines antipersonnel. La Suisse a ratifié des conventions interdisant la production et la vente de ces armes. Nous ne pouvons pas tolérer que l’état suisse subventionne des entreprises de destruction au service de l’impérialisme occidental.

Une aberration écologique et sociale

L’industrie de l’armement contribue au désastre climatique en cours. Un avion de combat consomme en une heure de vol près de 5’000 litres de kérosène, soit autant qu’il faut à une voiture pour faire le tour du monde 2.5 fois en carburant ou l’équivalent d’un vol commercial avec plus de 200 passagers.res à bord.

La contradiction avec les objectifs globaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre est criante.

Chaque avion représente des centaines de millions de francs en faveur de la destruction environnementale. C’est un respirateur de moins dans un hôpital, un.e employé.e de moins dans un EMS et une subvention à une famille paupérisée en moins. Tout autre résultat qu’un non est une marche forcée vers une société plus inégalitaire qu’elle ne l’est déjà .

Pascal Vosicki - © solidaritéS


F-35
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Discussion animée entre partisans et opposants !

GSsA, securite-oui, politiciens, militaristes et cie

GT
Georges Tafelmacher - membre GSsA

Pour l’aile gauche et le GSsA (Groupe pour une Suisse sans armée) il s’agit, dans un monde secoué par les crises de toutes sortes, de construire la paix en luttant contre les forces réactionnaires qui perpétuent la légende que les armes pourraient être un instrument de paix contre les problèmes du monde, contre les déséquilibres sociaux, contre toutes les injustices et les dominations politiques et économiques. Il faut se rendre à l’évidence: un mythe est en train de mourir, celui de croire que les armes puissent «produire la sécurité». Sauf à faire preuve d’un dogmatisme politique poussé à son paroxysme, ou à faire l’autruche, nous ne pouvons pas continuer à compter sur les armées pour garantir la sécurité, la stabilité et l’indépendance car les faits sont têtus, la paix ne peut être faite que par les moyens civils et avec la collaboration de tous et toutes les citoyen-nes.

jouer Il faut le dire et le répéter: pour justifier leur discours militariste, les tenants du militarisme s’efforcent de nous convaincre que notre monde serait devenu fou, moins sûr, plus incertain, instable, et dangereux et que le risque de guerre qu’il soit conventionnel, hybride ou asymétrique fait partie de notre monde, de nos réalités et qu’elle serait incontournable. Ils essaient, en mettant en avant "la folie des hommes" de nous faire peur et nous pousser à voter dans le sens d’un renforcement de l’appareil militaire. Or, les crises que nous traversons sont largement "civiles" et l’expérience démontre à qui veut entendre que les armes n’ont jamais arrêté la rébellion d’un peuple en colère contre les injustices, au contraire, comme nous le démontre la guerre israélo-palestine ou syrienne, le plus que l’on cherche à résoudre la crise par des attaques d’avions de combat ou autres faits d’arme, le plus que le peuple se rebellera et le plus dur que deviennent les réactions.

Aussi l’heure est aux choix fondamentaux dans ce domaine. Quelle paix voulons-nous, celle de la collaboration pleine et entière des gens aux affaires de leurs communes et de leur état ou celle des cimetières pavés des horreurs de la guerre ?
L’armée est devenue une espèce de méduse sécuritaire, flottant entre deux eaux et elle n’apporte que l’escalade de l’horreur. Le socle de base sur lequel devrait se développer notre prospérité, notre qualité de vie, notre bien-être ne peut être que celui de la recherche constante de la résolution de conflits et autres crises par les moyens de la non-violence, de la médiation et des bons offices. Si nous voulons être maîtres de notre destin et avoir l’assurance d’un avenir serein alors nous devons apprendre de vivre en paix avec les autres et construire cette paix par un investissement personnel dans un changement de mentalité qui produira la stabilité émotionnelle et la vraie sécurité civique.


30 juin 2021

GT
Oui à la sécurité : Assurons aujourd’hui notre sécurité pour demain !

«Notre pays doit mieux se préparer en cas de vague de pandémie. Mais pas seulement. Il doit aussi être prêt à affronter les menaces qui pourraient compromettre notre souveraineté»
  Mme. Jacqueline de Quattro (plr) - conseillière nationale


GT
Georges Tafelmacher : Vous êtes là à nous parler de "sécurité" et de "souveraineté" mais pendent ce temps, notre Terre est polluée de partout.

Depuis l’ère industrielle, les industries rejettent dans l’environnement des tonnes de produits toxiques et de déchets. L’eau de source contient des résidus de produits chimiques jusqu’aux Alpes et aux pôles.
L’agriculture moderne ne se base plus que sur un tout petit nombre de semences trafiquées génétiquement qui ne peuvent pousser qu’en présence de pesticides et de fongicides. Qui non seulement se retrouvent dans ce que l’on consomme mais aussi qui polluent l’environnement. Cela nous provoque maladies auto-immunes, cancers et maladies dégénératives.
L’air de nos villes est chargé de particules toxiques qui causent des milliers de maladies pulmonaires invalidantes et de morts chaque années.
La malbouffe industrielle provoque malnutrition, obésité, diabète et maladies cardiovasculaires. La faim dans le monde provoque des millions de morts chaque année.
Il existe des maladies mortelles hautement contagieuses qui sont actuellement incurables car résistantes aux antibiotiques de dernière génération, comme certaines formes de tuberculose par exemple.

Et quelle est votre réponse...?
L’achat pour 6 milliards d’avions de combat soi-disant pour notre "sécurité".

Il est temps de faire quelque chose contre cet état des choses et ce n’est pas en s’armant à mort que l’on résoudra ces problèmes.
Redescendons sur Terre et occupons-nous de ce qui nous tue plus sûrement - soit cette pulsion de mort qui traverse vos pages...

GT
Georges Tafelmacher : Il est pour le moins prétentieux et même abusif de croire que votre solution "d’aujourd’hui" sera ce qu’il faudrait pour "demain"...

Qui sait comment le monde va évoluer et vous seriez bien en peine si dans 10 ans, il aura évolué vers plus de paix, de collaboration, de coopération et d’entente entre les nations parce que ses citoyens se seront réveillés et agiront pour la paix...!
Vous aurez l’air fin avec vos avions de combat parfaitement inutiles attendant une hypothétique invasion alors que le monde aura évolué vers une maturité bienfaisante et même nécessaire...
Sous le fallacieux prétexte de "sécurité", on promeut la guerre et on augmente les chances de s’y trouver pris...
Notre meilleure sécurité serait plutôt de construire un monde plus pacifique...!!!!








à suivre....


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crash


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Lettres de Lecteurs

Contre les avions


Un nouveau looping fédéral va commencer

Courrier des lecteurs - 24heures du lundi 06 juin 2021

En 2012, le Gripen avait divisé autant l’opinion publique. De partout, cet avion de combat suscitait les controverses.

Et pourtant il y avait une commission, une sous-commission, etc., qui réfléchissaient aux solutions, tout en ne parlant pas le même langage. Est-il possible en 2021, et en si peu de temps, que le F-35A ait été évalué sur ses capacités, ses performances.
Nous avons l’impression de nouveau qu’ils sont victimes de l’immense variété des expériences, en se sentant pressés par la montre. Beaucoup d’experts se perdent dans les attentes, ne savent plus exposer brièvement les différences de départ, comment et avec quels objectifs cette problématique va être traitée. Ne dit-on pas que trop de perfection crée des imperfections?
Donc, il serait bon d’avoir le meilleur fil pour tisser, tout comme la meilleure poudre à canon. N’est-ce pas toujours une affaire de filon? Mais à peine choisi le F-35 qui s’était fait beau pour plaire que déjà des initiatives sortent des nuages. Nous assisterons en direct d’ici peu à un véritable meeting d’aviation par les politiques de droite ou de gauche. L’artillerie lourde sera bien entendu composée des pilotes de notre armée de défense.
Il fallait faire vite pour que ce nouveau projet d’avions militaires ne capote ou ne soit enterré comme le Gripen. Bref, pendant ce temps, on continue d’évaluer sur papier. Mais physiquement, cet appareil a-t-il été testé sur sa fiabilité dans les Alpes, sur les bruits occasionnés au décollage, à l’atterrissage, sur l’impact sur les riverains d’aéroports et leurs environs (cadastre du bruit).

Maurice Burnier, Saxon

 

AVEC 6 MILLIARDS...

Courrier des lecteurs - 01 juillet 2021

Avec 6 milliards de francs on peut couvrir les toits helvétiques de panneaux solaires et assurer notre indépendance énergétique non polluante.

Avec 6 milliards... à vous de continuer...

Bien sûr ! Dans 10 ans, avec 6 milliards, nous serons en mesure de résister à l’inévitable invasion russe et chinoise, ce vieux fantasme qui fait saliver les glorieux militaires helvétiques.

Alors attention ! Nous leur devons notre compassion, à ces militaires. Et je propose donc le compromis suivant :
- D’abord il faut débloquer un crédit, mettons, de 20 millions pour soigner la dépression de nos guerriers qui feront la cruelle expérience de leur inutilité.
- Ensuite il faut débloquer un crédit, mettons, d’un milliard pour reconstituer une flotte de quelque 50 Spitfire, équipés, bien sûr, du célèbre moteur Merlin. De quoi réconcilier le peuple suisse avec son armée.
Maintenant, évidemment, nous serons envahis par les Russes et les Chinois. C’est mathématique. Mais imaginez ces monstres, déferlant sur l’Helvétie, à bord de leurs centaines d’avions.
Que verront-ils ?
Une petite horde de Spitfire grimper à leur rencontre. Que vivront-ils ? Un mélange d’admiration pour ces splendides reliques et de pitié. Alors ils feront demi-tour. Nous serons sauvés. Et Une statue représentant les Spitfire sera alors érigée sur la place fédérale.

Non, j’ai rien fumé...

Martial Gottraux

 

Choix réaliste ou utopiste

Courrier des lecteurs du mardi 13 juillet 2021

Le choix s’est fait sur la base des offres reçues conformément aux marchés publics en mettant en avant les valeurs théoriques de l’avion, sans se donner la possibilité de vérifier si les avantages du F-35A sont réels et en négligeant les aspects politiques et géostratégiques.

Le F-35A qui est utilisé actuellement par l’armée Américaine fait l’objet de nombreuses critiques. Selon un rapport du Pentagone (DOT&E rapport 2020), le coût de développement explose et il se révèle peu performant, peu fiable, pas maniable, sous-motorisé à cause de son poids. En 2018, le Pentagone a recensé 966 problèmes, dont 110 importants et, en 2021, seuls 100 ont été résolus alors qu’il en reste encore 871 à régler !
Chaque mise à jour réalisée fait apparaître d’autres problèmes! La firme Lockheed Martin a beaucoup de difficultés à respecter un cahier des charges trop complexe et à éliminer les nombreux problèmes rencontrés. Certains spécialistes sont d’avis de renoncer à cet avion trop coûteux et trop complexe qui ne pourra jamais atteindre les performances demandées, pour un nouveau projet plus simple, plus fiable, donc moins onéreux.
Si l’armée suisse veut absolument acheter cet avion, il faut procéder rapidement à des tests durant un an, en louant deux F-35A à l’armée américaine. Cela permettrait de le comparer aux avions européens, qui ont fait leurs preuves dans de nombreux conflits, particulièrement pour le Rafale (le bombardement de Tripoli), et réexaminer le choix. Alors que les relations entre la Suisse et l’Europe sont au point mort, l’achat d’un avion européen permettrait de retrouver une certaine confiance en rappelant que notre petite Suisse doit impérativement collaborer avec elle aux niveaux politique, économique et la défense.

Philippe Mingard, La Croix-sur-Lutry

 

De nouveaux avions de chasse

Courrier des lecteurs du mardi 13 juillet 2021

Avions de combat

Au Moyen âge, on disait: les hallebardes sont usées, cassées, détériorées il faut les remplacer !

A-t-on agi selon ce principe aujourd’hui ?

Ou y a-t-il eu une simulation d’attaque de la Suisse par un grand pays ?

Des officiers suisses se sont-ils glissés dans la peau de l’agresseur à tour de rôle, avec pour mission d’attaquer la Suisse avec les moyens existants, y compris les F-35 ?

Quelle est la menace ?

Qui ?

Avec quels moyens ?

Quelle méthode l’assaillant choisirait-il ?

Qu’arriverait-il à nos F-35 ?

La conclusion pourrait bien être d’acheter seulement les appareils nécessaires à la police du ciel, donc utilisés principalement en temps de paix.

Michel Bonifay, Tolochenaz

 

Pour les avions


F-35 américain, d’une pierre deux coups !

Courrier des lecteurs - 24heures du mardi 06 juin 2021

Le Conseil fédéral a fait preuve d’une grande maîtrise du dossier et d’une vue stratégique inattendue.

Il ne s’agissait pas seulement de renouveler la flotte d’avions de combat, d’acheter un nouveau système de DCA à longue portée mais encore de désamorcer le conflit avec les États-Unis à propos de l’accusation de manipulation des taux de change.

Les habituels esprits chagrins ne manqueront pas de faire appel au droit d’initiative pour essayer de polariser à nouveau le monde politique suisse.

Toutefois, il convient d’ores et déjà de reconnaître qu’au XXIe siècle, un petit pays comme la Suisse doit savoir se positionner partout où cela est possible sans pour autant nuire à son statut de pays neutre.

En politique, il n’y a pas d’amis, seulement des partenaires, qui agissent au gré de leurs intérêts. Acheter des avions américains ne signifie pas tourner le dos à l’Europe !

Finalement, il convient de noter que plusieurs pays de l’Union européenne (Italie, Pays-Bas, Belgique) sont déjà équipés du F-35 américain.

André Duperrut, Paudex

 

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Courrier des lecteurs

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Caricatures pour rire...!!!

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Liens


Revue de presse  :  24heures, Le Courrier, Le Temps, etc


Air & Cosmos  :  Un fer à repasser peut-il voler ?

Il aura fallu attendre la victoire du F-35 en Suisse pour que la Cour des comptes américaine pointe du doigt l’explosion des coûts de maintenance du programme. Mais au delà de cette problématique déjà décrite par l’article de Pascal Samama, la qualité du service n’est pas non plus au rendez-vous, tant au niveau de la fourniture des pièces détachées pour les pays étrangers, qu'au niveau des travaux de MCO. Une situation qui ne sera pas sans conséquences sur la disponibilité opérationnelle des pays ne disposant que d’une flotte réduite d'appareils.





Quelques citations «Guerre & Humanité» pour terminer !


Jean Jaures     JFK

«Notre meilleure façon de vous aider à empêcher la guerre, ne consiste pas à répéter vos paroles, à suivre vos méthodes, mais à chercher des mots neufs et à créer des méthodes nouvelles.»
  Virginia Woolf, "Trois guinées"


«Si vis pacem, para pacem !»
  Uzma Khamis Vannini - Vertes/Ge


«Il n’y a plus de sourds dont les oreilles, volontairement ou non, sont assez fermées pour ne pas entendre le cri de l’humanité contre la guerre.»
  Frédéric Passy - journaliste et homme politique français 1822 - 1912


«On peut lutter contre la guerre par le dialogue, la paix et l’éducation.»
  Malala Yousafzai, Femme politique (1997 - )


«Tout le monde est contre la guerre, mais les forts ont besoin d’elle pour prouver aux faibles qu’ils sont forts. Si bien qu’on ne s’en débarrassera jamais, parce qu’il y aura toujours des faibles.»
  Roger Fournier, écrivain


«Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais je sais qu’il n’y aura plus beaucoup de monde pour voir la quatrième.»
  Albert Einstein - Mathématicien, Physicien, Scientifique (1879 - 1955)


Charte de l’UNO









Page - Armée - intiative du 30 juin 2021 -
DATE DE CRÉATION : 05.07.2021 - DERNIÈRE MODIFICATION : 13.07.2021
par: Georges Tafelmacher Copyleft © 2021 TAFELMACHER-GEORGES.COM
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